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Alain JUPPE 04 octobre 2014 RMC

J : Les Français ne font pas confiance à la classe politique, c’est un vrai problème aujourd’hui ? AJ : Oui, c’est un vrai problème. Cette une espèce de rejet de la classe politique qui revient constamment dans les périodes de crise. Gouverner aujourd’hui, c’est complexe et ce qui provoque cette réaction, c’est l’absence de résultats. (Enfin, vous reconnaissez comme Mr Hollande, que gouverner c’est difficile. Ne vous inquiétez pas, si vous êtes élu, ce problème continuera

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d’exister car ce que vous allez faire sera toujours pire que...)

J : Puisque c’est si difficile d’exercer le pouvoir, pourquoi revenir ? AJ : C’est quelque chose que l’on a au fond de soi, l’envie de servir, le goût de la collectivité. (Je dirais plutôt, quelque chose comme : le goût d’un bon salaire, d'avantages et privilèges et de la collecte des impôts comme au temps de rois).

J : Le Président du MEDEF propose un licenciement sans justification, que lui répondez-vous ? AJ : Moi ce que je recherche c’est d’éviter les clivages inutiles. Il faut apaiser le jeu et ne pas faire de provocation. Il faut garder raison et aujourd’hui, le droit du travail en France est excessivement rigide. Il faut faire comprendre à nos concitoyens que la meilleure manière de faciliter l’embauche ce n’est pas d’interdire les licenciements. Mais de là, à supprimer les garanties des salariés, c’est un pas à ne pas franchir. (Le début de votre réponse me paraissait intelligent mais la suite un peu moins. Le reste est un peu contradictoire. Mais le flou en politique fait partie de votre langage. Mais on a l’habitude !)

J : Es ce que vous pensez que Marine Lepen peut gagner les présidentielles 2017 ? AJ : Non, je ne pense pas, car les Français ont du bon sens et ils n’adhèrent pas à ses idées. Deux tiers des français n’adhèrent pas, qu’il faut sortir de l’euro car cela nous protège et personne ne croit que l’immigration 0, puisse exister. (Un jour ou l’autre, le bon sens s’en ira. Certes, on n’adhère peut-être pas à certaines idées mais à force de nous prendre pour des couillons, on finit par retourner sa veste. Qu’est-ce que vous en savez, que l’euro nous protège.).

96 Sacha, étudiante demande :

J : Qu’est-ce que Mr Juppé, comptez-vous faire, pour cette jeunesse désabusée par le monde politique ? AJ : C’est le genre de question bateau qui revient sans cesse à laquelle on ne peut pas répondre en 3 phrases. Ce que je recherche c’est à redonner à la jeunesse et à lui dire qu’elle a en elle-même les ressort de son sursaut. Donc, mon message, c’est entreprenez, prenez des risques, allez à l’étranger pour parfaire votre formation s’il le faut, et ensuite revenez en France, car notre pays est un pays formidable ! (Je dirais, c’est le genre de question gênante car comme les autres, il ne pourra pas faire grand-chose. Attention quand vous dites à des jeunes d’aller à l’étranger parfaire leur formation ! Ce n’est pas très intelligent car ils risqueraient de ne pas revenir).

Gaëlle, 42 ans : Si demain vous êtes au pouvoir, qu’allez-vous faire pour les classes moyennes ? AJ : La priorité sera d’alléger la fiscalité sur les classes moyennes ce qui suppose évidemment, une réduction des dépenses publique.

Une réduction de 100 milliards d’euro sur 5 ans. La production de la France chaque année, c’est 2000 milliards. Donc si je calcule bien, c’est 5% d’économie sur 5 ans. Ce n’est pas gigantesque. Il faut cesser d’augmenter les effectifs de la fonction publique et ne pas renouveler les départs en retraite. Il faudra progressivement amener l’âge de la retraite à 65 ans. Il faut inciter les demandeurs d’emploi à retrouver du travail par une dégressivité des indemnités. (100 milliards sur 5 ans. Vous êtes comme les autres, pleins de bonne volonté mais ce n’est qu'une théorie et mensonge. Travailler plus longtemps, baisser les indemnités chômage donc finir sa vie au boulot. Si c’est ça vos réformes miracles ! Inciter les demandeurs d’emploi à retrouver du travail ce qui veut dire qu’ils n’en cherchent pas. Partir plus tard à la retraite, c’est empêcher les chômeurs de retrouver un emploi. Vous suivez mon raisonnement !)

97 David, 45 ans : conducteur routier :

J : Serez-vous prêt à faire de profondes réformes dans les 6 premiers mois de votre mandat, quitte à mettre des gens dans la rue ? AJ : Oui, j’ai 1 projet de 4 grands chantiers. 1, remettre les entreprises à armes égale avec leurs concurrents Européens. 2, c’est l’éducation qui est la mère des réformes et 3, c’est ce que j’ai appelé l’identité heureuse. C’est-à-dire comment convaincre les Français qu’on peut vivre différent les uns des autres mais en partageant les valeurs de la république et la laïcité. (Avec ses réformes, il va mettre plusieurs gents à la rue et dans les rues. Il a oublié le 4ème chantier. Mais il a dit que pendant ces 5 ans, il ferait toutes les réformes que d’autres n’ont pas fait et qu’il ne s’intéressait pas à l’impopularité car il ne rempilerait pas pour les 5 ans suivants. Je pense qu’il veut rentrer dans l’histoire et donc, ça va faire mal, s’il est élu. Qu’on se le dise !)

Mon raisonnement :

Comme HOLLANDE, il a dit que gouverner ce n’est pas simple, donc je lui conseille d’y renoncer maintenant. Les autres le pensent aussi mais ne le disent pas. S’il met en pratique son projet, alors je plains les pauvres et les chômeurs, car ils ont du souci à se faire.)

Philippe Devillier le 12 novembre 2014 RMC

J : Pourquoi avez-vous disparu de la scène médiatique ? PD : Parce que j’ai changé de vie, j’ai eu un gros pépin de santé, un cancer et j’ai même été très bien soigné à l’institut Curry par la photothérapie et donc je suis guéri mais ce n’est pas pour ça que je reviens. Vous dites que je suis un revenant, non je ne reviens pas en politique, je suis avec vous et ravis de parler avec vous parce que je sors un livre sur Jeanne d’Arc. J’ai changé de vie et cela mérite une explication.

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J’ai toujours pensé que le pouvoir était un service, un sacrifice, pas une consommation et pas une carrière. J’ai toujours pensé que je ferais ce que j’ai à faire et je dirais ce que j’ai à dire et ensuite je partirais. J’ai été un lanceur d’alerte sur le plan national, mondialisme. L’écologie avec les abeilles, la question sur la corruption avec Urba, toujours trop top d’ailleurs pour être vraiment entendu et sur le plan de la Vendée. J’ai créé le vent des globes, des réseaux routiers etc., et mon but était de faire de la Vendée le taux de chômage le plus bas. Quand j’ai eu se pépin de santé et ajouté au dégoût de toutes les petites trahisons toute la matière première. (Si vous avez été très bien soigné, et bien tant mieux pour vous car ce n’est pas le cas pour tout le monde. Je vois que vous adorez Jeanne-d’Arc comme le FN. Vous venez donc vider votre sac plein de pommes pourrit pour vous soulager. C’est bien, mais vous êtes le seul pour l’instant !)

J : Mais vous, vous avez le dégoût de la politique, vous dites

que c’est un cloaque. PD : Ah oui, oui c’est un cloaque, un

marécage et je dirais même qu’en ce moment, l’image qui me vient à l’esprit, une piscine fangeuse, sanguinolente dans laquelle barbotent et se mangent entre eux des caïmans et des crocodiles. Et maintenant que je suis à l’extérieur de cette société de connivence ou tout le monde se connaît, partagent le même mode de vie et les mêmes souvenirs et trahisons, je me dis : quel discrédit et quelles responsabilités ils portent ces gens-là, tous ces politiciens. Pourquoi, parce que tout le monde les regarde et on se dit que c’est toute forme d’autorité qui est ainsi. Il y a une espèce de contagion, de contamination sur la société entière. L’exemple vient d’en haut et quand on a de tels exemples comme en ce moment avec cette bataille de polochons, avec un ancien Premier ministre et un secrétaire Général de l’Élisée, on a tous les ingrédients de cette société de connivence. Ils sont copains entre eux, ils sont amis ennemis pour trahir un autre ami (Belle description de la politique

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actuelle et à venir également. En un mot, une bande de clowns qui jongle avec des mots, des phrases, les mensonges. C’est vrai ce que vous dites, Mr Devillier « connivences, trahisons, etc. » mais vous y étiez à l’époque non. Maintenant que vous en êtes sorti, vous vous permettez de critiquer ! Allons, ce n’est pas sérieux ! Mais je vous donne quand même raison de vous lâcher un peu maintenant !) J : Pourquoi cette situation ? PD : Parce que quand il n’y a plus l’obsession du bien commun. Il ne reste que les querelles de personnes, que les carrières, que les ambitions et que les vanités. Ils ont largué la France et la politique est devenue un simulacre. C'est-à-dire que les hommes politiques font croire qu’ils ont un pouvoir qu’ils n’ont plus. Se sont devenu des commissaires livreurs. Ils livrent les lois qui se décident à Bruxelles, la politique monétaire qui se décident à Berlin. (Cela fait partie du métier de politicien l’ambition et la vanité. Larguer les autres pour soi, c’est tout à fait ça. C’est comme je dis, les hommes politiques sont des menteurs et des manipulateurs avertis. Ils nous ont livrés à Bruxelles et l’Allemagne, qui dirigent tout. Il a fini par tout comprendre, Mr Devillier. Un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais.)

J : Vous mettez Hollande et Sarkozy dans le même sac ? PD : C’est Sarkolande. C’est le traité de Lisbonne, c’est la même politique. Ils sont d’accord sur l’idée d’une soumission de la France à des autorités extérieures. (Sarkolande, elle n’est pas mal. Je n’en dirais pas plus car vous aussi étiez contre cette Europe)

J : Vous êtes proche de marine Lepen ? Non, je vous ai dit que je ne reviens pas dans la cuisine. Je n’ai pas envie de distribuer les bons points ou faire la distribution des dragées à la grand-messe. Par contre, avec tout ce qui se passe en ce moment, il ne faut pas d’étonné que nous soyons à la veille d’un tremblement de terre parce que les Français qui nous écoutent, qui nous

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regardent sentent bien que les hommes politiques ont largué la France. Cette classe politique est morte car elle a voulu enterrer la France. (Quand même, à l’époque, dans vos recettes politiciennes, il y avait des ingrédients FN ! mais actuellement, il y en a aussi chez les autres donc, je ne me permettrais pas de vous critiquer. Non, la classe politique n’est pas morte, elle veut toujours enterrer la France et elle a encore de beaux jours devant elle car la plupart des Français sont des...)

Mon raisonnement :

Il a bien changé Mr Devillier mais un peu tardivement. C’est normal, ce genre de livre ce vend très bien. Il fait son mea-culpa et c’est à son honneur !

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