Le d´ebitm`etre est pilot´e par un boitier ´electronique qui l’alimente et qui permet de lui
imposer une consigne de d´ebit. Un syst`eme P.I.D int´egr´e r´egule le flux gazeux par
l’in-term´ediaire d’une micro-pointe coupl´ee `a un positionneur ´electro-magn´etique. Ce boˆıtier
d´elivre un signal U
DMentre 0 et 5 Volts, proportionnel au d´ebit gazeux massique. En
fai-sant d´ebiter notre d´ebitm`etre dans le volume calibr´e pour diff´erentes consignes, on obtient
le graphique 3.18a.
Fig. 3.18: (a) : D´eriv´ee par rapport au temps de la pression dans le volume ´etalonn´e en fonction
de la tension d´elivr´ee par le boitier du d´ebitm`etre. L’abscisse est convertie en d´ebit nominal en
ccTPN/min (le d´ebit maximal de 4.5 ccTPN/minute correspond `a une tension 5V). (b) : Ecart `a
l’ajustement lin´eaire d´eduit des donn´ees du graphe (a) (repr´esent´e par la droite dans ce graphe),
pour une s´erie de mesures diff´erentes de
dPdten fonction de
45.5· U
DM.
De ce graphique on peut tirer les deux param`etres (α, β) tels que :
debit([cctpn/min]) =α(U
DM−β) (3.17)
La quantit´e ccHe d’h´elium inject´ee dans le circuit gazeux se d´eduit alors par int´egration
temporelle du d´ebit obtenu : ccHe = ccHe+ ∆t
acq.debit, o`u ∆t
acqest le laps de temps
entre deux acquisitions. Nos mesure sur le premier ´echantillon B100 furent effectu´ees
avec ce protocole, uniquement bas´e sur la lecture du signal d´elivr´e par le d´ebitm`etre. La
figure 3.18a rend bien compte du caract`ere lin´eaire du dispositif. Toutefois, il y a des
probl`emes de reproductibilit´e. Ainsi, pour une mˆeme valeur de consigne affich´ee sur le
boˆıtier du d´ebitm`etre, le d´ebit peut ˆetre diff´erent d’une fois sur l’autre. Ceci peut ˆetre dˆu
`a une hyst´er´esis m´ecanique de la position du pointeau. Nous avons effectu´e des tests avec
diff´erentes valeurs de pression amont (d´etermin´ee par le d´etendeur de la bouteille d’h´elium
sous pression, voir figure 3.17) et aval (pression dans le circuit). Sur la figure 3.18b, nous
avons trac´e la diff´erence entre le
dPdtmesur´e `a chaque fois et celui extrapol´e de la droite
ajust´ee sur les mesures de la figure 3.18a .
Dans le cas de faibles d´ebits, ces erreurs sont dramatiques. Elles peuvent correspondre,
pour un d´ebit de 0.1 ccTPN/min, jusqu’`a `a 20% du d´ebit ! Le rˆole de la diff´erence de
pression entre l’amont et l’aval du d´ebitm`etre n’a pas ´et´e clairement ´etabli lors de ces
tests. Ces erreurs sont toutefois compatibles avec les donn´ees constructeur de ce mod`ele
de d´ebitm`etre. Elles assurent une stabilit´e de±0.75% du ”d´ebit instantan´e” et de±0.25%
du ”d´ebit pleine ´echelle”, ce dernier chiffre correspondant `a ±0.01 ccTPN/min.
Suite `a ce constat, nous avons d´ecid´e de ne plus utiliser le signal U
DM. Chaque fois
que nous modifions la consigne donn´ee au d´ebitm`etre, nous mesurons son d´ebit r´eel en
le faisant d´ebiter pendant une demi-heure dans nos volumes ext´erieurs thermostat´es et
calibr´es. De la mesure du
dPdt, on d´eduit un d´ebit, que l’on int`egrera pour d´eterminer
le nombre de ccTPN transf´er´es pendant une exp´erience. Une fois ce d´ebit d´etermin´e, il
est imp´eratif de ne plus modifier la consigne du d´ebitm`etre. Nous avons test´e la fiabilit´e
d’une telle proc´edure. Ainsi, nous avons simul´e un cycle d’adsorption/d´esorption mettant
en jeu nos volumes ext´erieurs et un volume ´etalonn´e de 556 cm
3, que l’on a plac´e dans
l’enceinte isol´ee contenant le digiquartz, et qui joue le rˆole de la cellule (connect´e aux
vannes intitul´ees ”acc`es cellule” sur la figure 3.17). Les quantit´e de ccTPN transf´er´es,
ainsi que les d´ebits utilis´es, sont du mˆeme ordre de grandeur que ceux transf´er´es pendant
une exp´erience r´eelle.
Le graphique 3.19b montre la diff´erence
17∆ccT P N au cours du temps. On constate
que l’erreur engendr´ee par les d´erives du d´ebitm`etre entre deux calibrations devient
n´egligeable. Pour 1000 ccTPN transf´er´es `a 1 cc TPN/minute et 70 `a 0.1 ccTPN/min,
il y a une incertitude de seulement 2 ccTPN. Ce qui est largement meilleur que ce que
nous avions en utilisant directement le signal U
DM. Le protocole est contraignant, car il
contient beaucoup d’´etapes. Pour le remplissage par exemple, il faut effectuer les ´etapes
suivantes :
17Le d´ebit est mesur´e avant ouverture sur la cellule, il vaut :
debitmesure= dP dt calibration · 273305·VExt
Dans le cadre de notre simulation, ´etant donn´e que nous contrˆolons tous les volumes, on connait la quantit´e r´eelle de ccTPN contenue dans l’ensembleVExt+VEtalon `a tout instant :
ccHereel= P
P0· 273305·(VExt+VEtalon) On en d´eduit la valeur de ∆ccT P N :
– On d´ebite d’abord, `a d´ebit rapide (environ 1 ccTPN/min) pendant une demi-heure
dans V
Extseulement. On en d´eduit un d´ebit (par ajustement de la courbe (Temps,
dP
dt
) : debit
debit−f ortmesure
. A partir de l`a, on ne touche plus `a cette consigne.
– On vide lentement (grˆace `a une micro-vanne situ´ee entre V
Extet la pompe) l’h´elium
utilis´e pour cette calibration. Cette vidange du circuit ne doit pas ˆetre brutale mais
continue, un changement brusque de la diff´erence entre pression avale et amont du
d´ebitm`etre induirait des fluctuations et invaliderait la proc´edure. On rentre dans le
logiciel la valeur dedebit
debit−f ortmesure
`a int´egrer.
– Puis on ouvre le circuit sur la cellule. En mˆeme temps, on d´emarre l’int´egration
ccHe = debit
debit−f ort mesure·∆t
– Lorsque la pression s’approche de la pression de vapeur saturante, on ferme l’acc`es
`a la cellule, on arrˆete l’int´egration du d´ebit (ccHe est constante, la cellule est isol´ee)
et on remesure le d´ebit (afin de d´etecter une ´eventuelle d´erive). Puis on change la
consigne du d´ebitm`etre afin d’avoir un d´ebit plus faible.
– On r´eit`ere la calibration de debit
mesurependant une demi-heure, puis, en continuant
`a d´ebiter, puis, grˆace `a la microvanne, on abaisse d´elicatement la pression dansV
Ext´egale jusqu’`a retrouver celle qui r´egnait dans la cellule avant qu’elle ne soit isol´ee.
On se retrouve alors dans le mˆeme ´etat qu’avant le changement de consigne tout en
connaissant le nouveau d´ebit.
– On rouvre l’acc`es `a la cellule et on relance l’int´egration de ccHe = debit
debit−f aible mesure·
∆t.
Pour la vidange, une succession d’´etapes similaire est mise en oeuvre. Ce protocole,
d´evelopp´e dans le cadre de l’´etude de notre second ´echantillon N102, a ´et´e essentiel pour
obtenir des donn´ees fiables sur la densit´e de l’h´elium confin´e dans cet a´erogel.
Fig. 3.19: Graphe (a) : Pression mesur´ee en fonction des jours. Au remplissage comme `a la
vi-dange, deux d´ebits ont ´et´e utilis´es. Un d´ebit rapide (1 ccTPN/min) et un lent( 0.1 ccTPN/min).
Graphe (b) : Diff´erence entre les ccTPN int´egr´es `a partir du du d´ebit mesur´e dansV
Extavant
ouverture sur la ”fausse cellule” et la quantit´e r´eelle de ccTPN contenue dans l’ensemble
V
Ext+ V
Etalon. Dans cette figure, nous avons pris la mˆeme valeur de V
Extau remplissage
et `a la vidange. Ces deux valeurs diff`erent en fait de 2.6 cc, ce qui explique le saut ∆cc
R−−>Vobserv´e entre le remplissage et la vidange. Dans la pratique, nous prenons bien en compte cette
diff´erence de volume `a chaque inversion remplissage-vidange.
R´esultats sur l’a´erogel ”basique” B100
4.1 Introduction : description exp´erimentale
Dans le document
Etude optique de la transition liquide-gaz de l'hélium <br />confiné dans les aérogels de silice.
(Page 68-73)