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Apport de l a télédétection à l’étude de l’évolution du couvert forestier

Détection du changement et l’analyse

I. Le domaine forestier

I.2. Apport de l a télédétection à l’étude de l’évolution du couvert forestier

1.2.1. Comparaison des classifications et détection des changements

La détection des changements dans la classe thématique « forêt » est possible grâce à l’application des masques radiométriques. Cette technique nous a permis de croiser les

couches thématiques « forêt » en utilisant les extensions disponibles dans le logiciel ENVI 4.7 et le logiciel ARC GIS 10.1 entre Les périodes 1985 et 2014. (Figure 91, 92).

Photo 18 : Le couvert forestier du Dj Nif Ennser (Photo prise par l’auteure 2014)

Le Chêne vert

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Les calculs réalisés par le logiciel Arc GIS pour tout ce qui est formations forestières (couches vectorisées à partir des résultats du masque radiométrique) ont affiché les résultats suivants : Tableau 34,35

Les années 1985 2007 2014

Surface en% 3,83 14,73 13,33

Surface en Km2

230,46 890,31 805,79

Tableau 34 : Les surfaces de la forêt dense

Les années 1985 2007 2014

Surface en% 26,49 15,94 4,91

Surface en Km2

1650,78 963,31 297,05

Tableau 35 : Les surfaces de la forêt claire I.2.1. 1.La forêt dense

D’après Le tableau 34 et la figure 91 on constate : une augmentation entre 1985 et 2007, en 1985 elle couvrait 3,83% puis elle augmente en 2007 par 14,73% (travaux de

reboisement), mais en 2014 elle s’abaisse légèrement à13, 33% à cause des incendies, le défrichement …

Alors dans la période de 29 ans (1985 à 2014) la surface de la forêt dense dans la région est augmentée de 230, 46 km2 à 805,79 km2.

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I.2.1. 2.La forêt claire

D’après Le tableau 35 et la Figure 92 on constate : une dégradation considérable dans la forêt claire ou naturelle, entre 1985 et 2014, en 1985 elle couvrait 1650,78 km2 (26,49%) puis elle s’abaisser en 2014 en 297,05 km2 (4,91%).

Pour étudier l’évolution de couvert végétal on change la saison de prise de vue pour démunies la confusion entre les deux classes forêt et l’agriculture (le mois d’aout pour l’année 1988 et 2015), et on va prendre le cas de la forêt de Fortass et Guérioun à Aïn-M’lila

173 I.2.2. Etude de cas : La forêt de Fortass et Guérioun

Pour l'étude de l'évolution du couvert végétal dans la zone d’étude, on a choisi le Mont de Fortass et Gérioune (zone d'Aïn-M’lila), suivant le schéma (Figure 93)

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I.2.2.1. L’indice de végétation NDVI

L’indice de végétation NDVI (Normalized DifferenceVegetation Index) est un indicateur des états phonologiques de la végétation et des variations inter et intra annuelles (Girard C. M., 1999, Bonn, F., 1996,). Il est influencé par les conditions climatiques à savoir l’état de l’atmosphère (humidité, particules solides...)

L’indice de végétation se calcule par combinaison de comptes numériques R (bande spectrale du rouge) et PIR (bande spectrale du proche infrarouge), selon la formule :

L’indice de végétation constitue un seuillage appliqué à chaque image afin de la découper en deux groupes thématiques ; "végétation", "autres composantes que la végétation".

Plus l’indice est proche de la valeur « 1 », plus il indique le groupe « végétation », (végétation en pleine activité chlorophyllienne).

En effet, la fin de l’hiver se caractérise par une forte activité chlorophyllienne de toutes les formations végétales. Cela tient à l’abondance pluviométrique des mois de janvier et de février et en partie à la douceur des températures. L’activité photos synthétique est dépendante de la

NDVI = (PIR-R)/ (PIR+R) soit, (XS3-XS2)/ (XS3+XS2)

Donnée satellitaire (image Landsat 1988 et 2015)

Extraction de Mont de Fortass et Guérioun

Indice de Végétation NDVI : année 1988 et 2015

Combinaison entre les deux images

Le changement en milieu végétatif

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température, des précipitations et de l’ensoleillement (Samaali .H 2011). Durant le printemps (au début de la deuxième décade d’avril), les valeurs de l’NDVI de la forêt et de la zone céréalière chutent. La baisse de l’activité chlorophyllienne est corrélée au stress hydrique (faibles précipitations et température élevée) qui perdure de mai à septembre. L’NDVI, connaît alors ses valeurs les plus faibles (Samaali .H 2011). Le passage de la teinte claire vers les teintes noire nous indique l’absence d’une activité chlorophyllienne. Le noir et les nuances de gris, des couleurs représentant les surfaces où le couvert végétal est absent (la couleur blanche indique la présence de végétation).

I .2.2.2. Le changement en milieu végétatif

D’après l’indice de végétation, on conclut qu’il existe trois zones : (Figures 94 ,95)  Zone de régression : dans la forêt naturelle (claire) du Dj Fortass (zone bleu).  Zone de stabilité : le piémont oriental du Dj Guérioun (zone jaune).

 Zone de progression : dans le piémont occidental du Dj Guérioun (forêt dense) à la zone de Fesguia (zone rouge), leur surface est 186,05 Ha.

Figure 94 : L’indice de végétation NDVI Mont de Fortass et Guérioun(année 1988) Zone de régression

Zone de progression

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I.2.3.Forêt du Sidi Reghiss

Dj Sidi Reghiss1635 m présenté comme une immense coupole surgissant de la plaine d’Oum el Bouaghi, on accède à l’étage subhumide. Cette unité couvre par une forêt domaniale très importante (forêt de Hrakta). Sa surface est 1016 Ha (CF d’OEB 2014). Elle couvre des unités forestières à série genévriers de Phénicie, oléastres, quelques îlots de cèdres, Pin d’Alep et la grande partie le chêne vert. (Photos 19, 20).

Figure 95: L’indice de végétation NDVI Mont de Fortass et Guérioun (année 2015)

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Les étendues forestières du Dj Sidi Reghiss sont été repérées à travers les cartes topographiques aux 1/50000 de 1960 et 1993, les photos ariennes, les images satellitaires de 1985, 2007, 2014 et des levés sur le terrain. D’après la figure 96 ont distinguée trois zones :

Zone de régression : présenté par le cercle jaune, cette partie de forêt claire est composée

par de chêne vert et quelques îlots de cèdres, durant la période (1954-1980), des secteurs importants ont été défrichés suite à l’influence de plusieurs mécanismes. La forêt de chêne vert qui existe en 1960 et repérée sur les feuilles topographiques aux 1/50000 a connu un recul remarquable dans sa partie nord-est bien que dans sa partie Nord -ouest. Leur surface en 1985 est 80,122 Ha, en 2014 la surface à démunie en 39,69 Ha.

Zone de stabilité : présentée par le cercle bleu, cette partie de forêt dense est composée par

Pin d’Alep, d’après les visites sur terrain ont constat une certaine stabilité dans la cette partie.

Zone de progression : présenté par le cercle rouge, à cause de l’action de reboisement a connu une évolution assez importante entre 1993 et 2000. En effet, plusieurs espèces très adaptées ont été plantées à titre d’exemple, on peut indiquer le reboisement de Pin d’Alep. Sa surface est 169,59 Ha.

Photo 19 : Le cèdre à Sidi Reghiss

Source :C.F 2014

Photo 20 : Le chêne vert à Sidi Reghiss

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II. Evolution urbain entre 1985 et 2014 : Une extension spatiale du bâti