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Fig. U - Vue générale de J A IP U R prise du SE. L 'observatoire est au prem ier plan (appareils num érotés 1, 2, 3, et 13). P lus haut à droite le Palais Royal.

Fig. I V - Le Fort d ’A m b er

H g. V! - Jaipur - Le Palais Royal

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com m uniqua le roi du Portugal (via GO A) ne lui convenaient pas. Il publia lui-même des tables dès 1723 et s’em ploya ensuite à les perfectionner en construisant d ’énormes et luxueux instrum ents.

Entre les années 1720 et 1740, JA I SINGH II va construire et am élio­ rer ses cinq observatoires remarquables par la beauté et l’harm onie des dif­ férents instrum ents. N ’oublions pas que le X V II' siècle a vu l’apogée de l’art moghol résultant des deux courants perse et indien, avec ses m onu­ ments fastueux en grès rouge, m arbre blanc et incrustations de pierres précieuses.

Le célèbre Taj M ahal d ’AGRA en témoigne au bord de la Yam una, construit en vingt ans par l’em pereur SH A H JA H A N inconsolable de la perte de sa bien-aimée M UM TAZ M A H A L en 1631 : “ perle absolum ent parfaite sur fond d ’azur” c’est le plus grand m onum ent du m onde dédié à l’amour. (Fig. VIII). Ce luxe et cette harmonie se retrouvent dans les Palais de JA I SINGH II à AMBER et à JA IP U R . La pureté des lignes de ses ins­ trum ents astronom iques n ’y est certainem ent pas étrangère.

Du point de vue technologique, les instrum ents de JA I SINGH II sont beaucoup moins brillants et malgré les immenses moyens utilisés, les m esu­ res effectuées ne sont pas plus précises que celles de TYCHO BRAHÉ obte­ nues un siècle et demi avant ! Il faut dire que les techniques de visées utili­ sées sont les mêmes : anneau à la croisée de deux fils, baguettes, fils ou petits tubes rectilignes pour cadrer les étoiles...

JA I SINGH II avait pourtant acquis un télescope (pour 100 roupies !) et adm iré ses perform ances optiques mais II ne croyait pas en ses capacités comme instrum ent de mesure. Il préférait des instrum ents très massifs soli­ dement implantés dans un sol très stable ; d ’où son option pour différents types de cadrans solaires.

P o u rtan t, après TYCHO BRAHÉ (1546-1601), le X V II' siècle avait connu les travaux de G A LILÉE (1564-1642), K ÉPLER (1571-1630), DES­ CARTES (1596-1650), HÉVÉLIUS (1611-1687), A U ZO U T (1622-1691), HUYGENS (1629-1695) et même ceux de NEW TON (1642-1727). En 1727 BRADLEY venait de découvrir l’aberration de la lumière, événement salué plus tard par KANT et AUGUSTE COM TE comme la “ révolution copernicienne” .

P endant ce temps JA I SINGH II perfectionne le gnom on né 2000 ans plus tô t, mais il l’a fait d ’une manière si originale et esthétique q u ’on ne lui en veut pas !

II - Les cinq observatoires construits par JAI SINGH II.

1) D E L H I (latitude : 28° 38’ N ; longitude : 77° 17’ E). (Fig. IX ).

L ’empereur moghol M UHA M M A D SH A H , espérant conforter son pouvoir chancelant par une meilleure connaissance des astres, jcom m anda

un observatoire au M aharajah rajpoute JA I SINGH II féru d ’astronom ie. Ce fut le premier JANTA R MANTAR (de YANTRA : instrument et M AN­ TRA : calcul magique).

Terminé vers 1725, il comporte six énormes ouvrages élégants de maçon­ nerie rouge, bien conservés, en pleine ville.

2) U J JA IN (23° 9’ N ; 75° 43’ E).

Une des sept villes saintes des Hindous (Shiva y aurait tué le démon T ripura). C ’est au Sud de la ville, en pleine nature, que se trouve le superbe petit observatoire, rutilant de blanc et de rouge dans un écrin de verdure. Terminé vers 1733, il se trouve pratiquement sur le premier méridien de réfé­ rence des géographes indiens.

3) J A IP U R (26° 54’ N ; 75° 52’ E) Fig. IL

Le plus grand et le plus luxueux des observatoires : il comporte 18 appa­ reils, ce qui représente une trentaine de constructions, et est le seul cons­ truit en pierre. Grès rouge et m arbre blanc y alternent harmonieusem ent. Il est parfaitem ent intégré au centre de la vieille ville et très bien conservé. Après l’avoir term iné vers 1734 JA I SINGH II l’utilisa tous les jours, sou­ vent accompagné de ses pandits savants et astrologues JAGA N NATH SAM RAT et KEW AL RAM.

4) B É N A R È S (25° 22’ N ; 83° 8’ E) (ou VARANASI). Fig. X et X I.

Prem ière des sept villes sacrées de l’Inde (consacrée à Shiva) elle est aux H indous ce que La Mecque est aux M usulmans. Le Gange y a son lieu le plus sacré et plus d ’un million de pèlerins par an viennent s’y plonger rituellement. Les escaliers d ’accès au Gange, les ghâts, s’étendent sur 6 km. Légèrement en aval de DAS-ÂSW AM EDH GHÂ T où convergent la plu­ part des ruelles de la ville on trouve MAN M AND IL, le plus ancien Palais de BÉNARÈS, construit vers 1600 par le R ajah d ’AMBER. Et c’est sur le ter^e-plein supérieur de l’aile N ord-Est du Palais que se trouve l’observa­ toire de JAI SINGH II terminé vers 1737. Moins bien conservé que les autres, il semble plus ou moins abandonné aux singes gibbons qui le peuplent mais on y a une très belle vue des ghâts et du Gange. Plus en aval, se trouvent les ghâts funéraires où ont lieu les crém ations.

5) M A T H U R A (27° 30’ N ; 77° 48’ E).

C ’est aussi l’un des sept villes sacrées des Hindous (où Shiva serait né). On sait que JA I SINGH II y a construit son cinquième observatoire mais celui-ci a été détruit et aucune trace n ’en subsiste au jo u rd ’hui.

Les quatre autres observatoires précités, dont trois sont parfaitem ent conservés et entretenus, com portent les mêmes appareils : en décrivant l’observatoire de JA IP U R , le plus riche, nous aurons donc vu l’ensemble. Mais auparavant il est utile de rappeler quelques notions d ’astronom ie sur

Fig. y III - Agra - Taj Mahal

Fig. X - Bénarès - Les Ghâis

D O C UM ENT I

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