L’objec$f de ce diagnos$c est avant tout de déterminer où sont produites, transformées, consommées les produc$ons locales et quelles sont les sources d’approvisionnement des principaux transformateurs et distributeurs du territoire. Cet état des lieux doit ainsi intégrer les chiffres clés de l’agriculture du territoire (dynamisme agricole et produc$ons vivrières) ainsi que les démarches de qualité et de valorisa$on (agriculture biologique, signes de qualité et produc$on fermière). Il doit également permeZre de mieux cerner les stratégies, intérêts et contraintes des industries agroalimentaires et distributeurs en termes de circuits courts.
Le croisement de ces données permet la caractérisa$on et l’analyse fonc$onnelle de l’agriculture et de ses enjeux et la représenta$on des logiques spa$ales des systèmes d’exploita$on. CeZe étude doit permeZre d’évaluer le système alimentaire aussi bien en termes de disponibilité alimentaire que de développement poten$el de produc$ons vivrières transformées et commercialisées sur le territoire.
3// ANALYSE DES BASSINS DE PRODUCTION
OUTIL : Indice de performance nourricière
L’indice de performance nourricière (IPN) est un indicateur permeZant de définir le nombre de personnes poten$ellement nourries par les ma$ères premières agricoles (MPA) d’un territoire. Cet indicateur est calculé sur la base de leur valeur nutri$onnelle exprimée en énergie, en protéines ou en protéines animales et rapportée aux besoins moyens d’un individu. Les besoins moyens d’un individu (en énergie nutri$onnelle, protéines total et protéines animales) sont définis soit par rapport :
• Aux besoins physiologiques moyens quo$diens (BMQ) d’un individu de référence (un homme de 70 kg avec une ac$vité physique moyenne).
• Aux apports réels quo$diens (ARQ) d’un français (cela correspond au régime alimentaire actuel des français que l’on sait excédentaire en énergie et surtout en protéines totales et animales).
L’IPN est une première approche très globale de la capacité d’un territoire à nourrir une popula$on donnée. Cet indicateur ne permet pas de qualifier directement la diversité de l’offre alimentaire. (27)
Cf. Annexe 3
Figure 1 – Nombre de personnes nourries par an au Pays Basque – valeur brute
Source : Etude Clim’Agri Pays Basque, Solagro, Janvier 2013
Sur la base d’une popula$on de 300 000 personnes, le territoire basque est déficitaire (sur la base des régimes alimentaires actuels et non des besoins physiologiques) en énergie nutri$onnelle et en protéines totales (animales et végétales), et excédentaires en protéines animales (excédent faible sur la base des régimes actuels – excédent fort sur la base des besoins physiologiques).
Démarches de valorisa-on et signes de qualité
-‐ Une analyse des différentes pra-ques culturales afin de déterminer la place et le poten$el d’une agriculture respectueuse de l’environnement. Concernant l’agriculture biologique, il faut définir le poids de la filière sur le territoire : SAU bio et SAU en conversion, objec$fs de conversion si des objec$fs ont été fixés, nombre d’exploita$ons, type de produc$on, caractéris$ques des exploitants, transforma$on et distribu$on.
-‐ Les différentes démarches de qualité doivent être répertoriées pour comprendre les stratégies de différencia$on des producteurs et les bénéfices qu’ils $rent de ces valorisa$ons : Signes d’Iden$fica$on de la Qualité et de l’Origine (SIQO), produc$on fermière, marque territoriale mais également cahier des charges ou charte associés, nombre d’exploita$ons, types de produc$on, nombre d’ateliers de transforma$on, circuits de distribu$on mais également évènements de promo$on et de communica$on sur le territoire et à l’extérieur.
Sources d’approvisionnement des principaux transformateurs et distributeurs du territoire Ce diagnos$c doit également permeZre de clarifier les mécanismes qui régissent la transforma$on agroalimentaire (industries et ar$sanat) et la distribu$on (GMS, restaurateurs et autres). Il faut ainsi déterminer les différents types de transformateurs, le nombre d’établissements et les filières les plus représentées localement, ainsi que les sources et critères d’approvisionnement.
Concernant les distributeurs, il est indispensable de comprendre le fonc$onnement des grandes et moyennes surfaces présentes sur le territoire – certaines sont indépendantes, d’autres centralisées, les poli$ques d’approvisionnement ne sont pas les mêmes. Répertorier ces poli$ques doit permeZre de comprendre les objec$fs en termes d’approvisionnement local, les démarches ini$ées mais aussi les différents labels de qualité et marques distributeurs mis en avant, les affichages nutri$onnels ou encore les efforts réalisés pour réduire ou valoriser les pertes. Il sera ainsi possible d’évaluer les marges de progression vers un système circulaire qui valorise au mieux les produc$ons locales pour des consommateurs locaux.
L’INSEE dispose de nombreuses études territorialisées sur l’agriculture et ses différentes composantes. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt s’appuie sur un service sta$s$que AGRESTE qui fournit un Recensement Agricole Général sur toutes les exploita$ons françaises. Pour la première fois en 2010, il comporte des informa$ons sur la diversifica$on des modes de commercialisa$on (vente directe et circuits courts).
Les Chambres d’agriculture réalisent de nombreuses synthèses autour des filières du territoire, du type d’exploita$ons ou encore des différents réseaux agritouris$ques. Les associa$ons de développement agricoles (CIVAM, etc.), les interprofessions (ARBIO), syndicats ou CUMA peuvent également être des sources intéressantes pour obtenir des données territorialisées.
3// ANALYSE DES BASSINS DE PRODUCTION
Où trouver ces données?