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U NE ANALYSE S ENEGAL , M ALI , G UINEE

L’intérêt pour l’analyse économique

U NE ANALYSE S ENEGAL , M ALI , G UINEE

Montpellier, CIRAD – du 9 au 13 janvier 2012

Cet atelier de réflexion avait pour but de présenter et discuter les analyses de transmission des prix du riz en Afrique subsaharienne, que je mène avec en collaboration avec Abdoul S. Diallo et Serigne B. Cissé (étudiants que je codirigeais en thèse). Ont participé à cet atelier :

Nom Institut Fonction

Véronique Meuriot

CIRAD – UMR 5281 ART-Dev Économiste, économètre

Frédéric Lançon Économiste

Patricio Mendez del Rio CIRAD – UMR Tétis Agroéconomiste Abdoul Salam Diallo

Université Montpellier 1 Doctorant en économétrie

Sérigne Balla Cisse Doctorant en économétrie

Pierre Traoré Observatoire des Marchés Agricoles

Bamako, Mali

Économiste

Ibahima Hathié Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)

Dakar, Sénégal

Économiste

Lansana Bayo Bureau de Stratégie et de Développement

Ministère de l'Agriculture Conacry, Guinée

Économiste

Contexte

Le riz est une denrée stratégique pour l’alimentation en Afrique subsaharienne. Sa consommation est en constante progression en particulier en ville et les productions nationales augmentent le plus souvent moins vite que la demande. Dans certains pays (Sénégal, Guinée, Cote d’ivoire,) c’est la céréale la plus consommée avec des quantités par habitant élevées (….) et elle occupe une place importante dans les budgets des ménages. Les prix du riz, et au-delà l’ensemble du marché du riz, sont cruciaux dans la vie économique des pays et on peut s’interroger sur les interrelations entre ce marché et les marchés des autres produits vivriers et tout particulièrement des autres céréales. La récente flambée du prix international du riz en 2007 a conduit à de nombreux dérèglements économiques dans ces pays. Bien que le choc produit semble aujourd’hui endigué, il aura eu des répercussions sur les marchés intérieurs. Deux rapports sur la transmission des prix réalisés par le CIRAD, à l’initiative de la fondation FARM en 2008 et 2009, ont analysé les mécanismes de transmission de ces dérèglements. Il y a été étudié notamment les mécanismes de transmission verticale – du prix international du riz

63 au prix du riz importé dans plusieurs économies : Sénégal, Mali, Niger, Cameroun, Madagascar, ainsi que la volatilité de ces prix. La transmission horizontale – les effets des variations du prix du riz importé sur les prix des autres vivriers locaux – a été abordée mais seulement de manière globale. Or les relations entre les différents marchés de céréales (qui fournissent l’essentiel de l’apport en énergie dans la diète des consommateurs de ces pays), et tout particulièrement entre le riz et les céréales sèches dont la plus grande partie est produite localement, constituent un élément qui pourrait être très important pour l’élaboration des politiques agricoles dans ces pays.

Aujourd’hui, en bénéficiant du recul par rapport à la crise de 2007-2008 et de l’expérience acquise lors de la réalisation des deux premières études, il est possible de mener une analyse plus précise et plus pertinente de ces effets liés à une transmission verticale. Celle-ci est indispensable aujourd’hui pour mieux comprendre la nature et la portée des effets déstabilisateurs des variations internationales du prix du riz dans les économies nationales. Cette analyse doit permettre de caractériser les mécanismes de résilience de ces pays et fournir des éléments utiles aux différents acteurs dans l’élaboration des politiques agricoles nationales et sous-régionales. Avec un tel objectif, cette étude s’inscrit dans le cadre des objectifs visés par la fondation OSIRIZ

Problématique

L’analyse de la dynamique de la formation des prix des vivriers dans l’optique d’une transmission horizontale des mécanismes de prix sera conduite dans trois pays d’Afrique subsaharienne : Sénégal, Mali et Guinée. Le choix de ces trois pays repose sur la diversité des situations agricoles et économiques : le Sénégal et le Mali représentant deux cas polaires en termes d’extraversion du marché rizicole et du poids du riz dans la consommation alimentaire, la Guinée étant un cas intermédiaire combinant à la fois une balance rizicole peu déficitaire et une forte consommation de riz, principalement local. L’analyse combinée de ces trois pays aux trajectoires particulières permettra de mettre en perspective l’interprétation des résultats obtenus avec les dynamiques des marchés rizicoles observés dans chaque pays et les politiques publiques associées. La contigüité de ces trois marchés permettra aussi d’aborder la question des dynamiques de prix sous-régionale.

Deux analyses différentes seront conduites. Pour ce faire, deux étudiants de M2R en économétrie seront recrutés pour une période 4 mois au CIRAD :

• Un étudiant travaillera sur le Sénégal et le Mali de sorte à comparer les deux situations économiques. Sur la base des rapports FARM, où la transmission verticale a été étudiée, l’investigation portera sur la mesure et l’analyse des mécanismes de transmission horizontale entre trois produits – riz, mil (ou sorgho), maïs – dans trois zones nationales caractéristiques.

• Un étudiant travaillera sur la Guinée et devra réaliser l’estimation des deux types de transmission, verticale dans un premier temps puis horizontale. L’étude portera sur les mêmes produits – riz, mil (ou sorgho), maïs – et dans trois zones également.

64 La similarité des deux études permettra d’établir des comparaisons entre ces différents pays, mais également de caractériser les phénomènes de résilience à la lecture des spécificités de chacun, à l’instar d’une typologie.

Méthodologie

L’économétrie des séries temporelles sera mobilisée. L’étude la transmission sera réalisée conformément aux travaux des rapports FARM :

• Identification des séries de prix,

• Vérification des relations de cointégration,

• Modèle VECM ou VAR en fonction des résultats précédents.

La transmission verticale (pour la Guinée uniquement) portera sur l’étude des relations dynamiques entre le prix international du riz et le prix du riz importé.

La transmission horizontale devra caractériser les évolutions de prix suivantes : • Riz importé / Mil (ou Sorgho)

• Riz importé / Maïs • Mil (ou Sorgho) / Maïs

Ainsi, six analyses seront conduites dans chaque pays.

Deux analyses différentes seront conduites. Pour ce faire, deux étudiants de M2R en économétrie seront recrutés pour une période 4 mois au CIRAD :

• Un étudiant travaillera sur le Sénégal et le Mali de sorte à comparer les deux situations économiques. Sur la base des rapports FARM, où la transmission verticale a été étudiée, l’investigation portera sur la mesure et l’analyse des mécanismes de transmission horizontale entre trois produits – riz, mil (ou sorgho), maïs – dans trois zones nationales caractéristiques.

• Un étudiant travaillera sur la Guinée et devra réaliser l’estimation des deux types de transmission, verticale dans un premier temps puis horizontale. L’étude portera sur les mêmes produits – riz, mil (ou sorgho), maïs – et dans trois zones également.

La similarité des deux études permettra d’établir des comparaisons entre ces différents pays, mais également de caractériser les phénomènes de résilience à la lecture des spécificités de chacun, à l’instar d’une typologie.

Valorisation

Les résultats de ces deux études seront présentés lors d’un atelier au CIRAD, prévu la semaine du 9 au 13 janvier 2012. La présence de partenaires de chacun des pays retenus permettra un échange constructif et sera l’occasion de confronter les résultats économétriques à la réalité économique des phénomènes étudiés dans leur contexte. La présence de Abdoul Diallo, thésard à l’université Montpellier 1 et codirigé par Véronique Meuriot, sera requise pour présenter ses résultats de recherche sur ce thème.

Des publications en collaboration sont d’ores et déjà envisagées pour une meilleure valorisation des mémoires des étudiants, mais également pour asseoir les conclusions auxquelles ils auront permis d’aboutir.

répliquées dans trois zones d’étude pour chaque pays

65 À l’issue de cet atelier, le Mali, par l’intermédiaire du RESIMAO34, s’est prononcé en faveur de l’envoi au CIRAD de deux chercheurs maliens pour apprendre la modélisation dynamique des séries temporelles et ainsi poursuivre cette collaboration scientifique.

Atelier n°2 :

L’

INSTABILITE DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES AU

C

AMEROUN DANS LA