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-qualité du cadre de vie et paysage :

Les illustrations (plans, photographies, photomontages…. permettent difficilement au lecteur de se figurer une vue globale des installations que ce soit avant ou après projet. Pour faciliter la lecture paysagère du projet, le dossier devrait être complété, en mettant en regard les illustrations avant/après projet et en localisant sur un plan les photographies.

La réponse de la SARL ELEVAGE PESCHARD

« Le bâtiment d’engraissement en projet sera le seul bâtiment en projet visible de la voie publique ; les autres constructions seront dans l’enceinte du site existant.

Le nouveau bâtiment d’engraissement sera implanté à l’ouest du site, perpendiculairement aux bâtiments existants, afin de limiter la dispersion dans le paysage.

La haie de sapins sera doublée sur toute la longueur au sud du site et une haei d’arbres fruitiers sera plantée au sud du bâtiment en projet ».

Sont joints à ce commentaire deux photomontages.

Appréciation du commissaire enquêteur

La réponse est appropriée, le dossier me paraissant en outre relativement clair et développé de ce point de vue, compte tenu de l’absence de sensibilité paysagère du site.

-qualité du cadre de vie : incidences sonores et olfactives

L’étude de bruit met en évidence un dépassement important du niveau sonore en limite ouest du site (104 dB pour 65 dB autorisés). Aucun riverain ne se trouve à l’ouest du site, ce dernier étant bordé par un bois. Le dossier signale en outre qu’aucune plainte de riverain n’est à déplorer. L’Ae note cependant que l’éventuel dérangement de la faune par un bruit aussi important et régulier n’est pas analysé.

La réponse de la SARL ELEVAGE PESCHARD

« Il ne s’agit pas d’une création de site ; La plus grande source de bruit est la fabrique d’aliments déjà existante.

Elle n’évolue pas, excepté un stockage supplémentaire de céréales. La faune est habituée à ce niveau sonore et l’agrandissement de l’élevage se fera en zone dite d’évitement, c’est-à-dire dans la zone où les animaux vont lumoiter leur activité et leur présence à cause de l’activité humaine. les constructions en projet seront déjà en zone d’évitement. Les oiseaux plutôt craintifs…ne vont jamais nicher à moins de 100 m d’une activité humaine tel qu’un élevage….

L’impact sur la faune peut être plus important durant la phase travaux… durant la période de nidification, celle-ci peut avoir un impact négatif dû au bruit….

Aucune espèce de nicheur menacée n’a été constatée dans la zone d’étude ».

Appréciation du commissaire enquêteur

La réponse me paraît satisfaisante.

-qualité du cadre de vie : climat et énergie :

L’Ae note que des choix particuliers d’élaboration du projet contribuent à limiter ses impacts sur le climat : utilisation des récoltes de l’exploitation et des exploitations voisines pour la fabrication sur place de l’aliment, utilisation du lisier de porc se substituant partiellement aux engrais minéraux, arrêt des transports de porcelets vers des sites d’engraissement extérieurs, plan d’épandage dans un rayon de 10 km, mise en place du lavage d’air et couverture des fosses à lisier.

L’étude d’impact traduit les mesures et initiatives prises par l’exploitant pour gérer les consommations d’énergie.

Des précisions supplémentaires chiffrées devraient être apportées sur l’évolution des besoins en énergie de

l’élevage, les économies d’énergie réalisées par l’installation de ventilateurs économes et par la conception des bâtiments d’élevage (isolation notamment).

Une approche du bilan énergétique et du bilan de gaz à effet de serre du projet dans son ensemble, mobilisant des données existantes , permettrait ainsi d’appréhender l’impact du projet sur le climat et la consommation d’énergie et d’identifier les possibilités de limitation de cet impact.

La réponse de la SARL ELEVAGE PESCHARD -Evolution des consommations d’énergie :

L’évolution est calculée :

-sur la base des références actuelles de consommation par stade physiologique réparties en chauffage/ventilation/alimentation/éclairage,

-sur le nombre de places avant et après projet,

-en prenant en compte les équipements permettant de diminuer la consommation (capots de nids en maternité (=

-50%), ventilateurs économes en énergie (=-70%) sur le PS, les engraissements et le nouveau bâtiment), les éclairages LED.

La consommation d’électricité avant-projet (hors FAF) est estimée à 209 866 kWh/an avec le chauffage et la ventilation qui représentent 89% des consommations. En réalité, la SARL consomme aujourd’hui 202 000 kWh/an (chiffre 2019), ce qui est proche des estimations. A noter que sans les équipements actuellement en place, la consommation énergétique est estimée à 287640 kWh (soit +37%).

Comme indiqué dans le dossier, le projet prévoit la mise en place de ventilateurs économes sur tout le bâtiment en projet, la mise en place de LED haute performance sur les nouveaux bâtiments (-85% par rapport un éclairage néon, Rousselière 2017), et l’éclairage des nouveaux bâtiments avec de la lumière naturelle pour l’éclairage des animaux ou les couloirs de circulation. La prise en compte de ces aménagements permet d’estimer une consommation après projet de près de 242 687 kWh.

Ainsi par rapport à la situation existante, le projet, dans des bâtiments performants, va seulement augmenter de 15,6% sa consommation énergétique sur la partie bâtiment. De plus, le tracker en place produit 42000 kWh chaque année. Et un 2ème tracker est en projet en 2022.On peut également ajouter la couverture de 2 fosses extérieures soit un gain de 1150 kWh par an (économie suite au moindre volume à épandre).

-Estimation des émissions de gaz à effet de serre

Les principales sources d’émissions de Gaz à Effet de Serre sont les émissions directes (N2Oet CH4-bâtiment, stockage et épandage des effluents) et les émissions indirectes liées à l’énergie (électricité-bâtiments).

La réponse précise que l’évaluation simplifiée de l’évolution des émissions de Gaz à Effet de Serre présentée n’est pas exhaustive (elle ne prend pas en compte le fuel consommé par les engins des ETA, ni les émissions indirectes liées à l’alimentation et au transport amont et aval) n’a pas vocation à remplacer un bilan carbone complet à l’échelle globale de l’exploitation. Avant projet, elle s’établit à 858 374 kg CO2eq, et après projet à 1 355 495 kg CO2eq.

Les techniques de production plus efficientes permettent de réduire les émissions liées à la consommation d’électricité, mais les couvertures de fosses à lisier n’ont pas d’effet bénéfique car les Gaz à Effet de Serre ne sont pas captés et rejoignent l’atmosphère (en revanche ces couvertures sont bénéfiques pour les émissions d’ammoniac).

Enfin le dossier précise que, pour les aliments non fabriqués sur le site (45% du volume) achetés, COOPERL NUTRITION s’est engagée dans une filière d’approvisionnement de soja non OGM. Depuis 2009, la coopérative s’est assurée que ce soja était produit en dehors des zones de déforestation de l’Amazonie.

Il est précisé que la SARL ELEVAGE PESCHARD est volontaire pour intégrer le réseau GEEP.

Appréciation du commissaire enquêteur

Réponse appropriée.

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