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La notion affective dans le stade sensori-moteur est développé selon Freud, ce sont les stades psychosexuels.

- Le stade oral/cannibale (0-1 an) :

Ce premier stade correspond au stade de la succion. Au départ, l’enfant ne distingue pas ce qui est lui et ce qui ne l’est pas, c’est le cas lorsqu’il tète le sein. Par la suite il sucera son pouce qui est une conduite auto-érotique.

- Le stade sadique-anal (1-3 ans) :

La pulsion de maîtrise de l’enfant se traduit dans ce stade par la stimulation d’une zone éro-gène, qu’est l’anus. L’enfant expulse puis retient sa matière fécale afin de stimuler cette zone. En parallèle avec cette pulsion de maîtrise, l’enfant développe d’autres caractères tels que la cruauté, le sadisme, le masochisme, l’autonomie, la honte et le doute.

Ces pulsions anales, évoluent avec le temps.

Les autres stades freudiens seront étudiés dans le prochain chapitre.

On peut voir d’une autre manière 3 grandes étapes : - Le sourire :

L’enfant commence à sourire vers environ 3 mois (étendu de 2 à 6 mois en moyenne). A ce stade, il débute ses relations sociales en différenciant le "je" du "non-je".

- L’angoisse :

Vers 8 mois, l’enfant suite à la distinction de ce qui est lui et pas lui comprend également que certaines choses lui sont connues et inconnues, c’est le début de l’angoisse. En effet, l’enfant est effrayé par ce qui lui est inconnu.

- Le non :

L’enfant, vers 15 mois, commence à marquer son désaccord en disant "non". Lorsqu’il dit ça, il s’identifie à la mère qui interdit.

3 Le stade pré-opératoire

Le stade pré-opératoire est le deuxième stade du développement de l’enfant, il s’étend de 3 à 6 ans.

3.1 Moteur

Le développement moteur se traduit en particulier dans l’expression graphique et la manière de jouer de l’enfant.

L’expression graphique contient plusieurs stades : - l’absence d’éléments importants

- les détails en surnombre

- la disproportion des éléments du dessin - l’indifférence des relations spatiales

Malgré sa volonté de reproduire ce qu’il voit, ses gestes sont maladroits, son attention est mobile et ses dessins sont peu structurés.

Au fur et à mesure de l’évolution de l’enfant, ses dessins seront de plus en plus réaliste.

En ce qui concerne les jeux, on constate plusieurs stades en fonction de l’âge de l’enfant. Il y a les jeux :

-fonctionnels: de 3 mois à 4 ans environ.

Ils correspondent aux jeux du stade sensori-moteur, c’est-à-dire que l’enfant exerce ses fonctions sensori-motrices uniquement, il n’y a pas de but ou de construction dans son jeu.

-de fiction: de 2 à 5 ans.

L’enfant imite les actes qu’il voit avec une signification sociale.

-de réception: de 2 à 5 ans.

C’est lorsque l’enfant écoute un histoire ou qu’il regarde des images (livre, télévision, ...).

-de construction: de 3 à 7 ans.

Ici, contrairement aux jeux fonctionnels, l’enfant va construire quelque chose.

Il faut savoir que l’enfant n’a pas réellement de but à atteindre lorsqu’il joue, ce qui fait qu’il peut interrompre son jeu pour faire autre chose. Ce comportement instable disparaît vers l’âge de 6 ans.

3.2 Cognitif

Plusieurs notions cognitives se mettent en place lors de ce stade, c’est le casdes représentations symboliqueset de la pensée intuitive qui correspondent au deux stades du développement cognitif chez l’enfant de cet âge. De plus, la notiond’égocentrisme est très importante au même titre que la notion desyncrétisme. Il y a également un développement particulier de la morale de l’enfant induite par la relation enfant-adulte

3.2.1 Les deux stades intellectuels

Comme dit précédemment, il existe deux stades intellectuels. Le premier est le stade des re-présentations symboliqueset le deuxième, celui de lapensée intuitive.

Le stade des représentations symboliques correspond à "une pensée" des images, à partir des objets ou des mouvements du monde réel mais qui ne sont pas présents au sens. Par exemple, le fait de penser à une voix ou imaginer la tétine. Il s’agit de l’évocation de quelque chose d’absent.

Il y a une différenciation avec l’intelligence sensori-motrice, en effet, premièrement, la représen-tation est plus profonde et plus souple, deuxièmement, elle n’est plus liée aux bruits concrets de

l’action, ensuite, l’enfant étend ses considérations sur certaines propriétés d’un objet et enfin, celle-ci est codifié, socelle-cialisée, la pensée de l’enfant peut être transmise à d’autres personnes.

Le second stade, celui de la pensée intuitive, induit le fait que l’enfant se concentre sur l’ap-parence des choses en l’absence de raisonnement logique. En effet, l’enfant se représente des per-ceptions et des actions mais il est incapable de les coordonner par des opérations logiques. Cette pensée intuitive implique qu’il n’y a pas d’identité des éléments et pas de conservation de l’ensemble.

3.2.2 L’égocentrisme

L’égocentrisme est très présent chez les enfants de cet âge et empêche la distinction entre lui et la situation.

Ainsi, l’enfant ne se rend pas compte que d’autres personnes peuvent avoir d’autres points de vue. Il considère sa perception comme étant absolue et il ajuste le monde sur sa personnalité plutôt que d’adapter sa pensée à la réalité.

3.2.3 Le syncrétisme

Pour faire simple, le syncrétisme est le fait d’avoir une vision globale mais inexacte des choses.

L’enfant n’est pas capable de structurer les différents éléments de la situation, c’est-à-dire qu’il a une connaissance globale de la chose mais que tout est entassé de manière indistincte. Il ne fait aucune différence entre le principal et l’accessoire, entre le nécessaire et le surplus.

Deux caractéristiques découlent du syncrétisme,le globalismeet la juxtaposition.

Le globalisme est le fait que l’enfant centre sa perception sur le tout et la juxtaposition est au contraire, lorsque l’enfant est attentif aux différentes parties.

Le syncrétisme se traduit également dans lesfabulations, lorsque l’enfant ne fait pas la dis-tinction entre le réel et l’imaginaire et essaie donc de s’évader de la réalité. Une autre signification est apportée aux fabulations, il s’agit également d’une sorte de compensation par rapport à l’infé-riorité de l’enfant par rapport à l’adulte.

3.2.4 La morale

Cette infériorité se traduit également dans la morale de l’enfant. Celle-ci est qualifiée de hé-téronome, c’est-à-dire qu’elle est dûe au respect unilatéral enfant-adulte et est influencée par le réalisme, l’artificialisme et l’omnipotence de l’adulte.

3.3 Affectif

Le stade freudien correspondant à cet âge est le stade phallique. Lors de ce stade, la zone érogène est la zone génitale. Il s’agit des premières excitations avec la miction.

De plus, on parle ducomplexe d’œdipeà cet âge. Il s’agit d’une relation triangulaire qui inclut le père (il n’était pas présent au stade précédent). L’enfant est dans un situation d’hostilité avec le parent du même sexe et se rapproche (de manière presque amoureuse) du parent du sexe opposé. Ce complexe se résout lorsque l’enfant renonce à ses désirs libidinaux et lorsqu’il s’identifie pleinement au parent de même sexe pris pour modèle.

4 Le stade opératoire concret

Le troisième stade est celui des opérations concrètes, l’enfant a entre 6 et 12 ans, fréquente l’école et continue à se développer sur tous les points vus précédemment.

4.1 Moteur

A cet âge, les progrès moteurs se manifestent de plusieurs façons. La coordination est meilleure, la force s’accroît, la rapidité, la précision et l’endurance se développent jusqu’à environ 15 ans.

Au niveau de l’expression graphique évoquée dans le point précédent, il y a une évolution. En effet, l’intention réaliste est voulue par l’enfant et n’est plus abandonnée lorsqu’il y a échec. C’est leréalisme intellectuel. L’enfant est capable de représenter la réalité à l’aide de signes.

4.1.1 Le stade du réalisme intellectuel

L’enfant évoque tout ce qu’il sait et le représente de manière à ce que la forme générale permette la reconnaissance de l’objet mais il montre en plus ce qu’il sait de cet objet. On le reconnaît grâce à différents points :

- la transparence : lorsque l’enfant dessine ce qu’il y a à l’intérieur de l’objet

- la diversité des points de vue : c’est la représentation d’un objet sous différents angles - le doublement des organes pairs dans les profils (4 roues d’une voiture, 2 yeux, ...)

- le rabattement : il s’agit de la représentation des objets sans tenir compte des différents plans ou profils

- l’usage de détails - l’inscription de légendes

4.1.2 Le stade du réalisme visuel

Ce stade est définit comme la soumission à la perspective, c’est-à-dire que le dessin est de plus en plus ressemblant à ce que l’on voit. Il n’est plus une juxtaposition d’objets mais bien quelque chose s’approchant du réel visible.

Celui-ci est acquis lorsque l’enfant renonce au syncrétisme du réalisme intellectuel. Ceci est notamment dû au développement de ses capacités d’attention et de concentration.

4.2 Cognitif

4.2.1 La pensée opératoire

A ce stade, on passe de la pensée intuitive (fin du chapitre précédent) à la pensée opératoire.

L’enfant acquiert les notions deconservationet deréversibilité. La transition entre les deux stades se fait grâce à trois moments particuliers.

L’enfant est maintenant capable de décentrer son attention sur différents aspects, c’est-à-dire que ce qu’il faisait de manière successive avant se fait maintenant de manière simultanée. Il a éga-lement des notions de conservation de la matière, si on aplati une boule, la surface est différente mais la quantité est identique. Par ce fait, il conçoit les processus évolutifs et continus, il comprend que les choses changent. Enfin, avant, l’enfant ne percevait pas les changements de la matière, sa vision était momentanée et ciblée sur chacune des situations de manières distinctes. Ici, ce n’est plus le cas, il comprends les notions de conservation et de réversibilité.

Les moments solidaires permettant cette transition sont :

- l’abstraction réfléchissante : action que l’enfant fait sur l’objet de manière à créer une certaines coordination entre actions (réunir, ordonner, sérier, ...)

- la coordination structurante : lorsque le système créé par l’enfant est logique, il connaît les rela-tions entre les différentes parties du système ce qui lui permet d’y insérer un élément à la bonne place

- l’assimilation autorégulatrice : l’enfant anticipe le résultat dans la pensée et s’il se trompe, à la capacité de rétroaction.

Le stade d’opérations concrètes tire son nom du fait que l’enfant, à cet âge, est capable de créer des transformations réversibles sur de objets et d’en rendre compte verbalement.

4.2.2 Les différentes évolutions entre le stade 2 et le stade 3

Vers 7 ans, la fabulation régresse. En effet, à cet âge, l’enfant distingue le réel et l’imaginaire.

L’égocentrisme régresse lentement. Pour qu’il cesse totalement, il faut que l’enfant comprenne que sa vision n’est pas unique et ceci s’acquiert notamment avec la confrontation de son opinion avec celle d’autrui.

Le syncrétisme persiste jusqu’à environ 12 ans. La juxtaposition persiste au lieu de la hiérar-chisation et le globalisme est toujours présent. On le retrouve lorsque l’enfant qui ne comprend pas un mot, prend ceux qu’il connaît et interprète l’ensemble.

La morale est maintenant autonome, c’est-à-dire qu’elle n’est plus dû au respect de l’enfant vers l’adulte mais du respect mutuel et à la coopération entre enfants ou entre enfants et adultes.

Lafonction sémiotique, lorsque l’enfant intériorise ce qui concerne la période sensori-motrice, permet l’élaboration des images mentales, ouvre le champs au langage verbal et condense des actions successives en représentations simultanés.

4.3 Affectif

Lorsque le conflit œdipien s’estompe et jusqu’à la puberté, il y a une période dite delatence.

Celle-ci correspond au moment où l’enfant diminue ses activités sexuelles et emploi ses pulsions pour des nouveaux buts : les désirs deviennent des pulsions de recherche et de savoir par sublima-tion. Ainsi, la curiosité sexuelle se sublime en curiosité intellectuelle.

Cette période permet le développement de l’individu et de la civilisation. Cependant, les aspects purement sexuels ne disparaissent pas mais ses intentions ne sont plus destinées à ses parents mais plutôt à ses camarades.

5 Le stade opératoire formel

5.1 Physique

A la puberté, les hormones sont responsables de plusieurs changements physique tels que : - Poussée de croissance

- Développement des caractères sexuels primaires (ovaire, testicules) - Développement des caractères sexuels secondaires (seins, mue, poils)

- Changement dans la composition du corps (proportion et distribution du gras et du muscle) - Changement dans la capacité aérobique (force musculaire, capacité respiratoire)

L’image corporelle de l’adolescent est importante pour l’estime de soi et celui-ci est très sensible au regard des autres.

5.2 Cognitif

Le dernier stade est celui des opérations formelles. Il y a 4 caractéristiques à l’acquisition de ce type de pensée :

- La capacité de passer du réel au possible : C’est la capacité d’envisager toutes les possibilités offertes par une situation donnée en combinant mentalement les différentes relations possibles.

- La pensée propositionnelle : Le raisonnement formel n’est plus limité à des contenus concrets ou sensoriellement perceptibles ; il peut porter sur des hypothèses et des propositions sans support concret et effectuer sur elles des transformations.

- La pensée est hypothético-déductive : L’adolescent peut émettre des hypothèses, en vérifier la véracité de façon systématique et en tirer des conclusions.

- Pensée permet une analyse combinatoire des situations : Face à une situation où plusieurs facteurs sont en jeu, l’adolescent pourra poser des hypothèses sur toutes les combinaisons d’évènements pos-sibles, sans en oublier.

5.3 Affectif

5.3.1 La crise identitaire

Lors de l’adolescence, le jeune est en quête d’une identité personnelle. Il existe différentes com-posantes identitaires :

- l’identité professionnelle : choix de son occupation, métier, sa carrière - l’identité politique : choix de ses valeurs, de ses orientations politiques - l’identité religieuse : choix de ses croyances spirituelles

- l’identité relationnelle : célibataire, marié, conjoint, compagnon

- l’identité intellectuelle : motivation et volonté de se réaliser intellectuellement - l’orientation sexuelle : être hétéro, homosexuel ou bisexuel

- l’identité culturelle/ethnique : choix de croyances, attitudes, comportements liés à la culture - intérêts : choix de loisirs, passe-temps

- personnalité : caractéristiques individuelles (introverti/extraverti, anxieux/serein, amical/hostile, etc.)

- l’identité physique : image corporelle

Au sortir de cette période, le jeune aura acquis le sentiment d’être un tout unifié et de vivre en continuité avec lui-même dans le temps. Il reste une personne unifiée même s’il a différents rôles à jouer.

5.3.2 L’autonomie émotionnelle

Au cours de cette période, le jeune acquiert une autonomie émotionnelle qui est aidée par le lien d’attachement entre le jeune et ses parents. Pour que l’autonomie émotionnelle soit acquise, il faut que 4 conditions soient remplies :

- désidéalisation des parents

- capacité à percevoir les parents comme des êtres indépendants, multidimensionnels, c’est-à-dire qu’ils peuvent jouer des rôles autres que celui des parents

- la non-dépendance, en d’autres termes la capacité de se débrouiller par soi-même et ne plus se fier aux parents

- le besoin de préserver son intimité personnelle

Dans le document Psychologie du développement de l enfant (Page 6-12)

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