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: Apports en édulcorants intenses dans la population française

Sigles et abréviations

Annexe 2 : Apports en édulcorants intenses dans la population française

MATERIEL & METHODE

1. Données de consommation alimentaire 1.1. Population générale

Les données de consommation utilisées proviennent d’une étude individuelle et nationale sur les consommations alimentaires INCA2 (Anses, 2009).

Cette étude s’est déroulée en trois vagues entre fin 2005 et avril 2007 afin de tenir compte des variations saisonnières. Elle a inclus 1918 adultes et 1444 enfants.

Deux populations distinctes ont été incluses dans l’étude : les enfants de 3 à 17 ans et les adultes de 18 à 79 ans. Le recueil des consommations alimentaires a été réalisé avec un carnet de consommation de 7 jours consécutifs. Cette méthodologie était nécessaire pour réaliser des évaluations de risque, chronique sur longue période et aiguë sur courte période.

Chaque journée était décomposée en 3 repas et 3 prises inter-repas.

Pour chaque prise ou repas, le participant devait décrire le détail de tous les aliments et boissons consommés, estimer la quantité consommée à l’aide d’un manuel de photographies de portions, ou de mesures ménagères ou encore de grammages ou volumes unitaires, et indiquer les informations sur le type de produit (industriel/fait maison, frais/boites de conserve/surgelé, enrichi/allégé/ou non).

Les informations recueillies sur les carnets de consommation alimentaire et de compléments ont été vérifiées et harmonisées par des diététiciennes. La codification des aliments a reposé sur la nomenclature INCA2 en 43 groupes créée spécifiquement pour l’étude et enrichie par rapport à la version précédente utilisée dans l’étude INCA1. Cette nomenclature est compatible avec celle de la composition nutritionnelle des aliments du Centre d’information sur la qualité des aliments (CIQUAL) de l’Afssa.

Les aliments consommés et pouvant contenir des édulcorants ont été regroupés en 5 catégories d’aliments :

- Boissons (n=7 aliments) : sodas light, colas light,

- Desserts (n=8) : fromages blancs/yaourts light, compotes light, - Confiseries (n=2) : chewing-gums light, chocolat light,

- Édulcorants (n=3) : édulcorants de table

- Autres (n=28) : cidre, bière, vin, moutarde, conserves de poissons, confiture light.

1.2. Population des jeunes diabétiques

Les données de consommation réelle des enfants diabétiques proviennent d’une étude française (Garnier-Sagne et al., 2001) réalisée par carnet alimentaire de 5 jours et conduite sur une population de 227 jeunes diabétiques (112 filles et 115 garçons), membres de l’association d’Aide aux Jeunes Diabétiques, répartis sur 65 départements et âgés de 2 à 20

ans. En effet, les jeunes diabétiques sont considérés comme étant une population cible à prendre en compte au regard d’une plus forte consommation d’édulcorants.

Les aliments consommés ont été regroupés en 5 catégories d’aliments : - Boissons (n=4) : sodas light, colas light,

- Desserts (n=7) : fromages blancs/yaourts light, compotes light,

- Confiseries (n=5) : chewing-gums et bonbons light, chocolat light, pâte à tartiner light, - Édulcorants (n=8) : édulcorants de table

- Autres (n=6)2 : cidre, bière, moutarde, conserves de poissons, confiture light.

1.3. Population des femmes enceintes

Les données de consommation des femmes enceintes proviennent de l’étude EDEN menée par l’INSERM Villejuif depuis 2003 pour étudier les déterminants pré et post natals du développement et de la santé de l’enfant. 2000 femmes enceintes ont été recrutées avant la 24ème semaine d’aménorrhée sur 2 sites : 2 maternités de CHU de Nancy et Poitiers. Elles ont été suivies pendant leur fin de grossesse puis leurs enfants issus de cette grossesse ont été suivis pendant 5 ans. L’étude comprend entre autres des mesures de l’état de santé, du métabolisme, de l’alimentation maternelle, des échanges mère/enfant, des mesures de la croissance fœtale, de l’alimentation du nouveau-né. Plusieurs questionnaires et examens cliniques sont donc réalisés sur la mère et l’enfant. Les données alimentaires dont nous disposons sont celles sur l’alimentation de la mère au cours des 3 derniers mois de grossesse. Le recueil a été fait par un questionnaire de type fréquentiel auto-administré auprès de la mère dans les 3 jours qui ont suivi la naissance. La population incluse en janvier 2006 est celle pour laquelle le questionnaire alimentaire en suite de couches (rempli dans les 3 jours après l’accouchement) relatif à l’alimentation des 3 derniers mois était valide. Certaines variables n’étant pas toujours renseignées (poids de l’individu, fréquences de consommations manquantes pour les aliments considérés), la population étudiée est, au final, de 1592 femmes.

Les aliments consommés ont été regroupés en 3 catégories d’aliments : - Boissons (n=2 aliments) : sodas light, colas light,

- Desserts (n=8) : fromages blancs ou yaourts light, - Édulcorants (n=3) : sucre light

2. Teneurs en édulcorants

Les édulcorants étudiés sont les suivants : - Acésulfame K,

- Aspartame, - Cyclamate, - Saccharine, - Sucralose,

- Sels d’aspartame-acésulfame K

Les teneurs en édulcorants dans les aliments ont été définies à partir :

- des doses maximales d’emploi (DME) : pour les catégories des boissons, desserts, confiseries et autres, les DME, exprimées en mg/kg, sont fixées dans la directive 94/35/CE. Concernant les édulcorants de table, comme il n’existe pas de DME dans la réglementation, les doses maximales ont été établies sur la base des données de composition en aspartame provenant de l’enquête sur les jeunes diabétiques ;

- des données d’usages (DU) fournies par les industriels pour les boissons, édulcorants de table et chewing-gums et exprimées en mg/kg. Pour chaque aliment sont fournies une fourchette mini-maxi et/ou une valeur typique (sur la base des 3 plus grosses références de la catégorie d’aliment). Il a été décidé de choisir la valeur maximale de la fourchette et la valeur typique et si plusieurs valeurs sont disponibles pour une catégorie d’aliments, la teneur moyenne est calculée ;

- des données d’occurrence (DO) fournies par l’Observatoire de la Qualité des Aliments (Oqali). Il s’agit des fréquences de présence des édulcorants intenses au sein des produits transformés disponibles sur le marché français. Les catégories d’aliments concernées par ces données sont les boissons, desserts, confiseries, autres (ne sont pris en compte que les aliments figurant la directive 95/34/CE).

II.3. Calcul des apports en édulcorants

Les apports ont été calculés à partir des données de consommation des 3 enquêtes et des teneurs en édulcorants décrites dans le paragraphe précédent.

Deux scénarios sont proposés pour l’attribution d’une teneur à un aliment :

- 1er scénario « DME/DU » : une donnée d’usage est attribuée à un aliment si celle-ci est disponible, sinon, la dose maximale d’emploi lui est affecté,

- 2ème scénario « (DME/DU)*DO » : un pourcentage correspondant à la fréquence de présence de l’édulcorant au sein de l’aliment est appliqué à la teneur définie par le 1er scénario. Si l’occurrence n’est pas connue pour un aliment, il lui est attribué 100%

(cette valeur maximaliste conserve la teneur définie par le 1er scénario).

III. RESULTATS

Apports par édulcorant et par catégorie d’aliments – SCENARIO 1

Adultes Hommes (INCA2) – scénario 1

Adultes Femmes (INCA2) – scénario 1