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Si, à ce qui vaut dans les régions inter-saisonnière, son feuillage tamise les ardeurs redoutables du soleil estival, ses fruits apportent un élément de nourriture apprécié, voire un

rigoureuse de la règle collectiviste interdisant sur la terre commune tout aménagement particulier prolongé sur plus de dix années (durée au bout

Rabat. des micro-parcellaires à

ne fait que confirmer la prescription :

toléré à moins de

dix ans,,.

est donc signe de la vitalité agraire. Nous en envisagerons certains aspects à travers le cas de deux des variantes les plus caractéristiques du verger méditerranéen : symbole de plaine, deux véritables régions-paysages à fond

le Sahel, avec 14 grandes surfaces, de valoriser le sol (Figure Mais la conduite des deux arboricultures est fort différente secteur à La densité moyenne de plantation est de 40 arbreslha dans le Sahel,. de 20 dans le Pays sfaxien plus sec. Ce handicap est rattrapé par des .méthodes de culture plus productives : le grand espacement des arbres (24 m X 24 m), une taille très basse, des labours plus fréquents,

chimiques, autant de facteurs favorables qui font que les arbres de la 4Gforêt claire- de Sfax arrivent à fournir des rendements doubles de ceux du Sahel.

Front pionnier vivace de <da colonisation franco- tunisienne>>, grâce à la mgharsa,

à : le vieux

Figure 25 : Le renouveau de la culture de l'olivier en Tunisie du Sud

40CQj oliviers

i

Années

1962

5pKm 1976

Evolution des effectifs d'oliviers de 1962 B 1976

)urce : KASSAB, A., 1981.

options méditerrankennes

de la vente des domaines coloniaux. La liquidation des habous a contribué également à stabiliser les Bédouins qui y étaient installés.

des méthodes culturales et le rajeunissement des plantations

recherché, dans la Tunisie du Centre littoral, le développement de la production.

continue à Basses Steppes intérieures sont devenues récemment l’une des plus importantes régions oléicoles du pays avec près de des oliviers de toute la Tunisie. (A. Kassab).

En 1984, les exportations agricoles se sont élevées à 154 millions de dinars, dont 58% de produits arboricoles et

Une production haut de gamme : les agrumes Par le volume de la production (13,5 millions de tonnes en 1988) et des échanges (4 600 tonnes exportées), ainsi que par leur valeur (4,7 milliards de dollars par an, moyenne à

des secteurs-clés de agricole

méditerranéenne. Ils comptent parmi les

productions les plus valorisantes de la zone : partout où les disponibilités en eau et en

sol

le

permettent, une tendance difficilement répressible pousse à planter des agrumes. Dans les

lotissements irrigués du Maroc, les pouvoirs publics ont cherché à maintenir

les

systèmes la part pays méditerranéens, la superficie en production

le tiers de la production méditerranéenne, dans le

Marché Commun, a du

système dans une voie nouvelle.

Les décalages dans les classements des pays

producteurs et des exportateurs (Italie 2ème et 48me, Israël 5ème et 2ème

...

) du vieillissement des plantations (héritées ici de la période coloniale).

A la

les agrumes ont suscité de bonne heure la de fabrication de jus de fruits.

Mais la double concurrence produits (tropicaux ou tempérés) et

les années 1930 : le Comité des Agrumes de la Zone Franc (CAZF) ; en 1954 la releve fut prise par le CLAM (Comité de Liaison des Agrumes Méditerranéens). Outre les pratiques concernant le conditionnement, la mise en marché et le politique de développement agricole.

E - La vigne <<plante de civilisa- tion

)>

Parmi les plantes dites de civilisation, la vigne est la seule qui ne fournisse pas une denrée alimentaire de base. Produit du terroir et certaine qualité de vie, le vignoble et le vin sont devenus les symboles de la <(méditerranéité)>, même si des crus fameux prospèrent en dehors de cette aire écologique, et si, à

celle-ci, des interdits religieux viennent souligner de tradition romano- chrétienne et arabo-islamique (la colonisation perturbation dans cette dichotomie que pendant un siècle).

Nulle autre culture ne crée, sur une grande superficie, une telle identification entre le sol, la plante et le producteur, un tel amalgame entre chaîne technologique, mosaïque paysagère et organisation socio-économique, créant une sorte de dignité, puisque le <<viticulteur>) se défend

un

non plus, en ce 20ème siècle, suscité autant intervention de

divers : fixation des prix, délimitation de terroirs, politique des structures, reconnaissance juridique multipliée de la notion de qualité (37).

Crise latente et adaptation permanente : course à la modernisation et malthusianisme territorial sélectif consommation dans les pays producteurs rendent de plus en plus ((inélastique)). A cette difficulté

masse visant le rendement et vignoble de qualité cherchant à compenser la perte en volume par la valorisation optimale du produit.

La valeur marchande du vin provenait en partie

de sa réputation de <<produit naturel)), alors même que dépassant de loin le stade où culture et

vinification selon des méthodes

frustres. Le cycle traitement et surtout en raison des avantages de coût (carburant, matériel, temps de travail).

(INRA, Montpellier).

lié aux labours répétés et à la dénudation des intervalles de .plantation, diminue donc, mais le risque de pollution chimique phytosanitaires, pour lutter contre les maladies cryptogamiques et les parasites, doivent être toujours multipliés et que, par ailleurs, la rupture

exigences de salaires grandissantes et de plus en plus difficile à trouver, ce qui donna lieu à des migrations saisonnières de travailleurs de grande ampleur, dont celle des ouvriers espagnols vers le Languedoc prit la forme la plus spectaculaire.

Les progrès realises depuis 1971, date de de la première vendangeuse en France, ont permis de mettre sur le marché des machines adaptées aux exploitations moyennes et entraînent dans la récolte des économies de

de 30%. Certains facteurs freinent le mouvement : étalement ‘des méthodes de plantation par palissage, lenteur de la

restructuration parcellaire, interdiction en zones

...

Mais le recours aux CUMA ou au travail à et la semi-miniaturisation des machines permettent de pallier ces contre 729 (INRA, Montpellier).

Sur le plan spatial, la tendance dominante est propices, particulièrement des bas-fonds vers les versants.

Une nouvelle assiette de vignoble se dessine donc, fondée sur la rétraction de la surface globale et une distribution interne des parcelles et des cépages. En France, cette mutation repose

sur la combinaison de deux pratiques :

@

la mise en place du schéma directeur du vignoble, décidée en 1973 et visant entre autres à un remembrement-aménagement du parcellaire en îlots homogènes à même cépage et à même orientation : de la machine à vendanger pousse évidemment à cette restructuration ;

@

la sélection au terroir cherchant à déplacer la vigne vers les terrains aptes à produire des vins de haut de gamme.

Les groupements producteurs, nés également en 1973, avaient aussi pour tâche de réguler ces mouvements. Mais, dans la pratique, ils donnent souvent la priorité aux problèmes commerciaux.

Ainsi le vignoble laisse-t-il apparaître actuellement deux tendances inverses : celle de la mise en et assez uniforme pour la clientèle de masse, celle de la personnalisation du produit par la valorisation du label de terroir.

Dans les faits, ce malthusianisme territorial sélectif se traduit par des évolutions locales souvent déconcertantes qui tiennent à la Politique perturbée en 1992 par le changement de

et le Portugal), comme aux interventions de chacun des Etats, à du marché, à la

la viticulture européenne on peut reconnaître deux modèles productifs extrêmes (38) :

+d’une part les “modèles italiens” : très hauts rendements liés au palissage, nécessitant une charge élevée de travail à l’hectare et difficiles à mécaniser ;

-d’autre part les wnodèles espagnols,, : très faibles rendements liés à la faible densité de plantation, nécessitant de ce fait peu de travail et d’investissements à l’hectare, mais également peu aptes à la mécanisation des opérations de taille et de vendange.

Les possibilités d’évolution des deux modèles extrêmes (l’italien et l’espagnol) sont en définitive, relativement faibles, compte tenu de la situation du marché viticole,>.

structure en banquettes implantées contribue à du paysage de la retombée des

Albères et du

options méditerranéennes

Figure 26 : Tendances des bilans vinicoles européens

RBcoltes ( W hl)

fait du discrédit qui affecte le vin doux naturel et de la difficulté à assurer la maintenance de cette construction séculaire ;

-pour le vignoble des <G5teaux de Provence>>, parce que donnant un produit apprécié par la clientèle de <<moyen standing., et bénéficiant d'une publicité spontanée qui va s'élargissant à mesure que le tourisme s'étale sur la région, le problème est de défendre l'aire viticole face aux autres usages du sol.

Au Maghreb, la contradiction entre le rigorisme proclamé des gouvernements affirmant la volonté de respecter les lois coraniques et de supprimer les souvenirs de l'ère coloniale, et le souci d'assurer des devises fait que les superficies en vigne se stabilisent (à un niveau bas) essentiellement en fonction des possibilités du marché, particulièrement vers les pays de l'Est et l'Afrique. Nous soulignerons qu'il en résulte une

réduction des échanges entre les deux rives de la Méditerranée et une accentuation de I'enfer- mement de l'Europe sur elle-même.

Les principaux pays méditerranéens producteurs de vin (l 982-1 983)

Production Superficie

(1 hl) 1 ha

Italie 79 1

France 70 1 100

Espagne 41 1 600

Portugal 10

Yougoslavie 7

Algérie 170

Maroc 1 500 1

Malgré les chocs successifs reçus lors des

options mkditerranéennes

diverses étapes de la construction européenne par la mise en communauté de la France et de

la et du

Portugal, viti-vinicole européenne

réglementations complexes, parfois au bord de :

ont coexisté, bn a composé avec l’idée d’excédents structurels, et le recours à la distillation obligatoire apparaît comme une procédure normale.

Des mutations considérables ont été enregistrées depuis deux décennies : politique de la qualité,

rappelait le à Montpellier

en janvier 1989 :

4 1 faut rompre avec le schéma qui consiste à croire que le marché doit absorber la production.

C‘est tout le contraire. Ce sont les structures de commercialisation qui devraient nous dire ce faut produire,,.

F - Le champ comme maillon de la

Maroc, au contact du Haut-Atlas calcaire et de la plaine de Tadla :

*dans les bassins à de la montagne, aux environs du barrage de Bin-El-Ouidane, des

populations pastorales semi-nomades en voie de sédentarisation ont développé la mise en culture de longs versants marno-calcaires à forte pente, portion de territoire approprié, délimité, consacré à une culture individualisée, disparaît au sein

mal maîtrisé, en rapport avec la structure territoriale de type tribal et un usage extensif du sol, faisant alterner la

méditerranéen montre une grande diversité de structures et de paysages agraires, dont le tableau ci-après définit les exemples les plus significatifs.

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