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Cas 2. Eudine, âgée de vingt-huit ans, fit sa première requête en 1974. A cette époque, elle était célibataire, mais vivait en concubinage avec le père de ses trois enfants. Elle avait quitté son emploi dans une fabrique de vêtements pen-dant sa dernière grossesse et était toujours sans travail. Son partenaire fabri-quait et vendait des souvenirs pendant la saison touristique ; aussi sa contribu-tion financière à l'entretien du ménage était-elle limitée. Le ménage était com-posé d'Eudine, de son partenaire, de leurs enfants et de la mère du concubin.

Lors de sa première demande, elle avait sollicité une aide pécuniaire qui lui avait été accordée.

L'année suivante, son partenaire trouva un emploi de chauffeur où il gagnait 30 dollars par semaine. Eudine demanda et obtint des uniformes scolaires et des chaussures pour ses enfants. Quatre mois plus tard, elle demanda un mate-las et obtint un lit et un matemate-las.

Une aide scolaire lui a été de nouveau accordée en 1976 et 1977. Lorsque le cas d'Eudine fut réexaminé en 1978, on constata que sa situation s'était amé-liorée. Le couple s'était marié et les conjoints occupaient un emploi. On mit donc fin à l'assistance financière qui lui était accordée depuis plusieurs années.

En 1979, Eudine fit une nouvelle demande d'aide. Elle avait alors quatre enfants, mais son mari avait eu une attaque et était vraisemblablement condamné à ne plus jamais travailler. Eudine était employée comme domesti-que et gagnait 60 dollars par semaine, ce qui était insuffisant pour couvrir les dépenses de la famille. On lui accorda une aide financière et des uniformes sco-laires pour les enfants.

Ménages constitués par une famille incomplète : la femme et ses enfants Cas 3. Joan avait trente-trois ans en 1977 lorsqu'elle présenta sa première demande d'assistance. Séparée de son mari depuis trois ans, elle était mère de six enfants. Le père du premier avait émigré et le père des cinq autres, son mari, qui était atteint de troubles mentaux et se faisait soigner au service externe de l'hôpital psychiatrique, était incapable de contribuer en quoi que ce soit à l'en-tretien du ménage. Elle était sans travail. Son ménage se composait d'elle-même, de ses six enfants et de son concubin qui lui avait demandé de partir. Elle demanda une aide financière pour les enfants et on lui accorda 12,50 dollars, plus un secours d'urgence consistant en un lit, un matelas, un fourneau, des chaises, du linge, des ustensiles de cuisine, de la vaisselle, des couverts et de la nourriture. Six mois après, et de nouveau en 1978, elle demanda et obtint des uniformes scolaires pour ses enfants.

En 1979, Joan fut blessée dans un accident de voiture et demanda une allo-cation d'invalidité qu'elle obtint, soit 8 dollars par semaine. Quelques mois plus tard, la même année, elle présenta deux autres demandes : l'une pour béné-ficier d'une aide scolaire et l'autre pour des draps de lit. Ces deux demandes furent acceptées.

En mars 1980, Joan demanda une aide alimentaire qui lui fut accordée et, en avril, un fourneau et un four qu'elle reçut.

Annexe

Au cours d'une période de trois années où elle dut pourvoir toute seule à l'entretien de sa famille, Joan fut contrainte de faire appel à sept reprises à l'assistance sociale.

Cas 4. Daphne présenta une première demande en 1974 à l'âge de vingt-neuf ans. Elle était séparée de son mari et avait cinq enfants. Le père du premier enfant ne lui apportait aucune assistance, tandis que son mari, le père des qua-tre auqua-tres enfants, qui avait refusé de subvenir aux besoins de ses enfants, était en prison. Le ménage se composait de Daphne et de ses cinq enfants et vivait dans une maison dont le loyer était de 12,50 dollars par semaine. La première fois, elle sollicita une aide financière pour elle-même et ses enfants et obtint 12,50 dollars pour les enfants et des uniformes scolaires pour l'aîné.

Entre 1974 et 1979, Daphne présenta six autres requêtes qui furent toutes acceptées, à l'exception d'une seule au sujet d'un logement. Celle-ci est tou-jours en suspens. Au cours de cette période, le mari de Daphne était sorti de prison, mais, il y a deux ans, personne ne savait encore où il se trouvait.

Ménage constitué par une famille élargie latéralement : la femme et ses enfants, sa sœur et ses enfants

Cas 5. Nesta avait vingt-sept ans quand elle présenta sa première demande en 1975. Elle était célibataire et aucun partenaire ne vivait sous son toit. Elle était mère de sept enfants qu'elle avait eus de cinq hommes différents ; sur les cinq, deux ne lui fournissaient aucune assistance, un autre était sans travail, le qua-trième était mort et le dernier lui donnait 5 dollars par semaine pour son enfant.

Nesta travaillait normalement comme domestique, mais avait décidé de rester à la maison pour s'occuper de ses enfants. Le ménage se composait de Nesta et de ses sept enfants, de sa sœur Pearly et ses huit enfants. Pearly était elle aussi sans travail. L'aide financière qu'elle recevait provenait principalement du père des enfants de Pearly qui ne vivait pas avec eux, et de leur mère, à elle et à sa sœur, qui travaillait comme domestique et ne vivait pas non plus avec eux. La première fois, Nesta demanda une aide financière pour les deux enfants dont le père était décédé. Elle obtint 15 dollars par semaine pour six des sept enfants, cette aide ayant été refusée pour l'enfant dont le père versait une pension.

Dans les quatre mois qui suivirent, Nesta présenta une deuxième demande

— qui fut acceptée — de vêtements et de chaussures pour cinq des sept enfants.

Elle fit des demandes analogues, qui furent elles aussi acceptées, en 1976, 1977, 1978 et 1979. Lorsque son cas fut examiné en 1978, le fonctionnaire responsable nota que Nesta ne manifestait aucun désir de trouver du travail et que Pearly et leur mère se plaignaient précisément de cette attitude (à cette époque, Pearly travaillait).

Au cours d'une période de quatre années, Nesta présenta sept demandes qui furent toutes acceptées.

La femme, ses enfants et les enfants de son frère

Cas 6. Mabel présenta sa première demande en 1974 à l'âge de vingt-cinq ans.

Elle était célibataire et vivait seule avec ses trois enfants dont le père était décédé.

Elle avait précédemment travaillé comme monteuse dans un atelier d'électro-nique, mais avait été licenciée deux mois auparavant. Son ménage se compo-sait d'elle-même, de ses trois enfants et de sa sœur qui payait le loyer. Mabel demanda et obtint une assistance financière à raison de 5 dollars par semaine.

En 1975 et 1976, elle sollicita une aide scolaire pour les enfants et reçut des uniformes scolaires. Elle présenta une autre requête, consistant en matelas et draps, qui semble avoir été rejetée.

En 1977, le ménage de Mabel s'agrandit. Son frère avait tué sa femme, qui avait quatre enfants, et avait été condamné à la prison à vie. Mabel proposa de s'occuper de trois des enfants de son frère. Ses trois demandes suivantes, en 1977, 1978, et 1979, concernaient donc une aide scolaire pour six enfants

— les siens et les trois de son frère. Il lui a été fourni des uniformes scolaires pour les six enfants et, lors de la dernière demande, une aide financière lui a été accordée.

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