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49 BONNES PRATIQUES

DES FICHES MÉMO POUR OPTIMISER L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES

La France est un pays à très forte consommation d’antibiotiques. Or, leur utilisation massive et répétée provoque l’émergence progressive de bacté-ries multi résistantes qui peuvent conduire à des impasses thérapeutiques.

Dans le cadre de la lutte contre l’antibiorésistance, la has, en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (spilf), a publié des fiches mémo sur la prise en charge des infections respiratoires hautes (rhinopharyngite et angine aiguë, sinusite et otite) et des infections urinaires chez la femme (cystite aiguë simple à risque de complication ou récidivante, pyélonéphrite aiguë, et colonisation urinaire et cystite chez la femme enceinte). Ces fiches mettent à la disposition des médecins généralistes des schémas de prescription pour chacune de ces situations cliniques afin d’améliorer la prise en charge médicamenteuse et d’éviter les prescriptions inappropriées. Elles proposent ainsi une synthèse des éléments permettant de déterminer la nécessité, ou non, du recours à un antibiotique et de choisir alors la molécule et la posologie appropriées.

PRISE EN CHARGE DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE DE L’ADULTE

L’hypertension artérielle (hta) touche près d’un adulte sur trois en France. Cette affection peut avoir des conséquences graves, notamment cardio-vasculaires. Si un traitement adapté peut permettre de réduire significativement ces risques, des progrès doivent encore être réalisés tant au niveau du dépistage précoce que du suivi. C’est pourquoi la has et la Société française d’hypertension artérielle (sfhta) ont publié une fiche mémo relative à la prise en charge de l’hta chez l’adulte.

Cette fiche vise à favoriser le diagnostic précoce par les professionnels de santé, en particulier le médecin traitant en contact régulier avec ses patients, et une prise en charge adaptée et efficace des patients hyperten-dus. Elle rappelle, entre autres, l’importance des mesures hygiéno-dié-tétiques qui contribuent à la réduction des chiffres tensionnels et font partie intégrante de la prise en charge du patient. Par ailleurs, le traite-ment de l’hta étant le plus souvent à suivre au quotidien et à vie, il peut être vécu comme contraignant. Cette fiche met ainsi l’accent sur l’impor-tance du dialogue entre le professionnel de santé et son patient. Celui-ci doit être pleinement informé des risques liés à l’hta et des objectifs de son traitement.

ÉPISODES DE VIOLENCE EN PSYCHIATRIE : PRÉVENTION ET PRISE EN CHARGE

Les équipes de soins en psychiatrie sont fréquemment confrontées à des moments de violence chez des patients hospitalisés. Ce sont des signes d’une souffrance psychique profonde, qui ont des conséquences délétères sur les professionnels comme sur les autres patients qui en sont victimes ou témoins.

Retrouvez toutes les recommanda-tions de bonne pratique dans les fiches mémo sur : l’otite moyenne de l’adulte

l’otite moyenne de l’enfant

la cystite aiguë simple

la colonisation urinaire chez la femme enceinte

la rhinopharyngite aiguë de l’enfant

la rhinopharyngite aiguë de l’adulte

Consultez toutes les recommanda-tions de bonne pratique dans la fiche mémo

Dans le cadre du programme « psychiatrie et santé mentale » de la has, des outils pour aider les professionnels à renforcer leurs compétences dans la prévention et la prise en charge des épisodes de violence ont été publiés.

Ils visent à apporter un soutien aux équipes de psychiatrie dans la mise en place de démarches d’amélioration, adaptées à leurs besoins, leurs res-sources et leurs contraintes. Ils sont également porteurs de valeurs telles que la place du patient et de ses droits, la prévention, l’abord clinique des manifestations de violence ou encore le travail en équipe.

L’élaboration de ces outils a fait l’objet d’un travail spécifique du service documentation-veille de la has pour la collecte de différents outils de prévention, de formation, de protocoles, etc., mis au point par des éta-blissements psychiatriques, et pour la mise en forme bibliographique. Il a notamment fait appel au réseau documentaire en santé mentale Asco-Docpsy qui a permis de recueillir une cinquantaine d’outils émanant de 14 établissements. Des stratégies de prévention efficaces existent, contri-buant à limiter le recours aux mesures de contention et d’isolement. La has a ainsi publié, début 2017, une recommandation de bonne pratique qui délimite très précisément la place de l’isolement et de la contention et leurs modalités de réalisation et de suivi.

INTERVIEW

CHIRURGIE DE L’OBÉSITÉ CHEZ LES MINEURS : À N’ENVISAGER QUE DANS DES CAS TRÈS PARTICULIERS

La HAS a précisé les rares situations et les conditions dans lesquelles une chirurgie de l’obésité peut être envisagée pour un mineur, pourquoi ?

En France, les études épidémiolo-giques montrent que près de 4 % des mineurs seraient obèses.

Outre les complications cardio- respiratoires ou métaboliques, l’obésité a, à cet âge de la vie, un retentissement particulier au niveau de l’activité hormonale et de la survenue de la puberté, de la crois-sance des os et du développement psycho-affectif. Il faut rappeler que si en 2011 la has ne recommandait pas la chirurgie bariatrique chez les mineurs, certains professionnels de santé ont toutefois de plus en plus eu recours à cette intervention.

La chirurgie de l’obésité étant une chirurgie lourde qui peut entraîner des complications graves et des difficultés au quotidien, même plusieurs années après l’interven-tion, la has a donc décidé de préciser les rares cas dans lesquels une chirurgie de l’obésité peut être envisagée chez les moins de 18 ans en définissant les critères de réalisation.

Quelle prise en charge la HAS recommande-t-elle en cas d’obé-sité avant 18 ans ?

Dans sa fiche mémo, la has recommande une prise en charge qui intègre une éducation diététique, des conseils sur l’activité physique et la sédentarité, ainsi qu’un accom-pagnement psychologique.

Alexandre Pitard, chef de projet au service des bonnes pratiques profes-sionnelles, HAS

Lire les recomman-dations de bonne pratique de la HAS

Retrouvez les outils de prévention et de prise en charge

51 BONNES PRATIQUES

DIRECTIVES ANTICIPÉES : DES OUTILS POUR FACILITER LA DÉMARCHE

Rédiger des directives anticipées concernant sa fin de vie et désigner une personne de confiance sont des droits pour chaque citoyen. Les directives anticipées permettent à une personne de faire connaître sa volonté d’en-gager, de limiter ou d’arrêter – ou non – des traitements ou actes médicaux, dans le cas où elle n’est plus en mesure de s’exprimer. Cependant, leur rédaction peut être difficile.

Les professionnels de santé sont les mieux à même d’inciter leurs patients à rédiger leurs directives anticipées. Pour les accompagner, la has a publié un guide. Il rappelle notamment l’intérêt de cette démarche, tant par le patient que pour le professionnel, et émet des propositions sur les moments qui semblent les plus propices pour aborder ce sujet.

La has a également publié un guide pratique à destination du grand public afin de mieux informer sur les objectifs des directives anticipées et d’apporter des conseils et des informations sur leur utilisation par le corps médical. Un document d’information sur la personne de confiance est également disponible.

ZOOM SUR…

CERTIFICATION DE L’INFORMATION PROMOTIONNELLE PAR DÉMARCHAGE (VISITE MÉDICALE)

La version 2016 du référentiel de certification de l’information promo-tionnelle sur les médicaments remplacera progressivement celle de 2009. Ce référentiel permet d’auditer le système de manage-ment de la qualité des pratiques de promotion par démarchage des entreprises pharmaceutiques : politique qualité, formation des

personnes exerçant cette activité et règles de déontologie.

Cette nouvelle certification s’étend à toutes les formes d’activité d’information promotionnelle y compris à distance et plus seule-ment à la « visite médicale » auprès des différents professionnels de santé, en tout lieu (cabinet, hôpital, congrès, etc.).

Consultez le référentiel de certification de la visite médicale Cette prise en charge doit être

pluriprofessionnelle et faire l’objet d’un suivi régulier et prolongé d’au moins 2 ans, en lien avec un centre spécialisé de l’obésité (cso). Chez le mineur en surpoids ou présentant une obésité, l’objectif de la prise en charge est le ralentissement de la progression de la courbe de corpu-lence (et non pas forcément la perte

de poids) ainsi que l’amélioration de la qualité de vie physique, mentale et sociale et la prévention des complications. La has ne recom-mande pas une chirurgie de l’obésité chez les mineurs de moins

de 13 ans. Chez l’adolescent, elle ne peut être envisagée qu’après l’échec d’une prise en charge pluri-professionnelle suivie et adaptée.

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les documents pour faciliter vos démarches

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