11e Obs.
—
« N. N. , se fracturadans une
chute le péroné droitdans
sa partie
moyenne.
» Il y avait
peu
de gonflement etpeu
de douleur.La
coaptation dela fracture opérée , le pied et la
jambe
furent entourés d’unebande
ordinaire et lemembre
, depuis le pied jusqu’augenou
, enveloppé d’un cataplasme plâtréque M. Blümenkamp
préparait de lamanière
sui-vante : il coupaun modèle dans une
vieille couverture de laine qu’ilimprégna
depoudre
de plâtre desdeux
côtés en frottant avec lamain
,
il le mouilla ensuite suffisamment et l’appliqua autour
du membre
; ill’assujettit au
moyen
d’unebande
roulée. L’appareil étaitpromptement
solidifié et contenait parfaitement la fracture.
» Six semaines après , le
bandage
fut ôté , la consolidation de la fracture était parfaite.12e Obs.
—
« N. N. , forgeron, âgé de 40 ans , d’une forte constitu-tion , d’untempérament
sanguin se fractura le péroné droitun peu
au dessusde
la malléole , le 7 Février dernier , étant àRuremondc.
La fracture était
accompagnée
d’une forte contusion et de gonflement58 IIU BANDAGE PLÂTRÉ.
des parties molles.
Un bandage
provisoire futimmédiatement
appliquéet le
malade
transporté en voiture à Venlo.»
A
son arrivée ici le gonflement était assez considérable et la dou-leur très-forte.La
coaptation de la fracture opérée , M.Blümenkamp
appliqua
un bandage
plâtré aumoyen
de bandes roulées depuis les or- ! teils jusqu’augenou
, en ayant soin de rendre l’articulationtibio-tar-sienne tout-à-fait immobile. Le
bandage
étaitpromptement
solidifié et\
tenait les fragments et l’articulatiou
du
pied dansune
immobilité corn- I plète.Immédiatement
après l’applicationdu bandage
, la douleur dimi-nuait et disparaissait bientôt entièrement , ainsi que le gonflement qui existaitaux
orteils.Le malade
n’a cessé demarcher
sur des béquillesdu moment
de l’applicationdu bandage
jusqu’à la guérison de la frac-ture, qui était complète dans la septième semaineaprès l’application del’appareil. Il n’a pas été nécessaire de renouveler le
bandage
;seule-ment
quinze jours après son applicationon
l’a fendu sur le devantdu membre
pour le resserrer davantage autour des parties , et on l’as-sujettit à l’aide d’unebande
roulée.13e Obs.
—
«Un
enfant scrophuleux, âgé de 7 semaines, d’une faible constitution, fut traité par M.Blümenkamp
par l’appareil plâtré, pourun
pied-bot congénital.Le
petit pied étant porté dansune
directionnor-male
et entouréd’ouates,M. Blümenkamp
l’enveloppa de bandes roulées plâtrées.Le bandage
tenait l’articulation parfaitementimmobile
et lepied dans la position désirée pendant
deux
mois.Le bandage
étant en-levé , le pied avait perdu toute tendance à se renverser et s’est main-tenu dansune bonne
position , de sorte que la guérison était complète.Le bandage
ôtait très-bien supporté et l’on n’a pas observé que l’enfant en ait étéaucunement
gêné pendant tout le temps de son application.»
Pour
finir, M.Blümenkamp
ajoute : J’ai étéextrêmement
satisfaitde l’appareil plâtré toutes les fois que j’en ai fait usage. Je suis persuadé
que
cet appareil surpassera toutes lesméthodes
de déligation jusqu’icien usage et qu’il sera
un
jour généralement adopté. J’ose donc fortement engagermes
confrères d’employer lebandage
plâtré qui est aussi simple que facile dans l’application, d’autant plus que je suis intimementcon-DU
BANDAGE
PLÂTRÉ. 59 vaincu, qu’il a les avantages de soulagerconstamment
lemalade
et d’être d’une extrême facilitépour
le médecin. »J’ajouterai
une
observation deM.
E.Goossens
, docteur enméde-cine, chirurgie et accouchements, à
Venlo, communiquée au
Genees-kundige Courant,du
1erMai
1853 ,N° 18,
dont j’extrais ce qui suit:»
Cher
Confrère,» Il m’est agréable de pouvoir porter à votre connaissance
,
que
lebandage plâtré
m’a
satisfait sous tous les rapports. Voici enpeu
de motsune
observation d’un cas traité par ce bandage.14e obs.
_
« j. s. , âgé de 40 ans , d’une constitution forte, fit
une
chute sur la
main
le 21 févrierau
soir, et se fractura le radius â sa partie inférieure.»
Le lendemain
je vis le patient : lamain
et l’avant-bras étaientfor-tement gonflés et
chauds
, ce qui n’empêchait pourtant pas de pouvoir reconnaître l’existence de la fracture.Avant
d’appliquerun bandage,
je jugeais nécessaire de combattre le gonflement inflammatoire.A
cet effet,
j’entourai l’avant-bras
simplement
d’unebande
roulée,
que
je recouvris de compresses imbibées d’un liquide résolutif.Le
24 février, la rougeuret la chaleur étaient entièrement disparues , et le
moment me
semblait favorablepour
faire l’applicationdu bandage
plâtré.La
coaptation des fragments étant opérée, j’appliquai descompresses
graduées qui furent assujetties parune bande
roulée. Ensuite, j’entourai lemembre
debandes
plâtrées, depuis la
main
jusqu’à la partie supérieure de l’avant-bras.Le
bandage était à peine appliqué, qu’il avait déjà acquisune
solidité re-marquable, eton
pouvaitimmédiatement
cesser l’extension et la contre
-extension sans avoir à craindre
du déplacement
des fragments.Une heure
aprèsje vis encore lemalade,
lebandage
était parfaitement sec et solide.Il n’est pas sans importance de faire
remarquer que
les doigts, qui àdessein, n’étaient pas compris
dans
lebandage
,ne
présentaient point de gonflement.Le malade
était sans douleur et la fracturemarcha
ré-gulièrement vers la guérison.Le
gonflement étant considérablementdi-minué
, on renouvela le
bandage
le 7 mars.Tout
allait à souhait ; lesliO MJ BANDAGE PLÂTRÉ.
fragments n’ayant aucune tendance à se déplacer,
on
écarta les compresses graduées, et après avoir préalablement appliquéune bande
roulée ordi-naire, on enveloppa denouveau
lemembre
d’unbandage
plâtré aumoyen
de bandes roulées.»
Comme
il n’y avait plus de gonflement, lebandage
dessinait par-faitement la forme et les contours de l’avant-bras.» Cinq semaines après l’accident le
bandage
fut ôté , on trouva la guérison parfaite.» Il n’y avait encore qu’un peu de raideur de l’articulation radio-carpienne , qui disparaissait promptement.