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ans, au total, moins de validations

L’entrée dans la vie active est de plus en plus

Avant 30 ans, au total, moins de validations

de trimestres

Sur l’ensemble de la population, le nombre de trimestres validés à 30 ans décroît régulière- ment pour les générations 1950 et suivantes, passant de 38 trimestres pour la génération 1950 à 30 pour celle de 1970, soit une diminu-

tion de plus de 7 trimestres en moyenne9. Le

nombre de trimestres validés entre 30 et 35 ans a, quant à lui, très faiblement augmenté, pas- sant de 15 trimestres pour la génération 1950 à un peu plus de 15,5 trimestres pour les généra- tions 1958 à 1966. Le nombre de trimestres validés avant 35 ans suit donc au fil des géné-

ggrAphique 7A eT 7b

Taux de validation par âge selon la génération (hommes puis femmes)

Champ • Ensemble des personnes échantillonnées dans l’EIC. Sources • EIC 2001. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1950 1954 1958 1962 1966 1970 1950 1954 1958 1962 1966 1970

16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans

21 ans 22 ans 23 ans 24 ans 25 ans

gTAbleAu 3

Taux de personnes ayant validé au moins un trimestre avant 30 ans et 35 ans* (en %)

* La génération 1970 n’est observée que jusqu’à 31 ans. Champ • Ensemble des personnes échantillonnées dans l’EIC. Sources • EIC 2001.

Génération

Validation avant 30 ans Validation avant 35 ans Hommes Femmes Ensemble Ensemble

1950 93 91 92 94 1954 91 91 91 92 1958 91 90 90 92 1962 90 90 90 92 1966 91 91 91 93 1970 92 92 92 (93)*

solidarité

santé

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LES DROITS À LA RETRAITE DES JEUNES GÉNÉRATIONS n n° 12 - 2009

10. La prise en compte non de l’ensemble des individus de l’EIC, mais de ceux ayant validé un trimestre à 30 ans modifie les résultats en niveau mais pas en évolution (annexe 3). 11.L’écart interquartile est une façon de mesurer la dispersion. Il est calculé comme la différence entre le troisième et le premier quartile. Un écart interquartile de 22 signifie qu’il y a 22 trimestres d’écart entre le plus petit et le plus grand nombre de trimestres validés, en éliminant le quart de ceux qui valident le plus et le quart de ceux qui valident le moins.

rations la même évolution que le nombre de trimestres validés avant 30 ans.

La baisse des trimestres validés s’est accompagnée

d’un rapprochement

entre hommes et femmes…

La baisse du nombre de trimestres validés semble s’être accompagnée d’un rapproche- ment entre les hommes et les femmes (gra- phique 8) : si pour la génération 1950 les hommes avaient validé à 30 ans en moyenne environ 5 trimestres de plus que les femmes, cet écart est inférieur à un trimestre pour les géné-

rations nées en 1966 et 197010. L’écart à 35 ans

s’est aussi réduit, mais était initialement plus faible. Si l’on incluait dans l’analyse les majora- tions de durée d’assurance pour enfants et le service militaire (informations connues unique- ment au moment de la liquidation des droits et donc non prises en compte dans l’étude), les femmes des générations les plus jeunes auraient sans doute validé plus de trimestres en moyenne que les hommes à 30 ans (du fait de validations moins nombreuses au titre du service militaire, et ce même si les majorations de durée d’assu- rance acquises par les femmes sont plus faibles pour les plus jeunes générations).

Le rapprochement au fil des générations du nombre de trimestres validés entre les hommes et les femmes s’est accompagné d’une réduc- tion de sa dispersion chez les hommes et sur- tout chez les femmes. L’écart interquartile du

nombre de trimestres validés à 30 ans est

passé, pour les hommes, de 26 trimestres11

pour la génération 1950 à 22 pour la généra- tion 1970 ; pour les femmes il a décru encore plus nettement, passant de 28 trimestres pour la génération 1950 à 20 pour la génération 1970 (tableau 4).

… et d’un rapprochement entre les catégories

socioprofessionnelles

Le nombre de trimestres validés à 30 ans per- met d’avoir une idée plus fine des âges moyens de départ à la retraite des différentes généra- tions que l’âge moyen de première validation. Les hommes de la génération 1950 avaient validé en moyenne 40 trimestres à 30 ans. Les 162 trimestres nécessaires à l’obtention d’une pension complète peuvent donc être atteints

gTAbleAu 4

Nombre de trimestres validés à 30 ans, éléments de distribution

Champ • Ensemble des personnes échantillonnées dans l’EIC. Sources • EIC 2001.

Hommes Femmes

Moyenne VarianceÉcart Inter-

quartiles Moyenne Variance

Écart Inter- quartiles 1950 40 19 26 35 19 28 1954 37 19 27 34 18 27 1958 35 18 26 34 18 25 1962 34 18 26 33 17 23 1966 31 16 23 31 16 20 1970 31 16 22 30 15 20 ggrAphique 8

Nombre de trimestres validés à 30 et 35 ans selon le sexe et la génération

* Pour la génération 1970, qui a 31 ans au moment de

l’interrogation, les nombres de trimestres validés entre 30 et 31 ans ne sont pas reportés, puisque les périodes ne sont pas comparables avec les autres générations.

Champ • Ensemble des personnes échantillonnées dans

l’EIC. Sources • EIC 2001. 20 25 30 35 40 45 50 55 60 A 35 ans A 30 ans Hom mes Fem mes Ens embl e Hom mes Fem mes Ens embl e Hom mes Fem mes Ens embl e Hom mes Fem mes Ens embl e Hom mes Fem mes Ens embl e Hom mes Fem mes Ens embl e 1950 1954 1958 1962 1966 1970*

solidarité

santé

36 n° 12 - 2009 n LES DROITS À LA RETRAITE DES JEUNES GÉNÉRATIONS

12.Le champ concerne l’ensemble des personnes échantillonnées dans l’EIC, y compris celles qui n’ont validé aucun trimestre à 30 ans (tableau 4). Sur le sous échantillon des personnes ayant validé au moins un trimestre à 30 ans, il faut ajouter en moyenne environ 1 à 2 trimestres (annexe 3). 13.Coudin et Tavan, 2008.

par un individu ayant validé le nombre moyen de trimestre à 30 ans au plus tôt à 60,5 ans (hors prise en compte de bonifications de durée d’assurance éventuelles, ou encore de validations ou rachats de périodes particu- lières). Pour les femmes nées en 1950 (35 tri- mestres à 30 ans en moyenne), cet âge serait de 61,75 ans (hors prise en compte de bonifica- tions, de majorations de durée d’assurance éventuelles, ou encore de validations ou

rachats de périodes particulières)12. Les per-

sonnes nées en 1970 auront besoin, quant à elles, de 164 trimestres au moins selon la légis- lation actuelle. Avec 30 trimestres validés à 30 ans (31 pour les hommes), les personnes nées en 1970 pourront au mieux partir en moyenne à 63,5 ans (sans régularisation, ni rachat ou majoration).

Si l’écart entre les âges de première validation des différentes catégories socioprofession- nelles à 30 ans des personnes cotisant au régime général à cet âge s’est réduit au fil des générations, il en est de même de l’écart entre le nombre de trimestres validés à 30 ans (gra- phiques A3A et A3B, annexe 4). Alors que les hommes cadres de la génération 1950 avaient validé, à 30 ans, 15 trimestres de moins que les ouvriers (12 trimestres pour les femmes), l’écart n’est plus que de 10 trimestres (8 pour les femmes) pour la génération 1970, soit une réduction d’un tiers de l’écart.

Au total, un homme cadre né en 1950 devrait pouvoir partir en moyenne à 61,25 ans (61,5 pour une femme) – hors prise en compte des régularisations, rachats et bonifications éven- tuels –, alors qu’un ouvrier devrait potentielle- ment pouvoir partir à 57,75 ans (58,5 ans pour les femmes), si l’âge minimal n’était pas fixé à 60 ans (hors départs anticipés). Si un cadre né en 1970 devrait attendre 63,75 ans, sous l’hy- pothèse d’une durée cible de 164 trimestres, un ouvrier né en 1970 devrait pouvoir partir en moyenne à 61,25 ans (61,75 pour une femme), soit au-delà de 60 ans.

Encore une fois, précisons que ces moyennes ne tiennent pas compte des majorations de durée pour enfant, des validations pour service militaire ou encore des périodes donnant lieu à régularisations ou rachats. Les régularisations des périodes d’apprentissage bénéficient géné- ralement plus aux ouvriers, mais les cadres connaissent aussi de plus en plus de périodes

d’apprentissage (cf. Bontout et Brun dans ce dossier). En outre, les rachats des années d’études ainsi que le développement de l’em-

ploi au cours des études13, qui concernent prin-

cipalement les étudiants du supérieur, sont susceptibles de réduire encore les écarts entre cadres et ouvriers. Enfin, ces calculs ont été faits sous l’hypothèse d’une validation de 4 tri- mestres par an au cours de toute la carrière après 30 ans, or les ouvriers sont plus souvent exposés que les cadres aux risques d’accident de carrière ne permettant pas de validation (inactivité ou chômage non indemnisé en par- ticulier).