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Partie I : Recherche Bibliographique

I.4. Classification des matériaux constitutifs d’une couche de forme

I.4.3. Analyse des différents paramètres de classification des sols

a. La granularité : la granularité déterminée par l'analyse granulométrique (norme NF P 94-056 et NF P 94- 057) et plus particulièrement :

• la valeur du Dmax (dimension des plus gros éléments présents dans le sol). Cette caractéristique régit, en particulier, les possibilités pratiques de réaliser le mélange du sol avec le produit de traitement ;

• le tamisât à 0,08 mm (ou teneur en fines). Cette caractéristique qui exprime la finesse du matériau oriente en grande partie le choix du produit de traitement

•le coefficient d'uniformité Cu = D60/D10 Cette caractéristique fournit, dans le cas des matériaux granulaires, une information qualitative sur les valeurs des dosages qui seront nécessaires pour atteindre le niveau de résistance visé.

b. L'argilosité : Cette caractéristique intervient, en premier lieu, dans le type d'application pouvant être envisagée (remblai ou couche de forme) et dans le choix du produit de traitement. Dans une moindre mesure, les conditions de réalisation du mélange dépendent également de ce paramètre. En première approche, on peut considérer que plus l'argilosité est élevée, plus la chaux s'impose de préférence aux liants hydrauliques.

10 • l'indice de plasticité (Ip), mesuré suivant la norme NF P 94- 051. Pour être correctement interprété, cet indice doit, être précisé par la valeur du tamisât à 0,08 mm (ou 0,4 mm) du sol. Ce paramètre caractérise l’argilosité des sols.

- 12 : limite supérieure des sols faiblement argileux - 25 : limite supérieure des sols moyennement argileux - 40 : limite entre sols argileux et très argileux

- la valeur au bleu de méthylène du sol (VBS). Mesurée suivant la norme NF P 94-068. On détermine la VBS à partir de l’essai au bleu de méthylène à la tache sur une fraction 0/2 mm. La valeur trouvée est rapportée à la fraction 0/50 mm par une règle de proportionnalité

c. Les teneurs en constituants chimiques particuliers : Des constituants chimiques particuliers peuvent être présents dans certains sols : matières organiques, phosphates, nitrates, chlorures, sulfates, sulfures, etc. Leurs effets sur le déroulement de la prise hydraulique sont variables :

• les matières organiques. Elles consomment «en priorité» une quantité plus ou moins importante de produit de traitement pour neutraliser l'acidité du milieu, quantité qui est alors perdue pour le développement des réactions de cimentation ;

• les phosphates et les nitrates. On retiendra que le plus souvent ils sont inhibiteurs ou pour le moins retardateurs de la prise hydraulique.

• les chlorures. Ils ont, en général, une action d'accélérateur de prise et de durcissement avec simultanément possibilité de gonflement par création de chloro-aluminates (dans le cas où ce sont les aluminates qui ont été formés en majorité).

• les sulfates et les sulfures. Ce sont les constituants qui présentent la plus forte probabilité de présence dans les sols (sous forme de gypse ou de pyrites) et dans les matériaux de démolition (sous forme de plâtras). Ce sont eux qui s'avèrent les plus néfastes, car leur action peut déjà être très dommageable pour des teneurs de l'ordre de 1 %.

En début de prise, ces constituants ont un rôle généralement bénéfique de régulateur de prise, mais, si l'alimentation en sulfates ou sulfures et en eau est suffisante, leur action se poursuit par la formation d'ettringite, espèce cristalline très gonflante pouvant entraîner la destruction.

I.4.3.2. Paramètres de comportement mécanique des sols

Il s'agit de paramètres visant principalement à mieux prévoir les conditions pratiques de malaxage.

11 a. La fragmentabilité des éléments grossiers (supérieurs à 50 millimétrés) : Cette caractéristique devrait permettre d'appréhender la limite de réalisation pratique du malaxage avec des outils animés (pulvérisateurs de sols principalement), défini par la norme NF P 94-066.

b. L'abrasivité de la fraction grenue (supérieure à 0,08 millimètres) : Cette caractéristique est responsable de l'usure plus ou moins rapide des outils de malaxage.

I.4.3.3. Paramètres d’état hydrique

Pour les sols meubles sensibles à l’eu, le seul paramètre d’état considéré dans la classification est l’état hydrique : son importance est capitale vis-à-vis de tous les problèmes de remblai et de couche de forme.

 Différents état hydriques sont considérés :

*L’état très humide (th) : état d’humidité très élevé ne permettant plus la réutilisation du sol dans des conditions technico-économiques normales

*l’état humide (h) : état d’humidité élevé autorisant la réutilisation du sol en prenant des dispositions particulières (aération, traitement, etc. …) estimées comme normales dans le contexte techno-commercial actuel.

*l’état d’humidité moyenne (m) : état d’humidité optimale (minimum de contrainte pour la mise en œuvre).

*l’état sec (s) : état d’humidité faible mais autorisant encore la mise en œuvre en prenant des dispositions particulières (arrosage, sur compactage, etc.…) estimées comme normales dans le contexte techno-commercial actuel.

*l’état très sec (ts) : état d’humidité très faible n’autorisant plus la réutilisation du sol dans des conditions technico-économiques normales.

 Les paramètres utilisés pour caractériser l’état hydrique : On peut utiliser l’un des trois paramètres suivants :

*La position de la teneur en eau naturelle (wn) de la fraction 0/20 du sol par rapport à l’optimum Proctor normal (wopn) exprimée par le rapport :

*La position de la teneur en eau naturelle (wn) par rapport aux limites d’atterberg (wL et wp) qui s’exprime par l’indice de consistance (Ic)

Avec wn teneur en eau naturelle

12 wl et wp limites d’Alterberg, limites de liquidité qui séparent l’état liquide de l’état solide (L) et l’état plastique de l’état solide (P)

*l’indice portant immédiat (IPI) qui exprime la valeur du poinçonnement CBR mesurée sans surcharges ni immersion sur une éprouvette de sol compacté à l’énergie Proctor normal.

I.4.3.4. L'état de compacité en place

La connaissance de cette caractéristique est intéressante pour certains sols tels que les craies et les calcaires, car elle est en relation étroite avec leur fragmentabilité. Elle apporte donc une information sur les conditions pratiques d'exécution du malaxage. L'état de compacité en place se détermine par l'essai « mesure de la masse volumique apparente d'un échantillon de roche déshydratée », défini par la norme NF P 94-064.