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12 Applications dilatantes

Dans le document Systèmes dynamiques (Page 54-57)

On considère une application 𝜑 ∶ [0, 1] ←→ [0, 1], on munit l’intervalle de sa tribu borélienne et de la mesure de Lebesgue 𝜆. On suppose qu’il existe une famille finie ou dénombrable (on n’hésitera pas à supposer en première lecture que cette famille est finie) d’intervalles ouverts 𝐼𝑖tels que la restriction de 𝜑 à 𝐼𝑖est un difféomorphisme de 𝐼𝑖dans]0, 1[. On note0l’ensemble des indices possibles 𝑖, il est fini ou dénombrable. On note 𝑌0 ∶= ∪𝑖𝐼𝑖, 𝑍0 = [0, 1] − 𝑌0, et on

suppose que 𝑍0est dénombrable. On suppose de plus qu’il existe 𝑎 >1 et une constante 𝐶 > 0 telles que |𝜑

(𝑥)| ⩾ 𝑎 > 1 , |𝜑′′(𝑥)| ⩽ 𝐶 pour tout 𝑥∈ 𝑌0. On ne suppose pas l’application 𝜑 continue.

Trois exemples type sont :

L’application 𝑥 ←→2𝑥 sur ]0, 1∕2[ et 𝑥 ←→ 2𝑥 − 1 sur ]1∕2, 1[ (qui, pour la théorie ergodique, est l’application 𝑥 ←→ 2𝑥 sur 𝕋 ).

L’application tente 𝑥 ←→1 −|2𝑥 − 1|.

L’application de Gauss 𝑥 ←→{1∕𝑥} (partie fractionnaire de 1∕𝑥). Sous les hypothèses précédentes, on a :

Théorème 12.1. Il existe une fonction Lipschitz 𝑔∶ [0, 1] ←→]0, ∞) telle que la mesure 𝑚 = 𝑔𝜆 est invariante. La mesure

𝑚est ergodique, et même mélangeante.

On a alors 𝑆𝑛

𝛿𝑥∕𝑛 ←→ 𝑚 pour 𝜆-presque tout 𝑥 (puisque les ensembles de mesure nulle pour 𝜆 sont les mêmes que les

ensembles de mesure nulle pour 𝑚).

L’ergodicité de 𝑚 implique qu’aucune autre mesure invariante n’est absolument continue par rapport à 𝜆. Exercice 12.1. Dans le cas de l’application de Gauss 𝜑(𝑥) = {1∕𝑥}, montrer que 𝑔 = ((log 2)(1 + 𝑥))−1.

Commençons par quelques définitions. On note 𝑌1la réunion des intervalles 𝐼𝑖 et 𝑍1son complémentaire, qui est dénombrable. On note 𝑍𝑛∶= ∪𝑛

𝑘=0𝜑 −𝑛(𝑍

0), et 𝑍 = ∪𝑍𝑛. Ce sont des ensembles dénombrables. On note 𝑌𝑛le complé-

mentaire de 𝑍𝑛, et 𝑌 le complémentaire de 𝑍. Les points de 𝑌 sont ceux dont l’orbite reste dans 𝑌0. Chaque point de 𝑌 a un itinéraire, qui est la suite des indices 𝑖𝑛tels que 𝜑𝑛(𝑥) ∈ 𝐼𝑖

𝑛. Les composantes connexes de 𝑌𝑛sont en bijections avec les itinéraires finis 𝑖0, 𝑖1,… , 𝑖𝑛. On note 𝑆𝑛= 𝑆0𝑛+1l’ensemble des itinéraires de taille 𝑛. En fait, on vérifie par récurrence la propriété suivante :

L’ensemble 𝐼(𝑖0, 𝑖1,… , 𝑖𝑛) constitué des points ayant l’itinéraire 𝑖0,… 𝑖𝑛est un intervalle ouvert disjoint de 𝑍𝑛, dont

les bords sont dans 𝑍𝑛, et en restriction duquel 𝜑𝑛est un difféomorphisme sur]0, 1[.

On note0la tribu constituée des parties de[0, 1] qui sont réunion d’intervalles 𝐼𝑖et d’une partie de 𝑍0. Autrement

dit, ce sont les réunions dénombrables d’intervalles ouverts ou fermés à chaque extrémités et dont les extrémités sont dans

𝑍0. On note de même𝑛la tribu dont les éléments sont lés réunions d’intervalles à extrémités dans 𝑍𝑛. C’est une famille

croissante de tribus. Pour tout 𝑛, l’application 𝜑 est mesurable de([0, 1],𝑛+1) dans ([0, 1],𝑛). En fait, la tribu𝑛+1est

la tribu engendrée par 𝜑−1(𝑛) et𝑛. On note finalement 𝐴= ∪𝑛𝑛, c’est une algèbre d’ensembles.

Propriété 12.2. Pour tout itinéraire, on a 𝜆(𝐼(𝑖0, 𝑖1,… , 𝑖𝑛)) ⩽ 𝑎−𝑛. L’ensemble 𝑍 est donc dense dans[0, 1], et l’algèbre

 engendre la tribu borélienne.

 On a vu que 𝐼(𝑖0,… 𝑖𝑛) est un intervalle en restriction duquel 𝜑 est un difféomorphisme sur ]0, 1[. On a donc soit

𝜑𝑛⩾ 𝑎𝑛soit 𝜑𝑛−𝑎 sur cet intervalle. Dans les deux cas,

1 = 𝜆(𝜑𝑛(𝐼(𝑖0,… , 𝑖𝑛))) ⩾ 𝑎𝑛𝜆(𝐼(𝑖0,… 𝑖𝑛))

ce qui donne la première inégalité. La densité de 𝑍 découle du fait que 𝑍𝑛 est 𝑎−𝑛-dense. Comme 𝑍 est dense, tout intervalle fermé de[0, 1] est une intersection dénombrable d’intervalles à extrémités dans 𝑍, et donc d’éléments de.  Montrons d’abord le théorème dans le cas particulier où les branches sont affines, c’est à dire ou 𝜑est constante sur

𝐼𝑖, et donc égale à 𝜑𝑖(𝑥) = 1∕𝜆(𝐼𝑖) pour 𝑥 ∈ 𝐼𝑖. Montrons pour commencer que la mesure de Lebesgue 𝜆 est invariante. La préimage d’un borélien 𝐵 est la réunion des 𝐵𝑖 ∶= 𝜑−1

𝑖 (𝐵). On a 𝜆(𝐵𝑖) = 𝜆(𝐵)𝜆(𝐼𝑖), donc

𝜆(𝜑−1(𝐵)) =

𝑖

𝜆(𝐵𝑖) = 𝜆(𝐵).

Ceci montre l’invariance de 𝜆. Montrons maintenant le mélange. On a vu que

On démontre alors par récurrence que

𝜆(𝜑−𝑛(𝐵) ∩ 𝐴) = 𝜆(𝐵)𝜆(𝐴)

pour tout 𝐴∈𝑛. Ceci montre que la convergence 𝜆(𝜑−𝑛(𝐵) ∩ 𝐴) ←→ 𝜆(𝐵)𝜆(𝐴) a lieu pour tout 𝐴 ∈, et donc pour tout

𝐴. La mesure 𝜆 est donc mélangeante.

Si 𝑓 est une fonction strictement positive et Lipschitz sur[0, 1], alors log◦𝑓 est une fonction Lipschitz.

Lemme 12.3. Soit 𝜇= 𝑓 𝜆 une mesure de probabilité. Supposons que 𝑓 est une fonction Lipschitz et strictement positive.

La mesure 𝜑𝜇est admet une densité ℎ strictement positive qui vérifie

Lip(log◦ℎ) ⩽ 𝐶𝑎−2+ 𝑎−1Lip(log◦𝑓 )

pour une constant 𝐶 indépendante de 𝑓 . Cette inégalité est aussi satisfaite par les densités ℎ𝑖des mesures(𝜑𝑖)∗(𝜇|𝐼𝑖).

 Pour chaque 𝑖 ∈ 0, la restriction 𝜑𝑖de 𝜑 à 𝐼𝑖est un difféomorphisme sur]0, 1[. La densité ℎ𝑖de la mesure(𝜑𝑖)∗(𝜇|𝐼𝑖) est donc ℎ𝑖= (𝑓◦𝜑−1𝑖 )∕|𝜑◦𝜑−1|. On a alors

Lip(log◦ℎ𝑖) ⩽ Lip(log◦𝑓 )Lip(𝜑−1𝑖 ) + Lip(log◦|𝜑𝑖|◦𝜑 −1 𝑖 ) ⩽ 𝑎 −1 Lip(log◦𝑓 ) + 𝐶𝑎−2

où on rappelle que 𝐶 est la borne de 𝜑′′. On a 𝜑𝜇=∑𝑖(𝜑𝑖)∗(𝜇|𝐼𝑖) la densité de cette mesure est ℎ ∶=𝑖ℎ𝑖. Pour montrer

que cette somme de fonctions positives converge il suffit de la majorer. Pour ceci, on constate que la fonction ℎ𝑖, qui est continue, atteint forcément sa valeur moyenne, qui est 𝜇(𝐼𝑖). La fonction log◦ℎ𝑖prend donc la valeurlog(𝜇(𝐼𝑖)), et donc elle est majorée parlog(𝜇(𝐼𝑖)) + Lip(log◦ℎ𝑖). On a donc

𝑖 ⩽ 𝜇(𝐼)𝑒Lip(log◦ℎ𝑖)⩽ 𝜇(𝐼)𝑒𝐶𝑎−2+𝑎−1Lip(log◦𝑓 ) et donc∑𝑖exp(𝐶𝑎−2+ 𝑎−1Lip(log◦𝑓 )). Chacune des fonction ℎ𝑖satisfait

𝑖(𝑥) ⩽ ℎ𝑖(𝑦)𝑒|𝑦−𝑥|(𝐶𝑎

−2+𝑎−1Lip(log◦𝑓 ))

pour tous 𝑥 et 𝑦. Il en est donc de même de la somme ℎ, c’est à dire qu’on a Lip(log◦ℎ) ⩽ 𝑎−1Lip(log◦𝑓 ) + 𝐶𝑎−2.  On peut alors démontrer l’existence de la mesure 𝑚 du théorème12.1. On se donne une constante 𝐿 assez grand pour que 𝐶𝑎−2+𝑎−1𝐿⩽ 𝐿. Alors pour toute fonction 𝑓 vérifiant Lip(log◦𝑓 ) ⩽ 𝐿 et∫ 𝑓 𝑑𝜆 = 1 (par exemple la fonction 𝑓 = 1),

on pose 𝜇= 𝑓 𝜆 et on considère comme d’habitude la suite 𝑆𝑛

𝜇∕𝑛. Il découle du Lemme précédent que cette mesure admet

une densité 𝑔𝑛qui vérifie Lip(log◦𝑔𝑛) ⩽ 𝐿. Comme les fonctions 𝑔𝑛prennent la valeur1, on déduit facilement qu’elles sont equi-Lipschitz. On trouve donc par Ascoli une sous-suite qui converge uniformément vers une limite Lipschitz 𝑔. La mesure 𝑚= 𝑔𝜆 est alors une valeur d’adhérence de la suite 𝑆𝑛

𝜇∕𝑛, la densité 𝑔 satisfait Lip(log◦𝑔) ⩽ 𝐿, donc 𝑔 se

prolonge en une fonction Lipschitz strictement positive de[0, 1].

L’existence d’une mesure de probabilité invariante 𝑚= ℎ𝜆 avec Lip(log ℎ) ⩽ 𝐿 est démontrée.

Propriété 12.4. Pour tout itinéraire 𝑗= (𝑖0,… , 𝑖𝑛) ∈𝑛, la mesure 𝑚𝑗 = (𝜑𝑛𝑗)∗(𝑚|𝐼), où 𝐼 = 𝐼(𝑖0,… , 𝑖𝑛). Chacune des

mesures 𝑚𝑗admet une densité ℎ𝑗 qui vérifieLip(log◦ℎ𝑗) ⩽ 𝐿 et donc

𝑚(𝐼𝑗)𝑒−𝐿⩽ ℎ𝑗 ⩽ 𝑚(𝐼𝑗)𝑒𝐿.

 On le montre par récurrence. En notant ̃𝑗 = (𝑖0,… , 𝑖𝑛−1), on a 𝑚𝑗 = (𝜑𝑖𝑛)∗𝑚𝑗̃|𝐼𝑖𝑛. Par hypothèse de récurrence, la

mesure 𝑚𝑗̃admet une densité ℎ𝑗̃qui vérifie Lip(log◦ℎ𝑗̃) ⩽ 𝐿. Le lemme ci-dessus implique qu’il en est de même de la

mesure 𝑚𝑗. 

Pour étudier l’ergodicité de la mesure 𝑚, nous avons besoin d’un résultat général de théorie de la mesure.

Théorème 12.5. Soit𝑛une suite croissantes de tribus dont la réunion engendre. Pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐿2([0, 1], 𝑚),

la suite 𝑓𝑛∶= 𝐸(𝑓|𝑛) converge vers 𝑓 dans 𝐿2.

Il s’agit de la version la plus facile du théorème de convergence des martingales. La convergence a aussi lieu presque partout, mais la démonstration en est un peu plus difficile (c’est le théorème de convergence ponctuel des martingales).  Notons 𝐻 = 𝐿2([0, 1],, 𝑚) et 𝐻

𝑛= 𝐿2([0, 1],𝑛, 𝑚). La fonction 𝐸(𝑓|𝑛) est la projetée orthogonale de 𝑓 sur 𝐻𝑛.

Il suffit donc de démontrer que le sous-espace∪𝐻𝑛est dense dans 𝐻 .

Ceci découle encore d’un argument de classe monotone. Soit 𝐹 la fermeture de∪𝐻𝑛. Considérons les parties de[0, 1] dont l’indicatrice est un élément de 𝐹 . Les éléments de∪𝑛dont évidemment de tels ensembles. De plus, il est facile de

vérifier que ces ensembles constituent une classe monotone. Tout borélien a donc sa fonction indicatrice dans 𝐹 . Comme

𝐹 est un sous-espace vectoriel, toute fonction à image finie et dans 𝐹 . Ces fonctions sont denses dans 𝐿2, donc 𝐹 = 𝐿2. 

Corollaire 12.6. Soit 𝐵 un borélien tel que 𝑚(𝐵) < 1 et 𝜖 > 0. Alors il existe 𝑛 ⩾ 0 et un itinéraire 𝑖0,… , 𝑖𝑛tel que

𝑚(𝐵 ∩ 𝐼(𝑖0,… , 𝑖𝑛)) ⩽ 𝜖𝑚(𝐼(𝑖0,… , 𝑖𝑛)).

 La fonction 𝐸(1𝐵|𝑛) tend vers 1𝐵dans 𝐿2, donc∫𝐵𝑐𝐸(1𝐵|𝑛) ←→ 0. Il existe donc une sous-suite telle que

𝐸(1𝐵|𝑛𝑘) ←→ 0

presque partout hors de 𝐵. On remarque alors que 𝐸(1𝐵|𝑛) est la fonction qui est constante sur chaque composante connexe 𝐼 de 𝑌𝑛et y prend la valeur 𝑚(𝐵 ∩ 𝐼)∕𝑚(𝐼). Pour chaque 𝑥 ∈ 𝑌𝑛, notons 𝐽𝑛(𝑥) la composante connexe de 𝑌𝑛 contenant 𝑥. L’ensemble ̃𝑌 ⊂ 𝑌 des point 𝑥 en lesquels 𝐸(1𝐵|𝑛) = 𝑚(𝐵 ∩ 𝐽𝑛(𝑥))∕𝑚(𝐽𝑛(𝑥)) pour tout 𝑛 est de mesure totale. Soit 𝑥 un point de ̃𝑌 − 𝐵 sur lequel la convergence 𝐸(1𝐵|𝑛

𝑘) ←→ 0 a lieu. Pour tout 𝜖 > 0, il existe donc 𝑛𝑘tel que

𝑚(𝐵 ∩ 𝐽𝑛

𝑘(𝑥))∕𝑚(𝐽𝑛𝑘(𝑥)) = 𝐸(1𝐵|𝑛𝑘)(𝑥) ⩽ 𝜖.

Montrons l’ergodicité de la mesure 𝑚 du théorème12.1. Soit 𝐵 un borélien invariant, tel que 𝑚(𝐵) < 1 (ou ce qui est équivalent, 𝜆(𝐵) < 1). On considère comme ci-dessus un itinéraire dont l’intervalle 𝐼 ∈𝑛correspondant vérifie

𝑚(𝐵 ∩ 𝐼) ⩽ 𝜖𝑚(𝐼). On a alors

𝜖𝑚(𝐼) ⩾ 𝑚(𝐵 ∩ 𝐼) = 𝑚𝐼(𝐵) =𝐵

𝐼𝑑𝜆⩾ 𝜆(𝐵)𝑚(𝐼)𝑒−𝐿

et donc 𝜆(𝐵) ⩽ 𝜖𝑒𝐿. Comme ceci est vrai pour tout 𝜖 > 0 que on déduit que 𝜆(𝐵) = 0, donc 𝑚(𝐵) = 0. On a montré

l’ergodicité de 𝑚.

Une petite modification de l’argument ci-dessus permet de montrer que tous les ensembles asymptotiquement me- surables sont de mesure0 ou 1. On rappelle que 𝐵 est dit asymptotiquement mesurable si, pour tout 𝑛 ⩾ 0, 𝜑𝑛(𝐵) est

mesurable et 𝐵= 𝜑−𝑁(𝜑𝑛(𝐵)) et que les ensembles asymptotiquement mesurables forment une tribu ∩

𝑛𝜑−𝑛().

Propriété 12.7. Soit 𝐵 un Borélien qui est asymptotiquement mesurable, alors 𝑚(𝐵) ∈ {0, 1}.

 On commence la preuve comme ci-dessus en choisissant une composante connexe maximale 𝐼 de 𝑌𝑛telle que 𝑚(𝐵∩𝐼) ⩽

𝜖𝑚(𝐼). On a alors 𝐵 ∩ 𝐼 = 𝜑−𝑛𝐼 (𝜑𝑛(𝐵)), donc 𝑚(𝐵 ∩ 𝐼) = 𝑚𝐼(𝜑𝑛(𝐵)). On déduit comme plus haut :

𝜖𝑚(𝐼) ⩾ 𝑚(𝐵 ∩ 𝐼) = 𝑚𝐼(𝜑𝑛(𝐵)) =

𝜑𝑛(𝐵)

𝐼𝑑𝜆⩾ 𝜆(𝐵)𝑚(𝐼)𝑒−𝐿

et donc 𝑚(𝐵) = 𝑚(𝜑𝑛(𝐵)) ⩽ 𝜆(𝜑𝑛(𝐵))𝑒𝐿⩽ 𝜖𝑒2𝐿pour tout 𝜖 >0, donc 𝑚(𝐵) = 0. 

Proposition 12.8. Si 𝑚 est une mesure de probabilité invariante telle que 𝑚(𝐵) ∈ {0, 1} pour tout 𝐵 asymptotiquement

mesurable, alors 𝑚 est mélangeante.

 On considère l’espace de Hilbert 𝐻 = 𝐿2(𝑋, 𝑚), et les sous-espaces fermés 𝐻

𝑛= 𝐿2(𝑋, 𝜑−𝑛(𝜏), 𝑚). Ces sous-espaces

forment une suite décroissante, et l’hypothèse est que cette intersection est l’ensemble des fonctions constantes, identifié à ℝ.

Posons 𝐹𝑛= 𝐻𝑛∩ 𝐻𝑛+1, c’est donc l’orthogonal de 𝐻𝑛+1dans 𝐻𝑛. Posons 𝐺𝑛= ℝ ⦹ 𝐹1⦹ 𝐹2⦹ ⋯ ⦹ 𝐹𝑛et 𝐺= ∪𝑛𝐺𝑛.

Le sous-espace 𝐺 est dense dans 𝐻 .

L’application 𝑓 ←→ 𝑓◦𝜑𝑛envoie 𝐻 sur 𝐻

𝑛, de sorte que∫ 𝑔(𝑓 ◦𝜑𝑛)𝑑𝑚 = ∫ 𝑓 ∫ 𝑔 à partir d’un certain rang pour

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