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La seule étude spécifique que l’on trouve sur le marché des capteurs est la référence (2) qui prévoit à l’échelle mondiale (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Asie/Pacifique: Japon, Australie, Hong Kong, Singapour, Nouvelle Zélande) un chiffres d’affaires global sur 1995-2000 de l’ordre de 2,6 B$, soit environ 0,5 B$/an ou 3 MdF/an. Ce chiffre couvre l’infrastructure de recueil (traffic detector infrastructure) et par conséquent pas uniquement les capteurs.

On y voit également que l’Europe de l’Ouest représente actuellement un peu plus de 50% des investissements déjà réalisés, qui se montent à 3,6 B$.

En partant de ces données, et en admettant que la France représente environ 1/6 de l’Europe de l’Ouest dans ce type d’investissements, on arriverait à un chiffes d’affaires en France de 250 MF/an environ. Les résultats de cette étude doivent être utilisés avec précaution. En effet :

• on ne sait pas très bien ce que recouvre la notion de « traffic detectors infrastructure »: capteurs, détecteurs, liaisons, génie civil, stations et interfaces diverses? L’importance de la somme fait supposer qu’elle ne concerne pas uniquement les capteurs et stations de recueil.

• certains éléments apparaissent surévalués: c’est le cas par exemple d’un tableau indiquant le nombre de détecteurs par carrefour signalisé. Selon ce tableau il existerait en Asie/Pacifique 5,22 détecteurs par carrefour à feux équipé de détecteurs (ces carrefours représentant 53,75% des carrefours à feux). Or la référence (3) indique qu’au Japon, sur 52 000 carrefours centralisés on trouve 81 500 capteurs, chiffre nettement inférieur à celui que l’on trouverait en appliquant les ratios de l’ouvrage (2). Les ratios indiqués pour l’Europe conduiraient à un chiffre de plus de 30 000 capteurs pour les carrefours de la Région parisienne, ce qui paraît également un peu surestimé, sachant que la Ville de Paris dispose de 7300 capteurs à boucle et 260 caméras, et que le principal autre grand système de régulation urbaine en service dans la Région, PARCIVAL, représente 2500 capteurs.

• le même rapport prédit enfin que sur 1995-2000 la part des investissements consacrés aux moyens de détection non intrusifs représenterait 40% des investissements réalisés dans le recueil (20% en urbain). Ces chiffres paraissent, au moins en Europe, quelque peu surévalués, malgré le développement incontestable des implantations de caméras TV.

Nous avons par conséquent essayé de recouper le chiffre évoqué pour la France en nous appuyant notamment sur une évaluation du chiffre d’affaires de l’exploitation de la route faite par SODIT dans l’étude (372), et d’informations recueillies verbalement.

Domaine urbain :

Le ratio figurant dans la référence (2) conduit à estimer le nombre de carrefours à feux dans l’hexagone à 44 000, ce qui n’est pas très éloigné du chiffre de 35000 à 40 000 couramment admis par les experts, et le nombre de capteurs à environ 185 000. Ce chiffre doit être un peu surestimé comme nous l’avons vu plus haut, et le chiffre réel doit être plus proche de 120 à 150 000. Les villes sont maintenant bien équipées, et les investissements nouveaux doivent surtout porter sur des opérations de rénovation et de remplacement. En prenant un taux de remplacement annuel de l’ordre de 10 % (le chiffre de 9% figure dans la référence (2)), et en supposant que les opérations nouvelles couvrent quelques milliers de capteurs, on peut estimer le marché annuel en France à 15 000 capteurs environ, soit un chiffres d’affaires de 20 à 25 MF/an pour les capteurs eux-mêmes (sur la base de 1kF pour un détecteur à boucle, et de 6 ou 7kF pour une caméra), et sans doute au moins autant pour les transmissions.

Autoroutes non concédées :

Les investissements dans ce domaine couvrent principalement les corridors autour des grandes agglomérations. Pour se faire une idée du chiffres d’affaires intéressant les capteurs, il est intéressant

d’évoquer la part des investissements qu’ils représentent dans une opération. Peu de chiffres sont publiés sur ce sujet. Dans une étude faite sur SIRIUS-Est (...), on trouve cependant une répartition établie à l’origine du projet, qui faisait apparaître les parts suivantes pour différents équipements :

• capteurs à boucles: 9%

• caméras TV: 4%

• câbles de transmission: 21%

• équipements de transmission: 14%.

Cette répartition montre que les capteurs représentent moins de 15% d’une opération, mais que la part des transmissions, qui servent à la fois pour le recueil de données et pour le retour de signaux de commandes de feux ou de PMV vers le terrain, se monte à 35% : il est difficile d’évaluer la part consacrée au recueil dans ce dernier pourcentage, mais elle en représente certainement beaucoup plus de la moitié compte tenu du rapport entre les nombres d’équipements sur le terrain (650 stations avec capteurs à boucle et 250 caméras, contre 130 PMV et quelques dizaines de contrôles d’accès et de feux d’affectation de voies en tunnel).

Ces opérations sont financées par la DSCR, souvent dans un cadre contractualisé tel celui des plans Etat-Région qui prévoient un partage 50/50 entre l’Etat et la Région. Le budget DSCR étant de l’ordre de 160 MF, on peut en déduire que le budget global annuel se situe entre 250 à 300 MF, dont moins de 15%, soit environ 40 MF dans les capteurs et stations, et probablement de l’ordre de 60 à 70 MF dans les transmissions.

Autoroutes concédées :

L’étude a permis d’estimer à environ 100 MF le budget annuel consacré à l’exploitation de ces autoroutes, partagé entre la signalisation et les péages, soit moins de 15 MF/an pour les capteurs, et un ordre de grandeur de 25 MF pour les transmissions.

A partir de ces évaluations très sommaires, on peut estimer le marché global français à :

♦ 70 à 80 MF/an environ pour les capteurs et stations de détection

♦ 100 à 120 MF pour les transmissions associées.

On voit qu’on arrive ainsi pour le recueil des données à une estimation plus faible, mais pas d’un ordre de grandeur très différent de celle du rapport (2).