L’étude a été réalisée dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Est du Bénin.
Le département de l’Ouémé est situé entre 6° 40' 0" Latitude Nord et 2° 30' 0"
Longitude Est et couvre une superficie de 1281 km² avec une population de 1 100 404 habitants en 2013 (INSAE, 2015). L’Ouémé comprend 9 communes : Adjarra, Adjohoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Avrankou, Bonou, Dangbo, Porto-Novo et Sèmè-Kpodji. Les religions pratiquées dans ce département sont : le Christianisme (75,8%), l’Islam (12,1%) et le Vodoun (0,6%) (INSAE, 2015).
Le Plateau est compris entre 7°10'0" Latitude Nord et 2°34'60" Longitude Est et couvre une superficie de 3 264 km², soit environ 3% du territoire national pour une population totale de 622 372 habitants (INSAE, 2015). Il comprend 5 communes : Adja-Ouèrè, Ifangni, Kétou, Pobè et Sakété. Les religions pratiquées dans le département du Plateau sont : le Christianisme (59,8%), l’Islam (18,6%) et le Vodoun (3,3%) (INSAE, 2015).
2.2. Matériel
Le matériel animal est constitué les races porcines élevées dans les départements de l’Ouémé et du Plateau. Le matériel technique est composé de deux fiches d’enquête, d’un appareil photo numérique, de lassos, de blouse, de produits de désinfections et de mètre métrique. La première fiche d’enquête renseignait sur les caractéristiques phénotypiques (motif et la couleur de la robe, la forme du museau, des poils etc.) et la seconde a été utilisée pour collecter les différentes mesures corporelles (nombre de trayon ; la longueur des oreilles ; la longueur de la tête ; la longueur du museau ; le périmètre thoracique etc.).
2.3. Méthodes
La méthodologie utilisée pour la collecte des données est celle de l’enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur. Cette enquête a permis de repérer les animaux afin de les décrire. Les données ont été prises sur 149 porcs dont 14 porcs améliorés, 91 porcs croisés et 44 porcs locaux dans les deux départements.
La race améliorée représente les animaux de races exotiques et les produits issus de leur croissement puis les croisés qui sont les produits issus des croisements entre la race améliorée et la race locale. Les éleveurs ont été choisis suivant les critères d’accessibilité et leur disponibilité à fournir les informations. La collecte des données a eu lieu uniquement sur les truies vides et ayant mis bas au moins 2 fois et les verrats reproducteurs. Ainsi, les porcs ont été décrits phénotypiquement et des mesures corporelles ont été prises sur ces animaux. Les mesures prises ont été :
Longueur de la tête (LT): Distance entre la nuque et le bout de nez;
Longueur des oreilles (LO): Mesurée de la base à l’extrémité inférieure;
Longueur du bassin (LB): Distance entre les pointes des hanches et les pointes des fesses;
Largeur aux hanches (LH): Distance entre les deux pointes des hanches ;
Périmètre Thoracique (TP): Mesure passant verticalement en arrière du garrot et au niveau du passage de sangle ;
Hauteur au garrot (HG): Distance du sommet du garrot au sol,
Longueur de la queue (LQ): Distance entre le point d’attachement de la queue jusqu’à l’extrémité;
Dessus de l’épaule : Distance entre les deux omoplates ;
Circonférence du jarret : C’est le pourtour jarret
2.4. Mode d’élevage
Les données sur les performances zootechniques ont été collectées dans les élevages pratiquant l’élevage en claustration. L’aliment et l’eau sont servis une ou deux fois par jour selon la disponibilité de l’éleveur. Il s’agit en général des drêches de brasserie, des sons de céréales et d’oléagineux (maïs, soja, etc), le tourteau de palmiste, des résidus de récolte (épluchures de manioc, peau de banane, noix de palme…), de la verdure (feuilles de bananier, feuille de manioc, feuille de papayer…), des restes de cuisine issus des ménages et quelque fois des compléments en vitamine et minéraux. Sur le plan sanitaire, les éleveurs ont adopté très souvent un plan de prophylaxie basé sur l’entretien des loges, le déparasitage interne et la lutte contre les ectoparasites. Aucune vaccination n’a été faite et les traitements ont été effectués par les éleveurs eux-mêmes. Ils ont fait appel uniquement au vétérinaire en cas d’échec d’automédication. En ce qui concerne le volet reproduction, les géniteurs ont été choisis par les éleveurs en fonction des critères de sélection qui leurs ont semblé important, certains les ont été choisis dans d’autres élevages sans tenir compte des critères de sélection.
Etant au contact des animaux, les éleveurs ont reconnu aisément les œstrus et ont présenté le verrat à la truie pour la saillie. Pour tous les éleveurs qui ont été rencontrés, le diagnostic de la gestation se base sur le non-retour des chaleurs, les trois semaines qui ont suivi l’accouplement.
2.5. Analyses statistiques
Après le dépouillement et l’encodage, les données ont été analysées avec le logiciel SAS (2006). La procédure Proc corresp a été utilisée pour l’analyse factorielle des correspondances (AFC). Les variables qui ont été prises en compte sont : la race utilisée et les caractères qualitatifs. Une classification ascendante hiérarchique sur la base des caractéristiques des élevages sur les composantes de l’AFC les plus significatives a été ensuite réalisée.
Pour les variables quantitatives (longueur scapulo-ischiale, périmètre thoracique, circonférence du cou, hauteur au garrot, dessus de l’épaule, largeur à la hanche, etc.), la procédure Proc GLM a été utilisée pour l’analyse de variance et le test de F précise la signification de l’effet type génétique sur les variables considérées. Les comparaisons entre les moyennes ont été faites deux à deux par le test de student. Les fréquences ont été calculées pour les variables qualitatives (motif de la robe, couleur de la robe, type d’oreille, forme du museau, etc.) par la procédure Proc freq du logiciel SAS (2006) et les comparaisons ont été faites par le test bilatéral de Z. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé suivant la formule :
(1 )
1,96 P P
IC N
Où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.
Chapitre 3
Résultats et discussion
Chapitre 3 : Résultats et discussion