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VII. ACTIONS DE MISE EN OEUVRE

7.1 Renforcer le cadre législatif et réglementaire sur la pratique de la médecine traditionnelle.

 Elaborer, adopter et vulgariser des textes législatifs et réglementaires complémentaires relatifs :

 Au code de déontologie et de l’ordre des tradipraticiens de santé ;

 A la protection des droits de la propriété intellectuelle en matière de médecine traditionnelle ;

 Vulgariser les textes législatifs et réglementaires existants.

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7. 2 Renforcer le cadre institutionnel pour la promotion de la médecine traditionnelle

 Créer un institut national de médecine traditionnelle

 Ouvrir des sections de formations de la médecine et pharmacopée traditionnelles, dans les institutions de formations en santé ;

 Ouvrir des filières de spécialisation (toxicologie ; botanique ; pharmacognosie, acupuncture, phytothérapie …) ; à l’Université ;

 Créer des conseils (national, régional et départemental) des tradipraticiens :

7. 3 Renforcer la recherche scientifique, le système de production des médicaments en matière de médecine traditionnelle

 Apporter un soutien politique à la recherche et au développement de la médecine traditionnelle ;

 Amener les tradipraticiens à une franche collaboration pour la recherche sur les plantes médicinales ;

 Mettre en place un mécanisme de protection et de conservation des plantes médicinales ;

 Elaborer un document de politique et des plans en matière de recherche dans le domaine de la médecine traditionnelle ;

 Valoriser et diffuser les résultats de la recherche scientifique.

7. 4 Renforcer les capacités des différents acteurs concernés par la médecine traditionnelle

 Assurer la Formation des formateurs ;

 Elaborer les modules et assurer la formation des Tradipraticiens de santé sur :

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 Les maladies prioritaires (paludisme, drépanocytose, hépatites etc.) ;

 La connaissance de l’homme et de l’hygiène universelle, méthode de cueillette ; de conservation des drogues médicinales ;

 Les concepts et les méthodes de gestion.

 Faire participer les Tradipraticiens de Santé, chercheurs à des ateliers, conférences sur la médecine traditionnelle.

7. 5 Créer un cadre de collaboration entre les différents acteurs intervenant dans le domaine de la médecine traditionnelle

 Mettre en place un cadre d’information et d’échange d’expériences ;

 Organiser des réunions, séminaires, forums, ateliers et des voyages d’études autour des questions relatives à la médecine et à la

pharmacopée traditionnelles ;

 Instituer une semaine nationale de médecine traditionnelle ;

 Organiser des associations ou groupes de travail thématiques.

7. 6 Renforcer la collaboration entre tradipraticiens et agents de santé

 Développer et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation, de plaidoyer visant à promouvoir l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans le système de soins de santé à l’endroit de :

 Tradipraticiens, agents de santé, population ;

 Autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières ;

 Partenaires techniques et financiers ;

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 Définir les limites du champ d’action des tradipraticiens et agents de santé dans le système de référence et contre référence ;

 Créer un environnement de confiance mutuelle entre les tradipraticiens et agents de santé conventionnelle ;

 Créer un environnement de confiance mutuelle entre les tradipraticiens de santé ;

 Accepter les Tradipraticiens de santé comme étant des collaborateurs privilégiés et assurer leur encadrement.

7. 7 Mobiliser des ressources financières

 Prendre en compte le volet médecine et pharmacopée traditionnelles dans les priorités de l’Etat en prévoyant les allocations budgétaires conséquentes pour son développement ;

 Appuyer les associations pour la promotion de la médecine traditionnelle ;

 Mettre en place des mécanismes pérennes de financement de la médecine traditionnelle ;

7. 8 Suivi - évaluation de la mise en œuvre de la stratégie d’intégration de la médecine traditionnelle.

Il s’agira de procéder régulièrement à des évaluations périodiques de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intégration à travers des outils pertinents d’évaluation. Ceci permettra de mesurer les progrès réalisés

26 CONCLUSION

La mise en œuvre de la stratégie nationale d’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de soins de santé au Niger aura pour finalité d’améliorer considérablement la couverture sanitaire et d’assurer à la population des prestations de qualité.

Toutefois, la réussite d’une telle démarche nécessitera entre autres :

 Une volonté politique manifeste ;

 Une implication pleine et entière des autorités administratives, coutumières et religieuses ;

 Une collaboration franche entre les institutions et autres acteurs (associations socioprofessionnelles, ONG, partenaires etc…) ;

 Une confiance mutuelle et une collaboration entre les tradipraticiens et les agents de santé ;

 Une information et une sensibilisation des familles, des communautés et des individus à tous les niveaux.

Ceci permettra de faciliter l’acceptation par tous de la médecine

Traditionnelle et la remettre ainsi à la place qui lui revient en tant qu’alternative dans un cadre intégratif de travail, de promotion et d amélioration de la prise en charge des maladies et autres troubles.

27 Références bibliographiques

1. ALASSANE ABOUBACAR, Problématique de l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système des soins au NIGER, ISP Niamey, Année 2005.

2. Ethiopie et la médecine traditionnelle : vers des soins de santé améliorés, Août 2001.

3. République du Congo, Politique Nationale de médecine traditionnelle, Avril 2006.

4. République du Mali, Extraits du document de politique Nationale de médecine traditionnelle, Année 2005.

5. OMS, Stratégie Africaine de l’OMS pour la médecine traditionnelle 2002-2005.

6. Union Africaine, Plan d’action de la décennie de la médecine traditionnelle 2001- 2010.

7. Médecine traditionnelle vue par l’OMS 2009-09-03.

8. République de cote d’ivoire, Document plan stratégique période 2007-2011

9. OMS, Cinquante deuxième session du bureau régional du Pacifique Occidental 2001.

10. OMS, Comité Régional de l’Afrique l’OMS cinquantième session, Année 2000.

11. Ministère de la Santé Publique, Reforme Hospitalière au Niger Août 2008.

12. DR SANI ISSA, Mémoire de stage « Médecine traditionnelle : alternative pour les soins de santé au Niger Ministère de la Santé Publique Niamey, Septembre 2003

13. Ministère de la Santé Publique, Inventaire des plantes médicinales du Niger, Novembre 2000.

14. Ministère de la Santé Publique, Plan de Développement Sanitaire PDS 2005-2010, Février 2005.

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