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Un aperçu sur l’enjeu de la libéralisation du commerce extérieur:

Section 2 : Les simulations de politique économique

2.1. Un aperçu sur l’enjeu de la libéralisation du commerce extérieur:

La mise de la libéralisation du commerce extérieur couvre un caractère décisif. Ce sont en effet les résultats de cette libéralisation, qui vont déterminer les occasions réelles d'aborder à une croissance extérieure, fait de la gestion des échanges extérieurs une condition importante de la croissance économique. En effet, l’approvisionnement de l’appareil dépend des importations, et les exportations devront permettre d’assurer, outre le service de la dette, le financement incompressible. La libéralisation réussie des échanges extérieurs suppose alors, d’une part59:

 Que l'augmentation du niveau des importations consécutive à leur libération reste contenue, et surtout qu’elle concrétise par une structuration des flux qui privilégie les biens destinés à la consommation productive.

 D’autre part, que les exportations augmentent durablement et de manière significative. Ce qui suppose que, tout en étant adaptées à la demande internationale, elle réussit à concentrer régulièrement de biens d’une valeur ajoutée plus élevée.

C’est dans cette partie, que l’Algérie a expérimenté d’effectuer une libéralisation de son commerce extérieur, en tenant compte de la conjecture économique nationale et mondiale.

2.1.1. L’Algérie et la libéralisation du son commerce extérieur :

Pour l’Algérie, le deuxième titre des points clés de l’accord signé entre l’UE et l’Algérie, fixe les conditions de la libéralisation progressive des échanges de marchandises. Il s’agit de réaliser progressivement, sur une période de transition de 12 ans, au maximum, après l’entrée en vigueur de l’accord, en accord avec les règles de l’OMC, une zone de libre-échange.

A cet effet, l’Algérie éliminera régulièrement les droits sur les importations de biens industriels et appliquera des droits réduits à ses importations de produits agricoles.

En contrepartie, l’UE appliquera le régime préférentiel aux exportations algériennes avec des nuances : le libre accès, c’est-à-dire l’exonération de droits de douane et taxes d’effet équivalent, au marché européen sera accordé aux produits industriels algériens, alors que des concessions seront bâties pour les produits agricoles. La libéralisation de leurs échanges réciproques de produits agricoles se fera constamment.

La question du démantèlement tarifaire s’est révélée délicate pour l’Algérie. Celle-ci a adopté en aout 2001, selon une procédure exceptionnelle, un tarif douanier harmonisée limitée à quatre positions tarifaires, dont la plus élevée devrait être simplifiée à 30%. Le démantèlement tarifaire, prévue par l’accord d’association qui lie l’Algérie à l’UE, provoquera une perte estimée à plus de 100 millions de dinars pour le trésor algérien dans le domaine parafiscal.

Les produits importés de l’UE non soumis à la taxation passeront de 2,01% du total des importations pour l’année 2004 à 60.70 % en 2015. La perte globale des recettes est estimée à 40.75% sur 11 ans.

Ce démantèlement tarifaire aura comme conséquences éventuelles des dégâts au niveau des entreprises algériennes, tant publiques que privée, qui actuellement sont incapables de faire face à la concurrence des produits européens.

En effet, les entreprises algériennes sont plus tournées vers le marché intérieur, protégé par l’Etat grâce à une panoplie de taxes, ce qui affaibli leur niveau de compétitivité. Si ces entreprises ne s’adopteront pas très vite mises avec celui de l’UE, les produits algériens ne seront jamais compétitifs au niveau du marché local, et, encore moins, au niveau du marché européen malgré la levée des barrières tarifaires.

Comparées avec les autres pays d’UMA, l’Algérie est le pays qui dénonce le plus de retard dans le manque à gagner en terme de recettes budgétaires sera évalué à 1.50 milliards de dollars, et près de 58.000 emplois seront perdue60.

60M. A. BENOTMAN (2004), " Accords d’association entre l’UE et l’Algérie: Enjeux et perspectives ", mémoire de DPGS, université d’Oran.

2.1.2. La prospective macroéconomique du projet euro-méditerranéen :

Suite à la conférence de Barcelone en 1995, les relations euro-méditerranéennes ont connu un nouveau tournant. Un accord d’association a été signé en avril 2002 entre la l’UE et l’Algérie d’après une grande marche de négociations qui ont été entreprises avec les membres de la communauté.

L’essentiel du dialogue repose sur la création d’une zone de libre-échange d’ici 2010 entre les pays sud de la méditerranée et les pays européens. Ces pays (UE) ont décidé de libéraliser leurs importations vers ses pays, en contrepartie du coté des exportations vers l’UE qui bénéficient déjà d’un régime de particularité. Ces accords concernent l’ensemble des produits échangeable à l’exception toutefois des produits agricoles et des services.

Diverses conséquences sont anticipées, négatives et positives. Les conséquences négatives sont d’ordre budgétaire et industriel. Comme beaucoup de pays en développement, les pays de la rive sud ont un système fiscal parfois archaïque dans lequel les droits de douane gardent une place importante dans la gestion budgétaire d’Etat61. Abroger ces endroits en face du principal partenaire commercial revient donc à diminuer les recettes de l’Etat d’un montant important, comme le cas de la Tunisie qu’elle va perdre jusqu'à 25% de ces recettes fiscales. Le deuxième impact négatif est relatif au tissu industriel pour le marché local : non compétitif à l’échelle internationale, ce secteur devrait connaître des pertes d’emplois significatives des lors que les produits européens pénétreront librement.

En contrepartie de ces deux premiers défis à remédier, ces pays qui cheminent d’adapter cette politique commerciale, souhaitent une dynamisation de leurs exportations industrielles vers l’UE, dans des secteurs à forte intensité en main-d’œuvre, une fois que ces industries seront libérées des raides taxes douanières qui saturaient leurs intrants importés.