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Mise en pro duction des données

SIG

Géo

v

élo

Serv

eur

Pro

duction

BdD Pro duction OSM Base Alti Figure 7.2 – Arc hitecture générale de Géo v élo

7.2. TRAVAIL PRÉLIMINAIRE SUR LES DONNÉES

7.2 Travail préliminaire sur les données

Comme nous l’avons vu dans le chapitre 2, plusieurs sources de données existent en France. Nous avons choisi d’utiliser les données du projet libre OpenStreetMap2 pour plusieurs raisons.

La raison la plus importante qui nous a conduit à utiliser OpenStreetMap est qu’il existe une grande liberté dans le choix des données pouvant être répertoriées. En effet, OpenStreetMap met à disposition des contributeurs des éléments géographiques de base : par exemple, node est un point géographique et way est un ensemble d’objets de type

node. Ensuite, des mots-clés (appelés tags) peuvent être affectés à ces objets, mais rien

n’est imposé. Un contributeur peut utiliser des mots-clés courants (name pour le nom d’une rue, highway pour le type de route, etc.) mais peut également attribuer de nouveaux mots-clés. Cependant, comme le projet est communautaire, si un contributeur utilise un nouveau mot-clé, il devra le documenter sur le site web dédié à la communauté et en discuter avec les autres contributeurs. S’il ne le fait pas, il y a alors très peu de chance pour que ce nouveau mot-clé soit utilisé et donc adopté par la communauté.

Un autre avantage d’OpenStreetMap est la réactivité des contributeurs. Sur d’autres bases de données comme celles de l’IGN ou de Tele Atlas, les mises à jour sont peu nom-breuses et souvent payantes. Sur OpenStreetMap, les milliers de contributeurs français mettent à jour quotidiennement la base de données. Il est en effet plus facile de mettre à jour des données concernant une zone géographique que l’on connait bien : un contributeur peut mettre à jour très précisément les données routières près de chez lui, contrairement aux employés des gestionnaires des bases de données propriétaires qui doivent couvrir bien sou-vent tout un département. Ceci est particulièrement important pour les données concernant les aménagements cyclables, qui sont bien mieux renseignées sur OpenStreetMap que sur les autres bases de données pour lesquelles elles sont quasiment inexistantes. Par exemple, avant de commencer notre travail de terrain sur Paris, il y avait déjà de nombreuses pistes cyclables présentes sur OpenStreetMap.

Après avoir décidé de travailler avec la base de données OpenStreetMap, nous savions qu’un travail de terrain était nécessaire. Il fallait cependant décider des données qui se-raient intégrées à OpenStreetMap et des données qui appartiendse-raient à l’entreprise « la Compagnie des Mobilités ». Ainsi, le collecteur de données a eu à travailler avec deux bases de données différentes : la base de données OpenStreetMap et la base de données interne à Géovélo.

Une journée type du collecteur de terrain commençait par une demi-journée à vélo pour parcourir un ensemble de rues. Une carte de la zone lui permet de noter l’ensemble des informations nécessaires. Une fois revenu dans son bureau, le collecteur utilise un logiciel de la communauté OpenStreetMap lui permettant de corriger et d’ajouter des données dans la base OpenStreetMap. Il peut s’agir d’ajouter une rue non-répertoriée, de préciser qu’une bande cyclable est présente sur une rue donnée, de signaler la présence d’un contre-sens cyclable, etc. Ensuite, le collecteur renseigne de nouvelles informations dans la base de données Géovélo. Cette base de données contient uniquement des données liées à la

7.2. TRAVAIL PRÉLIMINAIRE SUR LES DONNÉES

7.2. TRAVAIL PRÉLIMINAIRE SUR LES DONNÉES

notion de cyclabilité pour Géovélo : le collecteur indique, pour chaque voie, une note de sécurité ressentie (de 0 à 3) en fonction d’un certain nombre de critères (trafic automobile, vitesse réelle des voitures, largeur de la voie, etc.). Les critères d’attribution de cette note dépendent du type de voie (voie sans aménagement, piste cyclable, voie piétonne, etc.). Une application mobile est en cours de développement pour l’aider dans cette collecte.

Pour réaliser notre système d’information géographique (SIG), nous avons retenu une solution complètement libre composée du système de gestion de base de données Post-greSQL3, couplé au module spatial PostGIS4. Ce dernier peut être vu comme un ensemble de types de données spatiales (points, lignes, polygones), de fonctions géographiques et de systèmes de projection. De même, le logiciel libre Quantum GIS5 a été utilisé par le collecteur de terrain pour interagir graphiquement avec la base de données géographique. La figure 7.3 est une capture d’écran de cette application. Un style a été appliqué sur les tronçons de route pour visualiser les notes de cyclabilité : de 0 (conseillé) représenté en vert à 3 (fortement déconseillé) représenté en rouge. Cette note de cyclabilité est ensuite combinée au type d’aménagement pour obtenir le coefficient d’insécurité des voies.

Avant de pouvoir utiliser ces données pour faire du calcul d’itinéraires, de nombreuses étapes sont nécessaires. Voici un descriptif de toutes les étapes réalisées chaque nuit sur un des serveurs de Géovélo :

1. Téléchargement des données OpenStreetMap : la dernière version des données d’OpenStreetMap sur la France est téléchargée. Il s’agit d’un fichier XML qui peut être importé en base de données par l’utilitaire osmosis6 fourni par la communauté. 2. Découpage des données : les données sur la France sont découpées en autant de zones couvertes par Géovélo (Paris, Nantes et Tours), de manière à réduire les traitements par la suite. Pour cela, un programme exécuté sur la base de données a été écrit. Ce programme permet également de régler un autre problème. Sur OpenS-treetMap, une rue entière correspond à un seul objet, alors que pour faire du calcul d’itinéraires, il est nécessaire de découper une rue en tronçons de route correspondant à un morceau de rue entre deux intersections.

3. Traitement des données : les mots-clés d’OpenStreetMap sont convertis en attri-buts nécessaires au calcul d’itinéraires. La liberté offerte aux contributeurs a entrainé parfois plusieurs façons de modéliser le même élément géographique. Il a donc été nécessaire d’écrire un programme permettant de détecter des combinaisons courantes de mots-clés.

4. Fusion des données : la base de données d’OpenStreetMap est fusionnée avec les données internes de La Compagnie des Mobilités. De plus, l’altitude de chaque nœud est récupérée depuis une base de données altimétriques (utile pour générer le profil altimétrique des itinéraires et pour le critère d’effort).

5. Génération du graphe : la base de données est utilisée pour générer les nœuds et les arcs du graphe. Cette étape consiste à reprendre les nœuds et les tronçons de la

3. http://www.postgresql.org 4. http://www.postgis.org 5. http://www.qgis.org

7.2. TRAVAIL PRÉLIMINAIRE SUR LES DONNÉES collecte spécifique cyclabilité contributions contributions

Contributeurs