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Ce travail a permis de débuter un projet ambitieux pour le déploiement du photovoltaïque dans le territoire. Pour la Chambre d'Agriculture, cela représente un début fort prometteur, qui renforce sa position de leader dans la participation à des projets tournés vers le développement durable. Notre présence sur le terrain a été démonstrative du soutien et de l’investissement fait par la Chambre d'Agriculture pour les agriculteurs de son territoire.

Cette étude s’inscrit donc dans les missions dévolues à ce service public, qui est entre autres de venir en aide à cette population. Ainsi se renforce également la place de la Chambre d'Agriculture dans le développement du territoire, au travers de cette mission de renforcement économique des exploitations.

Les créations faites sur l’autoconsommation, sont elles aussi la base de quelque chose de prometteur pour le territoire. Il s’agit même d’une première pierre à l’édifice pour la région. Pour la Chambre d'Agriculture ce travail d’équipe, légèrement en marge des missions du stage à proprement parlé, permettra sûrement de lancer une nouvelle prestation. Et donc de fournir un nouveau service pour les agriculteurs, afin de les aider dans leur quotidien

Les bases de données également créées, notamment la base de données cartographique, sont un apport certain pour la connaissance du territoire qu’auront à présent les services de la Chambre d'Agriculture.

Tout ce travail de recensement de projet à mettre en place représente une source de travail pour l’avenir non négligeable.

1.6.2.Critique méthodologique

Mise au jour chronologiquement :

La grille d’entretien est bien adaptée pour le côté technique, la phase la plus évidente, mais frustrante pour la partie qualitative moins maitrisée. De par sa création, compliquée par manque d’assurance et de compétences, la grille d’entretien créée ne m’a pas donné toute satisfaction à l’usage. Cela a laissé une impression constante de passer à côté d’informations. Et la certitude de ne pouvoir correctement relever les représentations sociales de mon public.

La crainte du mauvais accueil de la partie qualitative et de l’enregistrement, a peut-être été avancée à tort. Elle est en partie responsable de cette grille d’entretien construite avec hésitation.

Est restée gravée également, la crainte d’interprétations faites à cause de la méthode de la prise de note. Même si tout au long de ce travail je me suis efforcé de ne faire remonter que les

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informations qui m’ont été dîtes, la crainte reste que, par le choix de phrase qui me semblait importantes, je me sois inconsciemment mis à interpréter. La prise de note ne permettant pas d’avoir le recul et le temps donné par l’enregistrement.

Donc le choix de cette méthode a potentiellement pu faire rater de la matière. Et peut-être, en espérant le moins possible, faussée quelques dires.

Cette méthode pose également le problème du frein à la parole qu’elle génère chez les gens interrogés. Comme par exemple, lorsqu’ils attendent que l’on ait fini de noter. On peut craindre ici aussi, le manque de matière qui aurait pu plus facilement venir avec un discours fluide. La maitrise de la grille d’entretien facilitant tout de même la prise de note sur un papier neutre et donc influençant moins l’ordre dans laquelle les questions devaient être posées. Mais également permettant une plus grande liberté et aisance dans les relances faites pour glaner plus d’informations.

Néanmoins, il ne faut pas oublier l’avantage des membres de la Chambre d'Agriculture sur les bureaux d’étude : le contact permanent du terrain. Le passage par une enquête qualitative stricte, ou les travaux de mise en commun des réflexions via des forums hybrides, peuvent être fait de manière plus anecdotique pour des gens dont le terrain est la vie de tous les jours. Les bureaux d’étude n’ont pas le luxe du temps. Il leur est donc indispensable d’enquêter de la manière la plus profonde possible sur un minimum de temps, en passant donc par les méthodes citées avant. Pour un chargé de développement du territoire, connaître son terrain c’est connaître les représentations, ou au moins les avis de ces membres. Evidemment il n’est pas possible de connaître tout le monde en tout temps. Cependant cette avance permet de limiter les travaux d’enquête comme celui réalisé. Travail, qui de surcroit, n’était pas demandé pour ce projet mais plutôt apportée par ma présence et les besoins pour ma formation.

Ensuite, est venu un questionnement par rapport à la méthode de discrimination par la rentabilité : qu’est-ce que l’on a raté ?

Les exemples se sont découverts au fur et à mesure des contacts. La rencontre avec des personnes ayant des projets de nouveaux bâtiments par exemple nous a poussés à nous dire que parmi les agriculteurs non contactés faute de bâtiments intéressants, certains d’entre eux pouvaient aussi avoir ce genre de projet de développement pour leur exploitation.

Ou encore des personnes ayant des projets de développement pour leur exploitation, et qui pourrait ajouter le photovoltaïque aux considérations de ces futurs projets.

Ou bien simplement des gens recherchant de l’information ou de la motivation, dans le but de développer un jour du photovoltaïque lorsque celui-ci serait plus rentable, ou qu’ils en auraient l’opportunité. La notion de ‘’plus rentable’’ ici étant bien le problème de bâtiments mal exposés qui pourtant représentent une masse d’énergie importante qu’il pourrait être intéressant de capitaliser.

Néanmoins dans l’objectif de ce projet à la Chambre d'Agriculture et sa volonté de développer des projets communs à l’horizon 2019, cette « perte de temps » nous a semblé peu envisageable. Il n’en reste pas moins que ces projets non rentables ont été consignés dans la base de données QGis. Et que le flot de communication fait et à venir seront sûrement suffisants, à mon sens, pour que les intéressés puissent se manifester auprès de la Chambre d'Agriculture.

En conclusion de ce travail, deux critiques sont ressorties. Tout d’abord celle sur le travail d’équipe. Si la totalité du stage s’est correctement déroulée et dans la meilleure entente qu’il est

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possible d’avoir, quelques erreurs ont malheureusement grevées le travail alors réalisé. Ces erreurs se trouvent surtout dans le travail entre ma collègue et moi.

Déjà, par une analyse sociologique faite principalement sur le secteur agricole de l’élevage. Le secteur de la viticulture, dévolu à ma collègue, a été difficile à différencier et à caractériser par manque d’informations.

La raison de ce raté est sans aucun doute un échange insuffisant avec ma collègue sur les attentes pour mon stage. Ma volonté de ne pas faire d’elle ‘’la stagiaire du stagiaire’’ m’a sûrement poussé à lui faire confiance sur des choses qu’elle ne pouvait pas faire par manque d’expérience. En quelque sorte, je crains de n’avoir pas su la mettre à mon niveau de peur de lui donner des ordres, qu’elle aurait pu ressentir inapproprié étant donné que je n’étais pas son supérieur. Une inquiétude peut être à tort et un rôle que j’aurais peut-être dû jouer. La partie professionnelle et la mission donnée pour son stage est remplie, mais la partie plus étoffée souhaitée pour le mien, ne l’est que partiellement. Si cela était prévisible, j’espérais ce raté plus atténuée suite à nos échanges sur la méthodologie. A noter qu’en aucun cas il ne s’agit d’un manque de volonté de sa part.

La deuxième critique faite en fin de ce travail, est la méthode d’analyse utilisée pour traiter l’importante quantité de données obtenues. Celle-ci a été fastidieuse à cause du format de grille d’entretien choisi, et du manque d’un logiciel d’analyse qualitative. Un questionnaire fermé sous forme de QCM ou de questions courtes, aurait pu être analysé simplement. Le choix d’ouvrir largement aux commentaires, et de ne pas faire remplir des cases à nos interlocuteurs, pose ces problèmes d’analyse sans logiciel dédié. Cela a peut-être entrainé un certain manque de précisions dans l’analyse, du au manque de statistiques applicables aux données.

Cette difficulté pourtant prévisible au vu du manque connu d’un logiciel adéquat, ne m’a pas poussé à chercher des solutions ou une technique permettant de me rassurer sur la justesse des données citées, et de diminuer le temps de travail. Mon organisation a donc pâti de ce défaut avec une surcharge de travail tardive. D’autant plus forte au vu du choix de ne pas m’influencer par le traitement et l’analyse de donnée, en ne les commençant qu’après mes derniers rendez-vous. Un choix aux effets peut être anecdotique mais qui me semblait important.

Pour finir plus sur des anecdotes, et afin de pousser jusqu’au bout la réflexion, deux autres sujets m’ont paru intéressants à regarder, bien que ceux-ci ne soient à mon sens pas très problématiques pour la qualité du travail réalisé. :

La technique de contact permettant d’échanger et de convaincre : elle a été choisie pour sa propension à motiver nos interlocuteurs mais a été réellement chronophage. Peut-être aurait-il été préférable de fonctionner comme un simple standard, et attendre le retour des gens contactés. Avec cette méthode nous aurions ainsi pu contacter plus de monde et donc éviter les ratés évoqués plutôt dans cette partie. Une question qui reste donc en suspens et qui est en réalité due à ma manière de fonctionner, est ma propre inimitié pour le démarchage téléphone et le téléphone de manière générale.

Deuxièmement, la problématique de l’énergie grise. Dans un objectif de développer les énergies vertes il est étrange de faire appel à autant de déplacements, et donc de consommation d’énergie. Les trois mois de terrains ayant valu, pour ma collègue et moi, le parcours de plusieurs milliers de kilomètres.

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