dans tous les cas de fractures qui pourront se présenter. »
OBSERVATIONS
PUBLIÉES
DANS LE JOURNAL DE MÉDECINE DE BRUXELLES,
MOIS DE MARS 1854.
SUR LES AVANTAGES
QUE PRÉSENTE
%
L
?APPAREIL AU PLATRE,
du Docteur MATHYSEN, Dans le traitement des fractures
, des entorses et des tumeurs blanches ; PAR LE DOCTEUR A.
UYTTERHOEVEN
,
Chirurgien en chef de l’hôpital Saint-Jean , MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ.
»
Parmi
lesnombreuses
modifications qui ont été proposées dans lestemps
modernes
au traitement des fractures, l’appareil plâtrédu
docteur Matliysen est l’une des plus dignes de fixer l’attentiondu
chirurgien.»
La
simplicité de l’appareil et sa prompte solidification en font, à nosyeux
, tout le mérite.»
Nous
avons donc cru de notre devoir de le mettre à l’essai dans le service d’hôpital qui nous est confié, et le résultata pleinement répondu à l’idée favorable que nous nous en étions formée.» Cette nouvelle
méthode
de déligation a étéamplement
décrite dansle Journal de la Société 0).
(1) Voirnotre Tome XVI , p. 452.
I)U
BANDAGE
PLÂTRÉ. 67» Inutile
donc
d’en répéter la description, seulementnous devons
faire observerque nous nous sommes
presque toujours servis de labande
roulée, dont l’application est plus simple et plus
prompte,
sans vouloir cependant infirmer enaucune
façon les avantagesdu mode
d’application aumoyen
de bandelettes séparées , appareil quine
nécessite point,
pour l’examen du
membre
,une
section plusou moins
pénible à l’aide des cisailles.»
En
exposantles divers faits de nos expérimentations,nous
avons pensé aussi bien faire en lesrésumant dans
les termes les plus laconiques.»11 ne s’agit pas en effet de l’étude des fractures
dans
toutes lesvariétés qu’elles présentent,mais uniquement du
choix d’un appareil , propre à maintenirdans
l’immobilité les fragments d’un os brisé, en dehors detoute autre considération , et dont tout le mérite doit consister
dans
la facilité de son application , et surtoutdans l’immense
avantage ,que
présente celui dont il est question, d’acquérir ,au
bout de quelques minutes, le degré de solidité nécessaireau
maintien de la réduction des os brisés et déplacés ; mériteque
l’on ne rencontredans aucun
autre des appareils appelés solidifiables.lre Obs.
—
« Vanderelst (François) ,commissionnaire
, 63 ans, entre à l’hôpital Saint-Jean , le 5
Mai
1833 , avecune
fracture obliquedu
col chirurgical de l’humérus droit.
La
réduction s’opère avec facilité,
pour peu
que
l’on appuie sur le fragment supérieur, tandisque
le brasest dans
une
position horizontale , demanière
k faireun
angle droit avec le tronc ;mais
dès qu’on rapproche lecoude
des parois thora-ciques, il se traduit
une
tendanceau
déplacementque
lesmanœuvres
de la coaptation s’efforcent
en
vain de réprimer.»
On
applique lebandage au
plâtre en maintenant le brasdans
lapo-sition la plus favorable à la réduction , c’est-à-dire écarté
du
tronc à angle droit; l’avant-bras, demi-fléchi, est soutenu par l’aide chargé del’extension.
» Après avoir entouré le
membre
d’unebande
sèche , le chirurgiencommence
par faire,au
niveau de la fracture , 3ou
k circulaires avec unebande
de quatre mètres, plâtrée et
humectée
; il épuise le globe68 DU BANDAGE plâtré.
\
par
un
spica de l’aisselle, dont il recouvre toute l’épaule; le spica est séparé de la peau parune
largebande non
plâtrée. Il reprend ensuite les tours debande
plâtrée à partir de lamain
jusqu’à l’épaule, trois
doubles en font toute l’épaisseur.
»
On
conserve aumembre
lamôme
position , tout en continuant l’ex-tension et la contre-extension pendant 18 minutes.La
dessiccation de l’appareil étant alors complète , après avoir placé dans l’aisselleun
coussin conique fixé par
deux
cordons au côté opposédu
cou,on
rap-proche le coudedu
tronc, ce qui resserre le spica, et le fait agir plus avantageusement encore sur le fragment supérieur;une
dernièrebande
entoure le tronc encomprenant
dans les circulaires le tiers inférieurdu
bras : l’avant-bras est porté en écharpe.»
Le malade
passeune bonne
nuit ; le lendemain il accuseune
lé-gère douleur qui dure 3 à 4 jours ; il cesse dès lors de se plaindre.L’appareil reste dans le
même
étatjusqu’au 27 Juin, sans qu’il se soit offert à l’observation journalière aucune indication de visiter lemembre.
On
enlève , à cetteépoque
, lebandage
qui n’a rien perdu de sarai-deur ni de sa consistance.
La
consolidation est complète , pas de dif-formité apparente.A
la sortiedu malade
, 7 jours plus tard ,on
neremarque
qu’un peu de gêne dans lesmouvements
; l’élévation spon-tanée desdeux
bras présente à peineune
légère différence.2cObs.
—
« Paternoster (Egide), tonnelier, 64 ans, se présente àl’hôpi-tal le 19 Mai, au
moment
où il venait de se fracturer l’humérus gauche, au tiers inférieur, en tombant. La réduction est faiteimmédiatement
,
et suivie de l’application
du bandage
au plâtre.»
A
cet effet,un
aide fait l’extension en agissant sur l’avant-brasdemi-fléchi et en semi-pronation.
Le membre
étant recouvert d’unebande
sèche, le chirurgien fait quelques tours de
bande
plâtrée au niveau dela fracture, et après en avoir entouré le bras et l’avant-bras depuis la
main
jusqu’au creux auxiliaire, il
combine
les circulaires avec une f bandelette double, plâtrée, large de 0,08 , et placée longitudinalement Ir
sur les faces interne et externe
du
bras et dont le plein vient embras- É ser l’extrémité supérieure et postérieure de l’avant-brasdemi
- fléchi. ïDU
BANDAGE
PLÂTRÉ. 69 Cette espèce d’attelle est fixéeau
plidu coude
parun
8 de chiffre et,aux
régions brachiale et antibrachiale, par des circulaires; l’avant-bras est soutenu parune
écharpe.)) L’appareil , desséché en douze minutes , n’est pas sectionné ;
on
se borne à surveiller lemembre
attentivement, afin d’en venir, en cas de nécessité, à l’incisiondu bandage;
il n’est enfin ouvertque
le 15 Juin,et alors ,
malgré
sa solidité excessive , il se laisse couper avecune
fa-cilité étonnante.La peau
ne présenteaucune
trace de souffrance , la consolidation était parfaite.» 3° Obs.
—
Vanderhulst (François) , ferblantier , 37 ans, estadmis
àl’hôpital le 8 Juin
pour une
fracture de lajambe gauche au
tiers in-férieur.Le
déplacement estpeu
prononcé,mais
le gonflement est con-sidérable;on
réduit, puison
applique lebandage
circulaire plâtré.La
réduction est
maintenue
pardeux
aides jusqu’à dessication , qui a lieu en vingt minutes ;on
coupe dès lors lebandage
,on
rapproche les valves, et le blessé, qui accuseun soulagement marqué,
est placé en suppination ; lelendemain,
légère douleur qui se dissipe les jours sui-vants ; le gonflement adiminué peu
àpeu
et l’on est obligé , le 22 Juin,pour
suivre le retrait des tissus, d’exciser surune
des valvesune
bandelette longitudinale de
deux
centimètres à son point le plus large ;cette soustraction se fait
au moyen
des cisailles avec la plusgrande
facilité et sans la
moindre
secousse. Les valves sont denouveau
rap-prochées et maintenues parune bande
plâtrée, et l’onpermet au malade
la déambulation
au moyen du
fauteuil à béquilles ; le 20 Juillet , la consolidation est achevée et lemalade commence
à s’appuyer sur lajambe, il s’exerce ainsi
pendant
quinze jours sansabandonner
leban-dage.
Ce
n’estque
le 12Août que
l’on enlève l’appareil qui ,malgré
les