• Aucun résultat trouvé

Les stations d'épuration rejettent des eaux riches en matière organique dans les étangs, accélérant ainsi le processus d’eutrophisation. A ce problème, deux solutions sont

envisageables :

36 l’eutrophisation.

b- Récupérer les sédiments afin de les étendre dans les champs. Ce système à boucle fermée aurait alors un double avantage : la limitation de l’utilisation d’engrais pour les cultivateurs.

L’aération hypolimnique

L’aérateur hypolimnique traite les couches d'eau profondes et y maintient une teneur minimale de 3mg/l en oxygène dissous. Il préserve l'équilibre thermique des plans d'eau profonds.

L'air est envoyé sous pression dans un diffuseur placé à la base du système. Les bulles d'air montent et entraînent avec elles une masse d'eau importante. Celle-ci est ré-oxygénée au contact des bulles lors de la montée dans l'appareil. Puis, l'eau est renvoyée par le bas dans le fond de la retenue, tandis que l'air en excès s'échappe par l'évent [Alabert C. et al, 2001].

Figure 06 : Schéma de l’aérateur hypolimnique [Alabert C. et al, 2001]. L’aération par déstratification

L'air est envoyé sous pression dans un réseau de canalisations immergées reposant sur le fond du plan d'eau. Ces canalisations perforées forment des rideaux de bulles (fig. 04, 05). En montant, les bulles entraînent avec elles une masse d'eau importante. Celle-ci est ré oxygénée dans un premier temps au contact des bulles, puis par contact avec l'atmosphère. Les couches froides du fond sont progressivement mélangées aux eaux de surface [Alabert C. et al, 2001].

37 Figure 07 : Schéma du principe de

L’aération par déstratification [Alabert C. et al, 2001].

.

Figure 08 : Photo d’un appareil permettant L’aération par déstratification [Alabert C. et al, 2001].

. II. 9. 3. Aménagements d’ordre biologique

Revégétalisation des berges de cours d’eau

Si les cours d'eau amenaient moins de matériaux de faible granulométrie, le problème pourrait alors être réglé à sa source. Pour cela, des aménagements tels que le reboisement, l'introduction de broussailles (ou au moins un arrêt du désherbage systématique) permettraient de limiter les apports de sédiments par les crues, réduisant ainsi les risques d’eutrophisation. On peut dans certains cas envisager une revégétalisation artificielle des berges afin d’améliorer la qualité de l’aspect du paysage [Alabert C. et al, 2001].

Draguer les étangs

Pour diminuer le problème du colmatage des étangs, il est envisageable de les draguer comme on le fait déjà pour le canal. Le dragage des fonds permet d’enlever une quantité importante de la matière organique déposée et peut avoir des conséquences positives sur les problèmes d’eutrophisation. Mais ce type d'opération fait subir de perturbations importantes au milieu naturel (conséquences sur la stabilité des berges, dérangement pour la faune,…). Mais se pose aussi, le problème du dépôt des matériaux extraits. La meilleure solution serait de les amener en mer, malgré les risques que cela pourrait provoquer. Quoi qu’il en soit, cette solution est peu utilisée car très coûteuse [Alabert C. et al, 2001].

Les vidanges partielles

Cela consiste à vider les couches profondes, riches en matière organiques et pauvres en oxygène dissous, afin de les étendre sur les exploitations agricoles. Cela permettrait de s’en

38 servir à nouveau de fertilisants, mais cela apporterait de mauvaises odeurs au voisinage. De plus, il faudrait appliquer cette solution potentielle à une saison où les précipitations permettraient de ne pas assécher l’étendue d’eau (automne) [Alabert C. et al, 2001].

II. 10. Le contrôle de l’eutrophisation des eaux en Algérie

Les oueds d’Algérie sont devenus de véritables dépotoirs. En ce sens, ils charrient toutes sortes de rejets liquides et solides. Ceci a eu pour incidence une dégradation de la qualité des eaux et les apports d’eau aux oueds constituent donc un danger pour la population. On ne peut pas parler de la lutte contre la pollution en Algérie. On n'est pas encore à ce stade. Par contre, on est au stade du constat des différentes pollutions notamment par le biais des maladies hydriques qui sont attribuées à la pollution de l’eau : maladies parasitaires, gastriques, diarrhéiques.

Il devient urgent de mettre en place un réseau de surveillance pour connaître et hiérarchiser leurs niveaux d'eutrophisation, afin de mener des actions concrètes pour protéger ou restaurer ces écosystèmes de grande valeur [Guasmi I. et al, 2006].

Conclusion

L'enrichissement nutritif excessif est la cause de l'eutrophisation des plans d'eau, entraînant des répercussions négatives dans les systèmes aquatiques. Bien que les lacs et les rivières reçoivent naturellement des nutriments de leurs bassins versants ou de l'atmosphère, beaucoup d'activités humaines ont accéléré et accélèrent les problèmes d'eutrophisation par l'intermédiaire, par exemple, des apports d'eaux d'égout, de l'écoulement des champs agricoles et des effluents industriels. Certains des symptômes incluent la croissance excessive des algues (cyanobactérie) et des macrophytes. Des recherches ont été effectuées pour trouver une solution aux problèmes d'eutrophisation.

La prévention de teneur excessive en nutriment est difficilement réalisable puisque la plupart n'ont pas véritablement de points de sources et dérivent de sources étendues. La filtration de l'eau de surface peut être une technique efficace, mais les expériences ont montré qu'elle doit être combinée à d'autres traitements.

L'irradiation ultrasonique est considérée comme une bonne alternative pour contrôler le développement des algues. Certains dispositifs utilisant ce principe ont prouvé leur efficacité et sont déjà disponibles à la vente.

Le problème d'eutrophisation est encore très présent et les recherches sont encore en cours pour réduire la pollution de plans d'eau causée par le développement des algues.

39 III. 1. Présentation de la zone d’étude