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Acteurs de la rédaction du DOCOB et contexte

1. PRESENTATION DU SITE

1.2. D ESCRIPTION DU SITE

1.2.1. Acteurs de la rédaction du DOCOB et contexte

 Historique de la démarche sur le site

Octobre 2005 : Signature de la convention relative à la mise en œuvre de la directive européenne n°92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des Oiseaux entre l'État, représenté par Madame la Directrice de la Direction Régionale de l’Environnement des Pays de Loire (DIREN coordinatrice) et le Président du Parc naturel régional Loire Anjou Touraine. Cette convention est une délégation de prestations au Parc naturel régional Loire Anjou Touraine dont l’objectif vise la rédaction du DOCOB. Le Parc est alors désigné comme Opérateur du site « compte-tenu de ses objectifs statutaires, de ses capacités techniques et scientifiques relatives aux zones humides fluviales, de la légitimité acquise depuis sa création auprès des acteurs locaux et des nombreux travaux déjà réalisés sur cet espace. »

Afin de mieux réaliser cette prestation, le Parc a souhaité travailler en partenariat technique avec la LPO Anjou du fait de sa grande connaissance ornithologique du site mais également de sa forte et ancienne implication auprès des acteurs locaux qui avait été réalisé dans le cadre des mesures agri-environnementales précédentes. La LPO, a ce titre, est alors désignée comme structure co-opératrice de la rédaction du DOCOB18

18 Une description plus importante de la LPO et du Parc sera réalisée dans le chapitre présentation des acteurs.

.

Enfin, il est intéressant de noter que le PNR LAT et la LPO Anjou, structures déjà fortement impliquées dans l’élaboration du réseau Natura 2000 local, possèdent déjà des expériences réussies en matière de rédaction de documents d’objectifs dans le département « La Vallée de la Loire entre les Ponts-de-Cé et Montsoreau (ZPS et ZSC) », Cavités souterraines à chiroptères au niveau du « Buisson et la Seigneurie » (Chemelier), de « l’Hôtel Hervé » (Cuon), de la « Poinsonnière « (Vieil Baugé), « de derrière l’église et cave du château » (Cunault) et de « La Cave Billard » (Puy Notre Dame).

Janvier 2006 : L’élaboration du DOCOB est stoppée. La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux mentionne en effet que ce sont aux élus des collectivités territoriales, et plus à l'État, de désigner l’opérateur du DOCOB. Le PNR LAT souhaite être confirmé dans son rôle d’opérateur de site Natura 2000.

17 janvier 2007 : Premier Comité de pilotage qui désigne le maire de Montreuil Bellay, Monsieur Paul LOUPIAS, comme président du site et confirme le rôle du Parc en tant que structure opératrice.

 Le réseau Natura 2000 sur le territoire du Parc naturel régional

Richesse naturelle et objectifs du Parc naturel régional Loire Anjou Touraine

Le Parc naturel régional Loire Anjou Touraine est un territoire aux patrimoines naturels et culturels riches et fragiles, faisant l’objet d’un projet de développement spécifique, fondé sur la préservation et la valorisation de ces patrimoines.

Depuis sa création en 1996, le Parc naturel régional Loire Anjou Touraine a toujours eu la volonté de préserver son patrimoine naturel. A ce titre, les objectifs suivants ont été clairement définis lors de la réalisation de sa charte constitutive :

- Réalisation d'inventaires de milieux,

- Porter à la connaissance des élus, des chambres consulaires, des socioprofessionnels, associations, les données recueillies et les intégrer bien en amont des décisions d’aménagement,

- Participer à la mise à jour des connaissances scientifiques et de leur suivi territorial,

- Utilisation d'un Système d’Information Géographique (S.I.G.) afin de permettre une véritable prise en compte des données naturelles dans la conduite de projets.

Ces objectifs allant dans le même sens que ceux définis dans le cadre de Natura 2000 sur des territoires particuliers, le parc est apparu comme un acteur privilégié pour la mise en œuvre de ce programme européen.

Implication du Parc dans la démarche Natura 2000

Afin de réaliser ces objectifs communs, le Parc s’est porté candidat à la rédaction des document d’objectifs de la Vallée de la Loire des Ponts de Cé à Montsoreau, des Puys du Chinonais, de la Champagne de Méron, des Basses vallées de l’Indre et de la Vienne et du Complexe Forestier de Chinon et des Landes du Ruchard. Ce vœux s’est concrétisé par la signature de conventions relatives à la mise en œuvre de la directive « Habitats » et/ou de la directive « Oiseaux » entre l'État, représenté par le Préfet de Région (des Pays-de-Loire ou du Centre, selon la localisation des sites), par le Préfet de Département (du Maine et Loire ou de l’Indre et Loire, selon la localisation des sites) et par le Président du Parc naturel régional Loire Anjou Touraine. Pour ces sites, le Parc est opérateur, co-opérateur ou animateur. Lorsque le Parc est opérateur, cela signifie qu’il rédige l’intégralité du document, lorsqu’il est co-opérateur, cela signifie qu’il délègue une partie de la rédaction à un organisme tiers (O.N.F. délégation de Tours pour la Forêt de Chinon et Landes du Ruchard, C.P.N.R.C. pour les Puys du Chinonais).

Du fait de la multiplicité des acteurs du territoire, certains documents d’objectifs ont été rédigés par d’autres structures : Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Anjou pour les cavités à Chiroptères du Maine-et-Loire, Bureau d’études Biotope pour la vallée de la Loire en Indre-et-Loire.

Dans ce cas, le Parc est intimement impliqué dans la rédaction du Document d’Objectifs final dans la mesure où il possède une connaissance très fine de son territoire. (Depuis 2004, le PNR est animateur du site Vallée de la Loire des Ponts de Cé à Montsoreau. Depuis 2005, le Parc est également devenu

Depuis 2006, le Parc est devenu co-opérateur du site Basses Vallées de l’Indre et de la Vienne avec la Chambre d’Agriculture et le Conservatoire des Espaces Naturels de la Région Centre).

 Implication historique de la LPO : l'outarde canepetière, une espèce témoin et emblématique des paysages de plaines de Montreuil-Bellay

Données historiques :

Au cours du XIX° siècle, la présence de l’outarde n’a été que rarement signalée en Maine-et-Loire. En 1828, MILLET la signale dans les plaines de DOUE-LA-FONTAINE et de MONTREUIL-BELLAY, et parfois aux alentours de Thouarcé (30 kilomètres au Nord Ouest du site étudié). En 1872, VINCELOT la signale nicheuse certaine dans le quart Sud est du département.

Les données relatives au XX° siècle n’arrivent que tardivement. En 1963, Jean-Claude BEAUDOIN semble être le premier auteur à faire référence à l’espèce, en mentionnant l’observation d’une douzaine d’oiseaux à la fin de septembre 1962 près de Blaison à 33 km au Nord-Ouest de MONTREUIL-BELLAY. Par la suite la recherche des nicheurs locaux a débuté en 1963 (BEAUDOIN, inédit, com. pers.) et à partir de 1972, le GAEO a régulièrement publié des données concernant l’espèce.

Estimation des populations d'outarde canepetière et évolution des années 1970 à 2000 :

La période 1970-80 se caractérise par une contraction de l’aire de nidification et une diminution nette des effectifs. L’effectif estimé pour 1977 doit être proche de 65-70 mâles chanteurs dont près d’une cinquantaine sur le seul secteur de Montreuil-Bellay (Beaudoin ,1979).

Sur le secteur de Doué-la-Fontaine, le nombre de mâles passe de 13 en 1975 à 9-10 en 1977. La baisse des effectifs sur ces sites s’amorce donc dès cette époque alors qu’en 1971, soit un an avant l’interdiction de la chasse de l’espèce, un chasseur local signalait ne pas avoir constaté de variation sensible des effectifs depuis une trentaine d’années.

L’effectif angevin est passé de 44-47 mâles en 1982 à 28-29 en 1987, soit une baisse de près de 60%

en 10 ans. Les plaines de Doué-la-Fontaine sont désertées dès 1983 (Beaudoin, 1985). La population se concentre à la fin des années 1980 dans le secteur de Montreuil-Bellay où une baisse des effectifs est également constatée.

A partir de 1992, un recensement annuel est pratiqué, ce qui permet d’avoir un meilleur suivi des populations. Durant cette année, seulement 18 mâles chanteurs sont comptabilisés, les effectifs ont alors chutés de 49% depuis 1987. En 1993, des recensements quasi quotidiens ont montré une population allant de 23 à 25 mâles dont 15 à 17 sur la Champagne de Méron. Cependant les effectifs sont fragiles et l’aire de répartition s’est fortement rétractée.

De 1992 à 1996, l’effectif angevin se stabilise autour de 20-25 chanteurs (Jolivet, 1994). La Champagne de Méron et la plaine de Douvy hébergent l’essentiel de la population. La régression est la plus forte sur la plaine de Douvy où l’apparition massive du colza, du tournesol, du melon et des petits pois induisent une fréquentation humaine accrue sur le site. Sur la colline de Coulon à Antoigné, plus aucun oiseau n’est contacté de façon durable à partir de 1993.

De 1997 à 2000, les effectifs passent en dessous des 20 mâles. Le noyau dur de la population se situe sur la Champagne de Méron et montre un déclin lent (Mourgaud, 2001a et b). En revanche, l’effectif est plus fluctuant, et même orienté nettement à la baisse sur la plaine de Douvy les deux dernières années. Les cultures de melons y sont plus présentes et les jachères moins nombreuses. Il y subsiste néanmoins des sites favorables. Aussi, la baisse des effectifs ne semble-t-elle pas un élément inéluctable et irréversible. Le secteur de Doué-la-Fontaine est occupé de façon très régulière par un mâle chanteur jusqu’en 2001.

Changements à l’origine du déclin :

Cette disparition est probablement due à l’arrêt des cultures fourragères (luzernes) et au développement de l’horticulture (Doué-la-Fontaine), des oléoprotéagineux et des céréales d’hivers (Mourgaud. G, 2000). A ces activités qui engendrent de nombreuses et fréquentes interventions humaines, s’est ajouté un regain des extractions de faluns (Doué-la-Fontaine). A Montreuil-Bellay, l’abandon du pâturage ovin sur plusieurs prairies et notamment sur celles de l’ancien camp militaire, font disparaître plusieurs cantons de mâles En outre, des activités de loisirs (ULM) et industrielles se sont développées.

Evolutions récentes 2000-2006 :

En 2000, un suivi réalisé dans le cadre d’une enquête nationale sur l’outarde dans les plaines céréalières de France lancé à l’initiative de la LPO et du CNRS de Chizé a permis d’identifier 19 à 20 mâles et un minimum de 15 femelles sur le canton de Montreuil Bellay (Puechmaille, 2001)19.

En 2005, un suivi exhaustif des mâles entre la mi-avril et la mi-juin et de la reproduction a été réalisé par Aurélie GUEGNARD (2005). Ce suivi a permis de mettre en avant la présence de 19 mâles chanteurs sur l’ensemble de la champagne de Méron et de la plaine de Douvy, et pas loin d’une quinzaine de femelles avec la découverte de 7 nids. Ces derniers étaient en majorité cantonnés au sein de la future ZPS. Cependant, quelques individus ont été repérés à l’extérieur de cette zone.

En 2006, un suivi plus léger basé sur le comptage des mâles chanteurs à plusieurs reprises pendant la saison a permis de comptabiliser 19 territoires de mâles chanteurs, cantonnés au sein de la ZPS.

Par conséquent, il est possible de qualifier la population de stable depuis 2000. Cela est à corréler avec la stabilité des surfaces en jachères sur la partie Montreuil-Bellay. Les fortes contraintes pédologiques n’incitent pas les agriculteurs à cultiver ces terres. A l’inverse, ces surfaces ont diminué sur le secteur de Douvy/Epieds, suite notamment à un remembrement. Malgré la réduction des surfaces et le dérangement, les oiseaux montrent un fort attachement au secteur.

1.2.2. Périmètre retenu pour la mise en oeuvre du présent