• Aucun résultat trouvé

LES ANCETRES SUPERIEURS

Il n’y eut pas d’homo sapiens – d’homme savant – en deçà de l’ancêtre préhistorique de Neandertal ou de Cro-Magnon, qui connaissait tout juste le silex : voilà ce que nous dit la science classique.

Mais avec l’avancée fulgurante des hommes de l’aventure cosmique, avec la découverte des messages de Tiahuanaco et de Piri Réis, nous avons maintenant la certitude que l’heure de l’humanité n’a pas sonné dans les grottes d’outre-Rhin ou des Eyzies.

Comme si l’Homme, ce constructeur-né, issu, disent les préhistoriens, du gorille de l’ère tertiaire – qui pour sa part construit chaque jour sa cabane en branchages – comme si l’Homme donc, avait habité les cavernes !

Il faut d’abord s’attaquer à un certain nombre de notions établies.

Les hommes préhistoriques savaient construire des maisons en pierre, des huttes, des fortifications. Nulle part on ne trouve de grottes taillées, aménagées, pour devenir des habitations plus confortables. Or, il est évident que les hommes du silex n’auraient pas manqué de les aménager si elles leur avaient servi de maison.

Les cavernes servaient d’ateliers, de hangars – comme de nos jours – et comme de nos jours aussi elles pouvaient abriter exceptionnellement quelques individus déshérités.

En effet, si les hommes avaient habité les cavernes, où les situerait-on, dans ces fiefs préhistoriques qui ont donné leur nom à des époques géologiques mondialement connues : le Tardenoisien, le Pressignien, l’Acheuléen, le Chelléen, le

Levalloisien ? Où trouver des cavernes à la Fère-en-Tardenois, à Saint-Acheul en Pas-de-Calais, à Chelles, à Levallois-Perret ?

Le Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) s’enorgueillit de posséder les plus vastes ateliers mondiaux de taille de silex : des millions de nucléi, de grattoirs, de bifaces, jonchent 4 000 hectares de champs sur 1 à 2 mètres d’épaisseur. On ne trouve pas une seule grotte dans les parages.

A Charroux (Vienne) s’érigeaient à l’époque préhistorique des ateliers si importants que les haches se ramassaient à chaque pas sur 10 hectares de terres. Ce gisement – le second du globe – est à proximité (4 ou 5 km) de 49 cavernes forant les coteaux de la rivière Charente. Aucune de ces 49 cavernes, minutieusement prospectées, n’offre trace de la moindre occupation.

En outre, comment admettre que l’homme, qui recouvre le monde de millions de maisons, d’enceintes et de châteaux, n’ait pas su construire, dès sa première apparition, comme savent construire, filer, édifier et maçonner la plupart des animaux ?

D’ailleurs, nous avons les preuves que l’homme préhistorique savait maçonner et que de subtiles périphrases ont été employées pour masquer ce fait primordial.

Dans leur livre Les Hommes de la pierre ancienne, deux autorités, l’abbé Breuil et le professeur Lantier, écrivent textuellement : Les civilisations préhistoriques ont également connu le four à cuire : four en pierre sèche du Drachenloch, circulaire, four utilisé pour la cuisson à l’étouffée à Noailles (Corrèze), à plan rectangulaire, fait de pierres dressées, légèrement inclinées vers l’intérieur et dont les vides entre les angles avaient été comblés par des pierres plus petites, maintenues par un blocage argilo-calcaire et sableux... Belle circonlocution pour dire tout simplement : pierres cimentées.

LES INCERTITUDES DE LA PREHISTOIRE

Par conséquent, si les hommes de la préhistoire connaissaient le mortier, s’ils savaient cimenter, ces hommes ne pouvaient pas ne pas construire des murs de maison. Voilà qui tombe sous le sens.

Et de là découle une conséquence logique : ils n’habitaient pas des grottes, ils meublaient leurs maisons, ils travaillaient le bois21

21 Des microlithes sont trouvés dans les cavernes mêlés à l’argile. A quoi pouvaient servir ces outils minuscules ? Le mystère n’a jamais été éclairci.

Vraisemblablement, à travailler, fouiller, décorer une matière abondante et énormément utilisée, car on peut ramasser des microlithes par millions.

Logiquement, on doit penser qu’ils servaient au travail du bois et alors s’impose une hypothèse qui, à nos yeux, a valeur d’évidence : les hommes préhistoriques, les hommes du silex, utilisaient en premier lieu le bois ! Le bois était vraisemblablement la base de leur industrie.

outre l’os, le cuir et le tissu ; bref, les hommes préhistoriques sortent irrémédiablement de la nuit où l’on voulait les plonger et prennent leur véritable visage.

On nous a parlé d’une « époque du silex poli » postérieure au silex éclaté. Autrement dit, les hommes auraient d’abord fait éclater le silex pour en faire des outils, puis, se civilisant peu à peu, ils seraient parvenus à l’époque plus évoluée de la pierre polie. Cela paraît tout à fait discutable.

D’abord, il n’y a jamais eu d’époque du silex poli, pour la simple raison qu’on trouve très peu d’outils polis : un seul pour des millions d’outils en silex éclaté.

Les haches polies, dont on fait grand cas, ne servent à rien : rondes, elles ne peuvent ni couper, ni racler, ni scier sinon très difficilement, alors que le moindre silex éclaté est d’un emploi facile, immédiat.

Ces haches polies (car il s’agit de haches 99 fois sur 100) sont probablement des haches votives, des armes de panoplie, d’ornement, des cadeaux que l’on offrait ou que l’on polissait pour l’art, pour l’agrément. Peut-être aussi une monnaie d’échange.

De plus, il n’existe pas de champs de silex polis. Ces haches se trouvent dans les champs de silex éclaté, mêlées aux outils à éclats.

Enfin, il y a le bon sens.

Exprimant un jour notre idée au professeur Nouvel, directeur du zoo de Vincennes et du jardin des Plantes de Paris, nous l’entendîmes s’écrier :

— C’est insensé ! N’importe qui peut polir du silex...

personne ne sait le faire éclater !

S’il y a eu une époque de la pierre polie, elle est certainement antérieure à celle du silex taillé. En France, il n’existe que quatre ou cinq personnes capables de faire éclater – très mal – le silex ; mais des millions de Français pourraient aisément polir une hache avec un peu de patience.

Par ailleurs, la théorie de l’homme descendant du singe, de l’homme obtus à l’origine, n’est nullement démontrée. Les préhistoriens cherchent depuis un siècle des squelettes d’hommes préhistoriques vieux d’un million d’années, susceptibles d’accréditer leur thèse. S’ils n’ont pas effectué de trouvailles décisives, par contre ils ont échafaudé un processus22

Maigre palmarès, en vérité, que l’on peut résumer ainsi : les tibias du Grosseto, la mâchoire de l’Atlanthrope ; un petit tas de cendre, c’est le Zinjanthrope ; une cupule en plâtre grande comme une paume, c’est le Sinanthrope dont nous ne possédons malheureusement plus l’original ; des débris de l’Australopithèque, des miettes du Plésianthrope. Quant à l’Homme de Piltdown, il s’agissait d’une supercherie. Et pour le Sinanthrope, Marcellin Boule a prétendu qu’il était, en fait, un gibier

. Ainsi sont nés le Proconsul, l’Homme de Grosseto, le Zinjanthrope, le Pithécanthrope, l’Atlanthrope, l’Africanthrope, etc.

23

22 Même en admettant la Terre extrêmement peu peuplée : 100 000 hommes en moyenne et 100 000 bêtes sauvages (ce qui est ridiculement bas) l’épaisseur des ossements répartis sur la terre serait sur un million d’années, formée par plus de 600 milliards de squelettes. Il est impossible que des matières organiques ne se désagrègent pas en cent fois moins de temps, mais s’il devait subsister quelque chose, ce serait une véritable montagne d’ossements.

23 Dans Les Hommes de la pierre ancienne, de H. Breuil et R. Lantier, on lit, page 149, à propos de bilan sur l’Homme de Neandertal : « Au total, 1 squelette, 9 crânes, 5 mâchoires, de nombreux fragments d’ossements. » Et page 150 : « Les restes humains européens plus anciens sont infiniment plus rares. Trois seulement peuvent être retenus. » Et parmi ces « trois » figure le crâne de Piltdown... qui était une farce de carabins !

.

Le volume de la boîte crânienne de ces ancêtres ne dépassait pas 6 ou 700 centimètres cubes, alors que la boîte crânienne de l’homme est de 15 à 1600 centimètres cubes. Nos ancêtres n’auraient eu que l’intelligence, les capacités du gorille.

Comment, avec une poignée d’ossements, dont l’un est en plâtre et les autres faux ou contestés, prétendre édifier une science exacte ?

En vérité, cette science ne repose que sur des hypothèses discutables. On ne trouve pas de squelettes d’hommes préhistoriques établissant les chaînons entre le singe et l’homme. On ne trouve pas de crânes à 1 100, 1 200, 1 300, 1 400 cm3, c’est-à-dire les crânes des primates les plus proches de nous, ceux que, précisément, on devrait découvrir le plus facilement. De là une certaine tendance à défigurer la préhistoire.

On feint d’ignorer que les hommes du paléolithique savaient maçonner, habitaient des cités construites et fortifiées, avec rues, artisans, et sans doute même avec des coiffeurs24

En Amérique, le procédé du carbone 14 est souvent dénoncé comme un bluff et une escroquerie. Le Dr Morlet relate dans un . On séquestre même, dans les « enfers » des musées, des indices et des preuves.

Quant aux estimations chronologiques, l’empirisme des expertises tient de l’invention pure et simple.

On brandit le fameux, le tout-puissant carbone 14 pour chiffrer l’ancienneté d’ossements ou de matières organiques. Or, il est absolument insoutenable que le carbone 14 puisse donner la moindre indication chronologique en préhistoire.

La marge d’erreur cyclique du carbone 14 est de 50 % jusqu’à - 5 568 ans ; elle atteint 80 % de - 5 000 à - 10 000 ans et ensuite, le carbone 14 peut aussi bien indiquer - 15 000 ou - 50 000 au choix ou selon l’humeur.

Si le carbone 14 était efficace, on saurait par exemple à quoi s’en tenir sur l’âge exact des peintures rupestres des grottes de Lascaux, où furent trouvés des ossements.

24 L’abbé Breuil, dans son ouvrage, Les Hommes de la pierre ancienne, parle de cheveux taillés « à la Nubienne » ou « disposés en deux petites bouffettes ».

de ses ouvrages sur la préhistoire, ses démarches auprès des savants américains, spécialistes de cette technique, pour dater le gisement du Champ des Morts de Glozel.

On lui a répondu « qu’établir un âge par la méthode du C 14 ne pouvait être accompli proprement sur des os ».

M. Jean Maréchal, chef du laboratoire du Musée des Antiquités nationales, précise, d’autre part, la quantité de matière nécessaire pour une expertise :

— Dents – ivoire – os = 2,200 kg.

Or, on a daté des trouvailles – surtout des portions de crânes – d’après des prélèvements de quelques grammes, la trouvaille tout entière n’excédant généralement pas 0,300 kg !

Hormis ce système, les évaluations se font sans tenir compte d’une masse d’impondérables, tels que les conditions climatiques d’un milieu dont on ignore tout.

Quant à fixer une date à l’apparition de l’homme sur terre, c’est la bouteille à l’encre. Les évaluations caracolent de 50 000 ans (Neandertal et Aurignacien) à 10 millions d’années.

Avec une mâchoire laminée comme une tôle (d’un enfant de 5 à 7 ans, pense-t-on) incrustée dans un morceau de charbon, le professeur Johannes Hurzeler, du Muséum d’Histoire Naturelle de Bâle, a trouvé l’homme le plus vieux du monde ! Un homme de l’époque tertiaire. Du même coup, Johannes Hurzeler nie l’évolutionnisme darwinien et proclame :

― Il n’y a pas une chance sur mille pour que l’homme descende du singe.

La préhistoire classique imagine nos ancêtres d’après les squelettes d’individus vraisemblablement dégénérés qui auraient habité les cavernes, et d’après la qualité du matériel trouvé à leurs côtés. Dans un million d’années (en supposant une prochaine destruction de notre planète), on ne retrouverait plus les squelettes de Becquerel, de Rodin, de Renoir, d’Einstein, de Fermi, de Picasso, réduits en cendre impalpable, dissous ainsi que leur enveloppe charnelle et le cercueil en chêne massif. Par hasard, dans une caverne du Poitou, d’Indre-et-Loire ou de Provence, on exhumerait le squelette d’un clochard ou d’un ivrogne ancien troglodyte (il en existe encore

des milliers en France) qui serait mort sur place dans sa caverne-habitation.

Son squelette, bien préservé dans du calcaire sec, aurait résisté au temps. Les préhistoriens de l’an 1001963 en déduiraient gravement :

— L’homme du XXe siècle après le Christ mesurait 1,60 m. Il était bossu, bancal, scrofuleux. Son volume crânien était de 1 500 cm3 et son intelligence à peine plus éveillée que celle d’un gorille. Sa civilisation lui permettait de connaître la cruche de terre cuite. Il avait comme siège des pierres entassées et ne connaissait ni la maison ni, par conséquent, la porte, la fenêtre, la cheminée.

Si le troglodyte était un ancien soldat du 6e Génie, on pourrait trouver comme ustensiles auprès de son squelette les deux silex réglementaires qui doivent figurer dans la trousse des artificiers de 1re classe, pour bouter le feu à la mèche lente.

D’où l’on déduirait encore, par raisonnement logique, que l’homme de 1963 ignorait le fer et le bronze (irrémédiablement détruits en quelques millénaires) et en était encore à l’âge du silex.

Des villes entières, vastes comme New York, Londres ou Paris, disparaîtraient sans laisser de trace, ensevelies ou désagrégées au fond de profondes vallées ou réduites en sable si elles étaient édifiées sur des plateaux ou à flanc de montagne25

25 Les antiques cités de Babylone et de Saba sont à peu près introuvables après 4 000 ans. En France, nous ne savons plus où situer Gergovie, Alésia et Vouillé.

Oui, du sable. Des millions de poignées de sable et de . poussière, c’est tout ce qui resterait de nos murs, de nos maisons, de nos vitraux, de nos métaux et de nos matières plastiques.

Et le sable des mers est sans doute cela partiellement : des cités jadis étincelantes, des palais, des temples, des objets de luxe ou merveilleusement œuvrés, des vitraux de cathédrales, des vitrines de grands magasins...

Seules, peut-être subsisteraient les pierres précieuses, du moins pendant un certain temps ; et sûrement les silex qui persistent dans les champs alors que tout le reste a disparu26

26 Les matières organiques, les métaux, les métalloïdes, sauf le silex, le jaspe, le verre et quelques composés de silicium, sont détériorés en quelques millénaires. En un million d’années, tout redevient poussière. Et l’on ne peut que s’émerveiller en songeant à une des vérités les plus puissantes – et vérité scientifique par surcroît – exprimée par le Nouveau Testament : « Souviens-toi, ô Homme, que tu n’es que poussière et que tu retourneras en poussière. »

La science préhistorique est lente et difficile à émouvoir. Le . très docte représentant du ministère des Beaux-Arts d’un département très proche de l’Indre-et-Loire, a mis sept ans pour se décider à faire un petit tour dans les prestigieux champs de silex du Grand-Pressigny.

Il a fallu des dizaines d’années pour faire admettre les peintures rupestres d’Altamira en Espagne et des années pour accréditer Le Mas-d’Azil et Rouffignac.

A Savigné (Vienne), nul ne se soucie de reconnaître et de préserver la vaste nécropole mérovingienne dont les sarcophages sont brisés pour empierrer les routes, construire des murs.

A Charroux, toujours en Poitou, des champs de silex où l’on trouve à foison des haches taillées (500 à 600 ont été ramassées en un mois) ont été découverts en février 1962 et portés à la connaissance du public par tous les journaux régionaux, photos à l’appui. Aucun officiel ne s’est dérangé.

Et pourtant le sol était jonché de haches sur 100 hectares.

Depuis il a été pillé jusqu’à épuisement.

En Loir-et-Cher se situe un gisement miraculeux sur une ancienne nécropole romaine où le Dr Filloux, de Contres, a trouvé des amphores, des poteries et des verreries qui feraient l’orgueil des musées de Paris, de New York et de Londres. Ce gisement est à l’abandon.

Actuellement, les puissants engins de la culture tractée broient les outils en silex taillés qui jonchent les champs de l’Indre-et-Loire, de la Vienne, de la Charente, de la Dordogne, du Lot.

Il est déjà bien tard pour réagir. Dans deux ans, trois ans, il sera trop tard, les silex seront réduits en poussière. Tout notre héritage préhistorique encore enterré sera irrémédiablement perdu.

C’est la petite société archéologique de Charroux (Vienne) qui agita le grelot, lançant un appel à l’Unesco, à la Présidence de la République, au Musée de l’Homme, à la presse.

Voici un condensé du manifeste, publié par La Nouvelle République, Centre Presse et Aux Écoutes :

SAUVEZ NOTRE PATRIMOINE ! Un calme irréparable va être commis.

Les deux plus importants ateliers de l’époque préhistorique se situent : au Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) = 4 000 hectares et à Charroux (Vienne) = 100 hectares...

Depuis quelques années, les tracteurs à trois socs, les pulvérisateurs et les rotavators concassent le précieux héritage de nos ancêtres. FAITES QUELQUE CHOSE !

Nous aimons notre pays. Nous ne voulons pas qu’une de ses richesses les plus prestigieuses soit anéantie par indifférence, négligence ou incurie...

Nous demandons que les champs-ateliers du Grand-Pressigny et de Charroux soient classés et labourés aux frais de l’Etat et sous surveillance éclairée.

Les dépenses n’excéderaient pas quelques centaines de milliers de francs (anciens).

Rien n’a été fait.

Alors, quel crédit peut-on accorder aux imaginations de ceux qui n’ont même pas le souci de sauver le legs de nos ancêtres ? N’ont-ils pas déjà sacrifié les plus précieux documents légués par les anciennes civilisations ; les briques de Glozel, où les hommes du néolithique ont écrit – en écriture alphabétique linéaire – un message préhistorique capital ? Et

non seulement le message écrit, mais aussi des os gravés – les plus beaux qui soient – des bracelets, des colliers, des poteries ; toute l’expression artistique et déjà intellectuelle d’un peuple contemporain du silex taillé et doté d’une culture qui révolutionne toutes les données classiques.

GLOZEL EST AUTHENTIQUE

Glozel est incontestablement authentique, reconnu comme tel par l’immense majorité des préhistoriens du monde entier.

Glozel est un hameau de quatre maisons dans la commune de Ferrières (Allier), à une vingtaine de kilomètres au sud de Vichy.

L’affaire débuta le 1er mars 1924, quand le jeune Émile Fradin et son grand-père, Claude, trouvèrent des briques, des tablettes gravées, deux tranchets, deux petites haches et deux galets portant des inscriptions. Trente-trois témoins, dont M.

Augustin Bert, instituteur à Ferrières, et l’abbé Naud, curé-doyen de la paroisse, attestèrent l’authenticité de la trouvaille.

Au cours de l’été (on n’est ni pressé ni curieux dans le milieu préhistorique), la Société d’Émulation (sic) du Bourbonnais se rendit sur place, puis fit parvenir des échantillons au Dr Capitan, aux Beaux-Arts.

Capitan laissa les échantillons en souffrance, quelque part, durant treize mois, puis, un beau jour, il se rendit à Glozel et déclara au Dr Morlet qui avait pris la direction des fouilles :

— Vous avez là un gisement merveilleux... Faites-moi un rapport détaillé27

Le monde étonné allait apercevoir une civilisation inconnue et, bien entendu, tous ceux qui n’avaient pas participé à cette

Glozel était, pensait-on, reconnu. .

27 Léon Cote. Glozel, trente ans après. Saint-Étienne, 1959.

découverte récolteraient les lauriers, recevraient les palmes académiques ou avanceraient dans les honneurs.

Le Dr Morlet, pionnier de la découverte, ne l’entendit pas ainsi et, avant d’envoyer son rapport, il le publia, le 23 septembre 1925, sous le titre Nouvelle station néolithique.

Capitan, déçu, furieux, convoqua Morlet à Paris.

— Vous n’êtes pas connu, votre plaquette ne se vendra pas.

Mettez mon nom à la place du nom de Fradin (attesté et publié par le chanoine Cote).

Le Dr Morlet refusa net. C’en était fait de Glozel : du jour au lendemain, le gisement fut contesté, ridiculisé.

Bien plus, on attaqua les Fradin en correctionnelle. Motif : ils faisaient payer une taxe pour la visite de leur musée ; fraude et escroquerie (exactement : entreprise pécuniaire pour montrer les produits d’une mystification)

Pourtant, en 1926, l’abbé Breuil, après Capitan, avait déclaré :

— C’est bien du néolithique. Je vous remercie, vous m’avez convaincu.

Mais après le refus du Dr Morlet d’accrocher le nom de

Mais après le refus du Dr Morlet d’accrocher le nom de

Documents relatifs