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caractéristiques écologiques des essences de reboisement

Répartition des plantes armatiques et médicinales du Djebel El Ouahch selon leur

Carte 22: Propositions d’aménagement du massif forestier de Djebel El Ouahch

V. 6. 3.Cultures arboricoles

V.8. caractéristiques écologiques des essences de reboisement

Pinus pinea (le pin parasol ou pin pignon)

Altitude : peut monter jusqu'à 1200m

Climat : espèce héliophile, elle s’adapte bien au climat méditerranéen, supporte bien les longues périodes de sécheresse

Sol : s’accommode bien des sols très divers, depuis les sables filtrants jusqu’aux terrains marécageux. Supporte néanmoins mal les sols lourds à argile compacte.

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Comportement : espèce de base pour tout reboisement, exige le plein découvert pour une bonne réussite.

Résultat obtenu à Draa Nagga

De toutes les variétés de pinus, introduites en 1966 – 1969 dans l’arboretum de Draa Naaga, ce sont celles qui ont donné les meilleurs résultats, malgré le manque total d’entretien de ces plantations. C’est aussi le pin le moins attaqué par la chenille processionnaire. Sa vigueur est excellente et il est d’une croissance appréciable.

Pinus laricio (le pin de corse, Pinnus nigra var.corsicana)

Altitude : entre 500 et 1500 ù d’altitude

Climat : pousse dans les étages bioclimatiques sub-humides et humides. Il supporte bien les basses températures.

Sol : préfère les sols argileux, graveleux et supporte même les calcaires

Comportement : c’est un arbre dont la rectitude est toujours parfaite et qui peut atteindre 50 m de haut.

Le pin de Corse est une espèce forestière de premier ordre qui donne généralement de bons résultats d’adaptation à ce type de sol.

Bois : donne un bois de bonne qualité

Résultat obtenus à Draa Naaga : la réussite est moyenne, la vigueur est moyenne, les fruits sont rares

Pinus radiata

Altitude : espèce à son optimum sur la côte, peut monter jusqu'à 1300 m

Climat : pousse dans le climat semi-aride doux et subhumide doux, redoute les grands froids (-10 °C), convient parfaitement au climat maritime, supporte bien une période de sécheresse peu accentuée.

Sol : convient aux terrains sablonneux et terrains siliceux, redoute le calcaire, affectionne les sols profonds.

Comportement : arbre de croissance rapide, peut atteindre 30 m de haut, c’est une essence ornementale.

Bois : donne un bois de qualité moyenne, convient parfaitement pour la fabrication de la pâte à papier.

Cèdrus atlantica (cèdre de l’Atlas)

Altitude : peut monter jusqu'à 2300 m (en Algérie), c’est une espèce essentiellement montagnarde

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Climat : espèce moins plastique que le chêne vert, le cèdre de l’Atlas est à son optimum sous le climat méditerranéen humide froid à continentalité un peu accentuée. Il préfère l’exposition Ouest et Nord, résiste bien aux basses températures et supporte bien la neige (-15°C)

Sol : s’accommode bien de tous les sols, c’est la constitution physique qui joue un rôle important, affectionne les sols meublés et profonds. Il se localise en Algérie, essentiellement sur les terrains siliceux.

Comportement : espèce éminemment forestière, pousse rapidement et s’adapte à toutes les altitudes, résiste à toutes les maladies, peut atteindre 70 m de haut.

Bois : très apprécié pour sa qualité et sa conservation

Eucalyptus camaldulensis (le gommier de camaldoli ou gommier des rivières)

Altitude : peut monter jusqu’à 700 à 800 m, (à Draa Naaga, station située entre 750 et 900, il a donné de bons résultats).

Climat : la tranche pluviométrique qui lui convient varie de 400 à 650 mm/an. La moyenne des températures minimales est de 5°C et celle des maxima est de 30°C pour le mois les plus chauds.

Sol : l’essence atteint son plus grand développement en terrain d’alluvions profondes, son développement est faible sur les terrains superficiels schisteux ou calcaires, demande des sols légers et profonds, ne supporte pas le calcaire actif.

Comportement : c’est un arbre de 30 à 40 m de haut et de 2,5 à 3 m de circonférence. Son écorce se décortique par plaques et ne donne pas de très grandes forêts.

Résultat obtenus : donne de bons résultats dans son aire écologique. Il faut l’utiliser avec beaucoup de prudence dans le cas du reboisement de Djebel el ouahch. Il ne doit pas être implanté dans toute la zone Sud et Sud-Ouest du reboisement, en raison de la présence du calcaire actif extrêment redouté. Il peut être planté essentiellement près des oueds et des chaabets, Eucalyptus globulus (l’eucalyptus commun ou gommier bleu)

La première espèce est introduite en Algérie en 1863 et prit rapidement, par la suite une grande extension

Altitude : se situe entre 0 à 400 m, mais peut monter jusqu’à 1300 m en Algérie (cas de Draa Naaga).

Climat : demande un milieu humide et tiède, le minima des mois les plus froids est 5°C, le maxima des mois les plus chauds est 22°C, pluviométrie optimale 590mm/an. Il est sensible au froid et à la sécheresse.

Son adaptation aux divers microclimats de l’Algérie fait de lui une espèce intéressante. Il se comporte en espèce de pleine lumière.

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Sol : demande des sols schisteux superficiels mais s’accommode bien des autres types de sols Comportement : c’est l’espèce le plu répandue dans le monde. C’est un arbre qui atteint 50m de haut. Son couvert est épais et supprime toute autre végétation

Bois : son bois n’est pas très durable, sa qualité principale est de se courber très facilement

Cupressus macrocarpa (le cyprès de lambert )

Résistant à la sécheresse, modérément résistant à la gelée (-10°C), croit sur diffèrent types de sols. Il supporte bien le calcaire, affectionne les sols sablonneux des littoraux. Il est également utilisé en montagne moyenne comme excellent brise vent.

Pinus sylvestres (le pin sylvestre)

L’extraordinaire aptitude d’acclimatation de cette espèce lui vaut d’être retenue pour tous les reboisements sur les sols pauvres. Il prospère bien dans les terrains siliceux, argilo siliceux ou calcaires pourvu qu’ils soient d’une certaine profondeur.

Le pin sylvestre peut-être une bonne espèce pouvant s’adapter au milieu de Djebel El Ouahch.

Eucalyptus sideroxylon (Mugga ou l’eucalyptus à écorce de fer )

Il affectionne les sols de types siliceux et prospère en milieu semi-aride et sub-humide. Il supporte modérément la sécheresse et supporte bien les sols argileux et lourds.

Quercus suber (chêne liège)

Climat : prospère en étage subhumide et humide

Pluviométrie et température : 550mm/an au minimum, température moyenne 13 à 18°C et pas moins de 19°C.

Sol : C’est une plante calcifuge qui ne supporte pas le chlorure et les terrains argileux. Par contre, elle s’adapte aux terrains où affleurent les grès numidiens et les sables du Pliocène.

Quercus mirbeckii (Quercus faginea) chêne zeen

Altitude : Essence montagnarde (moyenne montagne) monte de 1000 à 1900 m et dépasse rarement les 30 km de la côte.

Climat : très exigeante, cette espèce demande plus de 800 mm/an et ne prend son plein développement qu’aux expositions Nord, à des températures moyennes de 15 à 16°C et peut supporter une température de 18°C. Le chêne Zeen prospère en étage bioclimatique subhumide et humide.

Sol : indifférent

Le chêne liège et le chêne Zeen forment une association climatique au Djebel El Ouahch sur une superficie de 81 à 69 ha (forêt de Beni Mdjaled) et se trouvent dans un état de dégradation assez prononcé. La reconquête de ce milieu par cette association peut jouer un

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rôle important dans la lutte contre les différents facteurs de dégradation (feux, surpâturage, abattage d’arbre, etc…).

Quercus afares

C’est un arbre avant tout montagnard, peut descendre jusqu’à 200 m d’altitude. Il se trouve normalement entre 600 et 1500 m.

Il demande une tranche pluviométrique supérieure à 800 mm/an. Plus exigeant que le chêne Zeen, il résiste bien à la chaleur et au froid Du point de vue édaphique, il exige de sols non calcaires

L’essence Quercus a été, à titre indicatif, considérée comme essence secondaire bien qu’elle se trouve dans son aire écologique. Cependant les problèmes qu’elle pose pour la culture en pépinière font d’elle une essence difficile et aux résultats aléatoires. En conséquence, elle peut être retenue dans le cadre des parcelles d’expérimentation.

Conclusion

L'étude de l'érosion et du transport solide dans les zones semi arides a permis de préciser les facteurs mis en jeu et de quantifier le phénomène d’érosion, afin de mettre au point des techniques d'aménagement anti érosives appropriées.

Les dégâts qui résultent du phénomène d’érosion sont importants et se résument comme suit :

- Une diminution de la fertilité du sol à cause du déplacement de la couche superficielle qui contient les éléments nutritifs, la matière organique et les microorganismes du sol d'une part et la sédimentation et les transports solides sont gênants pour la majorité d'aménagement. Ils se traduisent par:

- L’envasement accéléré des fossés de drainage, des canaux d'irrigation et des réservoirs. - une réduction de la capacité des lits des rivières, donc un risque d'inondation des terres avoisinantes.

- une augmentation des coûts d'aménagement.

Les cultures annuelles et maraichères doivent être alternées sur une même parcelle. Les cultures annuelles contribueraient alors à l’amélioration de la structure des sols, à l’augmentation du taux de la matière organique et l’enrichissement en éléments fertilisants notamment en azote (N) par la culture des légumes secs.

Ces cultures ne donneront des rendements appréciables que si l’on apporte régulièrement aux sols et en fonction de besoins de chaque culture,de la matière organique (fumier de ferme ou engrais vert) très rapidement minéralisée en sols calcaires.

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Les engrais minéraux, riches, en particulier, en azote et phosphore. Les réserves en potasse semblent bonnes. Il est toutefois préférable de maintenir ce taux en apportant des quantités qui compensent les exportations de chaque plante.

L’assolement devra être pratiqué pour varier les profondeurs d’exploitation des sols et équilibrer le sol en N.P.K.

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Conclusion générale

Au terme de ce travail de recherche, nous arrivons aux conclusions qui nous paraissent essentielles, pour le massif forestier de Djebel El Ouahch à Constantine.

Il est nécessaire de concilier les activités humaines et le maintien des propriétés naturelles des écosystèmes forestiers pour permettre l’exploitation des ressources sans remettre en cause leur potentiel pour les générations futures. L’intérêt de ces préoccupations concerne la prise en compte obligatoire du contexte socio-économique dans lequel se trouvent nos sites.

Nous pensons que l’affectation d’une valeur patrimoniale à l’ensemble de la forêt de Djebel El Ouahch apparait dans toute sa signification. En effet, le patrimoine naturel ne se monnaie pas, n’entre pas dans les circuits à court terme de l’économie.

Il est indiqué d’adopter des pratiques rationnelles visant un aménagement intégré des écosystèmes agro-sylvo-pastauraux dans le cadre d’une stratégie globale qui passe par :

-Une gestion intégrée des ressources en eau souterraine et de surface, c'est-à-dire une utilisation plus efficace de l’eau pour l’agriculture, et limiter le gaspillage.

-L’alimentation en continu des plans d’eau est primordiale, le captage de toute l’eau en amont (barrages, retenues collinaires …..) a des impacts nocifs sur la flore et la faune de la zone. L’allocation de l’eau pour les usages environnementaux devrait être une composante clé de la planification et des actions.

-L’aménagement de tous les réservoirs qui ont un potentiel d’emmagasiner de l’eau, qu’ils soient artificiels (cas des lacs de Djebel El Ouahch, en partie, sont asséchés) ou naturels (cas des dolines, au Djebel Kellal et Djebel Oum Settas, par exemple) qui peuvent être aménagés en ‘’lavognes’’, pouvant servir comme abreuvoirs pour les bêtes, ou même pour l’irrigation.

-Améliorer les moyens d’existence des populations, n’incluant pas seulement les aspects économiques mais également les aspects sociaux de la vie de la communauté, tels que l’assainissement, la santé et l’éducation, car aucune amélioration ne pourrait être attendue si la pauvreté n’est pas réduite.

Il est urgent de réduire les impacts négatifs de l’agriculture sur l’écosystème forestier, il faut notamment, arrêter le défrichement, le labour dans des zones érodables. Il est préférable d’informer les utilisateurs sur les effets potentiels des diverses technologies agricoles, leurs bons et mauvais usages. L’élevage et l’agriculture irriguée ont été identifiés comme forme alternative.

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-L’introduction d’espèces forestières, comme le caroubier et d’espèces aromatiques et médicinales.

Il faut contrôler toute exploitation frauduleuse des forêts de pin pignon et mettre des actions pour les préserver et les intégrer dans l’économie du pays.

Nous préconisons la nécessité de l’utilisation durable des ressources naturelles au bénéfice des habitants, ce qui conduira inéluctablement au maintien des propriétés naturelles de l’écosystème.

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