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Acquisition des animaux de compagnie :

Primates Magot (interdit) Macaque de Barbarie

2. ROLES ET BIENFAITS DES ANIMAUX DE COMPAGNIE DANS LA SOCIETE :

2.1. Acquisition des animaux de compagnie :

Dans les pays développés, la plupart des animaux familiers de compagnie ainsi que les NAC sont achetés chez des éleveurs, dans des animaleries ou à la Société protectrice des animaux (SPA). Chez un éleveur, le propriétaire a l'avantage de pouvoir obtenir des renseignements sur le pedigree de l'animal, c’est-à-dire l’ensemble des renseignements sur ses ascendants qui confirme la pureté de la race de l’animal. Les animaleries permettent de choisir parmi de très nombreuses espèces. Enfin, la SPA, qui recueille les animaux abandonnés, offre la possibilité d'acquérir toutes sortes d'animaux, gratuitement ou contre une petite contribution.

Pour éviter les mauvaises surprises après l'adoption, il convient de choisir un animal en pleine forme et de s'assurer qu'il est en bonne santé depuis plusieurs semaines. L'animal doit, si possible, être examiné avant l'adoption ou immédiatement après, par un vétérinaire. Ce dernier s'assurera que l'animal n'est pas atteint de maladies congénitales ou contagieuses, et qu'il ne présente pas un risque infectieux. Il déterminera également un programme de vaccinations et de visites de contrôle. Il donnera enfin de précieux conseils en matière d'alimentation ou d'éducation de l'animal.

Par la suite, les propriétaires sont tenus, sous peine de poursuites, de veiller à la bonne santé de leur animal et de ne pas le maltraiter. Lorsqu'un maître ne peut plus ou ne veut plus garder son animal de compagnie, il doit choisir un endroit pour le placer ou le confier à un organisme compétent.

Au Maroc, cette culture d’adoption des animaux de compagnie s’élargie de plus en plus, de génération à une autre et le phénomène NAC s’installe progressivement, leurs

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acquisitions n’est pas vraiment d’une réglementation maîtrisée, non seulement sur le plan social mais aussi sur le plan sanitaire, ainsi la formation des professionnels de santé dans notre pays y compris les vétérinaires ne garantit pas une meilleure connaissance de ce phénomène NAC qui existe depuis des décennies dans l’occident et les pays développés, ce qui peut avoir comme conséquence une mauvaise prise en charge des risques encourus par ces animaux exotiques.

Généralement, l’acquisition des animaux des compagnies qu’ils soient anciens ou nouveaux est effectuée chez des éleveurs, sans la moindre surveillance et sans un cadre réglementaire assurant une meilleure protection des propriétaires comme celle des animaux eux-mêmes.

D’où l’intérêt de mettre l’accent sur cette récente activité dans notre pays et voir ce que cache le marché des NAC, qui est à l'origine de nouveaux risques tant pour la population animale que pour les propriétaires qui pour la majorité ignorent le danger que peut porter un animal exotique.

2.2.Pourquoi spécifiquement le chien ou le chat ?

Le chien descend du loup. Il a été le premier animal domestiqué par l’homme, vers 11 000 avant J.C[2].

Or, les chats n’ont pas toujours été des animaux de compagnie. Apparus sur Terre il y a environ 40 millions d’années, les premiers chats vivaient à l’état sauvage en Afrique. On ne sait pas exactement à quel moment leur domestication a commencé. Certains pensent que les premiers à avoir domestiqué les chats étaient les égyptiens [2].

Toutefois, à cause de sa domestication très ancienne et de sa quasi-symbiose avec l'Homme, le chien reste l'animal familier par excellence. Par excentricité et inconscience, certaines personnes ont tenté d'apprivoiser des animaux aux mœurs beaucoup plus sauvages, comme des crocodiles ou des félinsde grande taille, mais elles ont parfois payé cher cette aventureuse relation. Dans certains pays européens comme la France, la loi ne permet pas

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l’adoption comme animal de compagnie considéré appartenant à une espèce menacée ou protégée.

Le chien et le chat seraient les deux seuls animaux capables d'acquérir non seulementles modes de communication de leur espèce, mais aussi ceux des humains. Une multitude d'études scientifiques en attestent, dont celles des Américains J.P Scott (1962/1980), J.L.Fuller (1967) ou D G. Freedman pour le chien, et E. Karsh et D C. Turner (1987) pour le chat.Le résultat est une sorte de dualité de comportement, ils ont une conduite propre à leur espèce, et une conduite adaptée à la relation avec l'homme, un potentiel qui serait resté inexploité si le chien et le chat n'avaient rencontré l'homme il y a 10 à 15 000 ans avant notre ère. Il n'est pas exclu que cette « double empreinte » existe chez d'autres animaux,notamment chez le cheval et le lapin, mais elle n'a pas encore été scientifiquement démontrée[15, 23].

Ces deux compagnons sont en effet des animaux étonnamment flexibles pour accepterd'être dominés, de s'adapter à un nouvel environnement, d'adopter de nouveaux régimes alimentaires et, bien entendu, de se familiariser avec l'homme et ses activités.

Une explication permettrait de comprendre pourquoi et comment le chien et le chat ontpu passer du stade d'animal sauvage craignant l'homme, à celui de compagnon. Une mutation génétique qui a affecté le comportement de certains canidés et félidés serait à l'origine de ce phénomène. Cette transformation leur aurait permis de dominer leur peur et d'endiguer leur agressivité. Les "mutants" se seraient alors retrouvés en situation d'infériorité par rapport à leurs congénères et auraient cherché protection et nourriture auprès de l'homme, révélant ainsi leur aptitude à comprendre ses modes de communication.

Dans le contexte de l'époque, l'aspect non menaçant de ces animaux a aussi pu avoir un effet anxiolytique pour l'homme, dont nous héritons peut-être encore aujourd'hui, avancent les chercheurs [19].

On ne peut pas en dire autant des NAC. Prenons l'exemple du reptile, qu'aucune relation affective ne peut lier à un être humain. Le cerveau reptilien est en effet beaucoup trop primitif pour le permettre. Tout au plus pouvons-nous espérer d'eux qu'ils répondent à des

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réflexes conditionnés ? Un iguane vert ou une tortue terrestre pourra venir au-devant de son propriétaire à l'approche de ce dernier, mais ce geste n'est en rien un signe de reconnaissance ou d'affection. Ce n'est qu'un pur réflexe généralement conditionné par l'apport de nourriture de la main du maître [18].