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Age, expérience en agriculture, taille de ménage et actif agricole

IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.1 Résultats

4.1.1. Caractéristiques socio-économiques et démographiques des enquêtés

4.1.1.4. Age, expérience en agriculture, taille de ménage et actif agricole

Variables Arrondissements Total

Ouenou N'Dali Centre Bori Gbegourou Sirarou

Aucun niveau 8,7% 22,7% 22,7% 22,7% 9,5% 17,3%

Alphabétise 65,2% 4,5% 54,5% 40,9% 71,4% 47,3%

Instruit 26,1% 72,7% 22,7% 36,4% 19,0% 35,5%

Total 20,9% 20,0% 20,0% 20,0% 19,1% 100,0%

4.1.1.4.Age, expérience en agriculture, taille de ménage et actif agricole Dans la zone d’étude, il ressort de l’analyse des résultats obtenus que l’âge moyenne des producteurs est de 37 (±10) ans. Le plus jeune producteur du soja dans la commune de N’Dali a 19 ans et le plus âgé a 60 ans. Les femmes productrices du soja (36

±7 ans) sont moins âgées que les hommes (37 ±10 ans).

En ce qui concerne l’expérience en agriculture, on s’aperçoit que les producteurs ont en moyenne 8 (±8) ans d’expérience. Les plus expérimentés se trouvent dans les arrondissements de Sirarou (12 ±11 ans), Ouenou (10±9 ans) et de Bori (9 ±8 ans). Les moins expérimentés se trouvent alors dans les arrondissements N’Dali et Gbegourou (6 ±3 ans respectifs).

Quant à la taille de ménage, on constate que la taille moyenne des ménages dans la zone d’étude est 21 (±12) personnes. Le ménage le plus grand se retrouve dans l’arrondissement de Ouénou (26 ±14personnes) et le plus petit dans l’arrondissement de N’Dali-centre (14 ±8 personnes). Les autres arrondissements ont presque la même taille ménage (12 personnes).

L’actif agricole est la personne qui a un âge supérieur ou égal à 15 ans et est apte à travailler au champ pendant huit (8) heures par jour. On remarque l’actif agricole est de 10 (±6) personnes dans la commune de N’Dali. Le nombre d’actif agricole minimum est 1 personne et le maximum est 33 personnes dans la zone étudiée. L’arrondissement de Sirarou a le meilleur nombre en actif agricole (11 ±8 personnes). Le tableau suivant récapitule les caractéristiques des enquêtés selon leur statut.

Mémoire de la Licence Professionnelle. Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 22 Tableau 3: Récapitulatif des caractéristiques des enquêtés selon leur statut.

Caractéristiques

4.1.1.5. Activités principale et secondaire

Dans la zone d’étude l’agriculture représente l’activité principale pour la plupart des enquêtés (98,2% de l’échantillon) et 1,8% ont autres activités comme activité principale (figure 8a). En dehors de l‘agriculture, les enquêtés ont des activités additionnelles à celle principale afin de subvenir à leur besoin en cas de défaillance de la principale activité ou en cas de bradage des produits agricoles et de ne pas aussi rester les bras croisés à la maison pendant la sécheresse. 52,7% des enquêtés exercent le commerce (figure 8b), 26,3% sont des ouvriers et 21% font autres activités (élevage, conducteurs, fonctionnaires retraités, etc.).Les spéculations cultivées sont : le maïs, l’igname, le soja, l’arachide, le coton et les cultures maraîchères. Les figures suivantes rendent compte des différentes activités principales pratiquées par les enquêtés.

Figure 8a : Activités principales Figure 8b : Activités secondaires Figure 7: Activités principales et secondaires des producteurs

1,8

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 23

4.1.1.6. Appartenance à une organisation et source de financement pour la production soja

La majorité (63,2%) des producteurs enquêtés appartiennent au moins à un groupement ou à une organisation paysanne contre 36,8% qui ont préférés de ne pas mener une vie en coopérative. La vie en coopérative ou en association (GV, OP, CV) leur permet de bénéficier de l’avantage de la vie en coopérative et surtout de participer activement à l’amélioration des conditions sociales (paiement du salaire des enseignants communautaires, construction d’infrastructure etc.) de leur milieu.

Quant à l’accès au crédit, les producteurs ont plusieurs sources de financement pour la production du soja. Cet accès est encore très faible dans la commune. Pour preuve seulement (environ 25,3%) des producteurs affirment avoir bénéficié de moyens financiers au cours de la campagne agricole écoulée pour la production du soja au près des IMF (CLCAM, Sian’son (pour un avenir meilleur), PADME, PAPME, ASF, DEDRAS-ONG).61,6% des producteurs avouent qu’ils produisent sur leurs propres fonds. Par contre, 13,2% des producteurs n’ayant pas un fond propre pour la production et qui n’ont peut-être pas obtenir de crédit suite à leur demande dans les IMF, empruntent des fonds auprès de leurs amis (producteurs, commerçants, ouvriers, tontiniers, usuriers, etc.) afin d’assurer les charges et les coûts de la production du soja au cours de la campagne. Le faible taux d’accès aux crédits s’explique par le fait certains producteurs n’ont pas un compte épargne dans les IMF sise dans leur commune. Le tableau 4 montre la répartition des producteurs suivant leur statut.

Tableau 4: Statistiques d’appartenance à une organisation et sources de financement.

Zones d’études Membre d’une organisation(%) Source de financement (%)

Oui Non Fonds

propre

IMF Emprunt chez un ami

Bori 83,7 16,3 63,3 17,1 19,6

Gbegourou 53,8 46,2 67 17,8 15, 2

N’Dali 53,3 46,7 51 45,2 3,8

Ouénou 49, 6 50,4 37,8 20,1 17,7

Sirarou 75,4 24,6 64 26,3 9,7

Total 63,2 36,8 61,6 25,3 13,2

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 24

4.1.1.7. Contact avec les vulgarisateurs et la participation à une formation sur le soja

Il ressort de nos analyses que 61,3% des producteurs ont un contact avec les vulgarisateurs contre 38,7% qui en n’ont pas (figure 9a). Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que la commune de N’Dali fait partir des communes d’intervention des projets ProAgri et les ONG qui accompagnent les producteurs du soja. La majorité de ceux qui ont un contact avec les agents sont des ex-cotons culteurs ; ces derniers ont toujours gardé leur lien avec ces agents de vulgarisation et qui les assistent par moment.

En ce qui concerne la participation des producteurs à une formation sur soja, nous constatons que très peu (47,8%) producteurs bénéficient de ces formations (figure 9b).

Autrement dit, l’acquisition de la formation sur les itinéraires techniques de la production du soja nécessite un minimum de niveau d’instruction ou d’alphabétisation et une disponibilité des producteurs. Ce qui n’est pas le cas chez la majorité des producteurs et notamment chez les femmes qui sont toujours dans l’accomplissement de plusieurs rôles à savoir : femmes de ménages, chefs d’exploitations agricoles déployant jusqu’à 60-80% de la main d’œuvre.

Figure 9a : Contact avec les vulgarisateurs

Figure 8 : Contact avec les vulgarisateurs et la participation à la formation sur le soja.

4.1.2. Système de production du soja dans la commune de N’Dali

Plusieurs pratiques et systèmes sont définis et utilisés pour la production du soja à N’Dali. Les systèmes et pratiques culturales concernent la monoculture, l’association culturale, l’assolement-rotation, la jachère simple, la culture biologique et conventionnelle su soja, la quantité des intrants de production (insecticides, herbicides, semences, engrais, main d’œuvre, etc.) utilisée afin de rentabiliser la production du soja ainsi que leurs coûts.

61,3

Participation à une formation sur le soja Figure 9b : participation à la formation sur le soja

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 25 Ce présent chapitre portera sur la description desdits pratiques et systèmes de production, ensuite les fréquences d’utilisation de chaque pratique et systèmes culturales.

4.1.2.1. Pratiques culturales du soja

Il ressort des résultats de nos analyses que 36,4% des producteurs (soit un effectif de 40 producteurs) font de la culture biologique du soja contre 63,6% (soit un effectif 70 producteurs) qui font de la culture conventionnelle du soja. Les producteurs biologiques sont ceux qui produisent du soja sans l’utilisation des intrants chimiques (herbicides, insecticides, engrais minéraux, etc.) dans leurs systèmes de production. Par contre, les producteurs conventionnels sont ceux qui en utilisent les intrants chimiques dans leurs productions.

Figure9 : Catégories de producteurs du soja dans la commune de N’Dali

Préparation des sols avant semis

Dans la zone d’étude, la préparation des sols avant semis regroupe les différents types de labours sur lesquels les producteurs sèment le soja. Il s’agit de : labour à plat, billonnage et buttage. Il ressort du tableau que le billonnage est plus utilisé par les producteurs (50%) pour la culture du soja dont spécifiquement 45% des producteurs biologiques et 52,9% des producteurs conventionnels. Par ailleurs, 31,8% des producteurs du soja produisent le soja sur les labours à plat dont 37,5% des producteurs biologiques et 28,6% des producteurs conventionnels. Enfin, 18,2% de ces producteurs le font sur le buttage dans lequel 17,5%

des producteurs biologiques et 18,6% des producteurs conventionnels. Le labour à plat se fait à l’aide des tracteurs ou des charrues et les deux autres types de labours se font à l’aide des outils rudimentaires comme des dabas, houes.

36,4

63,6

0 50 100

Producteurs biologiques Producteurs conventionnels

% des enquês

Catégories de producteurs du soja

Producteurs biologiques Producteurs conventionnels

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 26 Tableau 5: Différents types de labours dans la zone d’étude.

Catégories de producteurs du soja

Types de labour Total

Labour à plat Billonnage Buttage

Biologique 13,6 16,4 6,4 36,4

Conventionnel 18,2 33,6 11,8 63,6

Total 31,8 50 18,2 100

La majorité des producteurs (54,5%) dont 23,6% des producteurs biologiques et 30,9% des producteurs conventionnels cultivent le soja sur des sols pauvres afin de régénérer la fertilité des sols car cette culture contient des éléments nutritifs dont les sols ont besoins pour améliorer leur état de fertilité. Cependant 45,5% de ces producteurs cultivent sur des sols fertiles (Producteurs biologique 12,7% et conventionnels 32,7%) (figure 11).

Figure 10 : Qualité de sol sur lequel les producteurs cultivent le soja

Période de semis

La période de semis est la période pendant laquelle les producteurs sèment le soja.

Cette période est de Mai à Août. La figure nous montre que la majorité (50%) des producteurs dont 19,1% des producteurs biologiques et 30,9% des producteurs conventionnels sèment dans le mois Juin car c’est le mois ou la pluie est plus ou moins régulière et favorable à la plante du soja. Dans le mois de Juillet, 37,3% des producteurs (15,5% des producteurs Biologiques et 21,8% des producteurs conventionnels) le font à cause des irrégularités des pluies du mois de Juin. 4,5% (0,9% des enquêtés biologiques et 3,6% des enquêtés conventionnels) et 8,2% (0,9%biologiques et 7,3% conventionnel) des producteurs respectivement sèment dans le moins Mai et Août faute aux changements

30,9 32,7

23,6

12,7 0

50 100

Sols pauvres Sols fertiles

Producteurs conventionnels Producteurs biologique

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 27 climatiques que subissent le Bénin ces dix dernières années (figure 12). Ces changements climatiques sont d’une part une cause de la baisse des rendements du soja au Nord-Bénin.

Figure 11 : La répartition de la période semis du soja dans la zone d’étude.

Quantité du soja semé (Kg/ha) et son traitement avant semis La quantité semée en moyenne dans la zone d’étude est de 28,32 Kg/ha avec un écart type 17,581 Kg. Chez les producteurs biologiques, cette quantité est de 25 Kg/ha avec une variation de 13,206 Kg/ha tandis qu’au niveau des producteurs conventionnels, cette quantité est en moyenne 30,21 (±19,485) Kg/ha(voir tableau).

Tableau 6: Répartition des moyennes de quantité semées (Kg/ha) dans la zone d’étude.

Catégorie de production Moyennes Ecart-types

Biologique 25 13,206

Conventionnel 30,21 19,485

Total 28,32 17,581

Densité de semis

La densité de semis concerne l’écartement entre les lignes (cm) c’est-à-dire l’écartement entre les différents labours et l’écartement entre les poquets de la même ligne (cm). Il ressort de résultats des analyses que dans la zone étudiée, la moyenne d’écartement entre les labours est de 53,91 (± 13,637) cm. Chez les producteurs biologiques, cette moyenne d’écartement est de 51,75 (±12,937) cm et au niveau des producteurs

0,9

19,1 15,5

3,6 0,9

30,9

21,8

7,3 0

50 100

Mai Juin juillet Août

% des enquês

Période de semis

Producteurs biologiques producteurs conventionnels

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 28 conventionnels, elle est de 55,14 (±13,961) cm. Cela se justifie par le fait que les labours se font plus à la main à l’aide des outils rudimentaires.

Tableau 7: Ecartement moyen entre les labours (cm)

Catégorie de production Moyennes (cm) Ecart-type (cm)

Biologique 51,75 12,937

Conventionnel 55,14 13,961

Total 53,91 13,637

En ce qui concerne l’écartement entre les poquets de la même ligne, la moyenne est de 27,91 (±12,00) cm dans la commune de N’Dali. Les producteurs biologiques et conventionnels ont respectivement 27,75 (±10,558) cm et 28 (±12,837) cm comme moyenne en écartement entre les poquets du même labour. Les deux catégories de production ont pratiquement la même moyenne (27,75=28 cm) ce qui pourrait éviter la compétitivité entre les plants en matière des éléments nutritifs et favorisant la fixation des azotes dans les sols pour une meilleure fertilisation des terres pauvres (tableau).

Tableau 8: Ecartements moyens entre les poquets de la même ligne dans la zone d’étude Catégories de production Effectifs Moyennes Ecart-types

Biologique 40 27,75 10,558

Conventionnel 70 28,00 12,837

Total 110 27,68 12,009

Nombre de grains par poquets

Dans la commune de N’Dali le nombre de grains moyens mis par poquet en moyenne est de 2 (± 1) grains/poquet. Nous constatons que la tendance est presque la même dans les catégories de production dans la zone d’étude. C’est ce que nous illustre le tableau ci-dessous :

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 29 Tableau 9: Nombre de grain par poquet de la même ligne dans la zone d’étude

Catégories de producteurs moyennes Ecart-types

Biologique 2,43 0,501

Conventionnel 2,24 0,432

Total 2,56 0,464

Démariage

Après la germination des grains, les producteurs qui n’ont pu contrôler le nombre de grains/poquet, font le démariage pour aérer leur champ du soja afin d’obtenir un meilleur rendement à la fin des saisons. Seulement 12,2% des producteurs qui le font contre 87,8% qui ne font pas le démariage. Pour ceux qui le font (12,2%), sa période varie entre 15 à 25 jours après semis. il faut notifier qu’environ 70% des producteurs laissent deux (2) plants/poquet contre 30% qui laissent trois (3) plants/poquet dans toute la zone d’étude.

Sarclage

Suite à cette opération de démariage, on assiste à d’autres opérations qui sont les différentes sarclages font avant la récolte. Au nombre de ces sarclage, on note trois sarclages pour la culture du soja dans la commune d’étude. En ce qui concerne le 1er sarclage, il est moyennement de 15 (±7) jours après semis dont 11(±7) jours après semis chez les producteurs biologiques et 17(±6) chez les producteurs conventionnels. Quant au 2ème sarclage, il se fait 37(±11) jours après semis avec 29(±13) jours après semis chez les producteurs biologiques et 37(±10) chez les producteurs conventionnels. Enfin pour le 3ème sarclage est de 45 (±25) jours toujours après semis avec 35(±25) jours après semis chez les producteurs biologiques et 49(±25) chez les producteurs conventionnels dans le milieu étudié (tableau10).

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 30 Tableau 10: Récapitulatif de la durée de sarclage après semis

1er sarclage 2ème sarclage 3ème sarclage Catégorie de

production

moyennes Ecart-type moyennes Ecart-type moyennes Ecart-type

Biologique 10,60 7,127 29,20 12,872 35,20 25,154

Conventionnel 16,58 6,417 37,07 9,968 49,33 25,220

Total 14,82 6,993 34,76 11,110 45,18 25,289

4.1.2.2. Systèmes de production du soja

Les systèmes culturaux qu’adoptent les producteurs dans leurs champs sont : la monoculture, l’assolement-rotation, la pratique de jachère simple, la culture biologique et la culture conventionnelle.

Dans la commune de N’Dali, la monoculture est adopté par 66,4% des producteurs.

22,7% des producteurs associent la culture du soja à d’autres cultures (sorgho, gombo, etc.). La monoculture est culture d’une seule spéculation sur la même parcelle ou différents. Les producteurs qui font de l’association culturale avec le soja sont en majorité des producteurs Biologique. On remarque que la grande partie des producteurs ne pratiquent pas de la jachère. Or la jachère est un système qui permet de restaurer la fertilité des sols suite à leurs utilisations durant une période donnée. Quant à l’assolement-rotation, 85,5% des producteurs adoptent ce système (tableau 11). L’assolement-rotation est un système qui permet d’utiliser de façon rationnelle la fertilité des sols dans un champ. Ce système est plus conseillé aux producteurs car il permet à d’autres cultures de profiter les éléments nutritifs et surtout d’éviter la dégradation et la baisse de la fertilité de ces sols.

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 31 Tableau 11 : Synthèse de système de culture de la zone d’étude

Zones d’étude Modalités Monoculture Association culturale

Assolement-rotation

Jachère simple

Bori Non 22,7 40,9 4,5 77,3

Oui 77,3 59,1 95,5 22,7

Gbegourou Non 45,5 100 18,2 90,9

Oui 54,5 0 81,8 9,1

N’Dali Non 27,3 86,4 0 100

Oui 72,7 13,6 100 0

Ouenou Non 34,8 78,3 13 95,7

Oui 65,2 21,7 87 4,3

Sirarou Non 38,1 81 19,1 85,7

Oui 61 ,9 19 61,9 14,3

Total Non 33,6 77,3 14,5 90

Oui 66,4 22,7 85,5 10

4.1.2.3. Raisons de la culture du soja

Plusieurs raisons ont poussé les producteurs de la zone d’étude à se lancer dans la culture du soja. Au nombre de ses raisons, on peut citer : travail moins exigeant et moins fastidieux, disponibilité du marché d’écoulement, économiquement rentable, fournit des effets résiduel pour des saisons subséquentes et amélioration de la fertilité des sols. Les trois raisons les plus évoquées par les producteurs sont la disponibilité du marché d’écoulement, économiquement rentable et amélioration de la fertilité des sols. 70,7% des producteurs disent que le soja est économiquement rentable comparativement aux cultures céréales et 17,1% des producteurs cultivent le soja à cause de la disponibilité du marché d’écoulement. Les restes (12,2%) optent l’amélioration de la fertilité des sols pauvres.

C’est ce que nous montre la figure ci-dessous :

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 32 Figure 12 : Raisons de la production du soja

4.1.2.4. Rendement obtenu à l’hectare

De façon générale, le rendement moyen à l’hectare est 1191,58 (±498,28) Kg/ha dans la commune de N’Dali. Le meilleur rendement s’observe au niveau des producteurs conventionnels (1336,53 ±634,59 Kg/ha) et les producteurs biologiques ont le faible rendement 1165,89 (±403,43) Kg/ha (tableau 12). La différence de rendement entre les deux catégories de producteurs est 170,64 Kg/ha. Il faut notifier que très peu des producteurs appliquent des engrais (minéraux ou organiques) à une dose recommandée. La dose appliquée par ces producteurs est une dose abordable car, selon les producteurs le soja n’a pas besoin beaucoup de fertilisants pour élever son rendement. Ce qui caractérisent les producteurs conventionnels ici est l’utilisation des produits chimiques minéraux et phytosanitaires (herbicides, insecticides, engrais minéraux) et les producteurs biologique est la non utilisation de ses produits dans leur système de production.

Tableau 12 : Rendements (Kg/ha) obtenus selon les catégories de producteurs Catégories de producteurs Moyenne Ecart-type N

Producteur conventionnel 1236,53 634,59 70 Producteurbiologique 1165,89 403,43 40

Total 1191,58 498,28 110

4.1.3. RENTABILITE ECONOMIQUE, DURABILITE ET CONTRAINTES DE LA PRODUCTION DU SOJA DANS LA COMMUNE DE N’DALI

La commune de N’Dali est une des communes du Nord-Bénin où la production du soja n’est pas négligeable. Les producteurs du soja de ladite commune adoptent deux types d’agriculture à savoir : l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. Sur ce, il

17,1

70,7

12,2 0

50 100

Disponibilité du marché Economiquement rentable Amélioration de la fertilité

% des enquês

Raisons de la culture du soja

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 33 est important d’analyser la rentabilité économique du soja afin de comparer la rentabilité des deux types d’agriculture et en déduire le système le plus rentable et durable pour les producteurs. Les contraintes sont ici les difficultés rencontrées par ces producteurs dans leur système de production respectifs et de suggérer quelques essais de solutions pour la bonne marche de la filière soja dans la commune de N’Dali.

4.1.3.1. Rentabilité économique de la production du soja selon le type d’agriculture adoptée

L’évaluation de la rentabilité économique d’une exploitation agricole consiste à déterminer sa performance économique c’est-à-dire mesurer la capacité de l’exploitation à s’enrichir, à réaliser le maximum de profits possibles. Il faut notifier que la rentabilité est un concept fondamental voire indispensable dans la mesure où l’existence d’une activité.

La rentabilité s’applique à toute action mettant en œuvre des moyens. Elle est exprimée par le rapport entre le résultat obtenu et les moyens engagés. Plusieurs méthodes de calcul sont effectuées pour évaluer cette rentabilité :

Marge Brute ou Bénéfice brut (MB)

Elle est obtenue par déduction des coûts variables du produit brut. Elle est exprimée en fcfa/ha par la formule suivante :

MB =PBV - CV ou MB = ((PT x P)/St)) - CV

PBV : Produit brut en valeur est obtenue en multipliant le produit total du soja obtenu (PT) en Kg par le prix d’un Kg du soja (P) sur la superficie totale emblavée (St).

PBV= (PT x P)/St

CV: coûts variables correspondent aux facteurs de production variables, ces coûts variables fluctuent à la hausse ou à la baisse souvent le niveau de production. L’exploitant peut modifier au cours de la période de production un coût variable. Ceux sont coûts les liés à l’achat des herbicides, insecticides, achat des engrais, les coûts de la main d’œuvre salariée, etc.

Dans la commune de N’Dali, la marge brute moyenne de l’ensemble des producteurs du soja est 97 619,04 fcfa/ha. Cette marge brute est de 104 617,62 fcfa/ha pour les producteurs conventionnels du soja alors qu’elle est de 82 805,45 fcfa/ha pour les

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 34 producteurs biologique du soja. Toutes les marges brutes étant toutes positives, cela stipule que le produit brut arrive à couvrir tous les coûts variables et que la production est économiquement rentable de manière brute (sans déduction des charges fixes). On remarque la marge brute de la production conventionnelle est largement supérieure à celle de la production biologique. On conclut la production conventionnelle du soja est plus

Réalisée et présentée par KORA YOROU Doué 34 producteurs biologique du soja. Toutes les marges brutes étant toutes positives, cela stipule que le produit brut arrive à couvrir tous les coûts variables et que la production est économiquement rentable de manière brute (sans déduction des charges fixes). On remarque la marge brute de la production conventionnelle est largement supérieure à celle de la production biologique. On conclut la production conventionnelle du soja est plus

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