• Aucun résultat trouvé

APPAREIL POUR LES INJECTIONS CADAVÉRIQUES

Dans le document INSTRUMENTS DE CHIRURGIE (Page 87-90)

Les seringues destinées aux injections cadavériques se font de diverses contenances variant de 15 à 1,200 centimètres cubes. L’injection est faite en rechargeant la seringue autant de fois que le volume de liquide à injecter le réclame. A chaque remplissage il faut, pour éviter le reflux du liquide, fermer le robinet fixé à la canule; démonter la seringue ; la remplir et la réadapter au robinet.

Ces manœuvres seront naturellement d’autant moins souvent répétées que le volume de la seringue correspondra au volume du liquide à injecter. Une seringue de très grande capacité en évitant la fréquence des manœuvres ne donnerait pas la solution, car dans certains cas, même pour de grandes quantités à injecter, elle présenterait d’autres incon¬

vénients : d’abord, son poids la rend difficile à manœuvrer ; puis, dans les cas où on injecte du suif fondu, le passage de celui-ci dans la seringue durant un certain temps, fait qu’ir se prend.

On ne peut songer, dans ce genre d’opération, à employer une seringue de volume moyen disposée comme une pompe et par conséquent munie de deux tubulures munies de soupapes, à cause de la nature de certains des liquides employés. Dans ce sens, on a utilisé des seringues montées avec un robinet à trois voies. Elles donnent de bons résultats; on-leur reproche, cependant, de nécessiter à chaque course du piston, de tourner le robinet.

Le modèle que nous représentons est une disposition de ce genre étudiée en vue d’une manœuvre plus facile. Le robinet doit bien être mis en jeu à chacune des. courses du piston, mais cette manœuvre se fait avec facilité en raison de la disposition que nous allons décrire :

Tout d’abord, le corps de pompe est solidaire d’un bâti en fonte qui permet de fixer solidement l’appareil sur une table à l’aide d’un étau. Le corps de pompe forme avec le plan de la table un angle calculé de telle sorte que la personne qui actionne là pompe, étant placée debout, ait à développer le minimum d’efforts pour la faire fonctionner.

Le cylindre dont nous venons de parler n’est pas en réalité le corps de pompe; il constitue à celui-ci une enveloppe dans laquelle le corps de pompe est placé. Les deux cylindres concentriques sont réunis à leur extrémité inférieure par un robinet dont l’axe est dans Taxe même, de l’ensemble du système. Le cylindre extérieur porte le boisseau du robinet. Le cylindre intérieur (corps de pompe) porte la clef du robinet. Un écrou, en réunissant les deux pièces, réunit les deux cylindres. Sur le boisseau du robinet sont

88 REVUE DES INSTRUMENTS DE CHIRURGIE

deux prises, sur lesquelles viendront se monter les conduits reliant la pompe, d une part au réservoir, d’autre part à la canule.

Le corps de pompe est complété par le piston. La tige du piston traverse le chapeau du cylindre intérieur; elle peut.entraîner ce cylindre lorsqu’on imprime à la poignée de cette tige un mouvement de torsion autour de son axe. L’étendue de ce mouvement est limitée par des buttées qui font coïncider les ouvertures, pratiquées dans les deux pièces constituant le robinet.

Il résulte de cette disposition que la poignée de la tige du piston sert à commaftder : 1“ le piston, quand on actionne la tige suivant Taxe de l’appareil; 2° le robinet, quand

bn lui fait exécuter un mouvement de torsion. Supposons le piston au bas de sa course : 1“ torsion de la poignée de droite à gauche : ouverture de là tubulure en rapport avec le réservoir et fermeture de celle qui conduit à la canule; 2“ déplacement du piston suivant son axe : le corps de pompe se remplit; 3“ torsion de la poignée de gauche à droite : fermeture du côté du réservoir et ouverture du côté de la canule vers laquelle sera refoulé le liquide quand on poussera, la tige du piston pour revenir h la, position que nous indiquions au début.

Lorsqu’on emploie du suif fondu, l’enveloppement du corps de pompe par le cvlindre extérieur s’oppose à son refroidissement trop rapide. ■ . La figure lOS représente précisément l’appareil disposé avec un réservoir chauffé au bain-marie. Pour l’emploi du suif fondu, les conduits sont en métal flexible; ces tubes sont également indiqués dans les cas où la pression à faire doit être d’une certaine impor¬

tance. En dehors de ces cas, de simples tubes encaoutchouc à parois résistantes suffisent.

“ 23126-10-92. — (Encre lorillcni).

Émile GALANTE, Propriélairç^Gévant,

rb E VXJE

DES

INSTRUMENTS DE CHIRURGIE

DiRECTBua : Émile GALANTE

PA STcS" —"iSlîê' '(îe"'î’École^3e-Médeciiie, 2 — PARIS

SOMMAIRE. — Bulletin. — Casque vibratoire de MM. les D” Gilles de la TourettÈ^ Larat et Gautier.

— Pédales portatives du D’' Chaleix. — Pansements aseptiques inaltérables de MM. Gourdiat frères. — Optomètre portatif de M. Mergier. — Tracteur élastique. — Préparation des laminaires. — Table des matières de l’année 1829. ^ \

R» 12. 1“ Décembre 1892.

BIÎLLETIlSr

M. Magitot a fait construire une série de daviers à dentp qu’il a présentas le 18 octobre dernier à VAcadémie dé Médecine. Ces daviersXsont pourvus de l’articulation 4 double crochet et peuvent être facilement démontés et nettoyés;.

ils ne se différencient guère des beaux daviers anglais que pàr ce mode de construction. Cette articulation, on le sait^a été décrite et apprà^iée dès 1889 \ par M. le D"' Marcel Baudouin dans son Guidé médical à VExposition internationale.

Le\22 octobre 1892, à la Société de Biologie, M- Gréhant a décrit up instru¬

ment Wstiné à la recherche et au dosage de tteps petites quantités dèsgrisou.

Dan^\un récent article du Nouveau Montpellier médical, M. E. Forgue a proposé un appaVil destiné à remplacer celui de Schimmelbusch, c’est-à-dire un appa¬

reil qui se^t à la fois et à la stérilisation des fils à ligatures ou à sutures et à leur conseryatioii aseptique et à leur dévidement. Construit en cuivre nickelé aux magasins de la Croix Rouge, à Montpellier, il s| compose d’une gaine tubulaire à tFqis bobines à claire-voie. On en trouvera lés figures et la descrip¬

tion dans le mitnéro du 22 octobre du Nouveau Montpellièr médical.

De son côté, la\France médicale publie, dans son numéro du 28 octobre dernier, le dessin d’un instrument destiné à remplacer la seringueNp injections hypo¬

dermiques et dû à M. le D^' Barthélemy,'médecin de Saint-Lazare. C’est une seringue à deux conrpartiments réunis par un tube de caoutchouc el dont le piston a été supprimé. On fait progresser le liquide dans l’appareil à l’aide d’une soufflerie analogue à celle du thermocautère. De la sorte, Un peut faire des injections sous-cutanées avec une asepsie parfaite. L’instrument, toujours propre, sert à la fois de flaçon-récipient et d’injecteur.

M. Charles Henry, enfin, à\présenté à VAcadémie des sciences (24 octobre) un photomètre-photoptomètre destiné à la mesure de faibles éclairements et dont la

90 REVUE DES INSTRUMENTS DE CHIRURGIE

manipulation est des plus faciles. Peut-être pourrait-on, en faisant subir quelques modifications au photomètre-photoptomètrè, le transformer en un appareil capable de rendre service dans les"sciences biologiques.

Émile Galante. ^

Dans le document INSTRUMENTS DE CHIRURGIE (Page 87-90)