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CHAPITRE III : USAGES DU LITTORAL BENINOIS, BESOINS EN INFORMATIONS

III- APPLICATION

1.1. Généralités sur les SIG

1.1.2. Les composantes d’un SIG

Quelles que soient leur finalité et leur nature, les SIG doivent remplir des tâches de gestion et d’exploitation. Ils sont constitués de cinq composantes majeures :

Les données et la Base de Données Géographique (BDG)

Les données sont certainement les composantes les plus importantes des SIG. Elles ont l’aspect technique le plus délicat et représentent le principal coût de la mise en œuvre du SIG (environ 60%). Les équipements informatiques et les logiciels se renouvellent régulièrement, mais les données doivent pouvoir être maintenues car elles constituent la mémoire de l’organisation du SIG.

La BDG est la structure dans laquelle l’information est stockée et manipulée. Au niveau de la constitution de la BDG, quelques questions se posent : Quelles données sont nécessaires ? Lesquelles sont disponibles ? Comment va t-on réaliser la collecte et la saisie des données ? Quelles que soient les données, l’intégration à la base de données peut se faire de trois façons :

la numérisation des plans et des cartes existants : c’est une solution rapide, mais dans laquelle la qualité du résultat dépend de celle des données de base ;

l’achat d’une base de données externes : l’on devra alors vérifier qu’elle correspond à un nombre suffisant de besoins et comparer son coût avec une solution sur mesure) ;

la réalisation d’une saisie de terrain par la méthode topographique (grandes échelles), photogrammétries, moyennes échelles), par GPS ou par l’image satellite (petites échelles) ; cette possibilité est la plus coûteuse quelle que soit la méthode retenue, et doit donc être soigneusement justifiée techniquement et économiquement.

La BDG est composée de plusieurs informations de base constituées par :

le réseau national de géodésie et de nivellement ;

les cartes topographiques de base ;

les couvertures aériennes ;

le plan parcellaire (cadastral) ;

le plan foncier à 1/5000 ;

les bases de données topographiques.

Les logiciels

Ils assurent les fonctions suivantes :

la saisie des informations géographiques sous forme numérique (Acquisition) ;

la gestion de bases de données (Archivage) ;

la manipulation et l’interrogation des données géographiques (Analyse) ;

la mise en forme et la visualisation (Affichage) ;

la représentation du monde réel (Abstraction) ; Ces 5 fonctions sont regroupées sous le terme des ‘5A’.

Le matériel

Actuellement, le traitement des données à l'aide des logiciels ne peut se faire sans un ordinateur. En outre, pour faciliter la diffusion des résultats produits par un SIG, on utilise de plus en plus des systèmes client-serveur en intranet, extranet voire internet.

Les savoir-faire

Tous les éléments décrits précédemment ne peuvent prendre vie sans une connaissance technique de ces derniers. Un SIG fait appel à divers savoir-faire et donc divers métiers qui peuvent être effectués par une ou plusieurs personnes. On retiendra notamment la nécessité d'avoir des compétences :

en analyse des données et des processus (analyse Merise par exemple) ;

en traitement statistique ;

en sémiologie graphique et cartographique ;

en traitement graphique.

Les utilisateurs

Comme tous les utilisateurs de SIG ne sont pas forcément des spécialistes, un SIG propose une série de boîte à outils que l’utilisateur assemble pour réaliser son projet. N’importe qui peut, un jour ou l’autre, être amené à utiliser un SIG. L’interface permet la communication entre l’utilisateur et le système informatique. Il est adapté aux différentes tâches de traitement à réaliser.

Ainsi, un SIG doit répondre à 5 questions, quel que soit le domaine d’application :

où : Où se situe le domaine d’étude et quelle est son étendue géographique ?

quoi : Quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?

comment : Comment les objets sont répartis dans l’espace étudié, et quelles sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale ;

quand : Quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse temporelle ;

et si : Que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?

Ainsi se présente la vocation principale des SIG : Rassembler, au sein d’un outil unique, les données diverses, mais localisées dans le même espace géographique, relatives à la fois à la terre et à l’homme, à leur interaction et à leurs évolutions respectives, quels que soient les domaines concernés : physiques, sociaux, économiques, écologiques et culturels, etc.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue que dans la manipulation de ce SIG côtier, le matériel et les logiciels utilisés ne sont que des outils, des moyens d’aide à la décision et non des solutions miracles. Les ressources humaines restent le noyau du processus dans la mesure où l’utilisateur analyste détient la connaissance thématique.

Le tableau n°1 nous présente la liste de quelques SIG utilisées en Environnement.

Tableau n°1 : Liste de quelques SIG sur stations de travail, utilisés en Environnement

Produit Concepteur Distributeur français

Apic Apic Systèmes Apic Systèmes

Arc / Info Esri (US) Esri France

Demeter Data Consultant Data Consultant

Arc View Esri (US) Esri France

Géodis ACDS (CAN) Sigéo

Géoserver Sagem Sagem

Graphic Base RCI RCI

Natural Géographic Software AG Software AG France

Info Cad DMS (US) Géomatique, Graphinfo

X Géo Spacia Spacia

MAP INFO

Synergis BRGM BRGM

ATLAS GIS STRATEGIC MAPPING STRATEGIC MAPPING

Source: Formation SIG (ABE / LABEE)

En résumé, le SIG peut être défini comme un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler, d’organiser, de gérer, d’analyser, de combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace.