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Analyse des effets du projet sur l’environnement et sur la santé et mesures destinées à éviter, réduire et

Annexe : potentiel de la géothermie...12

1) Le projet Fiminco indique que le potentiel du site est « moyen »…...13 2) Selon le projet de Fiminco, la taille du projet ne justifierait pas l’investissement dans un forage geothermique…

...17

3. Présentation du projet

3.1 Origine et justification du choix du site

Le document prétend que le « site… est identifié au sein du PLU d’Argenteuil… pour … relier le centre-ville aux berges de Seine et accueillir une offre de loisirs et de commerces ».

 Pour le premier point, « relier le centre-ville aux berges de Seine », c’est exact et vous relèverez que le projet ne le fait pas : au contraire, à la limite entre le projet et les quais de Seine, il prévoit des quais de livraison pour camions.

 Pour le deuxième point, le terme exact figurant dans les Orientations d’Aménagement et de

Programmation (OAP) est « L’ancienne île d’Argenteuil (…) pourrait être dévoué[e] aux loisirs et aux activités commerciales ». Ceci peut s’interpréter comme une préservation de la vocation de l’ancienne île qui depuis 1788/89, et de façon continue depuis 1862/63, comme espace vert et ouvert, accueille des activités de loisirs et commerciales, dont le plus grand marché d’Ile-de-France.

3.2 Solutions de substitution raisonnables examinées

Le document prétend que « les différentes solutions envisagées ont été comparées afin de mettre en exergue la solution de moindre impact. Il s’agit du projet final présenté ». Le tableau qui suit prétend que le projet initial avait des « incidences fortes » (rouge) sur 6 des 8 sujets, qui deviennent dans le projet final « moyennes » sur 4 sujets et « faibles » sur 2 sujets.

Cette présentation est illusoire :

 Sur les sujets 2 et 3, l’amélioration serait constituée par le renoncement à des parkings à R-2 au profit de « R-1 + superstructure ». Mais les parkings aériens ainsi prévus jusqu’à environ 12 mètres de haut (R+2 et R+3) sur le boulevard Héloïse devraient, pour le moins, aggraver la note sur le sujet 4

« paysage » ; pour cette raison (ou une autre), le PLU d’Argenteuil exclut en centre ville les parkings en superstructure. Or les parkings ne sont pas mentionnés au point 4 « paysage » !

 Sur le sujet 4 « paysage », l’amélioration qui fait passer de « fortes » à « moyennes » est constituée par le « cinéma de hauteur réduite ». Pourtant le cinéma est prévu, dans le projet final, à 44,20 m de haut, soit, à 80 cm près, le maximum autorisé par le PLU ! Où est la « hauteur réduite » ? S’il y a eu réduction de quelques centimètres, en quoi ce micro-changement justifie-t-il le changement de notation des incidences ?

 Sur le sujet 5 « réponse au PADD », le document prétend que la situation existante n’y répondait pas (« non ») et que les deux projets y répondent (« oui »). La simple lecture du PADD montre que la première affirmation est parfaitement fausse, et que la deuxième ne peut résulter que d’une interprétation très osée du PADD.

 Sur le sujet 6 « accessibilité », le document prétend que la situation actuelle a des « incidences fortes » en raison d’un « accès unique via le boulevard Héloïse ». C’est d’une part absurde, d’autre part faux.

Absurde car les accès doivent être considérés au regard de l’usage actuel du site Jean Vilar (vocation unique d’accueil de publics pour des activités associatives, de spectacles ou fêtes). Faux car, même pour cet usage actuel, il y a de nombreux accès : une entrée-sortie voitures du parking (2x1 voie), 5 entrées piétons sur tous le pourtour, du pont d’Argenteuil au marché (donc pas seulement Héloïse), et une entrée véhicules devant Jean Vilar ouverte selon les besoins.

 Sur le même sujet 6 « accessibilité », le document prétend que le projet a des « incidences faibles » en raison « d’accès multiples et réservés selon les usages (logements / loisirs / commerces). » Pourtant, il me semble que pour les voitures, l’accès prévu soit uniquement par le boulevard Héloïse, à hauteur de l’entrée du marché (donc plus en conflit avec les circulations liées au marché, que dans la situation actuelle). Pour les piétons, l’accès par le pont d’Argenteuil semble même supprimé.

 Sur le sujet 7 « aspect financier », le document ne met pas la situation actuelle en vert mais en gris ! Pourtant, l’absence d’investissement (indiquée) aurait de toute évidence une « incidence faible ».

 Sur le même sujet 7 « aspect financier », le document tire de nouveau argument du « cinéma moins haut » qui contribue au passage de « incidences fortes » à « incidences faibles » ; il est douteux que l’éventuelle réduction de quelques centimètres ait eu cet effet. Quant au renoncement aux parkings R-2 pour les placer en superstructure au-dessus des commerces, le chiffrage de l’économie (ou du surcoût ?) serait bienvenu. Il est difficilement imaginable qu’un projet de cette ampleur (l’ordre de grandeur est sans doute proche de 100 M€) n’ait sur « l’aspect financier » qu’une « incidence faible ». Rappelons que la Ville a déjà dépensé près de 2 M€ rien que pour créer une salle provisoire censée durer le temps du chantier. Une justification plus étayée de cette « incidence faible » serait indispensable.

 Sur le sujet 8, « aspect technique », le document passe « d’incidences fortes » sur le projet initial à

« faibles » dans le projet final, parce que les toitures végétalisées seraient plus « simples » à réaliser ( !?) et en raison du « terrassement réduit » en renonçant aux parkings à R-2. Or, le terrain alluvial de l’île étant très peu portant, la totalité du projet devra être réalisé sur pieux, allant à une profondeur de l’ordre de 40 mètres ; la partie « logements » sera même réalisée dans l’ancien bras de Seine, à travers les remblais. Le terrassement prévu descend, on y reviendra plus loin, jusqu’à 15 cm de la hauteur habituelle de la nappe : il est invraisemblable que 15 cm de limon (la hauteur des crans de pneus d’un engin de chantier), noyé à la moindre remontée de nappe, suffisent à considérer le chantier comme

« d’incidences faibles » techniquement.

3.3 Description du projet

Selon le document, le projet est « ceint de tout un environnement végétal : jardin public, parvis public, parc public, berges de Seine et terrasses végétalisées » et « délivrera à terme plus d’espaces végétalisés et arborés qu’aujourd’hui ».

Cette deuxième affirmation suppose une équivalence entre un mètre carré de « terrasse végétalisée » (bâche humidifiée non accessible) et un mètre carré de square ou jardin public. C’est osé.

Quant à la première affirmation :

 Le « jardin public » est invisible sur les plans et perspectives présentées ;

 Le « parvis public » n’a rien de végétal, pas plus que celui de La Défense ou des « terrasses » du Val Nord ;

 Le « parc public » évoqué est sans doute le parc des Berges, de l’autre côté du pont, avec lequel aucune communication n’est prévue par le projet ;

 Les « terrasses végétalisées » ne semblent pas comprendre d’espaces verts accessibles au public. Un petit « jardin potager » est fortement souligné sur le plan p. 12, mais ne comporte apparemment pas d’accès au public.

Quant aux « ouvertures visuelles sur la Seine » indiquées par de grandes flèches bleues sur le schéma p. 10, chacune de ces trois flèches traverse des bâtiments, qui ne semblent pourtant pas être transparents.

Approvisionnement en énergie

Le document indique, sans engagement ferme, que « le maître d’ouvrage vise une certification BREEAM niveau « Good » », ce qui est un niveau médiocre, l’échelle BREEAM étant : « Pass, Good, Very Good, Excellent, Outstanding ».

Le projet exclut sans justification précise les différentes formes de géothermie, par exemple pour la PAC Eau-eau « aucun élément n’indique la présence d’une nappe phréatique à proximité », ce qui est pour le moins surprenant. (Cf. annexe en fin de ce document)

4. Description de l’état actuel de l’environnement

4.1.4 Eaux souterraines

Le document indique à juste titre une « perméabilité variable » du « substratum », un « sens d’écoulement dirigé vers le Sud-est, vers la Seine », « néanmoins, compte-tenu de la proximité du fleuve, des variations de sens d’écoulement peuvent avoir lieu ».

Or, il semble que la majorité du projet se situe dans l’ancien bras de Seine dont le comblement avait fait l’objet du levé de 1783. La carte ci-dessous essaye de replacer l’ancien bras de Seine sur la base de la carte de 1783 :

Je me pose la question :

 D’une éventuelle circulation de nappe vers le Sud-Ouest dans l’ancien bras de Seine, régulière ou occasionnelle ;

 D’une éventuelle perturbation, par le projet, de ces circulations de nappes, susceptibles de causer des dommages aux constructions côté Nord-Ouest du boulevard Héloïse. Ce type de problèmes est fréquent à Argenteuil (cas tous récents sur l’ancien « ru Bicheret ») et un immeuble de la rue Ernest Bray, à quelques dizaines de mètres de Jean Vilar en « amont » sur la nappe, est évacué depuis le 22 décembre 2018 car trop dégradé par les eaux souterraines. À chaque crue de la Seine, les sous-sols d’immeubles le long du boulevard Héloïse sont inondés et possiblement dégradés, beaucoup d’entre eux data nt du XIXème siècle (voire avant, mais ces derniers ne font pas face au projet).

Tout ce que j’ai lu du projet fait l’impasse sur ce type de risques, ne traitant que :

 la question de l’eau potable (absence de risque)

 celle de la submersion par les inondations,

 et « la prise en compte de la pollution des sols et des eaux souterraines », qui « constitue un enjeu moyen pour le projet » (p. 21).

La figure 21 mentionne une « sensibilité très élevée » (au risque de remontée de nappe) avec une « nappe affleurante », mais aucune conséquence n’en semble tirée..

Le projet ne semble traiter que la question des hauteurs d’eau en cas d’inondation (submersion), non les risques de désordres en sous-œuvre liés à des remontées de nappe : non plus p. 24 dans le tableau de synthèse)

De même p. 26 dans le tableau de synthèse, « sites et sols pollués », la « pollution des terres » est évoquée en détail, y compris les hydrocarbures volatils, mais sans préciser le risque de remontée ou transport par la remontée de nappe.

4.1.6 Risques naturels

Le document reconnaît que « une grande partie du terrain se retrouve sous la cote des PHEC (28,80 m), à l’exception de la butte centrale ou est située l’actuelle salle des fêtes Jean Vilar. », mais la visualisation (figure 22) suggérerait que près de la moitié du terrain n’est pas sous la cote des PHEC.

C’est une présentation douteuse, car le niveau du sol à prendre comme référence devrait être celui du terrain naturel. La « butte » centrale n’est pas naturelle (voir la carte de 1783 où elle n’est pas visible, c’est au contraire le « faux bras » de la Seine) : elle résulte apparemment d’une construction sur tertre du complexe Jean Vilar, précisément pour le mettre hors d’atteinte des eaux.

Du point de vue du terrain naturel, la totalité de la zone du projet est sous la cote des PHEC.

4.2 Milieu naturel

4.2.7 Continuités écologiques

Le document indique p. 16 que « le périmètre du projet apparaît également en limite d’un corridor alluvial en contexte urbain d’après le SRCE », formulation vague et lénifiante.

Il s’agit tout simplement de la Seine !

L’encadré p. 17, reprise dans le tableau de synthèse p. 25, est plus clair et explicite : « la Seine, corridor alluvial en contexte urbain de la trame bleue à préserver et restaurer, est à quelques mètres, et l’emprise de ce corridor englobe le périmètre du projet ».

Le projet n’indique nulle part, et pour cause, en quoi il contribuerait à « préserver et restaurer » cette trame bleue. Il est très étrange que la conclusion, dans ces conditions, soit que « les continuités écologiques constituent un enjeu [seulement] moyen ».

4.3 Paysage et patrimoine 4.3.1. Ambiance paysagère

Le document remarque que « l’ancienne île… constitue une séquence paysagère en lien direct avec le fleuve » et que le site comprend aujourd’hui « des espaces verts et de grands arbres, visibles depuis tous les points de vue en limite ».

Comment peut-il conclure que « l’intégration paysagère du projet constitue un enjeu moyen » ?

Peut-être au motif du « réseau routier dense » avec la 4 voies sur berge… dont toutes les annonces politiques et programmations, départementale ou municipale, depuis des décennies, évoquent la prochaine « reconquête » urbaine et paysagère.

Au contraire, le projet la fige dans un rôle d’approvisionnement poids lourds et fait barrage à une traversée vers la Seine.

L’intégration paysagère du projet constitue donc un problème massif.

4.3.2 Patrimoine historique et culturel

Le document relève à raison que le patrimoine architectural proche du projet n’a fait l’objet d’aucune forme de classement. De fait, la Ville d’Argenteuil est, d’une municipalité à l’autre, très réticente aux formes de

classement ou inscription de l’architecture argenteuillaise.

Mais le document a le tort de ne considérer que cet aspect administratif (classement ou non) en ignorant la réalité du patrimoine historique et culturel.

A côté de la ville médiévale dont il reste peu (ruines de l’abbaye, chapelle Saint Jean-Baptiste) et de la ville industrielle, l’île d’Argenteuil et le boulevard Héloïse restent le témoignage, même peu lisible aujourd’hui, des

« magnifiques promenades » qui ont fait l’attrait d’Argenteuil des années 1860 aux années 1930 :

« La partie agréable de la ville avoisine la Seine ; c’est le Champ de Mars, qui fut jadis une île ; un duc de Roquelaure, au XVIIIème siècle, le fit planter en quinconces, aujourd’hui superbes. Il est limité par le

boulevard Héloïse, où se voient des maisons de grand style, une source d’eau minérale assez curieuse, de jolies villas et des restaurants à terrasse, très achalandés le dimanche. Là se tient la fête foraine. Les Parisiens y viennent en foule jouir du spectacle émouvant des régates… » Louis BARRON, « Les environs de Paris », 1886.

Une partie de ce patrimoine reste là, et surtout, le paysage et le fonctionnement urbain restent inchangés et permettraient, si le projet Fiminco n’est pas concrétisé, de conserver et mettre en valeur la continuité avec cette époque. Certes, la source d’eau minérale a disparu ; les régates sont parties sur la Marne (puis plus loin) ont laissé la place au club d’aviron, plus discret : si les Parisiens viennent, c’est pour les fêtes ou le marché. Le meilleur restaurant d’Argenteuil selon le guide Michelin est bien au bout de l’île, mais n’a plus de terrasse ; celui du MEDEF Val d’Oise (MEEVO), sur le boulevard Héloïse, est dans une cour intérieure. Les plantations

« en quinconces » ont été rognées. Plusieurs villas d’époque sont encore là, toujours « de grand style ».

Ce paysage avait eu de très grands témoins, les peintres impressionnistes. Les toiles que Sisley, Caillebotte ou Monet ont peint sur place (pour Monet : « Le boulevard Héloïse à Argenteuil », « La fête d’Argenteuil »,

« L’allée du champ de foire à Argenteuil », « La Promenade à Argenteuil, soleil couchant », « Le bassin

d’Argenteuil »…) représentent des perspectives que l’on peut toutes retrouver aujourd’hui, et qui seraient toutes perdues en cas de réalisation du projet Fiminco.

Enfin la salle Jean Vilar elle-même, certes vieillissante et d’une acoustique difficile, est pourtant très appréciée par une partie des Argenteuillais pour son architecture de plain-pied, l’éclairage naturel du foyer et (en partie) de la salle, la légèreté et l’ouverture de l’espace, propices à de nombreux types de manifestations.

La conclusion du document, « le patrimoine historique et culturel constitue un enjeu faible pour l’implantation du projet », me semble donc constituer un non-sens au regard de la conception urbanistique du boulevard Héloïse et du rôle de cet espace dans la ville.

4.4 Milieu urbain

4.4.2 Documents d’urbanisme

Selon le document, « Le périmètre du projet est localisé dans un quartier à densifier et un secteur à fort potentiel d’urbanisation d’après le Schéma Départemental (sic) de la Région Ile-de-France ».

C’est précisément l’inverse.

Sur les cartes de déclinaison du SDRIF, l’emprise du projet est, pour partie laissée en blanc (comme les espaces agricoles), pour partie en vert clair « espaces verts et espaces de loisirs ». Le centre ville voisin, de l’autre côté du boulevard Héloïse, est pour partie « à densifier » et pour partie, « urbanisé à optimiser ».

Le terrain marqué « à densifier à proximité d’une gare » sur la carte « Polariser et équilibrer » se situe, au contraire, en amont du pont d’Argenteuil et correspond à l’ancien terre-plein à usage portuaire, actuel parc des Berges, sur lequel la CDAC avait autorisé le 24 avril 2007 le projet de centre commercial « Quai de Seine » qui ne s’est pas réalisé.

Le SDRIF prolonge en cela les choix d’aménagement antérieurs concernant l’île et ses alentours :

— utilisation urbaine et marchande aux alentours de la gare (en amont du pont),

— espace vert avec équipements publics sur le reste de l’île (en aval du pont). Celle-ci n’a jamais été construite pour l’habitation, hormis la « maison du passeur » du bac, avant la construction du pont ; maison devenue ensuite un hôtel, jusqu’à la crue de 1910 : il a été abandonné peu après.

4.4.4 Population et habitat

Le document estime qu’à Argenteuil, « l’offre de logements est contrastée et peu adaptée aux petits ménages (moins de deux personnes) qui sont de plus en plus nombreux ».

La conséquence logique serait de développer des logements pour personnes seules, c’est-à-dire en très grande majorité pour étudiants et personnes âgées.

Or de tels logements devraient être concentrés à proximité des gares ou autres transports en commun en site propre. Le site du projet est manifestement inadapté.

4.4.5 Emploi et activités économiques

Selon le document, « la tendance est à l’évasion des commerces de tous types, notamment en raison de la faiblisse de l’appareil commercial » … il existe des « potentiels de développements commerciaux sur l’ensemble des secteurs d’activités ».

Ceci est indiscuté, et les études présentées par la Ville et le promoteur montrent la cause de cette évasion, en l’occurrence l’absence de certains types de commerces : bricolage, jardinerie, électronique… ou grands hypermarchés.

La conséquence logique serait de développer à Argenteuil de tels commerces. Le projet ne le fait nullement, mais prévoit une sorte de doublon de l’unique centre commercial argenteuillais, et à 450 m de celui-ci (alors que la ville représente 20% de la superficie de Paris).

Il est donc tout à fait exact que « le maintien des secteurs les plus représentatifs de l’emploi à Argenteuil et la création de nouveaux emplois constituent un enjeu fort, tout comme la redynamisation du centre-ville et le développement de l’offre commerciale », et comme ce projet n’y contribuerait pas, il doit être écarté.

4.4.6 Equipements

Selon le document, « l’offre cinématographique, secteur très concurrentiel dans la région, n’est pas adaptée à la population argenteuillaise ». Il est précisé p. 26 : « certains équipements nécessitent une réhabilitation et l’offre culturelle n’est pas optimisée avec de faibles taux d’utilisation des équipements ».

Si certains équipements nécessitent une réhabilitation, il y a lieu de les réhabiliter … plutôt que d’en construire de nouveaux à côté.

Si les taux d’utilisation des équipements sont faibles, c’est qu’il y a plus d’offre que de demande, il faut donc travailler sur la demande plutôt que d’ajouter une nouvelle offre.

En l’occurrence, Argenteuil dispose d’environ 1000 fauteuils, presque tous dans des salles très récentes et de très bon confort.

La phrase « pas adaptée à la population argenteuillaise » semble traduire un lieu commun du débat local argenteuillais : « les jeunes veulent du pop-corn, il n’y a pas de pop-corn au Figuier Blanc ». Mais la mode du pop-corn durera-t-elle autant de décennies que les bâtiments prévus par ce projet ? Et l’économie d’un appareil à pop-corn au Figuier Blanc justifie-t-elle les millions à investir dans un 2ème cinéma à 500 mètres ?

Le document conclut que « La mise en adéquation des équipements, notamment sportifs et culturels, avec les besoins de la commune, constituent un enjeu fort pour le projet. » ; pourtant le projet ne prévoit rien sur le plan sportif, et ne contribue en rien à rendre plus « adéquats » les équipements cinématographiques existants.

Bien entendu, la création d’une salle de spectacles neuve, à la place de Jean Vilar vieillissant, est un avantage majeur du projet selon la présentation qu’en fait la Municipalité. Mais la rénovation ou la reconstruction d’une salle de ce type représente de l’ordre de 7 M€, soit de l’ordre de 7% du coût total prévisible pour le projet Fiminco. C’est dans les moyens du budget municipal et ne justifie, ni la privatisation, ni

Bien entendu, la création d’une salle de spectacles neuve, à la place de Jean Vilar vieillissant, est un avantage majeur du projet selon la présentation qu’en fait la Municipalité. Mais la rénovation ou la reconstruction d’une salle de ce type représente de l’ordre de 7 M€, soit de l’ordre de 7% du coût total prévisible pour le projet Fiminco. C’est dans les moyens du budget municipal et ne justifie, ni la privatisation, ni

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