• Aucun résultat trouvé

Le travail d’analyse de l’existence du lien entre intervention régionale et dynamique d’innovation laisse penser qu’un lien existe : globalement, les résultats convergent vers des dynamiques plus soutenues pour les Régions qui investissent massivement ou bien relativement fortement en faveur de la S&T. Il s’agit, de plus, des régions qui connaissent les performances globales les meilleures sur la période.

Afin de terminer cette analyse, une dernière étape est nécessaire. L’enjeu est d’obtenir une image plus large des régions et de leur trajectoire, en tenant compte de l’ensemble des domaines institutionnels. Plusieurs outils peuvent être utilisés pour atteindre cet objectif. Une première option est d'effectuer une simple ACP sur l'ensemble des variables actives. Cependant, un traitement simultané de cet ensemble ne respecterait pas la structure initiale des quatre domaines (certains d’entre eux pourraient se voir surreprésentés dans l'image finale). Cet inconvénient peut être corrigé dans une certaine mesure en effectuant une Analyse Factorielle Multiple (AFM). La méthode se révèle utile dans l'analyse des données qui peuvent alors être structurées en groupes thématiques. Techniquement, elle donne un poids identique à chaque groupe de variables.

1. Quelle cohérence entre dépenses régionales de S&T et dynamique

globale ?

Pour rappel, l'analyse est fondée sur les 79 variables de 4 dimensions liées à l’innovation au préalable analysées :

- la science (12 variables) ; - la technologie (16 variables) ;

- la formation/éduction (11 variables) ; - l’industrie (16 variables) ;

- les performances globales des régions (24 variables illustratives).

Les résultats de l’analyse montrent que les régions à fort potentiel, qui sont majoritairement celles qui investissent le plus en faveur de la S&T, sont les mêmes en 2000 ou bien en 2010. De même pour les régions à potentiel plus limité, celles qui investissent le moins, restent classées dans les mêmes catégories sur les deux périodes. Un point intéressant apparaît toutefois avec le fort mouvement de rattrapage de la Bretagne et de l’Aquitaine.

1.1 Un potentiel scientifique et technologique qui augmente…

La première distinction est effectuée sur les variables de publications scientifiques, de demandes de brevets européens, d’intensité de R&D ou encore d’un poids relativement élevé de l’emploi dans les services, qui sont mis en face de variables relatant une industrialisation relativement forte, et faisant ressortir des spécialisations industrielles plutôt traditionnelles (bois, textile, machines/équipements). Ainsi, la première distinction est fondée dans un premier temps entre les régions à potentiel S&T relativement élevé et celles qui sont légèrement plus en retrait.

Les distinctions se font ensuite entre la part des étudiants à l’Université et ceux en écoles d’ingénieurs. Par ailleurs, la tailles des établissements privés est aussi importante, avec une discrimination entre les territoires sur lesquels il y a relativement plus de petites entreprises et ceux où il y a beaucoup de PME et relativement plus d’ETI.

Pour finir, les autres distinctions sont fondées sur les spécialisations des régions. En termes de spécialisations technologiques, il y a une bonne corrélation entre les régions impliquées fortement en dans les TIC, l’instrumentation, l’électronique ou bien les transports. Face à ces dernières, nous retrouvons des régions qui se caractérisent par une spécialisation scientifique en biologie et une spécialisation technologique en chimie. D’un point de vue industriel, l’emploi dans le textile

y est élevé alors que les dépenses de recherche privée sont plus fortes en santé ainsi que dans le textile. Ces régions semblent spécialisées dans des secteurs plus traditionnels.

Figure 23 : AFM - Les trajectoires des régions sur la période 2000 - 2010

Interprétation du point AQU : Sur la période, l’Aquitaine se démarque par une trajectoire fortement marquée vers la partie

inférieure de l’axe factoriel, due notamment à une diminution de l’emploi en agriculture, une forte augmentation du nombre d’ingénieur formés ainsi qu’une forte augmentation du poids des thèses CIFRE.

Les trajectoires régionales traduisent un mouvement prononcé vers la droite du plan factoriel. Cela s’explique essentiellement par deux choses ; la diminution de l’emploi industriel, mais aussi l’augmentation du potentiel scientifique et technologique. De nombreuses régions ont également une trajectoire allant vers le bas du plan factoriel, montrant notamment une augmentation des ingénieurs formés, mais aussi des entreprises qui interviennent plus dans le financement dans le financement de la R&D.

Notons également que les régions à fort potentiel technologique et scientifique se démarquent. Celles-ci sont toutes sur la partie droite du plan factoriel sur la période. Il s’agit majoritairement de Régions dont la dépense en faveur de la S&T est élevée (sauf Pays-de-la-Loire). L’Alsace et Midi-Pyrénées font également parties de ces régions, bien que leur action ne soit que très

limitées. Elles sont essentiellement tirées par leurs performances en termes de publications scientifiques ainsi que leurs demandes de brevets (de même pour Languedoc-Roussillon).

Les Pays-de-la-Loire ne se démarquent pas parmi les Régions à forte intervention. Cela s’explique par la forte part de l’emploi industriel, une des plus élevée au niveau national.

Inversement, les régions les plus touchées par la crise restent essentiellement dans la partie gauche du plan factoriel. Ces dernières se caractérisent toutes par une dépense faible ou moyenne en faveur de la S&T. Elles ne semblent pas en mesure de rattraper les régions les plus dynamiques.

1.2 … Mais qui laisse apparaître une polarisation des régions

Que ce soit en 2000 ou bien en 2010, nous avons retenu 4 axes factoriels afin de réaliser cette analyse (pour une explication de 60% de la variance107). Les axes suivants n’ont pas été

considérés, ces derniers étant essentiellement définis par les spécialisations108.

Nous constatons que les régions les plus dynamiques sont celles qui dépensent le plus en faveur de la S&T. Ainsi, il semble y avoir une certaine cohérence entre intervention régionale et dynamique sur l’ensemble. Trois régions attirent toutefois notre attention, du fait de leur trajectoire de rattrapage prononcées, à savoir la Bretagne, l’Aquitaine et l’Alsace. Au-delà de ce phénomène, nous voyons très clairement apparaître un gap entre les régions françaises en 2010. Les régions les moins performantes globalement peinent en effet à évoluer de leur situation initiale. Cette impression de polarisation est accrue par le rattrapage de ces trois régions.

107 Un seuil tout à fait acceptable (pour les AFM, un seuil d’explication de la variance qui dépasse les 55% est

considéré comme raisonnable).

108 Nous avons testé une classification sur 5 et 6 axes (pour une explication de 70% de la variance), les grandes

tendances disparaissent, ce qui mène à des catégories uniquement expliquées par les spécialisations. Pour une description des axes, voir annexes 25 et 26.

Tableau 22 : AFM - Synthèse des groupes de régions 2000 et 2010

Groupe Régions 2000 Caractéristiques 2000 Régions 2010 Caractéristiques 2010

1 Ile-de-France

Potentiel S&T très élevé Poids élevé des services

Forte intensité de R&D publique et privée

Ile-de-France

Potentiel S&T très élevé Poids élevé des services

Forte intensité de R&D publique et privée 2 PACA Rhône-Alpes Midi-Pyrénées Alsace Languedoc-Roussillon

Potentiel S&T élevé

Fortes dépenses et intensité de R&D publique et privée

Bretagne Rhône-Alpes

Midi-Pyrénées

Potentiel S&T élevé Forte dépense de R&D privée

3 Bretagne Aquitaine Basse-Normandie Limousin Poitou-Charentes

Potentiel S&T faible

Spécialisation en électronique / instrumentation Spécialisation industrielle en agri/agro Aquitaine PACA Languedoc-Roussillon Alsace

Potentiel S&T moyen/élevé Forte dépense de R&D publique Spécialisation technologique – chimie / matériaux

4 Picardie

Franche-Comté

Forte industrie

Poids élevé des étudiants en écoles d’ingénieurs

Faible intensité de R&D

Basse-Normandie Limousin Bourgogne Franche-Comté Poitou-Charentes Haute-Normandie Centre Auvergne

Potentiel S&T faible Forte industrie

Spécialisation industrielle - chimie

5 Pays-de-la-Loire Bourgogne Loraine Haute-Normandie Auvergne Centre Nord-Pas-de-Calais Champagne-Ardenne

Faible potentiel S&T

Dépenses de R&D privée - chimie Poids important de l’industrie - métallurgie Pays-de-la-Loire Picardie Loraine Nord-Pas-de-Calais Champagne-Ardenne

Potentiel S&T faible Faibles dépenses de R&D Spécialisations industrielles traditionnelles

L’Ile-de-France se démarque clairement en 2000, en affichant notamment des bonnes performances sur l’ensemble des variables scientifiques et technologiques. La région compte sur un poids élevé du nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur, mais aussi sur une formation des ingénieurs développée. Seul l’emploi industriel qui ne de démarque pas réellement (faible part dans l’emploi total). De plus, l’Ile-de-France se situe au niveau de la moyenne nationale en termes de perte d’emplois industriels.

La seconde classe est composée de régions à fort potentiel scientifique et technologique. De manière générale, le niveau de dépenses de R&D, privées ou publiques, est élevé (de même que l’intensité de R&D, privée et publique). La part des étudiants dans l’enseignement supérieur est élevée (par rapport à la population), de même que le nombre de thèses. Par ailleurs, l’emploi de R&D y croit plus fortement qu’en moyenne et les performances globales de ces régions sont bonnes, voire très bonnes, même si certaines sont toutefois touchées par le chômage (notamment Languedoc-Roussillon et Alsace).

La troisième classe de régions se définit par de fortes spécialisations industrielles, notamment en agroalimentaire. Le niveau de la dépense de R&D privée y est aussi relativement faible. De plus, ces régions disposent d’un potentiel technologique relativement faible. Il s’agit cependant de régions qui ont montré de bonnes performances, en particulier en termes de demandes de brevets européens. Deux régions, la Bretagne et l’Aquitaine ont de bonnes performances globales (parmi les meilleures sur le début de période). Pour finir, l’ensemble de ces régions investit relativement beaucoup en faveur de la S&T.

Le quatrième groupe classe regroupe la Franche-Comté et la Picardie. Il s’agit de deux régions un peu particulières sur les dimensions de l’innovation, qui se caractérisent par un fort emploi industriel et d’une dépense de R&D privée relativement élevée. De manière générale, le poids des étudiants dans l’enseignement supérieur est faible. Il s’agit de régions à faibles performances globales, alors même que leur investissement en faveur de la S&T est moyen, voire faible.

Le dernier cluster regroupe huit régions (nous avons décidé de garder ce regroupement en l’état, la définition de sous-classes se faisant alors essentiellement sur les spécialisations). Ce groupe est caractérisé par un potentiel scientifique faible, avec notamment de faibles dépenses de R&D publique, une faible intensité de R&D ainsi qu’un faible niveau de publications. Il s’agit plus particulièrement de régions industrielles, spécialisées notamment dans les domaines de la chimie et de la métallurgie. Les performances à l’emploi sont également faibles par rapport à la moyenne nationale, au même titre que les performances technologiques. Hormis les Pays-de-la-Loire, l’ensemble des régions de cette classe ont des performances globales relativement faibles, de même qu’une intervention en faveur de la S&T moyenne à très faible.

2. Existe-t-il

différentes

configurations

des

dynamiques

d’innovation ?

Ainsi, l’analyse révèle que la plus grande partie des régions dispose d’un potentiel scientifique et technologique relativement faible voire très faible en début de période. Il reste toutefois possible de faire un lien avec les performances. En effet, les régions relativement moins dynamiques sur l’ensemble des dimensions de l’innovation sont les moins performantes globalement. Trois catégories de régions se démarquent en 2000 :

- des régions à fort potentiel technologique, scientifique (avec un vivier d’étudiant très élevé), relativement faiblement industrialisées et montrant de bonnes performances globales. L’intervention des Régions y est relativement élevée ;

- des régions peu industrialisées, à potentiel technologique relativement faible (mais en croissance), fortement dotées en étudiants, avec un investissement régional en faveur de la S&T est relativement élevé voire élevé. Les régions à forte intervention ont de très bonnes performances globales alors que ce n’est pas le cas pour les autres ;

- des régions à faible potentiel technologique et scientifique, relativement fortement industrialisées, comptant une large part de cursus techniques. Ces régions n’ont pas de bonnes performances globales et l’investissement des Conseils régionaux y est faible.

En 2010, les régions possédant un potentiel technologique et scientifique ne changent pas, les deux premiers clusters restant identiques. Les choses évoluent, en particulier pour les régions qui montrent ces performances encourageantes, qui se détachent des régions à potentiel S&T et performances globales relativement faibles. En effet, le troisième groupe de régions, celui de l’Aquitaine, se définit par une forte dépense de recherche publique. Le principal changement tient au potentiel scientifique, qui s’est largement développé (notamment en termes de publications mais aussi de thèses). Certains domaines de spécialisation ressortent, notamment la chimie et les matériaux ainsi que l’instrumentation (des domaines très diffusants). L’industrie est toujours relativement peu développée au sein de ces régions. En conséquence, elles perdent peu d’emplois industriels. Les performances à l’emploi global sont, en revanche, très bonnes. Pour finir, il s’agit

de régions qui ont un tissu entrepreneurial essentiellement constitué de petites entreprises. En termes d’investissement régional en faveur de la S&T, celui est soit moyen/supérieur, soit élevé.

Les deux derniers regroupements sont principalement marqués par un potentiel S&T relativement faible, voire très faible. Ces régions ont finalement peu évolué par rapport à 2000. De manière globale, les performances sont également en retrait par rapport aux régions des autres clusters, de même que les interventions régionales en faveur de la S&T.

Le quatrième cluster regroupe de nombreuses régions. Il est toutefois possible de scinder cette classe en deux :

- Haute-Normandie, Bourgogne, Centre, Auvergne sont essentiellement surtout définies par leurs spécialisations. Ces régions se caractérisent par un poids de la dépense de R&D privée élevé, plus particulièrement en chimie. De manière générale, il s’agit de régions à potentiel scientifique relativement faible. De plus, elles se distinguent pour avoir de faibles performances, notamment en termes d’emplois (et d’emploi de R&D) et de croissance ; - Franche-Comté, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Limousin se caractérisent par un faible

potentiel et scientifique. Le niveau de dépense de R&D privée y est faible et le poids des étudiants dans la population également. Il s’agit de régions spécialisées dans des domaines industriels traditionnels, tels que le bois, l’agroalimentaire ou bien le textile. Le poids des étudiants en écoles d’ingénieurs y est élevé, de même que la spécialisation scientifique en science de l’ingénieur.

Ce cluster regroupe des régions à potentiel relativement faible, que ce soit en science ou bien en technologie. Les étudiants suivant des cursus techniques et médico-sociaux y sont relativement plus nombreux. Ces régions sont spécialisées en électronique (industrie) ainsi qu’en physique (science). Elles se distinguent également par de faibles performances économiques de manière globale.

Finalement, l’analyse fait état de plusieurs changements au sein des régions françaises et quatre différents types de régions ressortent dorénavant :

- les régions à très fort potentiel scientifique, technologique et de formation (avec une très bonne dynamique), spécialisées dans les services, marquées par un fort investissement privé en R&D et dont les performances globales sont bonnes voire très bonnes. Ces régions se démarquent également par la part élevée des étudiants en université. Leur intervention en faveur de la S&T y est élevée dans la majeure partie des cas ;

- les régions à fort potentiel scientifique et technologique, relativement peu industrialisées, marquées par un fort investissement public en R&D ;

- les régions à faible potentiel scientifique, mais qui peuvent compter sur un fort investissement en R&D de la part des entreprises. Il s’agit de régions relativement industrialisées ;

- les régions à faible potentiel (science, technologie, formation et industrie), connaissant de faibles performances globales et faiblement impliquées dans l’investissement en faveur de la S&T.

Globalement, peu de régions ont rejoint les régions les plus performantes, les seules ayant réussi à le faire (Bretagne, Aquitaine) se caractérisant par une forte dépense régionale en faveur de la S&T. Cette nouvelle classification ne comporte plus d’intermédiaire entre les régions à potentiel globalement bon et celles dont les performances sur les différentes dimensions de l’innovation sont plus faibles, comme c’était le cas en 2000. Les régions les plus touchées par la crise semblent ne pas privilégier les performances S&T. Ces dernières concentrent peut-être plus leur investissement dans d’autres domaines, afin notamment de supporter le déclin de leur industrie.

 Le cas aquitain

L’analyse des trajectoires montre que l’Aquitaine suit une tendance nationale essentiellement marquée par une désindustrialisation massive, mais aussi une augmentation des potentiels scientifiques et technologiques.

Entre 2000 et 2005, l’Aquitaine se démarque toutefois par une trajectoire fortement marquée vers la partie inférieure de l’axe factoriel. Cela est dû à la conjonction de plusieurs facteurs :

- une diminution de l’emploi en agriculture (-9% contre -7% en France) ;

- une forte augmentation du poids des thèses CIFRE (+125% contre +40% en France).

Sur la seconde période, la région connaît une augmentation de la proportion des étudiants en université relativement plus élevée que la moyenne (+8% contre +6%) ainsi qu’une forte augmentation de l’emploi en agroalimentaire (dont la part dans l’emploi industriel augmente plus forte en Aquitaine qu’ailleurs). Pour autant, la trajectoire reste sur une pente descendante étant donné les progressions relativement plus fortes du nombre d’étudiants en écoles d’ingénieurs, de la propension à breveter, qui évolue de manière très positive, mais aussi de la DIRDE.

Ainsi, l’ensemble de ces évolutions vient confirmer le rattrapage constaté précédemment. L’Aquitaine fait mieux que la moyenne nationale sur une grande partie des indicateurs liés à l’innovation, mais également mieux que les régions qui avaient de bonnes performances globales de S&T en 2000. Il en est de même pour la Bretagne. Par ailleurs, remarquons le temps que cela a pris pour ces dernières de rattraper le groupe à fort potentiel. Cela vient démontrer que la politique en faveur de la S&T est fondée sur le moyen/long terme. En conséquence, les effets, lorsqu’ils existent, sont déconnectés du temps politique.

Conclusion du chapitre : Une dynamique de rattrapage liée à

un investissement régional massif ?

De manière générale, une césure apparaît sur la période entre les régions dynamiques sur les dimensions analysées et les autres. Les régions relativement plus dynamiques sur chacune des dimensions analysées sont celles qui ont les meilleures performances globales mais aussi celles qui montrent les dynamiques les plus soutenues en seconde période. A l’inverse, les régions moins impliquées ont des performances globales en retrait, ainsi que des dynamiques plus contenues. Une partie de l’explication réside dans la situation structurelle initiale des régions : ce sont les plus industrielles qui ont connu les plus grandes difficultés au cours de la période analysée.

De plus, les analyses en composantes principales et structurelles/résiduelles convergent et montrent bien qu’un facteur lié au territoire vient appuyer la dynamique sur chacune des dimensions mais rien ne vient illustrer directement ce lien. Cette absence de lien clair peut donc trouver un élément d’explication dans le fait qu’il existe une grande hétérogénéité des actions régionales. Toutefois, les résultats semblent converger vers le fait que plus une Région intervient en faveur de la S&T, et plus les différentes dynamiques sont positives. Nous avons cette impression « qu’il y a quelque chose ».

En conséquence, il n’est pas non plus possible de rejeter complètement ce lien, puisqu’une association entre les dynamiques de rattrapage et l’intervention des Régions existe. En effet, lorsque nous prenons en compte le niveau de dépenses régionales, ce lien semble apparaître pour certaines régions, notamment les régions intermédiaires, telles que l’Aquitaine ou la Bretagne. Ces dernières investissent fortement en faveur de la S&T et connaissent de bonnes performances sur les différentes dimensions. Elles adoptent, de manière générale, des trajectoires de rattrapage par rapport aux régions les plus fortes, en particulier sur la science et la technologie.

Au niveau Aquitain, nous montrons que la région se positionne dans le peloton de tête des