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du 2 septembre 1888.

Présidence de M. Cmmr:.., vice-président.

La séance esl ouverte à 3 heures.

Le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

M. Chemin présente les excuses de ?Il. Bonnefoux, président.

De la maladie des pommiers.

J.f. llldlayer présente à l'assemblée une branche de pommier attaqué par an chancre dans lequel on trouve des insectes.

M. Ca;;eau:x-Ca::alet lit un extrait d'une étude de i\1. Millardet sur cette mafadie et indique le$ principaux remèdes recommandés {Voir plus loin : Le chanc1·e du pommier et du pofriei·).

/if. Livi·an dit que le sulfatage des pommiers à l"aide de la bouillie bor-delaise lui a paru efficace.

M. Chemin a ol>tenu une améüoralion a'i'eC le sulfatage à. la bouillie bonlelaise; mais des chancres se forn1ent sur les pousses nouvelles.

M. Dnpeyron dit aussi que le sulfate de cuivre amène uoe améliora-tion dans rétat des pommiers atteints du chancre.

Bouturage du pommier.

Jll. Ca:eaux-Ca::alet indique d'après 1a " Semaine agricole " les 11ré-cautions à. prendre pour réussir le bouturage du pommier.

Les boutures son~ préparées en novembre, décembre ou janvier. Elles consistent en branches de 4 à 10 ans de 1 à 2 mètres de longueur ou en rameaux d'un an plus courts.

On emploie rarement ces derniers parce qu'ils se dessèchent trop faci-lement. li faudrait d'ailleurs les faire stratifier et les planter au prin-temps à 10 ou 15 centimètres de profondeur.

Les branches âgées sont plantées eu automne à 40 ou 50 centimètres dans le sol, quoique les racines ne viennent qu'à 5 ou 15 centimètres de profonùeur.

On recèpe les boutures al}rès la. première année et on pince les pousses laté1·ales qui doivent disparaître tant qu'elles sont herbacées. Au bout de 3 ans, on éLabliL la tête sur trois branches qui, étant elles-mêmes rac-courcies, se subdivisent.

Le bouturage, dit la Semaine agricole, a l'avantage de conserver inté-gralement les variétés acquises.

Les résultats obtenus sout plus prompts que pal' le semis.

Le bouturage, enfin, dispense de recourir à. la grelfe.

M. llfélayer recommande le semis, mais le semis sur place, pour obte-nir rapidement des pommiers vigoureux. TI en est de même, ajoute M. Métayer, pour toutes sortes d'ai·bres.

M. Baladon a essayé le bouturage du pommier. li trouve que peu de boutures réussissent et que celles qui réussissent viennent trop lente-ment.

M. Busquet fait remarquer qu'on des avantages du bouturage serait d'utiliser les gourmands que l'on supprime pour la taille.

M. Baladon dit qu'il serait imprudent de prendre des gourmands pour bouture; car ou se garderait bien de les choisir pour greffons.

Maladie des pommes de terre.

M. le Dr Bu.squet est satisfait dn traitement des pommes de terre par le soufre mélangé au sulfate de cuivre.

Jill. Livran, Ballan et Ca=eau.x-Ca::;alct annoncent qu'ils ont obtenu un excellent résultat@ appliqua.nt la bouillie bordelaise (voir plus loin Traitement des pommes de tet·re).

M. le D• Busquet recommande la pomme cle terre Early rose pour son grand rendement; il plante la pomme de terre sut· un sillon élevé, pour éviter l'eau.

lli. Ca:;eaux-Ca:::.alet dit que, d'après la Semaine agricole, une floraison abondante nuit au développement des tubercules et que la suppression des fleurs par le pinçage augmente le rendement.

M. Denizet appuie cette observation de son expérience personnelle.

1l:I. Métayer dit qu'une plantation épaisse, pom· que le feuillage recou-vre complètement le sol et maintienne la fraîcheur, permet d'obtenir de sérieux rendements.

M. Busquet a fait planter des pommes de terre en sillons lrès rappro-chés et il a obtenu an rendement Lrès important.

M. Chemin dit que dans l'Ouest 011 plante les pommes de leL"re à 40 ou 50 centimètl'èS en tous seos, par planches de deux mètres de largeur.

Lorsque les pommes de terre sont poussées, on creuse une rigole entre les planches en rejetant la terre à droite et à gauche.

M. Descrambes dit qu'en Hollaude les tigeo> des pommes de terre sont abattues sur le sol et recouve1'tes en parlie de terre.

M. Busquet a entendu recommander le;; semis d"yeux de pommes de terre. Il ne les a pas essayés, mais il s'est bien trouvé de la plantation de petits tubercules. Il recommande cependant les pommes de terre moyennes qui perpétuent mieux les qualités.

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-!tf.ll. Chemin et Deni::;et choisissent les grosses et Iespat·tagent en deux parlies.

Jlf. Denizet recommande de faire dessécher les coupes en les eXposant à !'ah· pendant deux jours afin de les empêcher de se pourrir et de pla-cer la parL!e conpée conlre la terre.

M. Deni::et dit que les pommes de terre pourries peuYent êtt·e utilisées pour le bétail en les faisant cuire.

De la culture du blé .

.llf. Cazeaux-Ca::alel communique une étude de M. de Vilmorin sur les

blés nouveaux.

Blé 1·oseau. - Pour les })Onnes terres, prompt à monter, fort et raide de paille, à épi court, carré et très compact.

Blé à épi ca1·1·é ou blé Shiri·ilf. - 'figes raides et courtes. C'est un blé incomplet, il s'écbaude facilement et donne un grain qui n'est jamais de qualité supérieure mais il résiste supérieurement à l'averse. li lui faut un climat frais et humide, el à cette condition il supporte les plus fortes fumures.

Blt! 1·ouge d'Écosse (Goldendrop). - Absolument rustique, tallant beau-coup, donnant une paille de hauteur et de qualité au moins moyennes, résistant à l'averse et aux maladies, pas trop exigeant sur la richesse du sol; ce blé douae une bonne récolte pourvu qu'ou ne l'ait pas semé trop tard à l'automne.

Blé de Borcleau.r. - C'est m1 blé qui talle peu; il faut donc employer un peu plus de semence q11e pour un autre blé. - L'abondance, la sûreté et la qualité de la récolte laissent peu à désirer. - Il verse peu.

Blt! Dallet. - Il talle énormément, a la paille moyenne, droite, blanche et forte, il verse rarement. Le grain est de très bonne qualité. Très répandu aux environs de Paris, en Belgique et en Allemagne.

Blt Lamed. - Il lalle moins que le Dallel, mais il est plus haut de paille. ll réussiL mieux qtle lui dans les terres mo-yennes et dans les condilions oil une maturité hâtive es"t désirable. - Sou rendement en grain et en paille est considérable. - Le Lamed est surtout apprécié dans le centre de la France.

Les six blés dont il vient d'être queslion, ajoute .\f. Yilmorin, sont, pour le moment, les plus dignes d'ètre recommandés au choix des ag1·iculteurs qui cullivent de bonnes terres.

M. Ca::eaux-Ca:.alet fait remarquer que le blé Shirriff et le blé Datte!

ne réussissent que sous un climat humide et dans le nord de la France.

- Us sont donc à écarter pour noh·e r~giou, surtout dans les tert'ains secs.

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- IIS

-Le blé Lamed, allant bien dans le centre, pourrait à la rigueur con-venir à ce pays-ci.

Le Comice ùe :uarmande ayant déjà fait des essais de culture de ces blés n·a été satisfait d'aucun d'eux. Restent le blé roseau, le blé d'Ecosse et le blé de Bordeaux qui sont très avantageux pour notre région. Plu-sieurs propriétaires de ce pa-ys-ci ont semé de ces trois ''ariétés avec succès.

M. le D• Busquet dit que le blé rouge ne s'égrène pas et pèse plus que celui de nos variétés locales.

M. Ca::eaux-Ca2alet conseiUe de semer le blé au commencement d·oc-tobre a.fin d'employer moins de semence.

M. Métayer croit, au contraire, qu'il ne faut pas commencer avant la fin d'oct1)bre parce que semé plus tôt le blé devient trop beau avant les froids.

M. Busquct a semé ùu :18 au 28 octobre en 1881. Son blé a Yersé, peut-êtt·e parce qu'il était semé trop tôt. - En 1880, les semailles ayant été faites fin octobre ont donné un meilleur rendement. - Il reconnait que dans les terrah1s qui se tassenL beaucoup on doit semer plus tôt.

lll. Mélaye1· sème du 25 octobre au ti novembre. li est toujours satisfait des semailles faites pendant cette période.

Incision annulaire.

M. Ca:.eaux-Cazalet propose de nommer une commissio11 d'enquête sur les lieux sm· les traitements des maladies cryptogamiques, sar l'in-cision annulaire et le pincement de la. vigne. (Adopté).

Sont nommés membres de la Commission : 111:\I. Ballan (de Sainte-Groix), Busquet, Denizet, Dupeyron, Grosserol, LiVt'an, l\léLayer.

Greffe d'été.

MM. Ballan (de Sainle-Croix-du-.:\lont) et Car.eaux-Ca:.alet annoncent de très bonnes réussites obtenues en greffant sw· place au mois de juil-let avec des greffons de vieux bois conservés sous le sable.

M. Ca;,eau:x-Ca;,alet annonce ensuite la possibilité, démontrée par quelques essais, de greffer en juin, sans buttage, aYcc un greffon het·-bacé détaché sur les sarmenLs herhet·-bacés dll porte-gt·effe.

Il dit, enfin, que .M. Larriea, de Sai11te-Croix-du-l\Iont, a réussi, en 1881, 2 écussons sur 5 en prenant les pTécauLions suivantes :

Le T de l'écusson était fait sur le bois de i886 du porte-greffe, et, une fois l'exécution finie, l'écusson était butté.

M. Ballan (de Sainte-Croix-du-Mont) dit avoir vu un écusson tc·ès bien réussi à l'Exposition de la Société d'agt·icultur~ à Saint-Macaire.

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-li!. !ilétayer voit dans l'écussonnage le moyen d'avoiT des soudures parfaites sans décomposition in'térieure du porte-greffe. C'est aussi ravis de M. Crosserai.

-'II. Chemin estime qu•n ne faut pas exagérer les conséquences des soudures défectueuse~. Elles se perfectionnent avec le temps si on prend soin de leur éviter des ébranlements.

M. Ballan (de Sainte-Croix) dit que la modification apportée par

"bf. Faurie à la. gre!re de Cadillac, pour éviter les effets de la gelée, lui paraît superilue. Avec une ligature solide, en plomb, ou peut évite1· les soulèvements.

lfl. Ca:::eaux-Ca~alet ne croit pas à une ré~istance suffisante de la liga-ture, $urtout lorsque celle-ci ne passe pas au-dessus d'un bourgeon du.

greffon, qui ferait fonclioo de cran. ll démontre que la greffe avec cran, telle qu'il

ra.

conseillée n'est pas longue à exécuter; elle doit être réser-vée, d'ailleurs, _pour les terrains susceptibles de se revêtir d'une croûte.

A la demande de quelques membres, 1lf. Ballan (d'Omet) dit que les greffons non aoûtés peuvent très bien sen•i1· pour faire la greffe d'été.

Leur $eul inconvfil1jent est d"être sn::.ceplibles de dessèchement si le gref -fage se fait avant le rn août, et si le terrain et la température sont secs. Ces ob~ervations sont déduites des expériences faites par M. Ballan en 1881 et 1882.

On peut doni; employer en septembt·e des greffons dont l'aoûtement ne serait pas parfait.

La séance est levée à cinq heures et demie.

Le Secrélafre géné1·al1

G. CAZ:EAUX-CA1.AL1IT.