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4.2 Transformée de Fourier et hangement des formes

4.2.1 Cal ul de la DFT dis rète

La transformée de Fourier dis rète (DFT : Dis rete Fourier Transform) permet de al-

uler la transformée de Fourier d'une suite d'é hantillons au lieu d'une fon tion ontinue.

omme suit :

fj

=

n−1

X

k=0

X[k]exp[((−2π/n)i)jk]

(4.1)

⋄ (X[k])

est lasuite des é hantillons temporels,

⋄ (fj)

la suite des é hantillons fréquentiels,

⋄ n

est le nombre des é hantillons temporels,

⋄ i

est lenombre imaginairetelque

i

2

=-

1

,

⋄ j

désignel'indi e de la suite des é hantillonnages

fj

, et

⋄ k

la variable de sommation.

4.2.2 La transformée de Fourier rapide : FFT

Unalgorithmede transforméede Fourier rapide(FFT :FastFourierTransform) permet

de al ulerlaDFT ave une omplexitéminimale.Eneet, pourune appli ationlittéralede

la DFT, on obtient une omplexité de al ulde l'ordre de

O(n

2

)

. Les buts des algorithmes de FFTest de dé omposer latransformation an d'obtenir une omplexitéen

O(nlog2(n))

, permettant ainsi sa réalisationen tempsa eptable par des ordinateurs d'une puissan e de

al ul raisonnable.

Ilexistediérentsalgorithmesde laFFT.Leplus onnuetleplusutiliséest eluidetype

de Cooley-Tukey (appelé aussi à entrela ement temporel ou à de imation in time)[62℄ qui réduit la omplexité à

nlog2(n)

.

Il existe deux versions de l'algorithme:

FFTave entrela ement temporel,

FFTave entrela ement fréquentiel.

L'algorithme né essite que n soit une puissan e de 2. Le prin ipe onsiste à dé omposer le

al ul de laTFD d'ordre

n = 2

l

,en

l

étapessu essives.

4.2.2.1 FFT ave entrela ement temporel

Par sou i de simpli ité,nous illustronsle prin ipe de la méthode par un exemple d'une

suite temporelle

X[k]

de taille

n = 4

en dimension 1.

Lesdonnéessontsto kéesdansunve teur

X[n]

etnotées

xk

,lasuitedelaTFD estdéni par unve teur

f [n]

dontlesdonnéessontnotées

fj

.Onposeparsou ide larté

w = e

−i2π/n

,

'est-à-dire

w = e

−i2π/4

pour notre as.

Il va sans dire pour

n = 4

que :

⋄ w0

= w4

= 1

⋄ w2

= −1

.

De e qui pré ède, la suite TFD s'é rit omme suit :

⋄ f0

= x0+ x1

+ x2+ x3

=

(x0+ x2) + (x1+ x3)

⋄ f1

= x0+ w1x1+ w2x2

+ w3x3

=

(x0

− x2) + w

1

(x1− x3)

⋄ f2

= x0+ w

2

x1+ w

4

x2

+ w

6

x3

=

(x0

+ x2) − (x1+ x3)

⋄ f3

= x0

+ w3x1+ w6x2+ w9x3

=

(x0− x2) − w

1

(x1− x3)

Lesdonnées (

x0, x1, x2, ..., x

n−1

) sont regroupées en deux paquets :un paquet formédes données d'indi es pairs (

x0, x2, x4, ...x

n−2

)etun paquetformédes données d'indi es impairs (

x1, x3, x5, ..., x

n−1

). Ce qui donnepour un

n = 4

, un paquet (

x0, x2

) etun paquet (

x1, x3

). Puis sur haque paquet on ee tue une DFT d'ordre

n/2

et on ombine les résultats de es DFT pour obtenir elle d'ordre

n

. À titre illustratif, lorsque

n = 4

, ça donne la gure FIG.4.1.

x0

Y0

= x0+ x2

f0

= Y0+ Z0

= x0

+ x1+ x2+ x3

TFD(n/2=2)

x2

Y1= x0− x2

w1⊕

f1

= Y1+ w1Z1

= x0+ w1x1− x2− w1x3

x1

Z0

= x1+ x3

⊖⊕

f2

= Y0− Z0

= x0− x1+ x2− x3

TFD(n/2=2)

x3

Z1

= x1− x3

⊖w1⊕ f3

= Y1− w1Z1

= x0− w1x1

− x2+ w1x3

Fig. 4.1: Constru tion de

fj

: étage de papillon

Pourobtenirlesquatrevaleurs

fj

de lagureFIG.4.1,ilsutde al uler2TFD d'ordre n/2 et de ombiner lesrésultatsdeux àdeux à l'aided'une additionetd'une multipli ation

aumaximum, pour haque valeur

fj

. Cetteétapeest appelée étagede papillon,liéeà la forme du s héma de al ul.

Ce résultatsegénéralise assez façilementpour tout

n = 2

l

l

est un entier stri tement positif. Laméthode peut être réitérée

l

fois et al ulerlaTFD d'ordre

n

àl'aidede

l

étages de

n/2

papillons, ave

l = log2(n)

. La omplexité de al ul d'une TFD d'ordre

n

devient alors elle de

l

étages de

n/2

papillons,soit

 ln

2

= log2(n)

n

2

multiplications complexes

ln = log2(n)n additions complexes

au lieude faire lassiquement :



n2

multiplications complexes

n(n − 1) additions complexes

Ainsi,pour

n = 1024 = 2

10

,le al ul lassiquedemande :

⋄ n2

= 1048576multipli ations

⋄ n(n − 1)

=1024*1023 = 1047552additions

tandis que le a ulave l'algorithmede laFFT demande :

⋄ log2(n)n2

= 10 ∗ 512

=5120 multipli ations

⋄ log2(n)n = 10 ∗ 1024

=10240 additions

L'algorithme diviseenviron par 200 le nombre de multipli ations à ee tuer. L'e a ité de

la FFT augmente sans nul doute ave la valeur de

n

. Pour

n = 4

, le s héma omplet de l'algorithme est donné à lagure FIG.4.2, page 79.

x0

Y0

= x0

+ x2

f0

= Y0+ Z0

= x0+ x1+ x2

+ x3

x2

Y1

= x0

− x2

w1⊕

f1

= Y1+ w1Z1

= x0+ w1x1

− x2

− w1x3

x1

Z0

= x1

+ x3

⊖⊕

f2

= Y0− Z0

= x0− x1+ x2− x3

x3

Z1

= x1− x3

⊖w1⊕

f3

= Y1− w1Z1

= x0− w1x1− x2+ w1x3

Fig. 4.2: S héma omplet de l'algorithmetemporel de Cooley-Tukey

Nous remarquons que dans e s héma les données temporelles en entrées

xi

sont désor- données, par ontre elles de sortie

fj

sont dans l'ordre naturel de hoses. De e fait, et algorithme de FFTs'appelleFFTave entrela ement temporel.

4.2.2.2 FFT ave entrela ement fréquentiel

Cet algorithme est symétrique du pré édent. Les données temporelles

xi

restent dans l'ordre naturel,tandis que lesrésultats

fj

sontdésordonnés.

Leprin ipe onsiste en oreà dé omposer le al ul de la TFD d'ordre

n = 2

l

en

l

étapes su essives. Maisle regroupement de données sefait diéremment.

Lesdonnéesfréquentielles(

f0

,

f1

,

f2

,...,

f

n−1

)sontregroupéesendeuxblo s:unblo formé dedonnéesd'indi espairs(

f0

,

f2

,

f4

,...,

f

n−2

)etunblo forméd'indi esimpairs(

f1

,

f3

,

f5

,...,

f

n−1

). Ainsi, pour

n = 4

on aura un blo (

f0

,

f2

) etun blo (

f1

,

f3

). De même pour

n = 8

on aura un blo (

f0

,

f2

,

f4

,

f6

)et un blo (

f1

,

f3

,

f5

,

f7

).

De façon analogueque le as de données temporelles, pour

n = 4

onpeut é rire :

⋄ f0

= x0+ x1

+ x2+ x3

=

(x0+ x2) + (x1+ x3)

⋄ f2

= x0+ w2x1+ w4x2

+ w6x3

=

(x0

+ x2) − (x1+ x3)

⋄ f1

= x0+ w1x1+ w2x2

+ w3x3

=

(x0

− x2) + [w

1

(x1− x3)]

⋄ f3

= x0+ w

3

x1+ w

6

x2

+ w

9

x3

=

(x0

− x2) − [w

1

(x1− x3)]

Pour obtenir haque blo de résultats fréquentiels, onee tue une DFT d'ordre

n/2

sur les données résultant d'une étape de papillons sur lesdonnées

xi

.

x0

f0

T F D(2)

x1

f2

w0

x2

⊖⊕

f1

T F D(2)

x3

⊖⊕

f3

w1

Fig. 4.3: S héma ompletde l'algorithme fréquentielde Cooley-Tukey

On a don un étage de 2 papillons suivi d'un étage de 2 DFT d'ordre

n/2 = 2

. Ce résultat se généralise, pour plus de détails, le le teur est invité à se pen her sur le livre de

G. BAUDOIN[62℄.

Par ailleurs, il faut souligner qu'il est souvent utile dans ertains as de préparer les

donnéesavantlatransforméedeFourier.Late hnique onsisteàmultiplierlesignaltemporel

par une fon tion de temps. On nomme ette te hnique "apodisation". Le résultat dans le

spe tre sera bien sûr la onvolution de toutes les raies par la transfmée de Fourier de la

fon tion d'apodisation(ltrage).

À ause de la oupure fréquentielle abrupte introduite par des parasites, il est né es-

saire d'utiliser des fenêtres d'apodisation pour limiter les eets de ette dis ontinuité et

notammentles os illationsde Gibbs dans les imagesre onstruites [64℄.

Enréalité, ilexiste plusieurstypesde fenêtre d'apodisation,notamment[65℄:

fenêtre re tangulaire,

fenêtre triangulaire,

fenêtre de hanning,

fenêtre de hanningave re ouvrement,

fenêtre de Bla kman,

fenêtre de at-top,

fenêtre de Kaiser-Bessel, et

fenêtre exponentielle.

Le hoixdelafenêtreàutiliserdépenddes obje tifsetdesexigen esdelarésolutionspatiale

et de sensibilitéradiométrique. Toutefois, l'apodisationa un oût. L'attenuation de es os-

illationss'a ompagne né essairementd'une ertaine dégradationde larésolution spatiale.

Il est question dans la partie qui va suivre de regarder, dans un premier temps, les

diérents types de hangements qui peuvent surgir en utilisant la FFT. Le problème de la

transformée de Fourier est qu'elle est dénie sur des espa es innis, tandis que les images

réellesne lesontpas.Cependant, e in'estpasunhandi ap majeur.Ilexistedespro édures

ou du moins de moyens en dis rétisation nie, pour pouvoir appliquer la transformée de

Fourierà une suite nie de données temporelles ou spatialesd'é hantillonnage, notamment

l'imagebidimensionnelle(2D).Lele teurintéressépardedétails,peut onsulterparexemple

l'ouvrage de J.M. Vézien [66℄.

4.2.3 Préambule

Soit

I

une image.

I(x, y)

représentera unefon tion d'amplitudede deux variablesréelles dans le plan artésien. Les amplitudes dans une image donnée peuvent être des nombres

entiers ou réels. Il arrive que les mesures physiques produisent une image omplexe, ave

phase et amplitude. Dansla suite, nous nous limiteronsau as d'amplitudesréelles.

Une image digitale

I[m, n]

dé rite dans un espa e dis ret de dimension 2 est dérivée d'une image

I(x, y)

dans unespa e2

D

ontinue parun pro essusd'é hantillonnagequel'on désigne fréquemment par le terme numérisation ou digitalisation. L'image ontinue

I(x, y)

est diviséeen

nl

rangéesouligneset

np

olonnes.L'interse tiond'uneligneetd'une olonne estdénomméepixel.Lesvaleursae téesaux oordonnées

[p, l]

ave p

∈ {0, 1, 2, ..., np−1}

et l

∈ {0, 1, 2, ..., nl−1}

sont

I[p, l]

.Danslapratique

I(x, y)

onsidérée ommelesignalreçupar le apteur est une fon tionànombreuses variables,telles quelaprofondeur (

β

),lalongueur d'onde (

λ

) et le temps (

t

). Formellement,

I

s'é rit

I(x, y, β, λ, t)

. Sauf ex eption expli ite, nous onsidérerons seulement le as d'image 2

D

où seules les valeurs radiométriques sont prises en ompte.

Cependant, il existe des valeurs standards pour les diérents paramètres ren ontrés

en traitement d'image. Elles prennent leurs origines des spé i ations algorithmiques, des

ontrainteshardwareoudesstandardsvidéo.LetableauTAB.4.8,page81endonnequelques unes.

Paramètre Symbole Valeurs typiques

Lignes

nl

256, 512, 525, 576, 625, 720, 1024, 1080

Colonnes

np

256, 512, 768, 1024, 1920

Niveaux

L

2, 64,256, 1024, 4096, 16384,

2

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