b) Autres filtres chimiques à courte bande:

Ce sont des produits moins utilisés présentant une zone d absorption limitée à l’UVB (qui peuvent déclencher des coups de soleil). Parmi eux, il faut citer les :

- PABA (acide para-amino-benzoïque) et ses dérivés :

Le PABA était particulièrement utilise dans les années 1950 à 1960, il caractérisé par une rémanence et une substantivité élevées et pénètre la couche cornée où il est piégé ce qui lui assure une bonne fixation .Ses principaux inconvénients sont qu’il peut provoquer des sensations de brûlures à l application et tache les vêtements. Le dérivé plus courant de PABA est le padimate O : il ne tache pas, est non toxique, photostable, il est combiné avec d autres filtres dans les protections solaires. ⁽⁸¹⁾

-Benzimidazoles : ce sont des Filtres efficaces contre les UVB, avec une

Photostabilité médiocre le plus souvent, ils sont associés à des cinnamates .Le plus utilisé de cette famille est l’acide phenylbenzimiodazole sulfonique.

-Dérivés de l’acide salicylique : moins utilisés, ce sont des Photoprotecteurs

médiocres vis à vis des UVB, altérés par l’air et la lumière.

Acide para-amino-benzoïque Acide phenylbenzimiodazole sulfonique Acide salicylique

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III.2.1.3)

-Les dérivés dibenzoylméthane :

Le plus utilisé de cette famille est le butyl-méthoxy-dibenzoylméthane qui offre une photoprotection dans les UVA1 ou UVA longs avec une absorption jusqu’à 370 nm et un pic à 356 nm. Il absorbe également dans les UVA courts mais n’absorbe pas les UVB. Il est donc toujours associé à des filtres UVB. ⁽⁸⁴⁾

Fig.34 : Butyl-méthoxy-dibenzoylméthane. ⁽⁸⁸⁾

Les dérivés des acrylates:

L’octocrylène est un filtre issu d’une nouvelle famille, les acrylates. C’est un filtre UVB dont le spectre déborde vers les UVA courts. Il est photostable et potentialise l’action des cinnamates.

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-Dérivés de la benzophénone (BZP) :

Les dérives de la benzophénone absorbent jusqu’ à 350nm, avec une excellente stabilité photochimique (UVA et UVB) .ils sont employés en association avec filtres UVB et sont souvent à l origine de réaction allergique.

Le plus utilisé de cette famille est l oxybenzone (BZP3).

Fig.36 : Oxybenzone. ⁽⁹⁰⁾

-Les dérivés du benzylidène camphre :

Le drométrizole trisiloxane (silatrizole), Mexoryl XLt , dérivé du benzylidène camphre , est l’un des derniers filtres mis sur le marché. Son spectre d’absorption (UVB + UVA2 ou UVA courts) est similaire à celui du Mexoryl SXt. Il est associé à ce dernier dans les produits finis pour majorer la photoprotection UVA. ^(81,84)

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Tab.5 : Filtres UVB. ⁽⁹¹⁾

Famille DCI Concentrat ion maximale Pic d’absorption Noms commerciaux Cinnamates 2-éthylhexyl-p-méthoxycinnamate (octylméthoxycinnamate) Isoamyl-p-méthoxycinnamate 10 % 10 % 310 nm Escalol 557 Eusolex 2292 Parsol MCX

Neo heliopan E1000

Dérivés camphrés 3-(4’-méthylbenzylidène) camphre 3-benzylidène camphre 6 % 6 % 290-300 nm Unisol S22 Ultren BK Acide para-aminobenzoïque (PABA) et dérivés PABA 2-éthylhexyl-p-diméthylamino-benzoate (octyldiméthyl PABA) Amyldiméthyl PABA Monoglycéryl PABA 5 % 8 % 5 % 5 % 310 nm Escalol 507 Eusolex 6007 Padimate O Escalol 506 Padimate A Escalol 106

Salicylates Homomenthyl salicylate (homosalate Octylsalicylate (2 éthylhexylsalicylate)

10 % 300 nm

300 nm Eusolex HMS Escalol 587

Benzimidazolés Acide 2-phénylbenzimidazole-5-sulfonique 8 % 308 nm Eusolex 232 Parsol HS

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Tab.6 : Filtres à large spectre (UVB + UVA). ⁽⁹¹⁾

Famille DCI Concentration

maximale

Pic d’absorption Noms commerciaux

Benzophénones (BZP) Oxybenzone (BZP3 ou 2 hydroxy-4 méthoxybenzophénone) Sulisobenzone (BZP4 ou Ac 2-hydroxy 4-méthoxy-benzophénone 5-sulfonique) 10 % 5 % 288 nm et 330 nm Eusolex 4360 Escalol 567 Escalol 577 Dibenzoylméthane Butylméthoxy-dibenzoylméthane Isopropyl-dibenzoylméthane 5 % 356 nm (pas d’absorption UVB) Parsol 1789

Eusolex 8020 (retiré du marché en 1993)

Acrylates Octocrylène 10 % (introduit en 1995)

Benzylidène camphre Acide-terephthalilydène dibornanon (dicamphro) sulfonique Drométrizole trisiloxane(silatrizole) 10 % 345 nm 303 et 344 nm Mexoryl SX (introduit en 1993) Mexoryl XL (introduit en 1998) Benzotriazoles Dibenzotriazole 306 nm 348 nm 378 nm Tinosorb M (introduit en 1999)

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III.2.2)

Ce sont des poudres inertes qui réfléchissent et diffusent le rayonnement dans toute la longueur du spectre solaire (UV, visible et infrarouge). Depuis de très nombreuses années, des poudres telles que le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc ont été utilisées dans les PAS en association avec des filtres chimiques pour augmenter la photoprotection dans l’UVA long et le visible. Cependant, le résultat cosmétique était peu acceptable avec un aspect blanc des téguments. La réalisation ultérieure de poudres micronisées contenant des particules de taille inférieure a permis d’améliorer l’acceptabilité cosmétique. Plus la taille des particules est petite, meilleur est le résultat cosmétique. ^{(92, 93,)} (tableau.7)

Le dioxyde de titane (Ti02) micronisé :

Utilisé depuis 1989, ils ont une taille de particules variant de 10 à 50 nm contre 200-500 nm pour la forme non micronisée. La petite taille des particules dévie la photoprotection vers les UVB (maximum à 308 nm), avec un effet partiel entre 320 et 340 nm. Pour obtenir une bonne protection dans les UVB, une concentration de 5 % est nécessaire, la blancheur devient visible mais reste acceptable. ^(94,95)

L’oxyde de zinc micronisé :

Utilisé depuis 1992, il est moins efficace que le Ti02 dans les UVB mais offre une meilleure protection dans les UVA jusqu’à 380 nm.

Ces poudres micronisées peuvent être utilisées isolément ou en association, sans filtres chimiques, particulièrement chez l’enfant en raison de l’absence

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quasi totale de passage transcutané et chez les patients (photo)allergiques aux filtres chimiques ou présentant une photodermatose idiopathique en poussée. Elles peuvent être utilisées en association avec des filtres chimiques. La dispersion des particules micronisées dans le PAS est plus difficile, les particules peuvent former des agrégats et deviennent plus grosses, déplaçant alors la protection vers les UVA et le visible, et diminuant l’acceptabilité cosmétique. En ce qui concerne l'application actuelle du dioxyde de titane et de l'oxyde de zinc comme filtres UV dans les produits de protection solaire, le SCCP (Scientific Committee on Consumer Products, comité de conseillers scientifiques de la commission européenne) confirme également, dans son actuelle prise de posi tion, pour l'essentiel les connaissances antérieures, selon lesquelles l'utilisation de ces filtres sur la peau est sûre. Il est seulement recommandé que quelques études plus poussées soient réalisées, lesquelles doivent permettre d'exclure que, même dans le cas d'une peau malade ou endommagée (par exemple en cas de psoriasis, de neurodermitis ou d'un coup de soleil), aucune nanoparticule ne puisse être absorbée par la peau. ^(94,95)

Tab.7 : principaux actifs des écrans physiques. ⁽⁹⁶⁾

Principes actifs Protection Remarques

Dioxyde de titane UVA+début de la lumière visible UVB+UVA courts pour particules micronisées. IR pour les complexes mica-oxyde de titane.

Effet blanchissant. Formes micronisées plus acceptables sur le plan cosmétique

Oxyde de zinc UVA+début de la lumière visible. UVB+UVA pour les particules micronisées

Effet blanchissant. Formes micronisées plus acceptables sur le plan cosmétique.

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III.2.3)

Le dibenzotriazole (Tinosorb Mt) est un filtre chimique organique, agréé par comité scientifique de la communauté européenne depuis août 1999. Cette molécule agit comme les poudres minérales par absorption des UV (UVB-UVA courts, UVA longs) comme les autres filtres solaires mais en raison de sa grande taille (130 nm) elle possède également des propriétés de réflexion. Son spectre d’absorption montre trois pics, dans l’UVB à 306 nm, et dans l’UVA à 348 puis à 378 nm avec un ratio UVA/UVB de 0, 94. . Cette molécule est photostable et sa taille importante explique sa non-pénétration cutanée. ⁽²⁰⁾