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l'ancienne ville, les ruines montrent que la capitale etait vaste et pouvait compter environ 30.000 habitants au 12eme

siecle. A une extremite se trouvait la residence royale et a l'autre, distante d'une dizaine de kilometres, le quartier des commerc.ants musulmans venus s'etablir dans la capitale pour leur negoce. Selon certaines estimations: "La ville elle meme est entierement construite en pierre, un

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schiste gris trouve sur place qui se debite parfaitement en plaques et qui a ete le materiau employe partout, tant pour les murs que pour les dallages, les decorations, les steles des cimetieres, etc. Les maisons etaient a etages et c'est

l'ecroulement de ces derniers qui a comble les rez-de-chaussee, qui sont ainsi magnifiquement preserves sous

quatre metres de deblai en moyenne. Le centre de la ville est articule autour d'une grande place d'ou partent plusi-eurs rues (...)• Dallages sur le sol, plaques epigraphiees peintes d1inscriptions coraniques sur les murs, belles niches evidees dans les murs et les piliers, escaliers de pierre, sans compter un abondant materiel de choix (outils et armes de fer, poteries, perles, meules de pierre et de rarissimes demeraux ou poids de verre a peser l'or) nous permettent de nous faire une bonne idee de ce que fut la civilisation qui fleurit en ces lieux."—1/ Une autre ville, Awdaghost a deux jours de marche au sud de Koumbi etait une ville prospere renommee pour les arts. Elle regnait sur une region riche en troupeaux et en production agricole.

En conclusion, ces villes en bordure du Niger etaient implantees dans la zone d'habitat disperse de la boucle du fleuve. Le commerce transaharien, la prosperity creee par les echanges stimulerent I1apparition des Etats soudaniens, et joue un grand role dans la succession des grands empires qui ont lutte pour asseoir leur suprematie dans cette re gion: Empire du Ghana de 700 a 1200 environ, empire du Mali

d'environ 1200 a 1500, empire Songhai d'environ 1350 a 1600.

Si le principe de parente., base de 1' organisation sociale des groupes installes dans ces regions,peut difficilement etre le fondement d'une organisation etatique centralisee, le desir de proteger et de controler le commerce a suscite la constitution de forces conquerantes qui successivement ont impose leur autorite sur la region. Le pouvoir des Etats repose sur les echanges qui sont a la base du developpement

1/ Jacques J. Macquet, "Afrique: Les civilisations noires"

coll. Horizons de France.

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de la region. L'accroissement du commerce provoque une plus grande exploitation des ressources naturelles, done la

constitution d'une richesse basee sur l'echange. Les commer-cants musulmans ayant introduit l'echange monetaire et le credit, cette richesse monetaire a permis aux gouvernants de s1assurer de plus grandes possibilites: ils pouvaient faire venir des specialistes etrangers, lettres ou arti sans j ils pouvaient aussi faire construire d'importants edifices publics. Enfin la theologie et la culture isla-miques etendirent leur influence sur cette region au niveau des detenteurs du pouvoir mais pas au-dela des limites des populations des villes d'echanges. Les grands royaumes du Mali, Songhai et Kanon furent le resultat de la fusion de

la culture africaine et de la culture islamique. La synthese donna naissance a ce qui fut appele culture negro-islamique.

Les caracteristiques des societes soudaniennes rendent

compte de cette dualite: Elles sont, a l'epoque des empires, constitutes de deux couches dont les orientations sont di-vergentes. A un premier niveau, des paysans vivant d1agri

culture et d'elevage dans un circuit economique tres limite et dans les organisations politiques villageoises. Ils ne sont guere islamises et leur horizon social se borne a un groupe culturellement et linguistiquement homogene. A un second niveau, les cites-Etats orientees vers l'exterieur constituent les points d'arret et les carrefours dfun re-seau de communications qui les unit entre elles et au Maghreb Chacun de ces niveaux est dans une mesure plus ou moins

grande, selon les cas, economiquement independant de l'autre.

Cependant, dans les regions proches des cites, des fleuves et des pistes, les activites paysannes et citadines sont davantage soumises a 1!influence preponderante de la ville.

Les villes aussi traduisaient cette sorte d'heteroge-neite culturelle existante. En general elles se composaient de deux cites. L'une administrative rassemblait les nom-breuses personnes associees au pouvoir. Quant a tous ceux qui participaient aux activites commerciales, ils se

con-centraient la ou les marchandises etaient entreposees3

transformees, achetees et vendues. C'etait la cite commer-ciale. Mais comme l'autorite controlait et taxait les

transactions, les deux cites etaient tres proches ou n'en formaient qu!une. De plus l'organisation urbaine intra-muros se caracterisait par une projection spatiale de l'organisa tion sociale et religieuse. II a ete note auparavant qu'a l'organisation par classes dfage s'est constitue parallele-ment les clans ou castes pour repondre au developpeparallele-ment des activites.

Dans les villes, les quartiers refletent ces organisa tions de types claniques: quartiers des artisans, des com-mercants, des etrangers avec leurs esclaves et serviteurs, subdivises, sans doute, en quartiers des musulmans groupes autour de la ou des mosquees, quartiers des animistes.

Quant aux habitations, elles semblaient en general, surtout dans les quartiers pauvres, assez proches des types d'habitation paysanne avec des murs en terre et des toits de chaume ou en terrasse faite de terre. Cependant que, dans les quartiers etrangers groupes autour de la mosquee, les maisons etaient dans 1'ensemble rectangulaires, organi-sees autour de cours interieures, les murs exterieurs en terre et decores mais sans fenetre et ouverture sauf l'en-tree.

Dans ces centres une culture bourgeoise s'est creee par le contact entre les differents elements et groupes humains composant la population cosmopolite citadine et par rapport aux societes paysannes alentour qui apportaient a dos d'ane leur production au marche de la ville. Ces societes ur-baines ont su tres longtemps maintenir leur statut a tra-vers les differents empires qui se sont succedes comme maitres des lieux.

Les villes Haoussa

Independamment des empires ouest-soudaniens et dans la zone centre-sud de cette region, le royaume de Kanem, puis de Kanem-Bornu a vu le jour vers l'an 800 et sTest maintenu

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jusqu'en 1800 environ. Les villes principales a la periode d'apogee de ce royaume furent Kano, Katsina, Zaria. Ces villes, implantees dans des regions de forets et de pro duction agricole, etaient de petite importance. Elles etaient le siege du pouvoir politique et avaient un dyna-misme commercial base sur des activites industrieuses

arti-sanales.

Autour de leurs cites, les populations Haoussa pra-tiquaient 1*agriculture et dans leurs villes fortifiees, l'artisanat avait un role economique important. II y etait travaille le fer, le cuivre, la laine. Les procedes de

tissage et de teinture utilises permettaient la fabrication de tissus tres recherches alentour. Ces produits etaient exportes dans les autres cites soudaniennes et au Maghreb.

Kano est une des sept villes Haoussa situees entre le fleuve Niger et le lac Tchad. L'histoire connue de cette ville remonte au lleme siecle. Son importance commen^a a1 decliner vers le 15eme siecle. Cependant elle re$ut a cette meme epoque la visite de voyageurs musulmans qui decrivirent son vaste marche, ses mosquees, les maisons en brique de terre sechee au soleil, les grandes murailles entourant la ville. Lorsque Heinrich Barth la visita au milieu du 19eme siecle, il evalua a trois cent charges de chameau la quanti-te de tissus quanti-teints expediee annuellement rien que vers

Tombouctou et il estima que le produit total de l'exporta-tion de tissus suffisait a lfentretien de cinq a" six mille families.

Les villes-cites Yorouba

Au sud-ouest de la zone soudano-sahelienne, s!etend de la Senegambie au Cameroun actuel la zone ouest-africaine

forestiere. Cette foret dense cesse vers la zone du Ghana, Togo, Dahomey, Nigeria formant une sorte de grande clairi-ere. Cette zone contient un important reseau fluvial en grande partie navigable au-dela de la zone cotiere. Ce reseau est utilise par les autochtones comme moyens de communication. La cote est inhospitaliere avec ses lagons

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et marecages. Seules quelques rivieres telles que l'Ogun et la Volta permettent un acces vers l'interieur a partir de la mer. Au sud dans la region du delta du Niger la ou les pluies sont abondantes, la vegetation importante, d'autres societes se sont developpees presentant une structure sem-blable aux societes soudaniennes; elles sont urbaines, com-merciales, artisanales , orientees vers l'exterieur. Cepen-dant les differences sont importantes; l'islam n'est pas la religion des gouvernants des cites-Etats; les relations se font d'abord vers les routes intercontinentales mais en-suite tres rapidement par la mer avec les pays d'Europe oc-cidentale. L'environnement naturel est la savane a" densite vegetale variable mais nettement plus elevee qu'au nord.

La culture qui s'est developpee dans cette zone est connue pour les oeuvres d'art qui furent trouvees dans les villes. De telles oeuvres necessitaient l?existence d'acti-vites urbaines. II fallait un artisanat tres specialise pour maitriser la technique de la cire perdue, pour fac.on-ner de delicats bijoux d'or, pour travailler l!ivoire.

Cette culture etait celle existante dans les villes de Gao, Ife, Benin, Abomey, Kumasi, et.

Benin, la ville aux sept portess dominait plusieurs centaines de villages Bini et des 1^85, a lfarrivee des

Portugais, etait un royaume fort. De meme les Yorouba d'Oyo, les Ashanti, le Dahomey etaient des organisations stables, formees en Etats, centralisees et a culture elaboree.

Ces villes n'ont vraiment ete connues qu!£t lfinstau-ration du commerce transatlantique euro-ouest africain. Les premiers navigateurs hollandais et portugais furent etonnes de trouver au-deld de la cote inhospitaliere, une ville telle que Benin. Ils furent frappes par sa taille, son or ganisation et son ordonnancement. Selon les recits de ces navigateurs, cette ville avait au l6eme siecle une circon-ference de 25 miles—1/ protegee par un systeme de murs et de

1/ 1 mile: 1609, 31m.

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defenses naturelles. Elle comprenait un vaste palais royal et des quartiers d'habitation organises et nettement des-sines, divises par de larges avenues et des rues plus etroites. Les maisons avaient des verandas et des balus trades. II est a" noter que les narrateurs ont ete fortement surpris par la non existence de valeurs dans la ville. En effet, le roi pourvoyait a la subsistance des necessiteux.

Selon les premiers navigateurs hollandais, la ville avait des rues aussi larges que celles d'Amsterdam et le palais royal occupait un espace egal a la ville de Haarlem. Au debut du 17eme siecle un navigateur hollandais, sans doute Dieriek Ruyter-1/ decrivit la ville de Be*nin: "La ville, ecrivit-il, est tres grande. Vous y entrez par une grande, large rue, non pavee qui semble etre 7 a 8 fois plus large que la rue Warmees a Amsterdam. Elle penetre en ligne

droite et n'a pas de courbe. Elle s'etend au moins pendant un quart d'heure de marche apres la porte de la ville, et encore on ne peut pas en voir la fin. De plus, beaucoup d!autres grandes rues s'ouvrent sur cette rue principale et sont elles aussi, aussi grandes. Vous ne pouvez pas voir la fin de ces rues a cause de leur grande longueur. Les maisons le long de ces rues sont dispensees en ordre, les unes a cote des autres, comme en Hollande." "Ces maisons appar-tenaient a des notables et avaient deux ou trois niveaux.

Au devant d'elles etaient des sortes de galeries (verandas) ou vous pouviez vous asseoir a I1ombre. Le roi vivait dans

un ensemble de plusieurs habitations qui etaient les plus grandes de toutes. Le palais royal etait tres grand et etait compose de plusieurs grandes cours carries."—

Soixante ans apres, un autre Hollandais Olfert Dapper, ecrivant sur l'Afrique d'apres les rapports d!un certain Samuel Blomert, confirma ces observations et apporta des precisions sur le palais royal qui, ecrivit-il "occupait un

1/ Great Ages of Man - African Kingdoms, by Basil Davidson and the editors of Time-Life books.

2/ Shelter in Africa, p. 10.

espace aussi grand que la ville de Haarlem et est entoure de murs...". Au 17eme d'autres marchands hollandais don-nerent une description similaire a celle d!01fert Dapper:

"La ville a trente rues principales, tres droites et cha-cune large d1environ 36 metres, avec beaucoup de larges, bien que plus etroites, rues transversales qui les tra-versent...". Ces marchands ajoutaient: "Ces peuples ne sont en aucune fagon inferieurs aux Hollandais du point de vue de la proprete.".

La base economique de la societe Yorouba etait re-marquablement solide parce que diversifiee. La production rurale comprenait la culture de l'igname, de la cola, de la banane, de la noix de palme, du manioc et des arachides, ainsi que l'elevage du betail. La chasse et la peche four-nissaient un appoint. De plus il etait procede a l'exporta-tion du minerai de fer et il etait forge des houes, haches et herminettes. L'or etait aussi travaille ainsi que -I1ar gent, le bronze et laiton. A cela s'ajoutait la production de tissus tarit, la sculpture sur bois, la poterie. Le com merce se faisait d'une ville a l'autre. Non seulement les marchandises precieuses mais aussi les objets artisanaux ordinaires et meme des produits agricoles etaient echanges entre les villes et de plus les villes des royaumes Yorouba etendaient leur controle sur les routes d'echange intracon-tinentales.

Ces villes etaient planifiees et leur composition etait centree autour du palais des chefs et de la place du marche qui toutes deux dominaient la zone centrale urbaine (villes de Ile-Ife, Ilesha, Ekiti). Dans les vieux quartiers, les maisons des guildes, des commer^ants et importantes families etaient construites entre les routes principales se diri-geant vers les villes voisins. Les lots familiaux etaient grands et de forme carree, quelques-uns ayant jusqu'a 112 acres de superficie (environ 2600 m ). Les maisons etaient en general rectangulaires, en brique de terre sechee au soleil. Le toit etait en raffia de palme ou d'herbe. Une veranda interieure entourait une cour. Les groupes de

quartiers etaient administres par les anciens qui formaient la base du conseil municipal responsable devant l'autorite

royale.

Le declin de ces villes commenc.a avec la periode du commerce des esclaves et s'accentua pendant les guerres de conquete coloniale.

Conclusion

Ces quelques exemples ne peuvent pretendre donner meme un aperc.u de l'histoire urbaine de cette partie du Continent.

Cependant ils montrent toute la richesse de l'apport pour les techniciens africains de 1'amenagement du territoire, de lfurbanisme et de 1*architecture d'une meilleure con-naissance de cette histoire pour ne parler que des domaines qui nous interessent ici.

En effet ces villes refletaient une parfaite continu-ite culturelle. Elles etaient le produit d'une civilisation et s'integraient au contexte environnemental ou elles etaient localisees: contexte geo-physique, economique, humain,

social3 politique. Ce furent des expressions urbaines pro-venant de I1adaptation d'Etats politiquement affermis, a economie developpee avec augmentation continue de produc tion de marchandises pour le commerce. Des sociologues tels que E. Franklin Frazier et Gideon Sjeberg les ont classees comme "des villes pre-industrielles". - "A la difference des arrieres zones rurales ou les hommes luttaient avec la na ture pour sauvegarder leur terre, les villes pre-industri elles furent les theatres de competitions pour I'acquisition des symboles du pouvoir et du bien-etre. Elles avaient un grand eventail de travailleurs non agricoles, specialement des artisans et commergants et un embryon de structures de classes sociales, des nobles aux gens du commun et aux gens non-libres. La parente fournissait une base solide a l'or-ganisation et a la cohesion sociale et liait les souverains a leurs gouvernes en une trame inextricable d1experiences significatives."—

1/ Shelter in Africa.

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La nouvelle problematique

Des nombreuses questions assaillent les techniciens de 1'or ganisation urbaine. Elle traduisent la nouvelle realite qui prevaut sur le continent. Apres cette periode d'autonomie de developpement, la vie economique et les villes qui en sont parties, furent extraverties par leur dependance a des puissances economiques exterieures. Ce fut le declin ou la fin des villes traditionnelles, l'apparition des nouvelles villes, portuaires principalen.ent. Heretieres de cette pe riode, les villes actuelles et la vie economique dans la-quelle elles s'inserent sont a la fois element de cette nouvelle realite et moyen de sa maitrise. Dans ce contexte de quels types de techniciens urbains ont besoin les villes africaines? Quelle formation doit etre mise en place pour repondre par exemple, a une question telle que la suivante parmi tant dTautres: Peut-on organiser une ville, du moins en se referant a la notion de villes telles que reconnue dans les societes industrialists, lorsque la majorite des urbains sont des chomeurs reels ou deguises et lorsque cette ville elle-meme est inseree dans une economie faible en

voie d'esperance?

Les reponses a cette question parmi tant d!autres com-mandent aussi le type de techniciens des questions urbaines dont il est besoin. Elles introduisent les reels problemes d'urbanisme et leur hierarchie. La reponse attendue au ni-veau de 1'urbanisme est liee a la reponse de la ville a la situation economique et sociale regionale et nationale qui constitue son environnement economique et social.

Les techniques municipales telles que conques et en-seignees sont incompletes dans un tel contexte. La reponse fondamentale et vitale ne se trouve certainement pas au bout du trace d'un plan directeur de ville (si toutefois ce

trace peut avoir un sens definitif dans ce contexte econo mique temporaire, du moins nous l'esperons), ni dans le

trace des voiries urbaines, de la reglementation de l'occu-pation du sol urbanise. Sans en rejeter 1*importance, il

faut reconnaitre qu'elle se trouve partiellement aussi dans les systemes de financement pouvant fonctionner dans une structure financiere generale pauvre. Elle se trouve pa-reillement dans une analyse correcte permanente des moyens et des possibilites d'utilisation de ces moyens. En effet quelles solutions techniques peuvent satisfaire les besoins pour une vie correcte en milieu urbain, dans le contexte economique et son aspect financier actuel. Par exemple quels sont les solutions et systemes techniques pour as surer la salubrite et l'hygiene dans les villes. Dans cet ordre d'idee quels types et systemes de reseaux d'evacu ation des eaux de pluies, des eaux usees, des eaux vannes, et quel systeme pour leur traitement ou du moins pour les rendre non vecteurs de pollution tant pour l'homme que pour

I1environnement. La reponse commence sans doute dans le choix du site et/ou son utilisation raisonnee. La reponse traditionnelle reposait en partie sur la dimension des lots, qui permettait dans les limites de la propriete individuelle lfinstallation du puits et, a distance raisonnable, de la fosse. Quelle que fut la solution, ces villes n'ont jamais ete remarquees du temps de leur apoge par les premiers explo-rateurs ou visiteurs, par leur insalubrite mais par la

proprete qui y regnait.

Comment retrouver ces qualites ou un equilibre satis-faisant meme si momentane? La formation de techniciens

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