• Aucun résultat trouvé

Les approvisionnements des entreprises

Dans le document les industries agroalimentaires (Page 175-184)

2-La localisation des entreprises céréalières

6- Les approvisionnements des entreprises

Les entreprises enquêtées n’ont pas le choix dans leurs approvisionnements. En effet, celles-ci s’approvisionnent auprès de l’OAIC. La figure. Présente les quotas journaliers livrés à chaque entreprise.

173

Fig. 61: Les quotas journaliers des approvisionnements des entreprises

Source : Etabli à partir des résultats de l’enquête.

Nous constatons que les approvisionnements des entreprises enquêtées varient entre 240 t/j et 3500 t/j. Les quotas du groupe Benamor sont relativement importants (43,26% du total) car d’une part il possède 2 chaines de production et d’autre part il fait figure de pionnier dans cette filière.

Avec l’augmentation des prix mondiaux des céréales, toutes les entreprises sollicitent l’OAIC pour leurs approvisionnements car ses prix sont beaucoup plus intéressants.

Etude du groupe Benamor

Ce groupe, le plus important de la wilaya dispose des équipements adéquats qui assurent toutes les étapes de la production :

350 75 75 60 52,5 50 45 40 37,5 24 0 50 100 150 200 250 300 350 400

Les approvisionnements des entreprises auprès de l'OAIC (t/j

)

174

La réception du blé :

Le premier type de silo est destiné au stockage de la matière première (blé) qu’il reçoit. Il possède 11 silos qui sont métalliques et de forme cylindrique. Chaque silo est caractérisé par une hauteur au sol de 21m et un rayon de 7m ce qui correspond à un volume de stockage de 3230 m3 soit plus de 2500 tonnes de blé. Le silo couvert d’un chapeau est doté d’un orifice d’aération et d’une sonde à température.

Le deuxième type de silo est réservé au conditionnement ou au repos du blé. Il s’agit de silos métalliques de forme cylindriques destinés à recevoir le blé mouillé pour le repos pendant des durées allant de 24 à 48 heures. On compte 11 silos d’une capacité de 100 tonnes chacun

Le troisième type de silo est le silo de stockage du produit fini (Photo.16). Ils ont toujours une forme.

Photo. 16: Les silos de stockage de blé

Source : Auteur ; 2016.

Le procédé industriel de fabrication de la semoule

175

Alimentation en matière première

Le blé est livré par transport routier et les camions de grand tonnage à leur pesage par un pont bascule. Une fois pesé, le blé est déversé dans une trémie recouverte par une grille métallique pour retenir les gros déchets tels que cailloux, bois, carton, métaux, etc.…

La réception du blé est très importante dans la transmission vers les silos de stockage qui se réalise par des transporteurs à chaîne métallique et des élévateurs à godets d’une capacité de 120 t/h.

La capacité de stockage dans les 11 silos est de 27 000 tonnes de blé correspondant à un volume de 46.400 m3

Photo. 17 : Moyen de transport Photo. 18 : Le pont bascule

Source : Auteur, 2016

Le pré nettoyage

Le pré nettoyage a pour but d’éliminer les grosses impuretés avant le stockage du blé dans les silos de réception et les silos de mélange. Durant son trajet, le blé traverse un appareil magnétique (aimant) pour l’extraction des métaux ainsi qu’un système d’aspiration des poussières avant d’être pesé à nouveau par une bascule de réception avant son stockage.

Le pré nettoyage a pour but d’éliminer les grosses impuretés pour éviter l’usure des transporteurs, des élévateurs à godet et pour améliorer la capacité de stockage.

176

Le nettoyage

A partir des silos de mélange, le blé est transporté par des élévateurs à godet vers une bascule de petit débit qui est programmée par rapport aux appareils de nettoyage. La tuyauterie est également équipée d’un appareil magnétique pour retenir tous les métaux, s’y trouvant encore, pouvant endommager le séparateur de déchets.

Le tarare et l’épierreur ont pour fonction respective l’élimination de la poussière et la suppression des petites pierres et des déchets de verre.

Le blé est ensuite acheminé vers des tables densimétriques équipées de séparateur intensif pour le nettoyage final.

La quantité totale des déchets c'est-à-dire les grosses impuretés (paille, partie de plante et autres), les impuretés légères (orge, les grains de blé déclassés…) et les petites pierres est estimée à 2 tonnes/mois.

Photo. 19 : Les appareils de nettoyage

Source : Auteur, 2016 Le conditionnement

Le blé nettoyé est transmis aux 2 silos de repos ou de conditionnement. Dans le premier silo de repos le blé subit un mouillage, en fonction de son taux d’humidité initial, et son temps de repos est déterminé par le meunier et les laborantins. Ensuite il est envoyé au deuxième silo de repos pour subir un deuxième mouillage durant un autre temps de repos.

Le conditionnement a pour but la préparation des qualités physiques et mécaniques du grain par le lavage, le mouillage et le temps de repos en vue d’assurer les objectifs suivants :

177

- Une souplesse et une résistance maximale de l’enveloppe au travail des cylindres cannelles afin d’obtenir une séparation optimum de l’amande de l’enveloppe.

- Une fiabilité suffisante de l’amande pour assurer sa réduction en semoule avec le minimum de force motrice et une production aussi faible de produits finis et de farine.

Photo. 20 : un appareil de conditionnement

Source : Auteur, 2016.

Un conditionnement bien mené permettra d’obtenir : - des sons larges pour être mieux curés

- des produits plus durs faciles à sasser (à tamiser) - moins de farine.

- une séparation en cours de mouture plus aisée.

La mouture

Les principaux appareils de mouture sont des appareils à cylindres qui assurent la trituration du grain de blé au cours d’opérations successives :

--Le broyage : Il consiste à séparer l’amande des enveloppes. Cette opération est réalisée de manière progressive afin d’obtenir de gros produits qui peuvent être mieux traités sur les différents appareils et la farine produite est considérée comme sous produit.

178

--Le désagréage : Les semoules qui ne sont pas acceptées comme produit fini en raison de leur pureté insuffisante sont appelées -semoules vêtues refus-. Elles subissent des agréages avant d’être tamisées et sassées de nouveau pour fournir des semoules propres.

--La réduction : Les grosses semoules (500µm) provenant des têtes de broyage, suivant la demande de certains usagers, peuvent être réduites.

--Le convertissage : c’est opération secondaire en semoulerie qui sert à la réduction des produits résiduels contenant encore des traces d’amande.

--Les planchistes : Ils assurent la séparation et le classement des produits de mouture en fonction de la granulométrie.

--Les sasseurs : Ils ont pour but de compléter le classement des produits préalablement effectués

par les planchistes en vue de les repartir suivant leur granulométrie. Ils sont alimentés par divers catégories de semoule qui proviennent des diviseurs du broyage, des désagrégeurs et des réducteurs. On utilise une séparation en 4 ou 5 granulations suivant le nombre de sasseurs qui livrent le produit final.

Le but essentiel de la mouture de blé est d’obtenir un rendement optimal en semoules et farine aussi pures que possible démunies de fragments d’enveloppe et de farine basse.

La quantité de produit sortant à la fin du processus de mouture est de : - 630 tonnes/jour de semoule

- 70 tonnes/jour de sous produit qui sera utilisé comme aliment de bétail Photo. 21 : Les appareils utilisés pour la mouture

179

Le conditionnement et l’ensachage

Le produit obtenu des sasseurs est dirigé vers des balances pour être pesé puis vers les silos de stockage des produits finis pour être conditionné et mis en sachet.

--Le conditionnement du produit fini et du sous produit : Le conditionnement du produit fini pour

la semoule supérieure, passe par une ligne d’ensachage des sacs avec bouche pour les sacs de 25 kg et une autre bouche pour les sacs de 10 kg avec peseuse électronique programmable.

--Le transport des sacs se fait à l’aide de tapis transporteur à bande dont la longueur est de 6 m et largeur de 35 cm.

--La couseuse utilisée est semi automatique.

--Le stockage de 40 sacs de 25 kg se fait sur des palettes alimentaires (1 tonne /palette). --La capacité de la ligne est de 8,75 t/h soit un ensachage de 350 sacs de 25 kg par heure.

Pour l’ensachage de la semoule courante la ligne d’ensachage est également entièrement automatique, à poids net de 25 kg, à carrousel avec six (6) bouche pour le chargement de 6 sacs avec une peseuse électronique. Sa capacité est de 15 t/h soit 600 sacs de 25 kg/h.

Pour l’ensachage des sacs de son la ligne est également entièrement automatique à carrousel pour le chargement de 3 sacs de 40 kg (3 bouches) avec une peseuse électronique.

Photo. 22: Ensachage des sacs de semoule

180 Le stockage de la semoule.

Le moulin du groupe Benamor dispose de 3 hangars de stockage pour la semoule produite : Le premier d’une surface de 1960 m² a une capacité de stockage de 900-1000 t/j.

Le deuxième d’une surface de 1000 m² a une capacité de stockage de 700t/j. Le troisième d’une surface de 155 m² a une capacité de stockage de 400t/j

Photo.23 : Hangar de stockage de la semoule

Source : Auteur, 2016

Conclusion

L’objectif principal de ce chapitre a été de mener une analyse empirique de la filière céréales à Guelma. Il s’agissait d’examiner la situation de l’amont agricole et de l’aval industriel de cette filière. Cette analyse s’est basée sur a un questionnaire qui a concerne les opérateurs économiques (exploitations agricoles et industriels céréaliers).

Il s’avère que la céréale la plus prépondérante est le blé dur dans une proportion de 68%. Les céréaliculteurs qui sont l’acteur principal de l’amont agricole ont adopté des pratiques culturales modernes (semis en ligne, engrais…). Quant à l’industriel transformateur il est un acteur influent dans cette filière. Il peut être considéré comme l’acteur clé de la filière économique.

181

CHAPITRE 6

LA TOMATE INDUSTRIELLE : UNE FILIERE EN

Dans le document les industries agroalimentaires (Page 175-184)