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Anna respecta sa promesse

Dans le document AFFRONTEMENT DIABOLIQUE A WATERLOO, Danan (Page 35-85)

Le lendemain, en ouvrant la porte, je vis ma charmante collègue en compagnie d’un homme qui personnifiait grandeur nature le professeur Tournesol.

- Guillaume, je te présente le professeur Castagnet. Il intervient dans plusieurs disciplines comme maître de conférences à l'École nationale des chartes.

L’enseignant en histoire que je suis ne pouvait pas ignorer l’existence de cet établissement.

Castagnet fournit quelques explications.

- La vocation première de cette école est d’exploiter tous les documents qui peuvent servir à expliquer l’histoire. Nous formons puis aidons les personnels chargés de la conservation des bibliothèques, des archives, des musées, des collections… Loin d’être des rats de bibliothèque, nous sommes à l'affût de trouvailles originales. Aussi comprenez mon intérêt lorsqu’Anna m’a parlé de votre découverte. - Anna a mentionné la paléographie comme étant l’un des domaines dont vous seriez un éminent spécialiste.

- Vous me faites trop d’honneur. Mais c’est effectivement l’une des disciplines à laquelle je me consacre. Cependant, j’ai cru comprendre que le déchiffrage d’écritures anciennes n’est pas le principal souci qui vous préoccupe aujourd’hui. - En effet. Nous cherchons à établir l’authenticité d’un manuscrit qui aurait deux siècles d’existence. Des dates inscrites sur certaines feuilles le situerait vers 1810. Mais nous souhaiterions une confirmation.

Pendant quelques minutes il examina les pages du document. Avec délicatesse, il promenait ses doigts sur le papier, regardait attentivement le texte à l’aide d’une loupe, leva à plusieurs reprises les feuilles à la hauteur des yeux… - Pour moi, ça ne fait aucun doute, le document est authentique.

- Vous en êtes absolument sûr?

Derrière ses lunettes rondes, les yeux pétillaient de malice. - D’habitude, je suis confronté à des problèmes bien plus complexes ; feuilles déchirées, encre à moitié effacée, lignes qui se confondent entre le recto et le verso, orthographe approximative, écriture laborieuse à la ponctuation inexistante…

Là, rien de tel, le texte est limpide, le délié de l’écriture et la syntaxe sont bien dans le style de l’époque. L'aspect jauni du document prouve son ancienneté. Mais surtout, sa texture s'apparente bien à celle du papier utilisé au tournant du 19° siècle. Avez-vous lu facilement le texte?

- Franchement oui. Au début, je m’attendais à plus de difficultés. Puis progressivement, j’ai de mieux en mieux identifié la façon dont l’auteur écrivait chaque lettre de l’alphabet, quelquefois différemment en fonction de la position de la lettre au début, au milieu ou en fin de mot. - C’est tout à fait ça. Comme dans les mots croisés, chaque mot se révèle au fur et à mesure. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de le constater; on parvient aisément à lire l’écriture d’un proche, même s’il écrit très mal.

Jusqu’ici, Anna était restée silencieuse.

- Professeur, est-il possible que l’écriture d’un fils s’apparente à celle de son père? Plus encore, l’atavisme pourrait-il induire des similitudes dans la forme des lettres, écrites par deux personnes d’une même lignée que plusieurs générations sépareraient?

- Non, je ne le crois pas. Il est possible que la proximité entre père et fils amène des tournures de phrases et un style qui présentent des ressemblances, mais pas plus. C’est plutôt à un graphologue qu’il faudrait poser la question. Je me demandais bien où Anna voulait en venir.

- Le manuscrit provient de la maison familiale de Monsieur Castel. La facilité avec laquelle le sens du texte lui est apparu venait peut-être d’un lien héréditaire avec l’auteur du document?

- Ça me paraît peu vraisemblable, même en cas de descendance directe. Pour autant, c’est un bon moyen pour vous encourager à effectuer des recherches généalogiques. Après tout, il n’y a rien de plus bénéfique que de connaître ses origines. Ce n’est pas Anna qui va me contredire.

Je repris la parole.

- Avec le manuscrit, nous avons également retrouvé une lettre en partie brûlée, qui, elle, a beaucoup souffert. De nombreux mots sont effacés, d’autres illisibles. Pouvez-vous nous aider à en déchiffrer le contenu?

- Confiez la moi. Je verrai ce que je peux faire. Mais nous approchons des fêtes. A la rentrée, j’ai pas mal de conférences; si vous n’êtes pas pressé…

- Pas du tout, la voici.

- Dernière chose: j’ai apporté un appareil photo. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je souhaite prendre un cliché de chaque page du document. Cela nous aidera probablement pour le déchiffrage de la lettre.

- Bien entendu.

Deux jours seulement après notre visite chez ses parents, Vincent me téléphona pour me révéler le résultat de ses recherches.

- Guillaume, à quelques jours du réveillon, ça n’a pas été facile d’obtenir les autorisations pour consulter les archives départementales. J’admets avoir usé de ma notoriété dans le milieu journalistique. J’ai réussi à dénicher quelque chose. Mais avant, je dois t’apporter un petit éclairage. Sous l’Empire, la presse fut fortement censurée. Napoléon s’en méfiait depuis son avènement et donnait des ordres stricts aux préfets pour qu’elle soit muselée.

Au lendemain du 18 Brumaire, il prit en main le Moniteur qui devint la voix du régime. Par exemple les Bulletins de la Grande Armée y étaient reproduits. Quelques faits divers

émaillaient le journal mais on y chercherait en vain des traces de meurtres ou de brigandages. Il ne saurait être question de laisser entendre que le pays n’était pas sûr. Les faits divers relatés étaient pour l’essentiel des accidents. J'ai compulsé les exemplaires conservés. Leur examen est facilité grâce aux moyens informatiques. Scannés, ils sont plus faciles à consulter. Je n’ai rien trouvé aux dates qui nous intéressent. Mais je n’ai pas baissé les bras!

Les titres de la presse provinciale se sont multipliés malgré la surveillance préfectorale. De nombreux départements disposaient d’un ou de plusieurs organes même si leur tirage restait faible et ne dépassait pas le plus souvent les mille exemplaires.

J’ai patiemment parcouru tous ceux qui étaient encore disponibles. Bingo!

D’abord, je suis tombé sur un bref article que je te cite intégralement: «Une quatrième victime a été découverte dans un bois qui borde au sud la commune de Châlons-sur-Marne. Il s’agit d’une femme jeune, servante dans une auberge de la ville. La méthode du crime est rigoureusement identique à celle observée lors des dernières attaques. Les blessures affreuses de la femme, provoquées par une lame très aiguisée sont semblables à celles relevées sur les précédentes victimes. La peur s’est installée dans la région. On espère que les limiers dépêchés sur place par la préfecture de police de Paris permettra de capturer rapidement l’infâme criminel.»

L’article est daté du 29 octobre 1810.

- Manifestement un tueur a sévi dans le secteur et les autorités ne souhaitaient pas trop de publicité sur cette histoire.

- Certainement. Mais écoute la relation du second article, daté lui du 12 avril 1812 : «Depuis plusieurs mois maintenant, la population respire. Plus aucun meurtre abominable n’est venu ensanglanter la région. Les autorités supposent que l’assassin serait peut-être un militaire parti pour la Grande Armée qui se prépare à la campagne de Russie. Tout le monde espère qu’il y trouvera un juste

châtiment…» Quand on sait ce qu’il est advenu avec le triste épisode de la retraite de Russie, il y a des chances pour que l’affaire se soit terminée là!

- Je commence à croire qu’Anna pourrait bien avoir raison. Un meurtrier rôde et serait susceptible d’imiter son lointain prédécesseur. Si sa théorie est exacte, cela signifie qu’il pourrait aussi agresser des femmes pour reproduire à l’identique les actes criminels perpétrés sous l’Empire! - C’est pour ça que je te recommande la plus grande prudence. Il s’en est pris à toi car tu es détenteur d’un document qui retrace les crimes de son modèle; à coup sûr, il recommencera. Tu dois absolument informer la police. J’ai aussi demandé à un étudiant d’une école de journalisme de poursuivre minutieusement les recherches dans les archives, pendant ses stages; il m’alertera s’il trouve autre chose.

- Je tiens vraiment à te remercier pour ton aide, Vincent. Décidément, tu seras à jamais notre fidèle protecteur, à Hélène et à moi.

- Au fait, Anna est-elle toujours résolue à remonter dans le passé de ta famille?

- Toujours autant! Elle est persuadée qu'Étienne Ségur, l’auteur du manuscrit, serait l’un de mes ancêtres éloignés. - Bon courage pour vos recherches.

Après avoir raccroché, il me vint subitement à l’esprit que l’un des rares mots que j’avais été capable de lire sur la lettre avant de la confier au professeur Castagnet était en fait une date: 1815.

Les crimes ne s’étaient peut-être pas arrêtés en 1812! Les raisonnements d’Anna étaient toujours sans faille. - Tu sais, ce n’est pas nouveau. Les hommes ont toujours éprouvé le besoin de trouver des repères à travers leurs racines, de s’inscrire dans la chaîne des générations, de connaître leurs ancêtres et observer par quels traits leurs aînés revivraient en eux…

- Quand j’ai réalisé mes propres recherches généalogiques, j’ai remarqué à quel point des éléments du caractère d’un ascendant pouvaient réapparaître bien plus tard chez son descendant. Une relation existe entre eux dont la nature héréditaire révèle une étrange alchimie liant les gènes et l’affectif. Et puis, j’ai du sang italien et tu sais combien dans ce pays, les générations restent soudées.

J’étais dubitatif.

- De toute façon, la généalogie est un excellent moyen de pénétrer dans le monde de jadis. Elle va au-delà d’une connaissance simple de la cellule familiale. Elle permet de redécouvrir des coutumes, des métiers, les conditions de la vie quotidienne dans nos provinces. Un prof d’histoire serait insensible à de tels arguments?

Je sentais bien qu’elle avait raison. - Bon, on commence par quoi?

Nous avons d’abord amorcé une démarche rationnelle, propre à tout bon généalogiste, en constituant un tableau comportant les premières générations: parents, grands-parents, frères et sœurs…; socle indispensable pour remonter la chaîne du temps.

En allant le plus loin possible dans la mémoire familiale, je ne trouvais aucune trace du nom de Ségur. La consultation des archives de maître Taillandier, le notaire de la famille, n’apportèrent pas plus d’informations. Une patiente étude dans les archives départementales ne fut pas plus fructueuse.

Notre objectif aujourd’hui était d'examiner les archives paroissiales du village abritant notre vieille demeure familiale.

Au moment où je fermais la porte de l’appartement, Vincent m’a appelé. Le timbre de sa voix était si bizarre que je lui en fis la remarque.

- Il y a de quoi! Je t’ai parlé de cette mystérieuse bande, aussi infernale qu’insaisissable et de son chef à l’identité inconnue. Eh bien, elle a encore sévi et je me suis trouvé au beau milieu d’un braquage !

- Écoute, nous partons avec Anna pour consulter des documents. Passe chez moi en fin d'après-midi.

- A toute à l'heure.

En fermant la porte à clé, je dis à Anna:

-Pour quelqu’un qui côtoie souvent la barbarie, je suis surpris par l’émotion décelée dans sa voix. Il a l’occasion de prendre en photos des sujets bien plus épouvantables!

Grâce au nom estimé des Castel, nous pûmes sans trop de difficultés éplucher les archives paroissiales de notre commune. Notre recherche butait jusqu’ici sur un ascendant direct qui aurait vécu dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Nous espérions découvrir une trace antérieure à ce maillon. Deux heures d’examen attentif nous livrèrent le secret. En quittant la mairie, Anna et moi étions radieux.

Mon ami était dans un état d’anxiété inquiétant.

Aussitôt, il entreprit de nous raconter toute l’histoire. Il parlait vite, sans interruption, en reprenant plusieurs fois son souffle avec peine.

- Voilà. Lors de votre visite à la ferme, j’ai fait allusion à une bande très bien organisée qui serait à l’origine d’une série d’attaques à main armée dans l’est parisien et au-delà. Son chef a réussi jusqu'ici à passer à travers les mailles du filet et à conserver son anonymat.

J’ai accepté de couvrir cette affaire avant de reprendre mes pérégrinations à travers le monde. Les autorités ont toléré ma présence au sein de la brigade qui gérait cette affaire. La condition sine qua non était de ne pas divulguer d’informations à la presse qui mettraient leur enquête en péril. S’appuyant sur les méthodes de la bande, les policiers ont cerné une zone dans l’est parisien qui pouvait être le théâtre d’une nouvelle attaque.

- C’est vaste. Je ne vois pas par quel hasard tu as pu te retrouver au centre d’une fusillade avec un renseignement si mince?

- Justement, ce n’est pas un hasard. Avant hier, dans la soirée, je lisais confortablement installé près de la grande cheminée du salon de la ferme. Je me suis assoupi un long moment. Subitement, une représentation mentale s'est imposée à moi. Elle m'est apparue si distinctement que je me suis souvenu de tous les détails après mon réveil. Elle me renvoyait la scène d’un fourgon de convoyeurs de fonds sur le parking d’une grande surface. Je ne voyais pas la foule, pourtant prévisible à la veille de Noël; pas de voiture non plus sur l’immense parking; il faisait nuit. J’en ai déduit que l’argent était ramassé tard le soir après la fermeture, probablement pour mieux maîtriser les problèmes de sécurité liés au transport de fonds. Tu imagines les montants en pleine période de fêtes et leur transfert au milieu de la foule…

Anna le dévisageait, attendant impatiemment la suite. Pour ma part, mon esprit cartésien refusait d’admettre le caractère fantaisiste de son information.

- Attends! Une attaque de cette nature est hélas tout à fait concevable. De plus, une grande surface dans l’est de la région parisienne, c’est pas ce qui manque.

- Certainement. Mais c’est à peine croyable. Le logo de l’enseigne s’affichait dans ma tête, accolé à celui d’une marque automobile. Or, identifier un espace commercial avec à proximité un concessionnaire de cette marque, conviens que ce n’est pas très compliqué! J’ai rapidement localisé le lieu et hier après-midi, j’ai voulu m’y rendre pour vérifier si le site correspondait véritablement à ma vision. Là-bas tout a basculé…

Je suis arrivé sur place un peu avant la fermeture. J’en ai profité pour acheter quelques cadeaux. Puis de retour dans la voiture, j’ai patiemment attendu en me répétant que c’était absurde. Pourtant quelque chose me retenait sur place.

Anna n’en pouvait plus. - Que s’est-il passé?

- Le parking s’est vidé. Subitement, peu après vingt-deux heures, j’ai repéré un fourgon de convoyage de fonds qui s’approchait. Le choc! Tout est allé très vite.

Immobile dans l’obscurité de la voiture, la vitre baissée, j’ai braqué discrètement l’objectif de mon appareil photo vers la scène. Dans mon métier, j’ai été si souvent confronté à ce genre de situation! Les convoyeurs se sont engouffrés à l’intérieur des bureaux pour ressortir seulement quelques minutes plus tard.

Tout à coup, des hommes cagoulés ont surgi. La fusillade a commencé, intense. J’ai vu un convoyeur tomber. Les malfaiteurs se sont précipités vers une grosse berline avec plusieurs sacoches dans les mains. Un coup de feu a retenti. J’ai entendu un gangster hurler à un complice: «Gaudin, attention! Le convoyeur à côté du fourgon». L’homme a fait feu. Le convoyeur s’est effondré.

«Il m’a effleuré la tête, je crois que je n’ai rien». Il a arraché sa cagoule. A cet instant précis, le flash a éclairé la scène. J’ai pris la photo à trente mètres à peine. Puis instinctivement, j’ai lâché l’appareil, tourné la clé et démarré en trombe. Surpris, ils ont perdu plusieurs précieuses secondes qui m’ont sauvé la vie.

Un long silence suivit sa relation des faits.

- Te rends-tu compte, Guillaume? J’ai le nom et le portrait de l’homme que toutes les polices recherchent! L’impact médiatique est immense.

- Avant de penser à ça, réfléchis au risque que tu encours; qui te dit qu’ils n’ont pas eu le temps de noter ton numéro de plaque minéralogique?… Tu dois immédiatement avertir la police. Tu m’as prodigué des conseils de prudence concernant mon affaire, me semble-t-il, eh bien à mon tour! - Je sais tout cela. C’est sans doute ce que je vais faire; mais avant…

- Avant?

- Avant, j’ai intérêt de trouver une bonne raison pour justifier vis à vis des autorités ma présence lors de l’attaque. La vision préalable d’un lieu comportant des précisions si détaillées, avouez qu’ils seront peu enclins à me croire. Ils

vont penser que j’ai mené mon enquête personnelle sans les en tenir informés.

Anna prit la parole. - Et pourtant ils devraient!

Déconcertés, nous fixions ma collègue.

- Ce que tu appelles vision s’apparente à un phénomène de clairvoyance. Certaines informations sont quelquefois obtenues en dehors des cinq sens habituels : une intuition, la représentation mentale d’une scène, une impression de déjà-vu... Elles arrivent spontanément.

La clairvoyance abolit les notions de temps et d'espace en captant par exemple des événements qui ne se sont pas encore produits. Nous pouvons vivre des prémonitions, acquérir des indications plus ou moins lointaines sur notre avenir, surtout sur un sujet qui nous tient ponctuellement très à cœur comme pour toi dans ton enquête sur cette bande! Nombreux sont les témoignages qui suggèrent que notre inconscient serait capable de scanner notre existence future.

J’étais abasourdi d’entendre un tel discours. Pourtant l’essentiel n’était pas là.

- Convaincre la police vient après. Donne-leur tout de suite la photo. Ne rien divulguer t’expose à un danger bien trop grand. Au diable des facultés extraordinaires ou pas!

Vincent réfléchit un instant.

- Tu as raison. C’est ce que je vais faire. Pourtant, je ne crois pas que ces malfaiteurs aient pu noter la plaque, c’est allé si vite! Mais c’est la sagesse. Et puis les policiers de cette brigade m’ont intégré dans leur équipe. En retour, je leur dois bien ça!

Juste avant son départ, je lui fis part du résultat de nos recherches généalogiques.

- Un maillon qui a vécu au dix-neuvième siècle nous a donné du fil à retordre. Nous étions dans l’incapacité de découvrir une trace quelconque sur sa parenté. A la mairie, nous avons eu accès aux archives paroissiales. Il se trouve que le maillon en question est le fils d’une Bernadette Castel née Ségur, elle-même la fille d’une Antoinette et

d’un dénommé Étienne Ségur. On y arrive! Ce Ségur là avait aussi une sœur, Marie. On le savait déjà grâce au document.

Il semblerait que je sois effectivement le descendant direct de l’auteur du manuscrit.

Chapitre 5

Un peu plus tard, Anna s'apprêtait à partir. J'étais trop perturbé pour la laisser s'en aller tout de suite.

- Tu crois vraiment à ce genre de phénomène que tu as évoqué avec Vincent? Une clairvoyance qui aurait eu pour effet de propulser notre ami au cœur d’un braquage?

- Je m’attendais à ta question! Avant de te répondre, je prépare l'apéro, si bien sûr, tu m’autorises à fouiller dans ta cuisine?

De loin, je la regardai s’activer. Elle portait un long pull

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