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calme quand ils prennent un peu de distance” (et plus généralement : il est bon de ne pas se fréquenter plus que nécessaire)

VIII bta<ad, v.i. (ou v.t.i. <an qqn/qqc), n.a. bti<Ad : “s’éloigner (de), prendre de la

distance (avec qn/qqc)”.

< cl. et ressenti comme un peu cl.

X stab<ad, v.t. qqn/qqc/>£nno, n.a. st£b<Ad :

1. (qqn) stab<ad flAn

a) “il a écarté

un tel, l’a mis de côté (d’une sélection par ex.)”.

b) stab<ado m£n t£hme litt. “il l’a

exclu de l’accusation, l’a mis de côté” c.-à-d. “il a exlu la possibilité que ce soit lui le

coupable”.

2. (qqc) la t£stab<ed haX-Xi / nno “n’écarte surtout pas la possibilité

de / que (car c’est fort possible)”.

b£<$d, n.masc.

1. n.a. de I b£<ed et de II ba<<ad A, sans plur. : “fait d’être loin,

éloi-gné” ; “fait de s’éloigner”.

l-b£<d <an £l-maXAkel bifIdak “être loin des problèmes te

sera du plus grand profit”.

l-b£<d <an £l->ah$l Sa<b “se trouver loin de sa famille est

pénible”.

PROV. l-b£<d jafa, u l-

q

£rb bb litt. “être loin [de qqn] c’est du

rudoie-ment, être près c’est de l’affection” c.-à-d. “si on s’éloigne sans raison de qqn, c’est

comme lui battre froid ; s’en rapprocher est comme lui témoigner de l’amitié”.

PROV.

l-b£<$d <an £n-nAs ganIme litt. “se tenir loin des gens est un butin” c.-à-d. “se tenir à

l’écart des gens procure la tranquillité”. De là :

2. n.masc., sans plur. : “distance

entre deux choses ou deux pers. (ou qqn et qqc)”.

q

addEX £l-b£<$d bEn BErUt u X

-IAm / m£n hOn la-BErUt ? “quelle distance y a-t-il entre Beyrouth et Damas / d’ici à

Beyrouth ?”.

3. plur. >ab<Ad : “dimension”.

q

addEX / d-li >ab<Ad £l->UDa “quelles

sont / prends-moi les mesures de la pièce”.

Loc. l-mas>ale >ahdet >ab<Ada “la

ques-tion a pris ses dimensions” c.-à-d. ➤ a) “elle a pris beaucoup d’importance” ou

b)

“elle est apparue dans toutes ses dimensions”.

Loc.flAn >ahad >ab<Ado “un tel a pris

ses dimensions” c.-à-d.➤ a) “il a pris une réelle stature” ou

b) “il commence à en

faire un peu trop” (ces deux dernières loc. sont d’emploi récent, et, sauf le sens b de la

seconde, peut-être < cl. ou < fr., et un peu classicisantes).

N.B. Les p.a. et p.p. *bA<ed et *mab<Ud n’existent pas (ni pour le v.i. ni pour le v.t.)

non plus que *ba<dAn.

Loc. prép. : <ala b£<d “à une distance de (tant)”. <ala b£<d mIt m£t$r m£n bEti fi

SEdaliyye “à cent mètres de chez moi il y a une pharmacie”.

b<Id

A adj., fém. -e, plur. -e et b<Ad (choses), b<Ad, b<IdIn (récent ; venu de

l’exté-rieur ?) et b£<ada (dans quelques loc.) (pers.) :

1. “éloigné, loin (de)” (en

dis-tance).

l-madrase b<Ide <an bEti mIt m£t$r ( N.B. et pas b-mIt m£t$r, cf. prép. b- n°

9) “l’école est à cent mètres de chez moi”.

b<Id(e) <annak: “ceci / cette chose est loin

(dans l’espace) de toi” ( N.B. avec <an, alors qu’on dit

q

arIb m£nnak “proche de

toi”).

Loc. b<Id <annak / (plus pop.) b<Id £l-<annak : litt. “loin de toi”, c.-à-d. “que ce

malheur ne t’atteigne pas”, se dit quand on a mentionné qqc de mauvais (maladie,

accident…).

Loc. b<Id £X-Xarr (<annak) : m.s.

Suivi de la prép. <ala :

a) “trop

éloigné, qui demande trop d’effort ou de peine pour pouvoir être atteint” : – b£ddi rUH

>£Xt£ri zbIb min Harasta. – b<Id <alEk hal-m£XwAr ! “– Je vais aller acheter des raisins

secs à Harasta. – Mais ça va te faire trop loin / trop de fatigue etc. !”.

b) “trop

éloigné [pour pouvoir être atteint]”.

Loc. b<Ide <alEk : “c’est trop loin (= trop

difficile) pour toi, hors d’atteinte pour toi”.

Loc. b<Ide <ala snAno / HnAko litt. “c’est

trop loin pour ses dents / ses mâchoires” c.-à-d. “il ne pourra l’obtenir quoi qu’il

fasse”. →TawIle <ala snAno / HnAko. ►2. (= mustab<ad) : hayy Xagle b<Ide “c’est une

chose qu’il y a peu d’éventualité de voir se produire”.

mu b<Id iSIr nqilAb <

an-don / y£nzel tall-lEle “ce n’est pas du tout impossible qu’il y ait un coup d’état chez

eux / qu’il neige cette nuit”.

3. (cf. B ci-dessous) “éloigné (du point de vue des liens

familiaux, des liens du sang)”.

hAda b<Id “lui, c’est un (ce n’est qu’un) parent

éloigné”.

B n.masc., fém. -e, plur. b<Ad : “parent éloigné” (cf. A 3 ci-dessus pour l’adj.).

l-q

arAyeb / l-

q

arAybIn u l£-b<Ad “les parents proches et éloignés (= la famille)”.

Fig.

(du point de vue de l’amitié) : l£-

q

rAb u l£-b<Ad “les amis proches et lointains”.

C adv.

N.B. On n’emploie pas b<Id au sens de “loin” (sans mouvement) ; dans SAr b<Id

“il est loin maintenant” par ex., b<Id est un adj. (“il est (maintenant) éloigné”).

Comme adv., b<Id ne s’emploie que précédé de la-, de m£n ou de <an

(respective-ment : “loin”, “vers le lointain”, avec mouve(respective-ment ; “de loin”, “depuis le lointain”,

avec ou sans mouvement ; “de loin” (sans mouvement)

Loc. adv. la-b<Id “(au) loin (au propre et au fig.)”.

rAH la-b<Id :

a) “il est parti

loin”.

b) “il est allé loin (dans sa pensée, ses comportements...)”.

rAH tafkIro

la-b<Id litt. “sa pensée est partie loin” c.-à-d. “il a exagéré l’importance de la chose, s’est

fait des idées… (et est allé trop loin)” ; = ba<<ad A b.

Loc. la trUH la-b<Id litt. “ne va

pas loin”, c.-à-d. “ne va pas chercher loin / pas la peine d’aller chercher bien loin” (il

y a tout près un exemple qui illustre ce qu’on dit, il suffit de prendre l’exemple de…).

Loc. adv. m£n $b<Id : “de loin”.

fto m£n $b<Id “je l’ai vu de loin”.

>£ja m£n

$b<Id “il est venu de loin” (dans cet ex. on ne peut employer <an).

Loc. adv. <an $b<Id “de loin”.

– bta<ref bEt flan ? – bXUfo <an $b<Id “– Tu connais

la maison d’un tel ? – Je la vois (comme ça, en passant) de loin”.

Fig. – >£nte wiyyA

SHAb ? – ba<$rfo <an $b<Id “– Tu es ami avec lui ? – Je ne le connais que de loin”

.

N.B. Bien qu’elles soient assez souvent interchangeables, ces deux dernières loc.

adv. ne sont pas identiques : m£n $b<Id renvoie plus à une position spatiale précise

(“depuis un emplacement éloigné”) ; <an $b<Id est un peu plus abstrait, et est détaché

de la volonté ou de l’intention du sujet du verbe (“de loin” mais ‘en passant’, sans

for-cément l’avoir cherché). C’est pourquoi m£n $b<Id est en général util. après un

ac-compli ou un inacac-compli précédé de <am, alors que <an $b<Id est en général util.

après un inaccompli précédé de b-. Comp. b au début de B<D 1/3 ci-dessus.

Loc. adv. m£n b<Id la-b<Id

a) (qualifiant les relations qu’on a avec qqn) “de loin

en loin”.

<ilA

q

ti fI m£n b<Id la-b<Id “je ne suis pas particulièrement lié avec lui (j’ai

avec lui des relations distantes, superficielles)” (litt. “ma relation avec lui est de loin

en loin”). Comp. <a T-TawIl.

hallIk ma<o m£n b<Id la-b<Id litt. “reste avec lui de loin

en loin” c.-à-d. “continue à n’avoir avec lui que des relations espacées”.

b) “pas de

très près” (concernant par ex. la tentative de se renseigner sur qqc ou de

l’influen-cer).

rUH X£f-li Xu nAwi / Xu <am ysAwi (ou : XUf Xu <am iSIr) bass m£n $b<Id la-b<Id

“va voir pour moi ce qu’il a l’intention de faire / ce qu’il fait (ou : va voir ce qui se

passe), mais discrètement”. → m£n barra la-barra, m£n taH$t la-taHt.

c) “sans que

personne ne le sache, confidentiellement, de façon cachée”. → m£n wara la-wara, <a

l-h£ssi, <a l-$mhabba, m£n juwwa la-juwwa, <a s-s£kkEt.

ba<Id dans les loc. suivantes : Loc. l-ba<Id, fém. l-ba<Ide, plur. l-b£<ada ( N.B. dans

ce sens on ne peut employer que ce pluriel l-b£<ada, et non b<Ad ou b<IdIn) : se dit à

qqn (H / F / plusieurs pers.) qui a employé un mot dévalorisant ou insultant à propos

d’un tiers (litt. “puisses-tu être éloigné, préservé d’être ce que tu as dit ; “tu n’es certes

pas concerné ou susceptible d’être ainsi qualifié”, etc.). = l-ba<Id / b<Id m£n

q

bAli et

l->ab<ad.

Loc. l-ba<Id / b<Id m£n

q

bAli (litt. “loin de devant moi”) : m.s.

>ab<ad :

1. élatif de b<Id : l-

q

£SSa >ab<ad m£n hEk litt. “l’histoire est plus ‘loin’ que

ça” c.-à-d. “elle ne s’arrête pas là (il y a encore beaucoup à raconter)”.

2. Loc.

l->ab<ad, se dit à qqn qui a dit un mot pas convenable = l-ba<Id et l-ba<Id / b<Id m£n

q

bAli. ►3. “plus loin” dans la loc. adv. la->ab<ad “plus loin” (avec mouvement) : rAH

la->ab<ad “il est allé plus loin” (mais >ab<ad seul est adj. : SAr / SAret / SAru >ab<ad

“il / elle est /ils sont (maintenant) plus loin” signifie proprement “il / elle est /ils sont

(maintenant) plus éloignés”).

tab<Id, n.a. masc. de II B, sans plur. : haT-TAwle b£dda tab<Id “il faut repousser cette

table”.

mba<<ed, fém. -e, plur. -In (et évtt -At au sens a) :

a) p.p. de II A (v.i.) : mba<<ed “il

est parti loin, s’est éloigné”. ➤b) p.p. de II B (v.t.) : mIn mba<<ed haT-TAwle ? “qui a

repoussé cette table ?”.

mba<<ad, fém. -e, plur. -In et -e : p.p. de II B.

hal-k£rsi mba<<ad m£n maTraHo “cette

chaise a été éloignée de sa place”.

mustab<ad et m£stab<ad, fém. -e, plur. -e : p.p. de X. Plus util. au sens 2 (en parlant

de choses : rAy “opinion”, >am$r “chose”, >£HtimAl “probabilité” ; l-Harb “la guerre”…) :

“dont il est peu probable ou peu vraisemblable qu’elle existe ou se produise”

(chose).

mustab<ad nno ykUn flAn elli <amal haX-Xagle “il est fort peu probable que

ce soit lui qui ait fait ça”.

B<D 2/3 2/3 د ع ب

ba<d ‘après’

A Temps : ba<d prép. : “après” ; (m£n) ba<d-(h)a, ba<d m£nna/o / ba<d I-ha / ba<dEn adv. : “après”, “ensuite” ; B Espace : ba<d prép. : “après, au delà de, plus loin que” ; C1 ba<d prép. : “qui vient après, qui est à un rang inférieur dans une hiérarchie” ; C2 ba<d prép. : “au-dessus de, à un degré supérieur de qualité, de valeur…”

N.B. Quand ba<d est suivi d’un p.p.s. (ba<d-i, ba<dak etc.), il ya des variantes

(plus pop.) : ba<d m£n-, ba<d-£m-m£n-, ba<d-£l-m£n- (>jIt ba<di / ba<d£l/m£nni

“tu es arrivé après moi”). En outre, ces variantes peuvent à leur tour être

précé-dées (au moins pour les valeurs B et C) d’un autre m£n (de même que ba<d : m£n

ba<d) : m£n ba<d m£n, -m£n ba<d-£m-m£n-, m£n ba<d-£l-m£n- : fi sammAn u fi

bEti u fi m£n ba<d-£m-m£nni madrase “il y a un épicier, ma maison et ensuite

(litt. “après moi”) une école”.

A Temps

ba<d, préposition : “après”

ba<d >akl £l-k£bbe by£<Tal-wAHed “après avoir mangé de la k£bbe on a soif”.

ba<d

bukra “après-demain”.

ba<d £D-h$r

a) “l’après-midi” ;

b) “cet

après-mi-di”.

ba<d sA<a “dans une heure (ou un peu plus)”.

ba<d Xwayy “dans un petit

mo-ment”.

b£ji ba<dak “je viendrai (j’arriverai) après toi” (“je te rejoindrai”).

ba<d £

l-gada b-sA<a “une heure après le déjeuner”

ta<a la-<andi m£n ba<d £l-<aXa “viens

chez moi après le dîner” (dans l’espace de temps qui commence après le

dî-ner).

(m£n) ba<d £l-gada (w TAle<) “dans l’espace de temps qui commence après le

déjeuner”.

Loc. ba<d >EX ! litt. “après quoi !” (pour signifier qu’il est trop

tard).

N.B. Dans les deux loc. suivantes, on ne peut substituer ba<d m£n / ba<

d-£m / ba<d-£l à ba<d : Loc. ba<di / ya ba<di / ya ba<d

q

albi : litt. “après moi / après

mon cœur”, forme d’adresse affectueuse d’une F à qqn (de plus jeune le plus souvent)

qu’elle aime (= “puisses-tu rester en vie après ma mort” ; comp. t£

q

b£r-ni).

Loc.

ba<di >ALLa litt. “après moi Dieu” (= dahIlo >ALLa [kIf hEk bisAwi ?!] “Dieu est

admi-rable, comment a-t-Il pu (laisser) faire une chose pareille ?”) :

a) pour louer et

re-mercier Dieu de qqc qu’on aurait cru presque impossible (guérir d’une maladie grave

par ex.).

b) ba<di pour ‘blâmer’ Dieu d’avoir laissé se faire qqc d’inacceptable

(comme la mort d’un innocent).

Comp. wara.

– (m£n) ba<d-(h)a, ba<d m£nna/o / ba<dIha / ba<dEn, loc. adv. et adverbes : “après”,