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Afin de dresser un portrait des clients présents lors des six rencontres de groupe, la compilation des réponses ressortant du questionnaire pré-test a été effectuée et voici les résultats. Chaque question sera exposée dans le but de bien comprendre la situation générale des quatre participants précédemment les rencontres de groupe.

1.Lien avec la personne ayant un problème de consommation

Lors de cette question, trois des quatre répondantes sont des conjointes d’un toxicomane. Une seule participante vient consulter pour son fils, madame N. Il en

ressort donc que la majorité des participantes vivent sensiblement la même situation et qu’il sera alors possible pour elles de s’identifier aux autres. Cela n’est pas un préalable pour le groupe, mais peut tout de même être bénéfique pour le participant.

2.Est-il en démarche thérapeutique?

Toutes les participantes déclarent que leur proche dépendant est en suivi présentement, ce qui n’est pas étonnant puisque cela est un pré requis pour faire partie du programme d’aide à l’entourage au Centre de réadaptation en dépendance, Le Virage. Cela ne signifie pas nécessairement que celui-ci ne consomme plus, mais qu’il souhaite effectuer des changements dans sa consommation. Cela nous éclaire donc quant à l’implication de la personne qui consomme dans le processus de changement. Nous émettons donc l’hypothèse que lorsque le toxicomane intègre une thérapie, le besoin d’aide du proche se fait davantage ressentir.

3.Dans quelle mesure vous sentez-vous isolé face au problème?

Pour toutes les participantes du groupe, le sentiment d’isolement est plutôt présent. Cet isolement est souvent un des besoins les plus importants à combler lors de l’entrée en groupe de thérapie. En cachant leurs problèmes aux membres de leur entourage, les proches se mettent en retrait et n’ont plus personne à qui se confier. C’est donc ici que créer des liens dans le groupe prend toute son importance.

4.Dans quelle mesure estimez-vous recevoir du soutien de votre entourage? En ce qui concerne le soutien de la part des membres de l’entourage, celui-ci est souvent associé à l’isolement. La plupart des répondants affirment recevoir un faible

soutien de la part des membres de leur entourage. Le groupe de thérapie vise donc aussi cet objectif. Rallier plusieurs personnes vivant sensiblement la même problématique aura pour effet de soutenir la personne qui consulte.

5.Dans quelle mesure estimez-vous être informé au sujet des toxicomanies? Étant un des objectifs ciblés lors de l’élaboration du programme d’aide à l’entourage, étonnamment, les participants répondent qu’ils sont tout à fait informés au sujet des différentes toxicomanies.

6.Dans quelle mesure estimez-vous prendre soin de vos besoins?

La majorité des gens présents au groupe notent qu’ils éprouvent de la difficulté à prendre soin de soi. Par contre, une seule participante, madame G., dit prendre parfaitement soin de ses besoins. Ces réponses confirment alors que le thème « prendre soin de soi » sera de mise lors des rencontres.

7.Quels sont vos objectifs en participant au groupe? Les objectifs ressortant de cette question sont :

- Penser à soi.

- Savoir comment agir avec la personne qui consomme. - Partager ses connaissances.

- Briser l’isolement et recevoir du soutien.

- Avoir des outils afin de faire face au problème de toxicomanie. - Avoir la possibilité de comparer son vécu avec les autres. - Savoir si les actions faites sont appropriées.

Tous les objectifs nommés sont tout à fait en lien avec les objectifs mêmes du programme d’aide à l’entourage.

8.Dans quelle mesure croyez-vous employer des attitudes ou des comportements facilitant la consommation de la personne dépendante?

Ce qui ressort de cette question est que tous les individus ayant répondu au questionnaire croient faire souvent l’usage de comportements freinant le processus de réadaptation du proche dépendant. L’importance de s’attarder sur la modification de ces comportements prend tout son sens. Cela étant l’angle d’attaque du programme d’aide à l’entourage, un accent particulier sera mis sur ces comportements «problématiques» afin de tenter de les modifier.

9.Quel est le degré de satisfaction de la relation actuelle entre la personne dépendante et vous?

En ce qui a trait au degré de satisfaction de la relation entre la personne dépendante et le participant, il appert que les résultats sont différents pour tous les répondants. Les résultats indiquent que pour certains, la relation est très satisfaisante, et pour d’autres, cette situation est tout à fait insatisfaisante. Prenons par exemple madame L., qui écrit : « La situation est invivable. Je suis très stressée. Je passe mon temps à camoufler la toxicomanie pour ne pas que ça paraisse ». Il est possible de remarquer que cette personne a un sérieux besoin d’aide en ce qui concerne l’amélioration de sa relation conjugale. Pour une autre participante, madame G., c’est tout à fait le contraire, elle affirme : « Pour le moment tout va bien entre nous puisque je

n’habite plus avec lui ». Elle note que le degré de satisfaction de leur relation est satisfaisant.

10.Considérez-vous avoir besoin de soutien dans d’autres domaines de votre vie?

En ce qui concerne cette question, trois répondantes disent ne pas avoir besoin de soutien dans d’autres domaines de leur vie. En revanche, une seule participante note qu’elle aurait besoin de soutien en ce qui a trait à l’amélioration de l’estime de soi et de l’affirmation de soi. Madame L. affirme : « J’ai besoin d’aide psychologique pour améliorer mon estime personnelle et m’affirmer davantage ». De ce fait, des rencontres individuelles lui ont été proposées afin de combler ces besoins.

11.Qu’est-ce qui fait en sorte que vous faites une demande d’aide au Virage maintenant et non pas plus tôt ou plus tard?

Toutes les répondantes sans exception ont répondu avoir fait leur demande d’aide maintenant étant donné que l’individu toxicomane était en traitement présentement au Virage, ce qui était une condition d’admissibilité au programme. De plus, une thérapie effectuée conjointement s’avérait, selon elles, bénéfique au processus de changement du proche dépendant. Aucune des personnes ne connaissait l’existence d’un tel programme pour les membres de l’entourage. Notons les propos de madame G. affirmant ne pas être au courant des services offerts aux proches : « Je ne connaissais pas l’existence d’un tel groupe de thérapie ». Il serait alors nécessaire de faire davantage de promotions d’un tel programme d’aide afin d’informer les gens affectés

par le problème de consommation d’un proche que des services existent pour eux et qu’ils ne sont pas seuls à vivre de telles situations.

La compilation de l’ensemble des réponses du pré-test confirme que les thèmes du groupe sont tout à fait en lien avec les besoins des participants. Dans les prochaines sections, l’exploration de chacun des cas sera effectuée afin de mieux cerner leur évolution par rapport aux thèmes et exercices présentés dans le groupe.