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Dans la proposition d’étude sur l’approvisionnement et l’utilisation de l’eau potable dans la nouvelle Ville de Québec, il a été prévu dans la définition du mandat d’une première étape qui consiste à faire le point sur la situation actuelle (besoins, disponibilité, qualité et équipement). Dans le cadre de cette démarche, lors d’une réunion tenue le 14 juin dernier avec M. Alain Soucy du Comité de transition, il a été convenu que le premier objectif serait de statuer sur les projets soumis à Infrastructures Québec par les Villes de Charlesbourg et Beauport.

Réunion préliminaire

L’objectif initial de cette réunion était de discuter des projets des Villes de Charlesbourg et Beauport conformément au souhait du Comité de transition. Nous avions obtenu les documents les plus récents disponibles concernant ces deux projets:

a) Ville de Charlesbourg : Définition du concept préliminaire de traitement de l’eau potable : Rapport d’étape sur la définition préalable des travaux et des coûts, Denis Pinard (Génécor), 24 octobre 2000.

b) Ville de Charlesbourg : Concept de traitement de l’eau potable ; : Avancement du projet sur les possibilités d’interconnexion, Denis Pinard (Génécor), 11 juillet 2001.

c) Ville de Beauport : Alternatives de traitement de l’eau potable pour la mise aux normes, Denis Pinard (Génécor), 17 novembre 2000.

Préalablement à cette réunion, nous avons pris connaissance de ces documents dont le contenu décrit les projets des villes de Beauport et Charlesbourg et les situe dans un contexte régional par rapport aux différentes sources d’approvisionnement en eau potable et aux infrastructures existantes.

Nous avons tenu cette réunion le 25 juillet. Y assistaient MM. Michel Auger, Pierre Hotte, Alain Mailhot et Jean-Pierre Villeneuve les seules personnes ayant pu donner suite à la convocation de cette réunion. Notons, que cette réunion a été tenue malgré la grande difficulté que son organisation a posée en raison du peu de disponibilité des gens et de leur absence due à la période des vacances. Cette réunion a finalement permis de discuter du contenu des trois rapports de Génécor, principalement de celui traitant de

certains aspects sur la disponibilité et l’approvisionnement en eau potable à l’échelle régionale. Plusieurs questions ont été soulevées concernant la capacité de traitement des diverses usines, l’impact sur les réseaux de différentes solutions, sur la distribution des pressions en différents points des réseaux et sur le potentiel des différentes sources d’approvisionnement. Nous avons également discuté de sources souterraines potentielles qui devraient faire l’objet d’analyses plus poussées pour vérifier leur capacité et leur potentiel. La possibilité d’améliorer le traitement à l’usine de Sainte-Foy a aussi été évoquée afin d’obtenir une eau de qualité similaire à celle de Québec. Une réunion est prévue à très court terme avec les représentants de Sainte-Foy (Marcel Proulx) pour voir si cette possibilité a déjà été envisagée.

Suite à cette discussion, où beaucoup de questions sont demeurées sans réponse, nous avons tout de même convenu d’établir une prémisse qui devra guider l’INRS dans le cadre de sa démarche d’évaluation de la problématique de l’eau potable dans la région de Québec. Cette prémisse s’énonce comme suit: En toute équité, les citoyens de la

nouvelle ville ont tous droit à une eau potable d’excellente qualité et en volume suffisant pour répondre à leurs besoins. Cette prémisse implique que divers scénarios

devront être envisagés afin de combler d’éventuelles différences de qualité de l’eau potable actuellement produites dans les diverses municipalités qui seront regroupées au sein de la nouvelle ville de Québec. En effet, il serait incongru, inopportun et injustifiable que certains citoyens de la ville nouvelle disposent d’une eau d’excellente qualité alors que l’eau acheminée à d’autres citoyens soit de qualité moindre. Le recensement des sources d’approvisionnement, de leur potentiel à combler une demande croissante, de la qualité des eaux brutes de ces sources, des capacités des infrastructures de traitement actuelles et de la qualité des eaux produites à ces différentes infrastructures permettra d’identifier les sources d’approvisionnement et les filières de traitement à favoriser à l’avenir.

Les principaux paramètres d’analyse sont donc : ! volumes actuellement utilisés

! potentiel d’augmentation des volumes que la source d’approvisionnement pourrait supporter

! qualité de l’eau brute

! capacité de traitement des infrastructures actuelles ! identification d’autres sources d’approvisionnement ! qualité des eaux actuellement produites

Réunion du 16 août 2001

L’objectif de cette réunion était de discuter des projets de Charlesbourg et de Beauport et de voir s’il y a lieu, à la lumière des connaissances et des études actuellement disponibles, pour l’INRS-Eau d’accorder un avis favorable au Comité de transition afin que les travaux ou études prévus à ces projets se poursuivent. Les participants étaient :

M. Michel Auger (villle de Québec) M. Christian Boily (ville de Charlesbourg)

Mme Denise Dufour (Programme Infrastructures-Québec) M. Claude Goulet (ville de Québec)

M. Pierre Hotte (ville de Charlesbourg) M. Sylvain Langlois (ville de Beauport) M. Alain Mailhot (INRS-Eau)

M. Denis Pinard (Genecor)

M. Jean-Pierre Villeneuve (INRS-Eau)

MM. Langlois, Boily, Hotte et Pinard expliquent la teneur des projets de Beauport et Charlesbourg. Outre les discussions sur les aspects techniques de ces deux projets, les discussions ont porté sur la problématique régionale de l’eau potable afin de voir si d’autres alternatives aux problèmes de ces deux villes ne pourraient pas trouver leur solution dans la perspective de la nouvelle ville.

Projet de Beauport

Les travaux à Beauport ont pour objectif d’améliorer le traitement aux installations actuelles afin que l’eau produite satisfasse les nouvelles normes de l’eau potable. La firme Génécor propose une filtration d’appoint de l’eau filtrée par les galeries d’infiltration et de celle prélevée directement dans les bassins. Le coût de ce projet est estimé à environ 5 millions de dollars. Cette somme permettra en fait de consolider les 23 millions engagés antérieurement en ce site. Selon MM. Langlois, Boily et Pinard, il serait impossible de produire de l’eau potable d’une aussi bonne qualité, répondant aux nouvelles normes, à un coût moindre quelque soit les autres solutions qui pourraient être envisagées. M. Villeneuve convient que le coût marginal du projet de Beauport est faible. En effet, il croît qu’il serait difficile de produire les 21 000 m3/d supplémentaires prévues à ce projet à un coût moindre.

Les intervenants conviennent que le projet élaboré par la ville de Beauport en collaboration avec la firme Génécor est une solution acceptable au problème de qualité de l’eau que pose la nouvelle réglementation sur l’eau potable et que cette solution semble économiquement optimale. De plus, les participants sont d’accord pour affirmer que ce projet s’inscrit très bien dans la perspective de la ville nouvelle.

Projet de Charlesbourg

Ce projet vise à terme à doter la ville de Charlesbourg d’une usine de traitement de l’eau potable. Plusieurs études ont été réalisées à ce jour afin d’évaluer la faisabilité technique de ce projet. Les études en cours ou à venir visent à effectuer, d’une part, des essais en vue de déterminer l’efficacité d’un procédé de traitement par séparation sur membrane et, d’autres part, à effectuer une étude hydrogéologique afin d’évaluer le potentiel de l’aquifère dans le secteur du réservoir des Érables.

A la lumière des discussions et échanges, il apparaît que les études demandées par la ville de Charlesbourg devraient se poursuivre. De l’avis des participants, la filière de traitement par séparation sur membranes est une technologie prometteuse qui demande à être étudiée plus avant et le projet proposé sera fort utile à l’ensemble des municipalités qui formeront la nouvelle ville. D’autre part, l’étude hydrogéologique proposée est pertinente dans le contexte de la nouvelle ville compte tenu du problème que pose l’approvisionnement en eau de la nouvelle ville. Les participants sont donc favorables à la poursuite des deux études proposées par la ville de Charlesbourg.

CONCLUSION

L’INRS-Eau recommande donc sur la base des documents consultés et des discussions avec les responsables des divers services que le projet de Beauport soit considéré favorablement par le Comité de transition. Pour les deux études proposées par la ville de Charlesbourg, l’INRS-Eau reconnaît leur pertinence et recommande au Comité de transition qu’elles soient réalisées. Cette recommandation ne concerne pas la construction d’une usine tel que proposé par Charlesbourg mais bien les études préliminaires à ce projet. Le projet de construction de l’usine de Charlesbourg sera examiné plus avant dans le cadre du présent mandat et l’INRS-Eau devra statuer sur son bien-fondé et sa pertinence dans le contexte de la nouvelle ville de Québec.

ANNEXE B

CALENDRIER ET COMPTES RENDUS