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B- datation indirecte

1) Bassin d'Agadir

*Coupe de Tizgui N'Chorfa

Dans cette localité, les niveaux de la base de la formation sus-jacente à la formation Tidili, ont fourni les premières sections d'Alveosepta jaccardi. Ces foraminifères qui se présentent ici, en petit nombre et d'aspect primitif, sont interprétés comme des formes de l'Oxfordien moyen voire de l'Oxfordien inférieur. Si cette interprétation chronostratigraphique est fondée, il s'avère très raisonnable que le sommet de la formation Tidili, ne dépasse pas l'Oxfordien inférieur. Cette interprétation se confirme avec les données biostratigraphiques fournies lors de l'étude de la coupe d'Agadirt (Voir ci-dessous). Dans cette localité, les niveaux supérieurs de la formation Tidili, qui se présentent sous un faciès gréseux et oolithique, ont livré des taxons de foraminifères et d'algues. Ces derniers se corrèlent avec ceux décrites dans la coupe de Tagadirt, et dont un âge oxfordien inférieur est attribué à l'assemblage (voir ci-dessus).

* Coupe d'Agadirt

Les niveaux surincombants à la formation Tidili dans la coupe d'Agadirt, ont fourni à environ 3 à 4 m de la base de la formation Iggui-El-Behar des taxons d'algues et de foraminifères. Ces derniers, et d'après les arguments et les discussions biostratigraphiques fournies dans un récent travail (Bouaouda, 2002b), semblent présenter une certaine valeur stratigraphique. Dans cette localité, les premiers niveaux à Alveosepta jaccardi coexistent avec de rares sections de Megaporella boulangeri et de Sarfatiella dubari. Cette association est reportée à l'intervalle Oxfordien inférieur dans la région d'Imi'N-Tanout (Bouaouda, 2002b, p. 236, revue Paléobiologie, voir détail, partie biozonation dans le présent travail).

2) Bassin d'Essaouira

Dans le bassin d'Essaouira, les études micropaléontologiques des premiers niveaux calcaires de la formation sus-jacente à la formation Tidili, ont permis d'identifier des associations microfossilifères d'âge différents : oxfordien moyen, oxfordien supérieur, voire oxfordien inférieur ou kimméridgien inférieur. Ces données biostratigraphiques permettent de dater indirectement le sommet de la formation Tidili.

N.B. : Les arguments ainsi que les synthèses biostratigraphiques pour la datation et la définition des biozones sont détaillés dans le Chapitre III : Biozonation (cf. Infra.)

-Bilan :

Les données biostratigraphiques de certaines coupes analysées ont permis de dater le sommet de la formation et de déduire que la limite supérieure de la formation n'est pas isochrone. Les datations ou les corrélations sur de simples comparaisons faciologiques ne sont pas valables pendant l'intervalle Callovien supérieur-Kimméridgien inférieur, où les variations latérales dans les mécanismes de la sédimentation sont sous influence de la dynamique sédimentaire : tectonique et eustatique.

-En résumé,

en fonction des coupes analysées, le sommet de la formation est diachrone, et globalement aucune nette polarité sédimentaire, n'a pu être mis en évidence.

L'âge du sommet de la formation peut être soit : - Callovien supérieur à Oxfordien inférieur. - Oxfordien moyen.

- Oxfordien supérieur.

- Oxfordien terminal à Kimméridgien inférieur. - Kimméridgien inférieur p.p.

En fonction des données citées et argumentées ci-dessus, l'âge de la formation Tidili est diachrone, la formation récifale ou d'affinité récifale, couvre stratigraphiquement l'intervalle qui s'étend depuis le Callovien inférieur p.p. jusqu'au Kimméridgien inférieur.

6-6-Synthèse lithostratigraphique de la formation Tidili

On désigne sous le nom Fm. Tidili, une unité lithologique où dominent les faciès bioconstruits ou gréseux, des milieux récifaux ou/et d'une barre gréseuse ou oolithique, déposés dans une rampe carbonatée soumise à une activité tectonique syn-sédimentaire.

Cette nouvelle formation, crée dans le bassin d'Agadir, est l'équivalente à la fois de deux autres formations antérieurement définies, il s'agit 1) de la formation Réservoir Sidi Rhalem, définie dans un forage à Essaouira (Duffaud et al., 1966) ; 2) de la formation Lalla Oujja, récemment crée dans le bassin d'Agadir (Adams et al., 1980), et dont la localité type et la coupe-type, sont définies dans une région à accès difficile et où les limites ainsi que les caractères lithologiques et biologiques sont non détaillés.

La formation Tidili se distingue des formations adjacentes par la dominance des faciès récifaux ou de haute énergie. Elle est facilement identifiable sur le terrain par la nature dure et massive de ces bancs et par son aspect saillant dans le paysage. La lithologie caractéristique est variable, cependant, elle est dominée par l'installation des faciès récifaux, épi-récfaux ou d'une barre gréseuse ou oolithique de haute énergie : calcaires de type framestone, bindstone, bafflestone, floastone, grainstone et rudstone…Ces faciès caractéristiques, sont maintes fois, intercalés par des faciès de mer ouverte ou/et de type lagon : biomicrites à faunes de mer ouverte (mudstone, wackestone), biomicrites bioturbés à algues dasycladales et foraminifères, laminites algaires etc.... Par comparaison avec les formations encadrantes, les limites inférieures et supérieures sont "contrastantes". Ainsi Par rapport à la formation sous-jacente, la base de la formation Tidili, correspond à la disparition dans le bassin, des faciès carbonatés des milieux marins ouverts (Fm. Ouanamane), tandis que, par rapport à la formation sus-jacente, nommée Fm. Iggui El-Behar, la limite supérieure de la formation Tidili, coïncide avec le début de l'installation ou/et la dominance des faciès carbonatés de type lagon.

Sur le côté diagénétique, cette unité lithostratigraphique, dont la puissance est variable (0 à 150 m), se caractérise par la présence des phénomènes diagénétiques (dolomitisation secondaire). Ceux-ci, favorisés par la nature lithologique et biologique de la roche, intéressent totalement ou partiellement les strates de la formation. La dolomitisation secondaire quand elle est accentuée, elle se fait par recristallisation des éléments bioclastiques, engendrant des cristaux de grande taille (dolosparite), donnant un aspect saccharoïde à la roche, qui efface donc toutes les structures sédimentaires et biologiques originelles. Ce phénomène de dolomitisation secondaire, peut affecter surtout les niveaux ou abondent les organismes constructeurs.

A l'échelle latérale, surtout locale, cette unité lithostratigraphique se caractérise par ses grandes variations dans les épaisseurs et les paléoenvironnements. Ainsi, selon la position de la coupe dans le bloc basculé, les caractéristiques lithologiques dominantes varient entre celle d'un milieu récifal, de la concomitance des faciès récifaux et ceux des milieux infralittoraux à circalittoraux des milieux marins ouverts, jusqu'aux ceux d'une barre oolithique voire gréseuse. Il est à signaler que parfois, dans les parties ouests du bassin, les affleurements de la formation disparaissent totalement ou se réduisent à de minces niveaux et se substituent par des faciès de mer ouverte typique des faciès de la formation Ouanamane.

Le calage chronostratigraphique de la formation, bien qu'il n'est pas toujours aisé dans assez de coupes, est essentiellement basé dans d'autres, sur une faune de brachiopodes, ammonites (complétés par quelques travaux antérieurs : bibliographiques), foraminifères et algues dasycladales, rencontrés dans les divers termes lithologiques de la formation. Les limites inférieures et supérieures de la formation sont diachrones et l'âge de la formation peut couvrir l'intervalle qui s'étend du Callovien inférieur jusqu'au Kimméridgien inférieur.

A l'échelle régionale du bassin, il apparaît qu'un certain diachronisme entre les parties ouests, médianes et est du bassin s'observe, cela est due à la polarité sédimentaire. En effet, la formation sédimentaire semble plus ancienne dans les parties les plus proximales et elle se rajeunie dans les parties les plus subsidentes.

A l'échelle locale, le diachronisme des limites de la formation est guidée par la dynamique sédimentaire en particulier par une activité tectonique syn-sédimentaire.

7-Formation Iggui El-Behar

3- Formation Iggui El Behar (Adams et al., 1980 )

Origine du nom : La nomination Iggui El Behar, provient d'un plateau situé à 5 km à l’ESE du village d'Imouzzer des Ida Ou Tanane (Est de l'anticlinal d'Imouzzer), au alentour de la région de Tizgui N’Chorfa, où les séries de la formation Iggui El Behar forment des affleurements très étendus bien repérés dans le remplissage sédimentaire de la région.

Localité type : Bassin d'Agadir, Anticlinal d'Imouzzer, localité Iggui El Behar.

Coupe type : Non définie par les créateurs de la formation. A l'échelle du bassin, plusieurs coupes peuvent être choisies peuvent définir cette formation, tant dans les anticlinaux d'Anklout et d'Imouzzer (Bassin d'Agadir), que dans l'anticlinal du Jbel Amsittène (Bassin d’Essaouira). La meilleure coupe-type que nous proposons pour la définition de cette formation, se situe sur le flanc Nord du Jbel Amsittène à environ 7 à 8 km à l'est de Smimou en direction du village d'Imi'N-Tlit : coupe d'Aït As Slib. Les levées ont été effectuées aux points de coordonnées de Lambert : x1=96,3 - x2=96,8 ety1=75,5 - y2=76,1, précisées sur la carte topographique de Tamanar au 1/50.000.

Coupe complémentaire : 2 autres coupes peuvent être choisies : coupe de l'Oued Tizgui (localité Tizgui, anticlinal d’Anklout, bassin d'Agadir) et coupe d'Id Bou Addi (localité Id Bou Addi, anticlinal d’Amsittène, bassin d'Essaouira). La coupe de Jbel Hadid (dans l'anticlinal du Jbel Hadid, au nord du Jbel Amsittène) n’est pas proposée pour des raisons que nous allons discuter ultérieurement (voir partie discussion).

Faciès dominant : Calcaires en plaquettes ou de type vasière, intercalés par des dolomies jaunes, laminites algaires, marnes jaunes et quelques rares faciès de type mer ouverte (seulement aux extrémités occidentales du bassin, calcaire à Nodosariidés). En général, les faciès dominants sont ceux de type lagon ou d’une "plate– forme" proximale (rampe carbonatée proximale) de type tidal-flat.

Paléomilieu : Rampe-carbonatée (abritée), de type lagon interne.

Limites : Les limites inférieures et supérieures sont frappantes, elles correspondent à un changement radical du contexte sédimentaire.

Dans la coupe-type, la limite inférieure se caractérise par la disparition des faciès de haute énergie (grès calcaires) caractérisant le sommet de la formation sous-jacente nommée Fm. Tidili (nouvelle formation).

La limite supérieure, bien qu'elle ne soit pas assez nette, est prise avec l’apparition des premiers niveaux de marnes rouges qui caractérisent la Fm. Imouzzer. Ce passage peut parfois être progressif dans certains localités, surtout vers l’est du bassin. Dans certaines localités, la délimitation de la formation pose des problèmes, du fait de l’alternance au sein d’une même unité sédimentaire de deux types de faciès différents ; généralement dans ce type de cas, la formation sédimentaire ne peut être définie qu’en fonction du faciès dominant : soit Fm. Tidili comme c'est le cas de plusieurs coupes du bassin d'Agadir ou Fm. Iggui El-Behar, comme l’exemple de la coupe du Cap-Ghir (extrémité ouest des affleurements jurassiques d’Agadir).

Subdivisions : Dans la coupe type, en fonction des faciès dominants, la formation peut être subdivisée en 2 membres :

Mb 1 : essentiellement à dominance des bancs de calcaires et à très rares intercalations marneuses.

Mb 2 : ensemble à alternance de calcaires et de marnes

A l'échelle du bassin, les subdivisions lithologiques sont variables et le plus souvent ne peuvent être qu’arbitraires.

Paléontologie : L’association organique est caractéristique, facilitant ainsi l’identification de la série dans le calendrier géologique.

L’association biologique est dominée par la présence des petits gastéropodes, huîtres, petits lamellibranches, oursins et par une association micropaléontologique très intéressante qui parfois peut être détectée sur le terrain (observation à la loupe de terrain) : Alveosepta jaccardi, sections d’algues dasycladales, pseudocyclammines, oogone de Chara etc.

Age : Oxfordien supérieur-Kimméridgien inférieur.

En dehors de la coupe-type, les âges de la formation sont variables. Globalement, la formation s'étend depuis l'Oxfordien inférieur p.p. jusqu'au Kimméridgien inférieur.

Variation latérale de faciès : Les faciès caractéristiques de la formation sont stables, cependant les enchaînements des principaux termes de faciès et les subdivisions en membres, semblent présenter une hétérogénéité à l’échelle du bassin.

Répartition spatiale : Grande répartition latérale et régionale, en progressant plus vers les bordures Est et Nord-Est du bassin atlantique marocain.

Discussion : Dans les localités d’Iggui El Behar, la formation se présente généralement sous forme tabulaire, sur des grandes surfaces, cependant, l’échantillonnage et les études géologiques seront donc difficiles à effectuer. Pour ces raisons, nous proposons dans le présent travail, une nouvelle coupe-type où les conditions

d’affleurements et d'enchaînement des strates de la série, permettent des études stratigraphiques, eustatiques beaucoup plus sûres.

La nomination de Fm. Hadid du Duffaud et al., 1966, devrait être abandonnée, les conditions d’affleurement et la réduction la série au sein des faciès récifaux de la Fm. Tidili, ne permettent pas son identification, et de loin définir cette formation. Critères biostratigraphiques : Les associations micropaléontologiques identifiées au sein de la série sédimentaire, permettent de définir des biozones à grand intérêt microbiostratigraphiques (voir volet Micropaléontologie et biozonation).

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7-1-Introduction

Dans le bassin d'Essaouira et d'Agadir, les premières études lithostratigraphiques de détail, guidées par les géologues de la société chérifienne de pétroles, ont permis pour la première fois de proposer un découpage lithostratigraphique. Ces auteurs, pensent que leur synthèse lithostratigraphique est valable pour l'ensemble du bassin. Ainsi, pendant l'Oxfordien supérieur, l'unité lithostratigraphique qui a été définie pour caractériser les ensembles lithologiques de cet intervalle correspond à la formation Hadid (Calcaires de Hadid du Duffaud et al., 1966).

Puis en 1980, Adams et al., dans une étude géologique consacrée au seul bassin d'Agadir, ont repris la définition et la nomenclature lithostratigraphique déjà proposée depuis les travaux de Duffaud et al., 1966. Ils se sont permis de proposer une révision lithostratigraphique de la série jurassique pour le bassin d'Agadir, sans tenir compte du remplissage sédimentaire du bassin d'Essaouira. Ainsi, lithostratigraphiquement, ces auteurs ont désigné pour l'intervalle Oxfordien supérieur-Kimméridgien basal, le nom Iggui El-Behar. Cette formation sédimentaire serait donc l'équivalente de la formation Hadid du Duffaud et al., définie à l'échelle du bassin depuis 1966.

Dans cette nouvelle localité-type, les unités sédimentaires de la formation Iggui El-Behar, constituent les affleurements les plus dominants et affleurent sur une grande surface. Toutefois, les conditions d'affleurement de la série sédimentaire, sous forme tabulaire, ne permettent que difficilement des levées de coupes détaillées. Il s'avère donc difficile de proposer une coupe-type dans cette localité type.

Cette nomination fut ensuite repris dans les récents travaux (Bouaouda, 1987 (pour le bassin d'Agadir), Bouaouda, 2002a, Medina, 1989, Peybernès et al., 1987).

En 1987, dans le bassin d'Essaouira, le nom de Hadid a été re-utilisée pour désigner une unité lithologique qui semble tout à fait l'équivalente de la formation Iggui El-Behar du bassin d'Agadir (Bouaouda, 1987, Peybernès et al., 1987) : la formation Hadid d'Essaouira correspond exactement par son faciès et son âge à la formation Iggui El-Behar d'Agadir. Le nom de la foramtion Hadid que nous avons utilisé en 1987, correspond bien à ce que Duffaud et al., 1966, appellent Calcaires de Hadid et l'attribuent à l'Oxfordien supérieur.

Nous aimerons bien signaler ici, que le nom de Hadid a été utilisé plusieurs fois pour désigner des unités lithostratigraphiques qui différent par leur âge et par leurs caractères lithologiques : 1) la première fois, le nom de Hadid (calcaires du "Jbel Hadid"), a été utilisé par Lemoine (1905) pour désigner une unité sédimentaire qui englobera probablement les formations Ouanamane, Tidili et d'Iggui El Behar ; 2) puis la deuxième fois, le nom de Hadid: "Calcaires du Hadid", a été utilisé par Duffaud et al., 1966 pour désigner une unité lithostratigraphique d'âge oxfordien supérieur.

Dans le présent travail, Afin d'éviter toute confusion, nous proposons d'unifier la nomenclature lithostratigraphique et d'abandonner le nom de Hadid et d'accepter à sa place le nom d'Iggui El-Behar qui sera valable à l'échelle du bassin (Essaouira et Agadir).

Les nombreuses coupes et les observations ponctuelles que nous avons réalisées dans l'ensemble du bassin, nous ont permis de redéfinir la formation. Pour cela, nous proposons une nouvelle coupe-type qui se situe dans le bassin d'Essaouira.

Dans cette nouvelle coupe de référence, les limites lithologiques, ainsi que les faciès et les environnements sédimentaires seront précisées. Les variations latérales seront analysées dans d'autres coupes, localisées aussi bien à Essaouira qu'Agadir et une synthèse d'ordre lithostratigraphique sera présentée à la fin de ce paragraphe.

Il s'agit d'une unité cartographiable qui peut être facilement repérable sur le terrain par l'aspect en plaquettes et fin que présentent ces bancs calcaires. Elle se compose principalement de calcaires micritiques bioturbés, calcaires oolithiques ou/et pelletiques, de laminites algaires ou de stromatolithes, à foraminifères et algues dasycladales et à structures sédimentaires et diagénétiques des milieux marins littoraux parfois confinés : birds-eyes, pseudomorphoses, dolomitisation précoce et tardive.

7-2-Description de la nouvelle coupe-type : Coupe d'Ait As Slib

La nouvelle coupe type que nous proposons dans le présent travail (fig. 3, coupe n° 12, fig. 23), se localise dans le bassin d'Essaouira (flanc nord du Jbel Amsittène), dans la localité d'Ait As Slib. Cette coupe-type, en plus des meilleures conditions d'affleurements de la formation et de la continuité de la succession des strates de la série, se caractérise par ses limites lithologiques qui sont bien individualisées.

La limite inférieure est prise à la disparition des derniers niveaux gréso-calcaires qui caractérisent le sommet de la formation sous-jacente, nommée Tidili. La limite supérieure, bien qu'elle n'est pas nette, peut être prise avec l'apparition des premiers niveaux de marnes rouges qui caractérisent la formation sus-jacente, nommée formation Imouzzer.

En affleurement, la formation se manifeste par la dominance des faciès carbonatés. Ainsi, par rapport à la formation sous-jacente, elle est beaucoup mieux stratifiée, tandis que par rapport à la formation sus-jacente, elle est nettement plus carbonatée, mieux stratifiée et sans intercalations de niveaux rouges. Dans la coupe type, les études détaillées, permettent d'identifier plusieurs types de faciès, l'enchaînement vertical de ces derniers décrivent des séquences, et permettent d'identifier le paléonenvironnement sédimentaire.

Il est difficile de donner la description détaillée de la coupe-type depuis la base au sommet pour les raisons suivantes :

1-dans cette unité de puissance 70 à 120 m, du fait de la ressemblance des faciès, le découpage lithologique en plusieurs ensembles s'avère difficile.

2- les faciès se répètent dans l'enchaînement vertical.

3-l'épaisseur des bancs est variable, dont certains trop faibles sont de l'ordre de 0,05m

Cependant, en fonction de l'évolution de biofaciès à l'échelle verticale, il semble plus utile de détailler les subdivisions biostratigraphiques qui sont partiellement reconnaissable sur le terrain.

Dans la coupe d'Ait As Slib, en fonction de l'évolution de faciès, la formation Iggui El-Behar, de puissance 115 à 125m , peut être subdivisée en deux membres : 1) membre-1 (80m) où dominent des bancs de calcaires à très rares intercalations marneuses; 2) membre-2 (35 à 45m) où les intercalations marneuses sont beaucoup plus fréquentes.

Plusieurs types de faciès s'identifient dans la série sédimentaire de la formation Iggui El-Behar et dont l'enchaînement décrit des séquences élémentaires. Les intercalations de niveaux dolomitiques au sein de la formation, semblent la subdiviser en mésoséquences ou à des paraséquences.

N B : Afin d'éviter des répétitions fastidieuses de la description des termes lithologiques qui constituent la série sédimentaire, nous allons décrire ci-dessous les principaux termes lithologiques.

Parmi les différents types de faciès identifiés, nous les décrivons ci-dessous: 1-Calcaires à Pellets

1-1) Calcaires à pellets:

Ce sont des biomicrites à pellets ou des pelbiomicrites parfois à nombreuses traces de

fouisseurs. La biophase se compose de gastéropodes, lamellibranches, de rares oursins et d'abondants microfossiles : foraminifères et algues dasycladales. Des structures diagénétiques peuvent être identifiées : pseudomorphoses de gypse. Ce type de microfaciès se couronne ou se suit souvent par des niveaux d'épaisseur très variable 0,05m à 0,50m de laminites algaires ou des stromatolithes. La diversité spécifique élevée ainsi que la trace d'activité biologique suggèrent des environnements des milieux infralittoraux, cependant, la présence des structures diagénétiques des milieux confinés révèle la proximité à ces derniers milieux. Vers le sommet de la série ou de banc, le passage à des laminites algaires, typiques des environnements littoraux : médiolittoraux, témoigne bien de la réduction de la tranche d'eau dans une évolution séquentielle à tendance au comblement.

1-2) Calcaires à pellets et bioclastes

C'est un calcaire le plus souvent de couleur gris-rose, disposé en petits bancs, ne dépassant que rarement les 0,50 m. La base, plus bioclastique que le sommet, montre des traces d'activités biologiques

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