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À l’origine, le programme de restaurants populaires a été proposé par le gouvernement fédéral. Il fait partie d’une série de 20 programmes du Secrétariat municipal à l’approvisionnement alimentaire conver- geant dans de nombreux programmes et actions municipaux. Curitiba sert 4 200 repas quotidiens dans ses quatre restaurants (photo).

Dans chaque unité, les repas sont préparés dans des cuisines très performantes par une entreprise de restauration engagée à cet effet et qui travaille sous la surveillance du Secrétariat, même si elle dispose aussi de sa propre direction en matière de nutrition.

Les directives de ces restaurants populaires promeuvent un régime naturel, sain, équilibré et à forte teneur protéinique, dans le respect des préférences alimentaires régionales. Les menus quotidiens, sélec- tionnés par les nutritionnistes du SMAB, sont bien accueillis parce

PHOTO RESTAURANT POPULAIRE, CURITIBA

qu’ils varient tous les jours et qu’ils contiennent en moyenne 1 300 calories. Les repas se composent essentiellement de riz, haricots (l’un des principaux ingrédients traditionnels de la cuisine brésilienne), et viande (avec des variations quotidiennes entre porc, volaille, poisson et bœuf cuisinés selon diverses recettes), et proposent un menu du jour, ainsi que des légumes verts et un fruit ou un dessert.

Si le coût total d’un repas est par exemple de 5,6 R$ (réal brésilien), les clients ne paient que 2 R$ et les 3,6 R$ qui restent sont subven- tionnés par la municipalité.

Ces restaurants populaires répondent à plusieurs objectifs. En plus d’offrir des repas à un tarif social, ils favorisent un meilleur régime alimentaire et présentent d’autres avantages pour la communauté. Par exemple, diverses actions pour l’éducation alimentaire et nutri- tionnelle sont proposées, telles que des ateliers, des préconisations et des démonstrations. Le Secrétariat organise ces interventions dans des lieux appropriés pour les nombreuses personnes qui bénéficient de ses services, dont un grand nombre sont vulnérables sur le plan de la sécurité alimentaire.

Du point de vue de la durabilité régionale, une partie des intrants utilisés pour la préparation des repas provient directement de l’agri- culture familiale par le biais d’un programme du gouvernement fédéral, et la production régionale et biologique est privilégiée. La fourniture de ces produits agricoles est une source importante de richesse pour les petits agriculteurs, ce qui stimule la croissance régionale.

D’un point de vue social, le Programme des restaurants populaires agit en collaboration avec la Fondation d’action sociale (FAS-Curitiba) pour répondre aux besoins des personnes sans-abri, étudiants, etc. Il apporte aussi un soutien à la prise en charge des personnes sans-abri.

Programme de nutrition scolaire

Un autre programme mené dans le cadre de la Chambre intersecto- rielle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est le Programme de nutrition scolaire, qui a été élaboré par le Secrétariat municipal à l’éducation en application d’un partenariat stratégique avec ses homologues des services de santé et d’approvisionnement alimentaire.

Dans les grandes lignes, ce programme est responsable des repas servis aux enfants dans le Réseau municipal d’éducation

au total cinq repas quotidiens par élève inscrit dans un programme éducatif à plein temps. Il y a 184 écoles municipales, 199 établisse- ments municipaux d’éducation préscolaire (CMEI), 80 établisse- ments municipaux d’éducation spécialisée (CMAE), 84 établissements scolaires à temps plein et 118 institutions philanthropiques. En tout, plus de 275 000 repas sont servis à 146 628 enfants, et dans certains cas ces repas sont d’une importance capitale pour leur assurer une croissance saine.

Pour des raisons d’ordre opérationnel, les repas quotidiens servis dans les CMEI sont produits dans des cuisines industrielles par des entreprises engagées à cet effet, qui respectent un menu élaboré par les nutritionnistes du Secrétariat municipal à l’éducation.

Conformément à sa perspective intersectorielle générale, qui vise à cautionner des actions municipales pour la sécurité alimentaire, le Secrétariat municipal à l’éducation entretient des partenariats straté- giques pour garantir que les repas scolaires s’inscrivent dans un effort plus global d’amélioration des habitudes alimentaires et de la qualité de vie des habitants. Par exemple, le partenariat entre les Secréta- riats à l’éducation et à la santé qui ont conjointement développé un programme appelé Mama Nenê pour promouvoir l’allaitement, en application des normes recommandées par les organisations interna- tionales s’intéressant à la santé. En dehors d’un effort soutenu dans le domaine du conseil, les établissements d’éducation proposent des espaces réservés permettant aux mères d’allaiter et de recueillir le lait maternel qui pourra ensuite être donné à leurs enfants par des profes- sionnels formés.

Les Secrétariats à l’éducation et à la santé effectuent des recherches nutritionnelles sur tous les enfants du réseau public pendant leurs années de fréquentation afin de surveiller de près les résultats des actions menées, ainsi que l’état de santé des enfants, ce qui facilite le contrôle de la situation et la prise de décisions concernant les mesures à adopter.

Le Secrétariat municipal à l’éducation reconnaît l’importance d’un bon environnement éducatif pour l’élaboration de mesures

alimentaires et nutritionnelles. Parce que les enfants concernés grandissent et sortent ensuite du système éducatif, il est indispen- sable d’établir un lien avec leurs familles pour souligner le rôle indis- pensable qu’elles jouent dans la mise en place de saines habitudes alimentaires.

Ainsi, les initiatives personnelles des enseignants débouchent souvent sur l’établissement de partenariats. Par exemple, de nombreux projets éducatifs créés par des enseignants individuels finissent par entraîner l’ensemble de la communauté éducative. Pour garantir une uniformisation et obtenir des résultats, des experts techniques des Secrétariats à l’éducation, à la santé et à l’approvisionnement alimen- taire évaluent les paramètres éducatifs et forment les enseignants, parents, coordonnateurs scolaires, préparateurs de repas et profes- sionnels assurant la gestion du lait maternel. Cette approche permet l’évaluation, la promotion et la reproduction de ces projets.

Grâce à une stratégie concertée, les professionnels de l’appro- visionnement alimentaire offrent une gamme diversifiée d’ateliers, cours et jeux d’éducation alimentaire qui sont organisés dans les écoles des zones relevant du Secrétariat municipal à l’approvision- nement alimentaire.

En outre, de nombreuses écoles, en partenariat avec le SMAB, utilisent leurs jardins pour cultiver des produits agricoles dans le cadre du cursus scolaire

cette stratégie se traduisant généralement par des acquis éducatifs, de meilleures habitudes alimentaires et un mode de vie plus sain chez les élèves. Une attention particulière est accordée aux jardins adaptés pour les élèves en fauteuil roulant, une idée suggérée à l’origine par un directeur d’école, qui a par la suite été acceptée et adoptée par les techniciens agricoles du SMAB.

En ce qui concerne l’origine des produits agricoles, les direc- tives du Programme national de nutrition scolaire, un programme du gouvernement fédéral, stipulent que les produits issus de l’agriculture familiale, et en particulier les produits biologiques, doivent être privi- légiés et achetés directement auprès des agriculteurs.

L’achat direct auprès des agriculteurs familiaux pourrait, en sus des quantités mises à la vente, également amorcer le développement de chaînes d’approvisionnement. Ce processus soulève de nombreux

problèmes concernant les chaînes logistiques, la classification des produits et la gestion des petits producteurs. Pour les résoudre, la municipalité développe avec les institutions du gouvernement fédéral des partenariats visant à améliorer la qualité et la cohérence des services afin de garantir un meilleur environnement concurrentiel pour les producteurs.