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CHAPITRE 4 RÉSULTATS DES DONNÉES ET INTERPRÊTATION

4.4. AVANTAGES RECUEILLIS ET SATISFACTION PERSONNELLE

Lorsqu’on regarde ce point, les valeurs comme fraternité, développement de ses capacités, bien-être, sentiment d’utilité, désir de faire progresser son milieu, confiance en soi, voilà des désirs profonds qui se transforment souvent en avantages et motifs de satisfaction personnelle.

Que de belles rencontres fraternelles à l’intérieur même du conseil comme en interaction avec les autres paroissiens. Que dire des beaux talents qui rayonne et attention : qui a dit « Le Seigneur ne nous choisit pas parce qu’on est « capables » mais Il nous rend « capables » parce qu’Il nous choisit ?

Touche pas à mon église, garder ses acquis ce sont les idées que portent certains paroissiens et paroissiennes. Attention à cet item : cela peut se transformer en désavantage car la société a bien changé depuis quelques années. Il n’y a rien d’acquis définitivement et parfois il faut « lâcher du lousse ». Par exemple, de beaux temples d’autrefois ne répondent plus aux besoins d’aujourd’hui…ils deviennent alors un poids (souvent bien lourd) qui empêche de répondre à d’autres demandes légitimes de la pastorale d’aujourd’hui. Il faut savoir vivre des deuils et en quelque sorte vivre le « passage » vers d’autres réalités…ce que nous pouvons appeler revivre le « mystère pascal ».

4.4.1. SOUHAITS ET MESSAGES D’ESPOIR

La continuité, la présence de la Fabrique et de ses marguilliers, les changements progressifs et adaptés, l’implication de la communauté sont les souhaits et des messages d’espoir.

Certes en effet, il est bien vrai que le monde d’aujourd’hui est bien différent d’hier comme il sera autre demain. Rupture ou continuité ? C’est tout l’enjeu du questionnement du management entre la tradition et le modernisme. Selon nos participants :

E-124 : La présence des marguilliers, je la vois ; si on est pour ressusciter ou pour mourir, je ne dis pas la vérité, j`ai mon opinion. E-125 : Ça prend des porte-paroles ou des échantillons comme les marguilliers dans une société pour fonctionner. D-84 : Je voudrais un miracle, je voudrais transformer les choses pour nous aider à continuer. D-93 : J`aimerais que la religion change qu`on ait des méthodes pour essayer d`accrocher toujours dans la Parole.

Dans l’esprit de ce participant, nous avons la vision d’une personne qui pense au management renouvelée. C’est un management qui essaie de prendre de la tradition ce qui est encore valable, c’est-à-dire tout ce qui est technique de base d’organisation concrète du travail pour parler comme Omar Aktouf lorsqu’il aborde la question du Management renouvelé. Il faut transformer les choses, pour aider les gens de continuer. Garder la base comme la parole de Dieu et ce qui est bon dans la tradition. Pour Aktouf, lorsqu’il invite au renouvèlement du management, il veut que ça fonctionne autrement, dans le sens de tenter d’éliminer ce qu’il considère comme les handicapes du mangement traditionnel. C’est-à- dire, cette question de mépris : supérieur-inférieur, cette question d’organisation pyramidale ou les gens ne sont pas ensemble les uns avec les autres, les uns en communication avec les autres, mais plus tôt les uns au-dessus et en dessous des autres.

D-94 : Je suis croyante, j`aimerais que ça change qu`on regarde ce qu`on a et que l’on soit capable d`être au niveau de ce qu`on vit présentement D-97 : Je me dis, ça pourrait être différent, avoir des belles paroles qui pourraient être lancées et dites comme la tradition, nous faire prendre conscience dans une célébration, que le prêtre ou n`importe qui pourrait, dire la parole de Dieu et pourrait nous faire réfléchir sans que ce soit tout ce qui est là depuis longtemps.

Les gens ont vraiment le gout du changement. Comment le veulent ?

E-132 La bonne volonté des gens est là. Ils veulent que leur village et leur communauté prospèrent et demeurent vivants. E-133 : Toutes les fondations d`ici, les écoles, les couvents qui sont devenus des collèges, démarrés par des religieux, sont tous des enfants. E142 : Les fondations, les aides, les collectes, qui se font, la Croix-Rouge, une aide internationale, en arrière, ça prend des gens qui partagent avec les plus petits. E-158 : Le premier matin où il a embarqué dans son camion ce n`était pas si beau que ça ; pour devenir expert, il faut vivre la chienne, vaincre la peur.

Cela demande du courage pour vivre ce changement. Dans le diocèse de Rimouski par exemple, certaines régions ont eu à vivre ce changement.

En effet, dans la Vallée de la Matapédia, l’histoire de notre Église chevauche celle de la société civile. Toute l’organisation municipale était portée (parfois bousculée !) par la gouverne de la communauté chrétienne. Peu à peu, la société civile a délimité son territoire. Paroisses et municipalités ont pris leurs couleurs respectives avec une séparation des espaces laïques et religieux. Bien sûr, la communauté chrétienne demeure partie prenante des enjeux sociaux du monde dans laquelle elle est incarnée. L’Église de Rimouski s’est particulièrement illustrée par le mouvement des « Opérations-dignité » des années 70 et plus récemment dans la Coalition Urgence rurale. Déjà les chrétiens avaient été invités à prendre le tournant…missionnaire !

Ainsi, comme jadis également, le même appel est lancé pour prendre les moyens pastoraux afin de faire face à la situation du moment.

4.4.2. BONNE ENTENTE AVEC LES PAROISSES ENVIRONNANTES

Non seulement cela est de bon aloi, mais c’est une condition vitale. E-130 : Si je pense au niveau religieux, religion qui veut dire relié, mais par contre il y a une chose dans ma réflexion si je peux la pousser un peu plus loin. Avec la diminution de nos organisations locales, il va de soi que nous ne pouvons continuer de « travailler en silo ». Travailler dans cette position fermée, ne peut rien faire avancer quelque dans le cadre de la cohabitation entre paroisse.

Le regroupement en « secteur » permet quand même une certaine proximité et l’organisation en « région » favorise aussi que les ressources soient mises en commun pour partager la même équipe pastorale et certains services, voilà sûrement une voie d’avenir.

Dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui, l’urgence est de chercher à penser autrement l’organisation de nos paroisses.

Les Conseils de Fabrique sont de plus en plus sollicités à des décisions communes et à des partages de richesses complémentaires. La solidarité visant à la communion devrait l’emporter sur des « fusions » menant à la confusion ! Que l’Esprit nous éclaire là-aussi ! Dans cet ordre d’idée, nos paroisses, nos communautés, notre diocèse vivent ce qu’on appelle en gestion, « la crise de sens et le défis du management ».

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