malheureux. Ce type de mémorisation indiquerait que la satisfaction au travail peut être influencée
par le bien-être subjectif d’un individu. D'autres travaux appropriés aux caractéristiques de
salariés sont les fameux « big five » de la personnalité. Le modèle des Big Five décrit la
personnalité selon cinq traits majeurs : ouverture à l'expérience, conscience, extraversion,
agréabilité et névrosisme. De ce modèle, l’extraversion, le névrosisme et la conscience ont été
plus étroitement corrélés à la satisfaction au travail (Judge, Heller & Mount, 2002). Selon les
auteurs, l’extraversion et la conscience ont été associées positivement à la satisfaction au travail,
alors que le névrosisme a été négativement associé à la satisfaction au travail. La théorie des
processus opposants développée dans les années 70-80 a servi de base de réflexion à la théorie de
la satisfaction au travail (Solomon & Corbit, 1973). Cette théorie implique que chaque individu
possède un niveau ou une caractéristique type de satisfaction au travail qui pourrait être appelé
« l'état stable de la personne » ou « le niveau d'équilibre » (Brief, 1998 : 30). Selon l’auteur,
lorsque des changements surviennent dans un service ou une situation de travail, cela cause le
déséquilibre. Cependant, au fil du temps, le niveau de satisfaction du salarié retournerait à l'état
d'équilibre. Prenons l’exemple d’une augmentation de salaire. Cette augmentation favoriserait
une augmentation subite de la satisfaction au travail, pour revenir un peu plus tard à un état
d’équilibre. Les croyances des individus en leurs propres prédispositions professionnelles, des
auto-évaluations principales ont été développées sur les thèmes du respect de soi, de
l'auto-efficacité, de la stabilité émotionnelle et du locus de contrôle (Sirgy, 2012). La méta-analyse
conduite par Judge & Bono (2001) au sujet de ces auto-évaluations a montré une corrélation
positive et forte avec la satisfaction au travail. L’ambition et la volonté de prendre de l’avance sur
autrui sembleraient avoir un effet sur la satisfaction au travail (Howard & Bray, 1988). Ces
travaux ont été soutenus par Bandura (1986) évoquant que les aspirations de certains individus
deviennent leurs normes de fatuité. Les résultats indiquent que ces typologies d’individus ayant
des objectifs élevés auraient plus difficilement matière à être satisfaits dans leur travail que ceux
ayant des objectifs plus modestes.
Figure 14. Les facettes de la satisfaction au travail
(Hackman & Oldham, 1980 ; Smith, Kendall & Hulin, 1969)
L’engagement au travail serait une autre caractéristique individuelle liée à la satisfaction au
travail. Dans une méta-analyse, la corrélation entre l’engagement et la satisfaction au travail est
de .22 (Harter, Schmidt & Hayes, 2002). En suivant la loi de Pareto
54, Stirling (2008) note que
20 % de l’engagement individuel génère 80 % du travail fourni. Il est aisé d’en déduire que
l’engagement au travail doit être soutenu dans les entreprises afin de favoriser l’émergence de la
satisfaction au travail. Les caractéristiques du travail ont été favorisées dans la recherche
(Thomas, Bubholtz & Winklespecht, 2004). La nature même du travail, les caractéristiques de
l’emploi favoriseraient une satisfaction ou une insatisfaction au travail (Baker, 2004). Les travaux
de l’auteur sur le traitement de l’information sociale montrent que le leadership peut influencer
la satisfaction au travail. Reprenons les concepts qui résultent de la satisfaction.
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