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TAB. 8 : Eléments linguistiques du texte regroupés en valeurs sémantiques

VALEURS SEMANTIQUES

2. Analyse linguistique du texte « Nina fête son anniversaire ! »

Onomatopées dring dring (sc. 4, 7) 2 waf waf (sc. 9, 10) 2 Interjections: hum (sc. 3) 1 oh (sc. 7) 1 Chant : joyeux anniversaire (sc.11) 3 Verbes de perception : OUIE : entend (sc.4) 1 entendent (sc.7, 9) 2 ODORAT : sent bon (sc.3) 2 Adverbe : bon (sc.3) 2

2. Analyse linguistique du texte « Nina fête son anniversaire ! »

2.1 Etude grammaticale et syntaxique

Pour notre étude grammaticale et syntaxique, nous avons répertorié les catégories de mots, les structures de phrases et les types et formes de phrase représentant le texte. Pour chacun d‟eux, nous avons fait apparaître leurs champs de fréquence afin de faciliter leur analyse.

2.1.1 Les catégories de mots

Champ de fréquence des catégories de mots

Afin d‟étudier le champ de fréquence des différentes catégories de mots, nous avons répertorié le nombre d‟occurrences propres à chacune d‟entre elles.

144 Parmi celles-ci nous trouvons : les déterminants, les noms, les adjectifs, les verbes, les pronoms, les adverbes, les prépositions et les conjonctions.

Dans le texte étudié, les mots sont répartis comme suit :

Nombre de déterminants 27

Nombre de noms communs 38

Nombre d’adjectifs 16

Nombre de verbes simples 34

Nombre de pronoms 22

Nombre d’adverbes 6

Nombre de prépositions 9

Nombre de conjonctions 3

Afin de faciliter la lecture des résultats, nous avons représenté le champ de fréquence des différentes catégories de mots sous la forme d‟un diagramme circulaire.

FIG.31 : Représentation de la fréquence des catégories de mots

Noms 25% Verbes 22% Adjectifs 10% Pronoms 13% Déterminants 18% Prépositions 6% Conjonctions 2% Adverbes 4%

145

Analyse de la fréquence des catégories de mots Le diagramme ci-dessus permet de mettre en évidence que:

Les noms communs sont majoritaires. Ils représentent la catégorie la plus fréquente au sein du texte : 1/4 des mots recensés sont des noms. Parmi ceux-ci on note la redondance de certains mots tels que « anniversaire » (8 fois) et « gâteau » (5 fois).

Par ailleurs, les verbes constituent la deuxième catégorie la plus importante. Ils représentent presque 1/4 du texte. Parmi les 34 verbes répertoriés, 20% sont des verbes de perception et 80% concernent des actions.

Les déterminants sont légèrement moins nombreux que les noms. Ils représentent 1/5ème du texte.

Ensuite, vient la catégorie des pronoms qui occupe 1/10ème du texte. Les pronoms personnels (sujets et compléments) concernent les trois premières personnes du singulier. Notons également que les pronoms interrogatifs et exclamatifs sont présents en grand nombre dans le texte : 7 fois à eux deux.

Les pronoms sont suivis de près par les adjectifs. Parmi les 16 présents dans le texte, 12 d‟entre sont la redondance de « beau » (6 fois), « joyeux» (3 fois) et « bon » (3 fois).

Les adverbes, conjonctions et prépositions sont les catégories les moins nombreuses, elles représentent à elles trois : 1/10ème du texte.

Remarque :

Les onomatopées et interjections n‟ont pas été comptabilisées dans la fréquence des catégories de mots car elles sont souvent considérées par les linguistes comme des éléments ne faisant pas partie de la phrase.

Elles donnent toutefois des indications sur le contexte, donnent de la vie au discours et contribuent à sa richesse.

Notons également qu‟onomatopées et interjections présentent un grand intérêt : en raison de leur caractère naturel et spontané, le petit enfant les utilise souvent très tôt dans son langage. On parle de « langage onomatopéique », précédant l‟apparition du langage verbal.

Ainsi, il nous paraît essentiel de mentionner leur présence, non négligeable, dans le texte. En effet, les interjections « hum » et « oh » sont employées une fois chacune et les onomatopées « dring dring » et « waf waf » sont utilisées à deux reprises.

146 2.1.2 Les structures de phrases

Cette analyse sous forme de structures de phrases permet d‟envisager le texte du point de vue du discours, plutôt que de la langue. En effet, nous ne nous situons pas ici au niveau du mot isolé, mais plutôt des groupes de mots qui constituent chaque phrase.

Ceci présente un intérêt car le jeune enfant va rapidement repérer des groupes de mots dans le discours de ses interlocuteurs, ou dans la lecture d‟histoires. Selon C.DAY181, « l'enfant repèrerait la position d'un mot ou d'un groupe mots dans le langage adulte qu'il reçoit et il l'utiliserait à la même place dans les énoncés qu'il produit ». BRAINE182 explique également que « l‟enfant mettrait en application un nombre limité de formules positionnelles qui seraient directement apprises et dérivées du langage adulte selon un principe dit de "généralisation contextuelle" ». Il est important de souligner que l‟enfant a bien recours à une « analyse » des structures qu‟il entend, et non à une simple « imitation ». Plus tard seulement, il pourra changer la place des groupes de mots dans ses énoncés et réalisera des variations, des enrichissements de phrases… C. DAY183 précise que l‟enfant comprend mieux l‟ordre des mots ou des groupes de mots au départ qu‟il ne les utilise lui-même dans ces propres énoncés. Ce n‟est que vers 3 ans et demi qu‟il appliquera systématiquement la structure canonique : S + V + O.

Analyse du texte de l’histoire « Nina fête son anniversaire ».

Nous nous sommes appuyées sur le site de l‟académie de Bordeaux184 pour analyser les structures de phrases du texte de « Nina fête son anniversaire ».

Dans ce texte, trois grandes structures de phrases sont présentes : des phrases simples, des phrases enrichies (ou étendues) et des phrases averbales.

181

C. DAY, Langage – L’acquisition des mots, 2008.

182 BRAINE, cité par C. CHEVRIE-MULLER, J. NARBONNA, Le langage de l’enfant : aspects normaux et

pathologiques, 2007. 183

Ibid.

147 1) Les PHRASES SIMPLES : au nombre de 7.

Elles sont constituées de deux groupes, un groupe sujet (GS) et un groupe verbal (GV) qui se réduisent à leur plus simple expression.

P Simple GS + GV

Le GS peut être représenté par un GN (groupe nominal), qui ne comprendra que ses éléments essentiels.

GN  Dét+ N. (nom)

N. (propre) Pr pers.

Le GV se limitera au seul verbe conjugué, sous sa forme la plus simple.  Exemples de phrases simples dans le texte : P GN + GV

o « Noisette dit » (sc.5) : GN = N. (propre) o « Louis chante » (sc.11) : GN = N. (propre) o « Il dit » (sc.8) : GN = Pr pers.

N.B. : toutes les phrases simples du texte « Nina fête son anniversaire » sont des phrases introductrices de discours direct.