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De ces différentes expériences ressortent quelques bonnes pratiques mises en avant par les porteurs de ces actions.

Associer la personne concernée (et sa famille)

La participation des personnes accompagnées, comme cela est développé dans les modalités d’évaluation, apparait dans un certain nombre d’expériences sans toutefois être mise en avant comme une « bonne pratique ». Une expérience (fiche 12) a ainsi développé divers outils de participation : (CVS, « groupe des voisins », « journal de la résidence »).

Les familles sont à associer aux démarches d’évaluation (fiches 4, 5, 12, 37) : participation des familles à l’évaluation, sous réserve de l’accord de la personne accompagnée (fiche 5) ; familles partenaires incontournables dans l’accompagnement proposé par le service notamment autour de l’accompagnement du soir et du week-end, en l’absence de l’équipe (fiche 12).

L’association des personnes concernées passe également par l’accessibilité des informations et des outils construits. Ainsi, une expérience (fiche 13) met en avant la construction d’outils en support de l’action éducative en Facile à lire et à comprendre.

Partir d’une évaluation des situations individuelles

Plusieurs expériences insistent sur l’importance de l’évaluation de situations, de leurs besoins, pour construire les projets d’accompagnement. Sont ainsi mentionnés :

 L’évaluation systématique des compétences des personnes (fiches 5, 37)

 « Le diagnostic partagé des besoins » (fiche 42)

 « Se centrer sur les besoins plutôt que sur une orientation administrative » (fiche 42)

 « Le PAP au cœur de l’accompagnement pour situer le besoin de protection, de sécurisation et les attentes et souhaits des personnes accompagnées ».

Deux expériences (fiches 5, 37) soulignent comme bonnes pratiques le recours aux approches développementales et comportementales recommandées par l’HAS et l’ANESM pour l’autisme et par l’INSERM pour la déficience intellectuelle.

Concernant les comportements-problèmes, une expérience (fiche 38) met en avant le recours à une méthodologie spécifique d’analyse des comportements problèmes (outils issus des approches comportementales) et au fait d’amener les professionnels à ne pas se focaliser uniquement sur le comportement-problème et à tenter de le comprendre au regard de nombreux facteurs tels que les aspects somatiques (à examiner en priorité), les particularités sensorielles, les difficultés d’expression, de compréhension, la qualité de vie (type et nombre d’activité, lieu de vie, cercle relationnel et social…).

Cette évaluation des situations individuelles et donc des besoins permet de « Sortir d’une conception administrative des accompagnements pour se recentrer sur les besoins des personnes, sur les prestations qui y correspondent et sur la notion de parcours. Considérer qu’à une orientation administrative peut correspondre différents degrés de prestations. Décloisonnement des services pour proposer des solutions modulaires ». (fiche 42)

Cette évaluation des situations est d’autant mieux réalisée qu’elle mobilise des compétences pluridisciplinaires : « Composition professionnelle du binôme pertinente pour évaluer le handicap psychique et préconiser au regard des réponses existantes sur le territoire » (fiche 30)

Soutenir les apprentissages tout au long de la vie

Deux expériences mettent en avant la nécessité de soutenir les apprentissages tout au long de la vie : - « Poursuite des apprentissages scolaires et professionnels dans le dispositif adulte » (fiche 5) - « Promouvoir le développement des compétences et de la formation tout au long de la vie et

essaimer la reconnaissance de compétences dans le milieu ordinaire de travail » (fiche 19)

Prioriser la recherche de prestations dans le milieu ordinaire …

La démarche « réponse accompagnée pour tous » incite également à rechercher dans le droit commun, dans le milieu ordinaire, des réponses aux besoins identifiés. Certaines expériences font de ce principe une bonne pratique à encourager :

- « L’inclusion dans les divers domaines de fonctionnement (vie professionnelle, sociale, culturelle, loisirs, ...) avant d’envisager le milieu adapté » (fiche 5)

- « Projet de « transition » pour un portage à moyen terme par le droit commun » (fiche 7) - « L’inclusion en entreprises ordinaires : analyse de postes, recherche de compensations

adaptées aux contextes » (fiche 4)

- « La valorisation de toute activité comme inscription en tant qu’acteur social » (fiche 9)

Ce qui nécessite le développement d’appui à l’environnement

Cette inscription dans le droit commun suppose d’accompagner l’environnement, notamment les équipes pédagogiques (fiche 4)

Une bonne pratique consiste également à rendre accessible le droit commun par la déclinaison de référentiel-métier de niveau 5 (CAP et Capa) (fiche 19)

Sont identifiées également comme bonne pratique les actions d’appui aux autres intervenants via par exemple la réalisation de fiches de travail sur les pratiques pertinentes diffusables et utilisables par des professionnels (fiches 31 et 32), telle que la fiche « déglutition chez la personne atteinte de Huntington » ou encore le travail de tutorat (fiches 31 et 32). Ce travail de tutorat permet à une équipe qui accueille pour la première fois une personne atteinte de la maladie d’entrer en contact, via l’équipe relais, avec un professionnel d’un service plus expérimenté qui assure une forme de tutorat à distance et propose des visites et confrontations d’équipe en échange d’expérience.

L’implication de l’ensemble des acteurs, la dynamique de partage, l’interconnaissance et la coordination

La mobilisation et la « co-responsabilité » de l’ensemble des acteurs est mise en avant comme une bonne pratique :

- « Co-construction, collaboration et coopération avec l’ensemble des acteurs » (fiche 4) - « Signature de convention entre les parties prenantes » (Fiche 2)

- « Le travail spécifique qui sera mené avec le sanitaire pour l’accès aux soins somatiques » (fiche 38)

- « La collaboration des acteurs PA – PH » (fiche 7)

- « le fort engagement des adhérents (au niveau économique, ingénierie du projet, ingénierie de formation), des partenaires institutionnels (Education Nationale, Préférence FORMATIONS), des usagers ou de leurs représentants, des institutions présentes et un engagement fort individuel de chaque membre ». (fiche 19)

Cette implication des acteurs prend appui sur « la volonté de certains services d’entrer dans une dynamique de partage » (fiche 31), « de pouvoir partager des questionnements et savoir-faire par le biais d’une mise en commun des ressources existantes et d'une réflexion sur des outils et des bonnes pratiques ; L'intérêt, la volonté de participer à la dynamique interactive impulsée par la méthodologie proposée ». (fiche 32)

Cette dynamique de partage est d’autant plus à l’œuvre lorsque les situations sont complexes et interrogent les limites des uns et des autres, comme cela se présente fréquemment avec les situations de handicaps rares. « L’humilité des acteurs qui quasiment tous se trouvaient face à des difficultés qui les dépassaient et favorisaient le recours à d’autres » (fiche 31)

Cette mobilisation de l’ensemble des acteurs s’accompagne également d’une interconnaissance entre les équipes (fiche 34). L’interconnaissance déjà à l’œuvre contribue alors au bon déroulement de ces expériences :

- « Des professionnels qui se connaissaient déjà entre les institutions, le GCS qui a évolué en GCSMS, ont facilité le portage et la formalisation du projet, puis sa mise en œuvre effective » (fiche 30)

- « Une expérience positive de coopération et volontaire pour développer une nouvelle démarche innovante » (fiche 7)

- « Connaissance des ressources de l’environnement qui favorise l’interpellation de structures de stage adaptées aux situations à évaluer » (fiche 2)

- « L’expérience d’accueils croisés de personnes handicapées entre établissements » (fiche 1) Pour assurer la cohérence des interventions des divers acteurs mobilisés, une coordination permettant la « définition des rôles et responsabilités pour chaque situation » s’impose (fiche 34).

« Lien en amont et en aval des RDV, rôle de la coordination auprès des personnes reçues et des personnes ressources, pour garantir cohérence et continuité du parcours ». (fiche 30)

Cette coordination, qui demande du temps de la part des acteurs, peut constituer un frein : « La mise en place de partenariat avec des temps de concertation et de rencontre (fiche 9) pour définir ce que chacun doit faire au cas par cas ».

La recherche de solutions modulaires et la coordination des différents acteurs sont facilitées par la méthode de « table de coordination » inspirée de la méthode MAIA (fiche 1).

La souplesse des dispositifs

Différents acteurs mettent en avant comme bonne pratique la souplesse du dispositif via la possibilité de passer d’une modalité à une autre sans demander une réorientation auprès de la MDPH, à l’image des Dispositifs ITEP, avec une possibilité de graduation de la réponse d’accompagnement en fonction de l’évolution des compétences (fiche 5).

De même ; cette souplesse peut aussi être à l’œuvre dans les modalités d’intervention, comme par exemple, le fait de pouvoir proposer des rendez-vous au bureau de la structure ou dans des bureaux mis à disposition par les partenaires en proximité du public, ou encore via des visites à domicile (fiche 30).