énerg-ique-ment; on
entendun
bruit de souffledoux
coïncidant avec le premier temps, ayant sonmaximum
d'inten-sité àlabase, etseprolong-eanldans
les vaisseauxdu
cou.
En remontant
vers la tumeur, ce bruit desouffle devient plus intense et s'accompag'ne d'un second—
22bruit plus doux, plus prolong-é et
répondant au deuxième
temps.Le
pouls est rég-ulier, normal, etdonne
de 85 à 90 pulsations par minute.Les org-anes respiratoiressont en
bon
état; les fonc-tionsdigestivesnormales. Lesrègles sontsupprimées
depuisdeux
mois.Nous devons
noterun
deg-ré d'irritabilitétrèsmar-quée dans
le caractère de la malade.Sous
l'influencedu
repos, de l'iodure de potassium administrédladosedei à 2grammes par
jour, etcomme
traitement local, d'un vésicatoire appliqué sur la
tu-meur
etpansé
avec l'ong^uent mercuriel, les palpita-tionset lesaccèsdedispnéeont diminué
de fréquenceet d'intensité; le goitre s'est affaissé et est
devenu moins
pulsatile. »Cette observation a été prise
dans
le service deM.
Moutard-Martin, à l'hôpital Beaujon. Cet observa-teur disting-uéen a fait le sujet d'une leçon clinique.
TI""^ OBSERVATION DE TURGIS.
«
Augustine
X...âgée
de25
ans,demeurant
à Cli-chy,a joui d'unebonne
santé jusqu'à l'âgede 17 ans.C'estalors
que
ses règles se sont établies,mais
diffi-cilement et
ne
revenant qu'à des intervalles très irré-g-uliers. Elleétait souventtourmentée
par dela cépha-lalgie. Les digestions étaient habituellement lentes, difficiles etaccompagnées
de douleurs épigastriques.—
23—
Il y avait
un peu
de leucorrhée et des palpitations decœur.
Plusieursmois s'écoulèrentainsi.
La malade
s'aper-çutun
jourque
soncou
aug-mentait devolume.
Les palpitations devinrent plus fréquentes et plus inten-ses. Lesyeux
présentèrent bientôtun
éclatquila sur-prit.Chaque époque
menstruelle semblait apporterun
peut d'ag-g-ravationdans
lessymptômes que nous venons
d'indiquer.Cependant
lamalade
pouvait en-core se livrer à son travail habituel ; elle était coutu-rière.Au
bout dequelque temps
survintune
ag-g-rava-tion notabledans
son état; son cou étaitdevenu
plus volumineux, sesyeux
plus sailllants, et les règ-les avaientétésupprimées. Les battementsdu cœur,
d'une très g'rande fréquence, se sont exag'érésau moindre
effort.
La
pluslég-èreémotion
la faisait setrouver mal.L'amaig-rissementj la faiblesse, l'inaptitude
au
travaiJ sontvenus
ensuite.Aujourd'hui la
malade
estsans forces.La peau
est pâle; lesmuqueuses
sont décolorées;Tamaig-risse-ment
est notable. Lesyeux
fontune
saillie considé-rable, et cettesaillieest tellequ'une bande
de la sclé-rotique n'est plus recouverte par la paupière. Les fonctions de l'œil n'ont éprouvéaucun
trouble.A
l'examen ophthalmoscopique,comme dans
le cas pré-cédent,M. Cusco ne
trouve riend'anormal dans
lesmilieux de cet org>ane.
Au cou
il existeune tumeur due
àune
aug-menlation devolume
delathyroïde; lesdeux
lobes sontég-alementvolumineux.
Elle présente—
2k—
à la palpation
un frémissement
particulier, elle est lisse, molle etdétermine quelques troubles fonction-nelsdu
côté de la trachée et de l'œsophag'e. Ainsi, ily a
un
léguersentiment de constriction.de la g*org-e ; la voie n'estpasnotablement altérée;cependant
lagêne
suffit pour
provoquer une
toux sèche presque conti-nuelle.Au moment
de ladég'lutition lamalade éprouve une
très lég-ère douleur sur le trajet de l'œsophage.Le cœur
estlég-èrement aug-menté de volume, il y aun peu
d'hypertrophie. Lesbattementssont fréquents, énergiques et soulèventleparoithoracique avecforce.L'auscultation
démontre
l'existence d'un bruit de souffleau premier temps
et à la base de l'org-ane.Le
souffle est
doux
et neparaît pas teniràune
lésion val-vulaire; il se prolong-edans
les vaisseauxdu
cou,mais
en aug-mentant de force.Son maximum
d'inten-sitéestau
niveaudu
creux sus-claviculaire.Lorsqu'on applique le stéthoscope sur la thyroïde,
on
y enterid ég-alementun
bruit de souffledoux
, eton
perçoit à la palpationun frémissement
anaiog-ue à celuide l'anévrysme artérioso-veiueux.Le
poulsest petit, rég-ulier, ég-al desdeux
côtés, et bal95
foisparminute.
Comme nous
l'avons dit, il y a de l'aménorrhée; les fonctions dig>estives sefontmal
;l'appétit est nul.Les douleurs g'a'itralgiques accorapag'nent souvent
les dig'cstions; la constipation est habituelle.
L'examen
attentif des org-anes respiratoiresne dé-montre nullement
l'existence de tubercules.Très
fréquemment
il y a de la céphalalg-ie et,au
moindre
effort, des verlio-es, qui forcent lamalade au
repos. Ellea souvent de l'insomnie, est irritable et se querelle continuellement avec ses voisins.Cette
malade
a pris à lintérieur de Tiodure de potas-sium à ladose de l d 2grammes par
jour ; sur latu-meur un
vésicatoirepansé
avec l'ong'uent mercuriel.Après un
séjour desixsemaines
à 1 hôpital, lama-lade sort en présentant
une
am.élioration g-énérale.Quant aux symptômes
locaux, ils ont sensiblementdiminué
d'intensité. »Dans
sa thèse Turg-isdonne
trois autres observa-tions de g-oîtreexophthalmique
sansmentionner
letraitement.
Le
dernierfaitdeg"uérisonobtenue
par lamédica-tion iodée aété publié
par
Guptill,dans
lenuméro de
janvier1874 du
«The
An.érican Journal ofmed.
Se. »
Le médecin
américain n'a pas fait usag-e de l'iode seul, il s'estservi de l'iodo-bromure de calcium.Enfin, en 1876, N.-B. Glieadle a publié (1) septcas de g-oitre
exophthalmique;
l'un d'eux a ététraité parlateinture d'iode à l'intérieur; c'est la seule
médica-tion qui ait paru
amener un
certaine amélioration, qui fut, il est vrai, suivie d'une rechute sérieuse.Tels sont les faits
que nous avons
trouvés à l'appui de notre thèse.Certains
nous
ayantparu beaucoup
plus importants(1) Cheadle. Saint-Georgeshospital Reports, vol.VU, p.81.