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III. Présentation et analyse des résultats

3. Analyse

3.1. Evolution générale des capacités olfactives Evolution des capacités de perception

Evolution des capacités d’identification

Patient 1 + 9 points + 4 points

Patient 2 Aucune évolution + 1 point

Patient 3 + 2 points + 1 point

Patient 5 + 2 points + 3 points

Patient 6 + 6 points + 6 points

Patient 7 + 2 points + 3 points

Patient 8 + 10 points + 7 points

Tableau 11 : Comparaison de l'évolution des capacités de perception et d'identification

On remarque ainsi que pour les patients 2 et 4, qui avaient pu percevoir toutes les odeurs dès le bilan initial, les capacités de perception n’ont pas évolué. Alors qu’ils en avaient identifié respectivement 8/10 et 7/10, ils ont chacun pu identifier une odeur de plus au bilan final. Grâce à l’utilisation de la méthode du bâillement poli, l’écart entre les capacités de perception et d’identification a diminué d’un point.

Les capacités de perception des patients 5 et 7 ont évolué de 2 points entre les deux bilans alors que leurs capacités d’identification ont évolué de 3 points. Cela signifie qu’après la réalisation de nos ateliers, les patients ont pu percevoir et identifier plus d’odorants, l’écart entre le nombre d’odorants perçus et identifiés ayant également diminué entre les deux bilans.

Si, grâce à l’utilisation de la méthode du bâillement poli, le patient 3 a vu ses capacités de perception augmenter de 2 points, la perception des odorants restait trop faible pour que ses capacités d’identification puissent évoluer de façon significative (de 3 odorants identifiés au bilan initial à 4 au bilan final).

Les capacités de perception et d’identification ont évolué de la même façon pour le patient 6 pour qui l’écart entre le nombre d’odorants perçus et identifiés est resté le même lors des deux bilans.

Enfin, les patients 1 et 8 qui n’avaient pu percevoir ni identifier aucun odorant lors du bilan initial, ont pu en percevoir respectivement 9/10 et 10/10. Malgré cette forte évolution des capacités de perception, l’écart entre le nombre d’odorants perçus et identifiés reste important puisqu’au bilan final, le patient 1 a identifié 4/10 odeurs et le patient 8 : 7/10. Malgré cet écart, l’utilisation de la méthode du bâillement poli a permis à ces deux patients de voir leurs capacités olfactives augmenter.

3.2. Evolution par odorant

Pour procéder à l’analyse des résultats obtenus, nous devons également étudier l’évolution du nombre de patients en mesure de percevoir et d’identifier les différents odorants de notre bilan entre le bilan initial et le bilan final.

Pa 2 e n ts Pa 2 e n ts 8 6 4 Bilan ini$al 2 Bilan final 0 Odorants

Tableau 12 : Evolution de la perception des odorants entre le bilan initial et le bilan final

Le nombre de patients en mesure de percevoir chaque odorant a évolué entre le bilan initial et le bilan final.

Si lors du bilan initial aucun odorant n’était perçu par la totalité des patients, au bilan final 6 des 10 odorants présentés (cannelle, clou de girofle, menthe, orange, pêche et rose) l’étaient.

On remarque que la perception de certaines odeurs (ail, cannelle et menthe) a peu évolué car celles-ci étaient initialement perçues par 75% des patients. On peut donc supposer que ces odeurs étaient les plus fortes de notre bilan olfactif, et donc les plus simples à percevoir.

L’évolution la plus importante concerne les odeurs de citron, de clou de girofle, d’orange, de poisson et de pêche.

L’évolution générale de la perception des odorants par les patients met en avant l’efficacité de nos ateliers sur les capacités de perception des participants.

3.2.2. Identification 8 6 4 Bilan ini$al 2 Bilan final 0 Odorants

Le nombre de patients en mesure d’identifier chaque odorant a évolué entre le bilan initial et le bilan final.

Afin d’analyser l’évolution de l’identification des odorants par les patients, il est nécessaire de les mettre en lien avec l’évolution des capacités de perception de ces derniers :

Evolution de la perception

Evolution de

l’identification

Ail + 1 patient + 1 patient

Anis + 3 patients + 5 patients

Cannelle + 2 patients + 1 patient

Citron + 4 patients + 3 patients

Clou de girofle + 4 patients + 3 patients

Menthe + 2 patients + 2 patients

Orange + 4 patients + 3 patients

Pêche + 3 patients Aucune évolution

Poisson + 4 patients + 4 patients

Rose + 4 patients + 4 patients

Tableau 14 : Comparaison de l'évolution de la perception et de l'identification

On remarque une évolution égale de l’identification et de la perception de certaines odeurs. C’est le cas des odeurs d’ail, de menthe, de poisson et de rose qui ont évolué de la même façon dans les tâches de perception et d’identification sans être pour autant identifiées par tous les patients en mesure de les percevoir.

Pour certaines odeurs (cannelle, citron, clou de girofle et orange), on observe un écart d’un point entre la perception et l’identification. Ainsi, si la perception de certains odorants était possible (les patients pouvaient nous signifier qu’ils percevaient bien un produit odorant), elle n’a parfois pas été suffisante pour leur permettre de les identifier. Enfin, l’évolution de l’identification de l’odeur d’anis est supérieure à l’évolution de sa perception pour la raison suivante : alors qu’elle avait été perçue par 4 patients lors du bilan initial, un seul patient l’avait identifiée. Au bilan final, des patients du bilan initial qui l’avaient seulement perçue ont également pu l’identifier.

Ces résultats traduisent une évolution générale des capacités olfactives des patients et indiquent ainsi l’efficacité de nos ateliers sur la fonction olfactive des patients. Sur le versant de la perception, 100% des odeurs ont connu une évolution positive. Sur le versant de l’identification, 90% des odeurs ont connu une évolution positive.

En ce qui concerne l’odeur de pêche, seule odeur n’ayant connu aucune évolution d’identification, il est possible que le produit odorant utilisé dans notre bilan (fragrance cosmétique) n’ait pas été suffisamment proche de l’odeur naturelle de la pêche et donc trop peu identifiable par les patients.

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